Christopher fut réveillé par les cris répétés de sa sur qui, du bas des escaliers, lui ordonnait de se lever. Il était presque midi et le jeune homme dût pourtant batailler avec
lui-même pour trouver la force de se lever. Dans la cuisine, il ne vit pas sa sur qui pénétra seulement dans la pièce lorsquil eut terminé de manger. Le jeune homme eut un moment dhésitation lorsquil laperçut. En effet, Jessica portait la mini-jupe en jean et le top fuchsia quelle avait jugé trop aguicheurs la veille, à raison puisque son décolleté laissait largement entrevoir la naissance de ses seins tandis que sa mini-jupe ne faisait guère que respecter une longueur décente.
« Tiens, tu es déjà levé ? Fit la jeune fille. Dans ce cas prépares-toi, on part dans vingt minutes. A moins que tu ne veuilles pas venir ? »
La pensée de revoir Emilie remit daplomb Christopher qui se dirigea vers la douche. A lintérieur, la chaleur de leau qui ruisselait sur son corps et le souvenir dEmilie en
sous-vêtement échauffaient ses sens. Le jeune homme ferma les yeux et simagina, ainsi que dans son rêve, dans les bras de la belle. Il la décrivait à nouveau : ses cheveux auburn tombaient délicatement sur ses épaules et ses lèvres roses dessinaient un sourire angélique; dans ses yeux si purs se devinait le désir, superbe, dune femme dont tous les artistes nauraient ni le temps ni le talent pour rendre compte de la beauté.
Sa bien-aimée sapprocherait en remuant sensuellement ses courbes et, un-à-un, humecterait ses doigts pour les faire glisser doucement sur la peau du garçon. Lentement, elle parcourrait son corps, sarrêtant quelques fois sur ses tétons quelle caresserait délicatement, remontant vers son visage quelle saisirait dune main pour lembrasser avec passion. Leurs langues danseraient lascivement, se quitteraient pour mieux se retrouver, décrivant dinexprimables mouvements lorsquelles sentrelaceraient. Les effluves exhalés par le corps de sa maîtresse attiseraient lardeur de Christopher qui, pour satisfaire ses sens, insinuerait son visage entre sa poitrine, jouissant ainsi de la douce chaleur des seins de sa maitresse contre ses joues. Il resterait ainsi de longs instants, perdu dans ce couloir enneigé dont le sentiment quil procure devait relever selon lui dun reflet du paradis. Le jeune homme descendrait ensuite vers les lèvres intimes dEmilie pour jouer, tel un enfant, avec son clitoris. Les gémissements de la jeune fille, frivoles et légers, formeraient une suite de note dont la mélodie charmerait les oreilles de Christopher.
Celui-ci imaginait ses plaintes et chacun de ses cris donnait davantage de vigueur à son pénis qui désormais, formait une lance vigoureuse. Aidé par le savon dont il avait recouvert son sexe, Christopher se masturbait véhémentement et finit par éjaculer deux ou trois jets de sperme chaud lorsquil parvint à arracher à son amante un souverain hurlement de volupté.
Jessica et son frère se mirent en route pour rejoindre le café où il devait retrouver leurs trois amis. A leur arrivée, ils furent surpris de napercevoir que Raphaël qui leur faisait un grand signe de la main. Assise à la table, la jeune fille senquit des raisons de labsence des deux autres :
« Ils nont pas pu venir, répondit Raphaël, des obligations, sans doute, mais ils se sentaient mal de vous laisser en plan alors ils mont demandé de venir quand même.
-Très bien, tant pis, poursuivit Jessica, un peu déçue, quest-ce quon va faire, alors ?
-Eh ben, puisquils ne sont pas là, le plan daujourdhui est reporté à demain et concernant ce jour, nayant rien prévu, je vous propose de retourner à la rivière. »
Christopher, qui se taisait depuis le début de la conversation, était contrarié par labsence dEmilie et encore plus par celle de Théo. Il navait pourtant rien remarqué de suspect entre eux la veille, ceux-ci agissaient comme de simples amis. Le jeune homme fut tiré de ses songes lorsque Jessica et Raphaël dirigèrent chacun le regard vers lui, attendant sa réponse après que Jessica a accepté de retourner à la Sorgue.
« Bof balbutia Christopher, je crois que je vais rentrer, je suis fatigué et jy suis déjà allé hier.
-Tu es certain ? Renchérit Raphaël
-Oui, oui, jai juste besoin dun peu de sommeil et ainsi je me réserve pour la surprise de demain, conclut le jeune homme en souriant »
Jessica, plutôt surprise de lattitude de son frère, ne sopposa pas à sa décision. Après quils ont pris un dernier verre, tous se levèrent et Christopher se mit en route pour la villa tandis que Raphaël et Jessica se dirigèrent vers la rivière.
Ceux-ci traversèrent plusieurs rues et, malgré labsence de Théo, le trublion de la bande, lambiance était fort joyeuse. Raphaël racontait nombres de blagues, toutes plus mauvaises les unes que les autres et Jessica riaient de bon cur devant leffort fourni par son ami pour se ridiculiser. Quand ils furent arrivés à la sortie du village, Raphaël désigna une maison du doigt et indiqua quil sagissait de la sienne.
« Il doit me rester quelques bouteilles de vodka, ça te dit quon les emporte ? »
Pour seule réponse, Jessica, grand amateur dalcool fort, acquiesça vivement et demanda même à prendre, si cela ne dérangeait pas Raphaël, un premier verre dans sa maison. Celui-ci accepta volontiers et les deux adolescents pénétrèrent dans cette demeure dont les murs devaient être vieux car on pouvait observer de nombreux coups dans les briques rouge décolorées.
A lintérieur, le jeune homme invita Jessica à sassoir dans le canapé tandis quil allait chercher les bouteilles quil cachait soigneusement sous son lit. Lorsque la jeune fille rit de cette cachette, Raphaël lui expliqua que son père et sa mère, respectivement ouvrier à lusine et femme de ménage, plaçaient beaucoup despoir en lui et souhaitaient vivement quils fassent de grandes études pour quitter létat sordide que leur infligeait ce travail manuel et peu rémunéré. De ce fait, ils étaient assez stricts et proscrivaient lalcool et les filles à la maison, sources, selon eux, de distractions délétères aux études. Le jeune homme samusa ensuite, lil triste, de ce que ses parents le priveraient de sortie à vie si jamais ils rentraient à linstant.
Jessica, décidément touchée par la sensibilité de Raphaël sapprocha de lui et lenroula de ses bras en lui chuchotant quelques paroles de réconforts. Elle passa sa main dans les cheveux du jeune homme et, dun geste presque maternel, posa un baiser sur son front. Raphaël reprit le sourire et, désormais très gai, fit une blague qui, après ce moment démotion, provoqua chez Jessica un puissant et franc fou rire. Le jeune homme revint ensuite de la cuisine avec deux verres et demanda à Jessica si elle souhaitait couper sa vodka avec quelque chose, propos qui amusa beaucoup la jeune fille qui lui répondit que lalcool se buvait nature et cul sec. Raphaël, à qui lidée plaisait beaucoup, versa donc deux petits verres et en tendit un à Jessica qui, en même temps que son partenaire, lingurgita dune traite.
Les minutes avançaient et les verres se succédaient; après une heure, la bouteille était vide et les vapeurs de lalcool qui brouillaient lesprit de Raphaël et Jessica avaient rendu latmosphère particulièrement joyeuse. Chacun riait fort et sans raison, improvisait de petites saynètes et racontait dinterminables blagues dont les premiers mots suffisaient à faire glousser lautre.
Entre deux rires, Raphaël proposa dallumer la radio afin dinstaller un fond sonore. La jeune fille acquiesça vivement puis, reconnaissant un morceau quelle adorait se leva pour danser, bientôt rejointe par son ami. Ils bougèrent au rythme de la chanson, alternant performances solitaires et chorégraphies collectives et se moquèrent chacun de la démarche de lautre. Quand vint la fin de la chanson, les deux adolescents se rassirent, reprenant des forces en pensant à la suivante.
La vodka et leffort fourni faisaient rougir les joues de Jessica. Peu à peu, cette chaleur traversa le corps de la jeune fille pour se loger entre ses jambes. Des pensées érotiques lui vinrent bientôt et la vue de ce garçon que la sensibilité rendait si pur lexcitait beaucoup.
Lesprit largement embrumé par lalcool, elle se pencha vers Raphaël pour lui donner un langoureux baiser que le jeune homme reçut maladroitement. Toujours très douce, elle introduisit sa langue afin de chercher celle de son partenaire qui peinait à réagir tant la situation le dépassait. Elle fit signe à son amant de fermer les yeux et posa la main sur lune de ses joues. Doucement, la langue de Raphaël se déraidit et entama avec celle de Jessica une danse qui, par sa maladresse, émouvait beaucoup la jeune fille. Le temps sétait suspendu dans la pièce; il ne restait que ces deux corps interprétant le jeu de la passion et ces deux âmes que la contingence avait réuni pour le spectacle.
Lorsque Jessica quitta la bouche de Raphaël, celui-ci murmura :
« Je pensais que tu préférais Théo
-Eh bien tu tes trompé. Maintenant, lui susurra-t-elle à loreille, fais taire le langage de lesprit et rompt le silence des corps. »
Les deux adolescents mêlèrent à nouveau leur langue et, dinstants en instants, Raphaël gagnait en assurance et en dextérité. Il venait maintenant quérir la langue de Jessica et linvitait pour une nouvelle danse humide. La jeune fille, sans cesser de lembrasser, se mit à califourchon sur son amant et guida ses deux mains inexpérimentées afin quil les pose chacune sur ses fesses. Instinctivement, Raphaël les saisit pour les pétrir tandis que Jessica les remuait sensuellement.
La respiration des deux amants saccéléra jusquà former, avec la musique qui battait toujours en fond, une mélodie dynamique sur laquelle leurs corps accordaient leurs mouvements.
Jessica rompit leur baiser pour enlever son top et présenter sa poitrine, toujours couverte par son soutien-gorge au visage de Raphaël qui ne put retenir une expression de satisfaction. Delles-mêmes, les mains du jeune homme remontèrent les hanches de son amante et se posèrent sur ces seins quelles ne pouvaient contenir. Jessica facilita la tâche de Raphaël et dégrafa elle-même son soutien-gorge, offrant désormais la totalité de sa gorge au désir du jeune homme qui se réjouissait de cette poitrine dont la fermeté épousait la forme de ses mains et dont les pointes roses se durcissaient sous chacun des coups de sa langue. La jeune fille, dune voix sourde, émettait quelques gémissements quelle ne pouvait pas retenir sous le soin attentionné de son partenaire.
Dune main tendre, Jessica saisit le visage de Raphaël et le mena au sien afin de réunir leur langue une nouvelle fois. Les doigts de son amant, désormais, se baladaient librement sur son corps et parvinrent à soulever sa mini-jupe en jean afin de caresser la chair tant convoitée. Toujours à califourchon sur le jeune homme, Jessica pouvait sentir son membre vigoureux que le short quil portait peinait à contenir. Impatiente de mesurer la taille de son pénis, elle abandonna la bouche de Raphaël et se leva afin de le dévêtir de son bermuda. La jeune fille ne put dissimuler sa surprise lorsquelle libéra ce sexe à la taille impressionnante qui, telle une montagne, se dressait fièrement face à elle.
Jessica, désormais à genoux devant son amant toujours cambré dans le canapé, lui adressa un sourire avant de gratifier son pénis de quelques coups de langues. Elle sattacha dans un premier temps au corps de la verge, décrivant de lentes spirales qui sélevaient progressivement de la base de son membre jusquà son gland quelle enveloppa ensuite de ses lèvres. La jeune fille engloutit lentement le phallus de son partenaire, le faisant progresser à travers la caverne chaude et humide de sa bouche. Lorsquelle lintroduisit au plus profond, Jessica enroula le sexe du garçon de sa langue quelle fit tourbillonner tout autour, arrachant à son amant un long et puissant râle de volupté.
Raphaël passa les mains dans les cheveux de Jessica et, décomplexé par le désir croissant quil ressentait, entreprit dattirer son visage vers lui afin denfoncer lentement sa verge au fond de la gorge de sa maîtresse. Encouragé par le regard ardent de sa partenaire, il renforça le mouvement si bien que bientôt, son phallus avait pénétré entièrement dans la bouche de la jeune fille, lobligeant à retenir sa respiration pour, à linstant où Raphaël se retira, la relâcher dans un retentissant bruit de sussions.
Jessica se leva pour enlever sa mini-jupe ainsi que son string et se laissa tomber dans le canapé opposé à son partenaire. Soutenant le regard de son amant dun il excité, elle écarta les jambes du mieux quelle le pouvait et linvita à la rejoindre dun sulfureux appel du doigt. Le jeune homme, comme hypnotisé par le sexe de sa partenaire, sen approcha et posa ses lèvres contre celles, intimes, de Jessica dont il humidifia le contour. Il introduisit sa langue au plus profond de lutérus de sa maîtresse et, lorsque le mélange de salive et de mouille constitua un bon lubrifiant, y inséra un doigt quun deuxième rejoint bientôt. Néophyte en la matière, le jeune homme ne savait quelles étaient les points sensibles dune femme et Jessica dut dabord guider ses doigts. Raphaël apprit néanmoins vite et bientôt, la jeune fille put sabandonner à ces caresses et laisser senfuir quelques plaintes de plaisir.
Les doigts du jeune homme se faisant plus agiles et sa ferveur ne diminuant pas, Jessica, que de légers spasmes traversaient, emprisonna sa tête de ses jambes. Raphaël accéléra son mouvement et introduisit un troisième doigt, si bien quil parvint à provoquer chez sa maîtresse un puissant tremblement suivit dun long râle.
Jessica, dont lexcitation était à son comble, ordonna à son partenaire de gagner lautre canapé et de se coucher sur le dos. Elle saccroupit ensuite au-dessus du sexe fièrement dressé de Raphaël et y posa son vagin, regardant langoureusement son amant en lui adressant des sourires provocants. Elle se laissa tomber sur le membre désiré et, lorsquil disparut, enfoui dans son utérus, elle souleva ses hanches, tout aussi lentement quelle les avait descendues. Elle répéta ce mouvement plusieurs fois et lexécutait peu à peu de plus en plus rapidement.
Raphaël savourait la passivité de cette position et caressait de ses mains le corps de la jeune fille dont les seins rebondissaient sensuellement à chaque collision, mais bientôt, les mouvements de Jessica furent si véloce et son vagin si lubrifié que le garçon peinait à sentir le passage de son pénis dans lutérus.
La monotonie de la position commençant à le lasser, Raphaël indiqua la table qui trônait non loin à sa partenaire qui abandonna le sexe du jeune homme afin de sy accouder et de lui présenter sa croupe. En levrette, il réunit à nouveau son pénis et le vagin de la jeune fille puis, afin dappuyer sa pénétration, saisit fermement les fesses de sa maîtresse et se permit de légères claques qui provoquèrent chez celle-ci quelques plaintes étranglée par lexaltation.
De plus en plus entreprenant, le jeune homme demanda à Jessica de se tourner et de poser le dos sur le canapé afin dentamer la position du missionnaire. Lorsque dans le fracas des coups de reins de son amant les légers tremblements de ses seins sous les mains de Raphaël se confondaient pour ne former quune souveraine sensation, Jessica se contracta, traversée par une puissante convulsion jouissive, et fit retentir dans toute la pièce lécho de son gémissement libéré.
Raphaël, épuisé de leffort physique que demandait cette position, se posa dans le canapé, le sexe toujours vigoureusement dressé tandis que Jessica, dont le précédent orgasme navait pas apaisé lardeur, sassit sur celui-ci pour, lorsquil fut à nouveau englouti, décrire de lents mouvements circulaires avec ses hanches. Bientôt le jeune homme, que lélan de sa partenaire avait revigoré, la saisit par les fesses afin de la soulever et ainsi poursuivre la pénétration.
Les deux adolescents restèrent ainsi, collés lun à lautre, savourant les joies charnels, sans autres bruits que celui de leurs corps, jusquà ce que Jessica, pressentant bien que son amant ne tarderait pas à jouir, linvita à se lever et reprenne sa fellation. A nouveau, sa langue enveloppa le pénis de Raphaël tandis que ses mains lui caressaient les testicules. Le jeune homme, dans la bouche experte de sa maîtresse, ne put retenir longtemps les quatre giclées de sperme quil éjacula, selon son souhait, sur le visage de Jessica.
La jeune fille, fixant toujours ardemment son amant, recueillit chaque goutte et les porta lentement à ses lèvres. Lépaisseur mielleuse du foutre ainsi que son goût sucré lui plurent tant quelle lavala dune traite après avoir ouvert entièrement sa bouche afin de montrer à Raphaël la quantité de jus quelle pouvait absorber. Enfin, elle nettoya soigneusement le gland du jeune homme et sassit à ses côtés pour lui offrir un ultime baiser.
Nul ne parla durant les minutes qui suivirent, savourant chacun la douce mélodie de leurs corps qui venaient de composer, au-delà de toute dissonance, la superbe symphonie du plaisir.