Qui aime le sexe?
Qui n’aime pas le sexe?
Ce sont là deux questions différentes.
Je suis gay. J’aime les femmes. J’aime faire l’amour physique avec les hommes. Ils me font bander. Ils me touchent dans le sens propre comme figuré. Ils me font vibrer. Je tremble à l’idée de faire l’amour avec eux. Se caresser partout, se lécher, se sucer, s’embrasser fort, tendrement. Puis conclure se pénétrant. Ah! la pénétration! Les grognements. les râles. Parfois des cris étouffés ou exprimés. Le plaisir. L’extase après la douleur. L’absence qui t’emporte dans un autre monde. On ferme les yeux pour oublier ce monde terrestre pour disparaître et oublier la vie quotidienne. On ne pense pas. On vit la sexualité. On fait le vide. On est transporté ailleurs. Vient la jouissance, l’éjaculation. La libération des sens. Le relâchement. qu’y a-t-il de mieux qu’un gros zob et grand qui te pénètre. Le va et vient la pénétration profonde; la prospection. Pour cet instant de bonheur je donnerai tout.
Ce plaisir est réel quand l’entente sexuelle est effective. La perle qui répond à tes désirs est un ange qui sublime le sexe. Il finalise le plaisir mutuel. Quand il a un grand et gros sexe, il me fait perdre la tête, il me fait découvrir l’autre moi. Ce n’est pas moi qui baise, c’est l’autre qui n’a rien à voir avec ma personne qui goûte à l’extase. Cette différenciation permet de voir la sexualité avec un regard libératoire. Elle donne la force de penser l’amour comme un antidote à la misère du monde. car c’est beau. C’est le seul moment où on est tous égaux. On est nus. Nos corps se frottent, s’enlacent, se joignent, se soudent. Ils ne font qu’un. J’aime faire l’amour avec tout le monde. Je suis éclectique. Je fréquente des des blacks, des beurs, des caucasiens, des blancs. Je ferais l’amour avec des animaux si cela était possible. Pas de distinction ethnique, religieuse, sociale, politique ou raciale. Nous sommes unis, beaux, aimants, fous amoureux. On ne pense pas à la misère du monde ni aux problèmes qui nous hantent. Aucun signe distinctif ne nous divise. Pas de classe sociale car pas d’habillement déterminant. Pas d’autorité sauf celle qui se manifeste par le choix ou le déroulement de l’acte sexuel en fonction du désir, de l’excitation. En revanche, l’exercice de l’autorité implique une volonté de s’affirmer en chef. Cela mène à l’isolement. L’ego l’emporte sur le partage, qui, en amour est fondamental. Quand on fait l’amour on ne peut pas tirer un coup et partir. La sexualité ne laisse pas de place à l’égoïsme. Il faut penser à l’autre. Il existe. Il participe à ton plaisir. L’autre est important dans ce monde du plaisir. J’aime faire l’amour parce qu’il me ressource. J’aime penser que le sexe est libératoire. Après l’acte sexuel, on est lessivé. On dépose les armes. On ne peut rien entreprendre de négatif. Grâce à l’amour, l’homme de pouvoir est mesuré alors que le frustré refoulé qui fait l’amour à toute vitesse , comme s’il courait après une médaille virtuelle peut réagir de façon emportée.
Aimer le sexe c’est aimer l’autre, c’est penser à lui. Une sexualité équilibrée aboutit au salut de l’esprit, à l’épanouissement des sens.. Par contre, détester l’amour et ne pas le pratiquer est une fuite en avant. C’est l’oubli, le mépris de l’autre, de soi. Celui qui ne fait pas l’amour ne s’aime pas. Il ne peut pas aimer les autres.
J’aime les femmes auxquelles je fais l’amour cérébral. J’aime leur fréquentation, je suis comme une copine pour elles. Je les vois comme des confidentes. Elles me font des révélations. Elles me font confiance. De mon côté, je leur avoue des secrets que je ne peux pas dévoiler à des hommes. D’ailleurs je n’ai pas d’amis hommes sauf ceux avec qui je baise. Je suis ami avec leurs bites, leurs corps, leur sexe.
En clair, l’amour est multiple, divers.