Mon portable sonne dans le salon. Je me lève doucement pour ne pas réveiller Lola…
— Je n’arrive pas à dormir !…
— Bonsoir, Amandine… Il est quelle heure ?…
— Deux heures et demi…
— Qu’est-ce qui se passe ?…
— Rien, je manque de tendresse, je crois…
— Tu veux que je te prennes dans mes bras ?…
— J’aimerais bien…
— Voilà, enfouis-toi !…
— Huuuummmm !… On est bien, là…
— Ton mari n’est pas là ?…
— Si, il dort. Il est rentré de son entraînement, il était crevé encore une fois. Comme tous les soirs !…
— Il bosse beaucoup…
— Ça n’empêche pas. Il ne s’occupe pas assez de moi…
— Blottis-toi contre moi, je vais te faire un câlin. Tu verras çà ira mieux, tu vas t’endormir…
— Huuummmm !… C’est vrai que dans tes bras on est bien. Je suis contente de t’avoir rencontré, Mathis !…
Je regarde par la fenêtre. Elle s’est recroquevillée sur elle. Son visage a l’air apaisée, sourit…
— Je sens tes mains sur moi qui me protègent. Je me serre contre toi. Huuuuuummmm !… C’est trop bon de t’avoir !…
— J’aime aussi… Ton cou sent bon. Je passe ma main dans tes cheveux, les caresse…
— Embrasse-moi !… Huuuummm, oui, comme çà !…
Je la vois qui, les yeux fermés, fait sortir sa langue de sa bouche, la fait tourner dans le vide…
— Mets ta main sur mes seins !…
Elle fait passer sa paume sur sa nuisette à hauteur de sa poitrine, la masse lentement…
— Huuuummmm !… Tu fais çà trop bien !…
Ses mains n’arrivent pas à contenir pleinement ce qu’elle tient…
— J’aimerais que tu me dises des choses douces pendant que je tu me caresses… Que je suis la plus jolie… Que mon corps est doux à toucher… Que tu rêves de moi, la nuit…
— Je m’enfouis dans ton cou. Il y a là des parfums fruités de mangue verte, des odeurs de papaye, des saveurs de blé tendre moulu. J’aurais envie de les lécher. Ma langue glisse jusqu’à ta nuque, passe sur ton épaule, sur la petite bride, dans le creux de tes bras. Ma paume presse ta poitrine pendant que ma bouche te mord…
Sa main est passée en bas, remonte sur ses cuisses qu’elle écarte. Je vois son minou qui se montre, la fente rose brille. Elle la couvre à mon regard lorsque sa main passe. Elle caresse ses lèvres. Son pouce tournoie sur le clito…
— Tu es la plus belle !…
— Et Lola ?…
— Lola, on n’en parle pas là…
— Tu as aimé notre petit jeu de toute à l’heure ?…
— Oui !…
— Vous avez fait l’amour ?…
— Pas que çà !…
— Ne me dis pas que tu l’as fait ?…
Elle arrête le mouvement de sa main, garde ses cuisses ouvertes, attendant la suite…
— C’est ce que tu m’as demandé, non ?…
— En virtuel… Pas pour de vrai !… Tu ne l’as quand même pas fait ?…
— Je t’assure, toute à l’heure. D’ailleurs, si je n’avais pas eu ton SMS, je crois qu’il ne se serait rien passé…
— Merde !… Moi, je délirais, j’étais sûre que toi aussi…
Elle enlève sa main de son sein. Elle referme ses jambes, gratte le haut de son crâne, passe ses doigts sur son visage…
— Tu ne lui as pas fait mal, au moins ?…
— Non…
— On ne devrait pas avoir des discussions comme çà. A un moment, on ne sait plus vraiment où on en est, où se trouve la réalité. J’avoue que d’habitude çà me plaît. Quelquefois, je finis même par croire à nos histoires. Là, çà m’embête !…
— T’inquiète pas !… C’était trop bon pour tous les deux !… Et puis, de toute façon je crois que ce n’était pas la première fois pour elle…
— Qu’est-ce qui te fait dire çà ?…
— Je ne sais pas, elle avait l’air à l’aise…
— Elle a eu des copains avant toi ?…
— Oui, surtout un, elle ne m’en parle pas. Et puis, depuis quelque temps, elle a un nouveau boss…
— Qu’est-ce que tu veux dire, tu crois qu’ils couchent ensemble ?…
— Non, je ne sais pas… Il la ramène le soir…
— Ce n’est pas parce qu’il la raccompagne que forcément il la saute…
— Bien sûr, mais…
— Tu ne serais pas jaloux ?…
— Non !… Pas du tout !…
— Si !… Tu es jaloux !… Je suis sûre que tu es jaloux !… Je croyais que tu ne l’étais pas ?…
— Arrête tes bêtises, je ne suis pas jaloux !… Je commence à être crevé, c’est tout. Je vais raccrocher, il est tard…
— Tu oublies une chose !…
— Quoi ?…
— Ton cadeau !…
— Pourquoi, j’y ai droit ?…
— Ben oui… Tu l’a fais, tu y as droit !…
Elle replace sa main sur son sein, recommence à le presser. Elle écarte à nouveau ses cuisses. Deux de ses doigts viennent s’immiscer tandis que le pouce masse le clitoris…
— Viens !…
Ses jambes s’ouvrent. Ses doigts s’enfouissent, se lancent dans des allers- retours…
— Tout de suite !…
Sa paume prend ses seins, les presse. Ses doigts s’enfilent sans cesse en elle. Son pouce tourne autour de son clitoris. Sa bouche s’ouvre.
— Florian dort. Tant pis pour lui !… Il n’a qu’à être là, avec moi, quand j’ai besoin de lui. Viens tout de suite, Mathis !… Chez moi !… J’ai trop envie de toi !…
— Oui, Amandine…