Le lundi soir Sabine me reproche un retour tardif. Si elle savait que Le prétendu surcroît de travail cache un repas au restaurant avec Judith. Je lui ai montré les preuves de mon infortune, elle a confirmé ses propres constatations. Il sétablit une sorte de solidarité des époux trompés. Japprends que les jeunes femmes qui cherchent les faveurs de son époux se bousculent au portillon. Le pauvre na que lembarras du choix. Malheureusement il ne peut pas distribuer les mêmes avantages à toutes. Des mécontentes, sans vergogne, viennent se plaindre à lépouse et finissent par lui donner les preuves de linfidélité du mari, mais prennent garde de mentionner ce quelles attendaient de sa fonction. Elle a un dossier en béton et son avocat va agir. Si je veux divorcer, elle témoignera en ma faveur. Je suis très fatigué ce soir et jabandonne mon épouse à ses fantasmes.
Le mardi je prends les dispositions pratiques qui simposent à la banque et jannonce à la tricheuse que ses prochaines augmentations justifient la séparation de nos comptes; elle en tire une légitime fierté. Jai résilié le bail de location du pavillon: elle le constatera à la fin du délai légal de trois mois. Jai pris une option sur un F2.
Fin septembre après la première semaine de stage, Sabine revient sexuellement affamée. Le rapport de René ma pourtant permis de savoir quelle la mis sur les genoux à force dexigences. Jassure le minimum syndical. Sabine exige que je passe prochainement une visite médicale et que je demande à ma hiérarchie un allègement de charges. Au retour de la gare, le dimanche soir, Julie fait grise mine.
-Comment Sabine supporte-t-elle le stage? René semble fatigué. Il a passé son week-end à dormir pour récupérer. Pourra-t-il tenir à ce rythme?
-Noubliez pas que je me tiens à votre disposition.
Le jeune mari ne va pas se vanter de ses exploits de la semaine. Et si je réduis Sabine à la portion congrue à domicile, elle va user les ressources du jeune amant. Ce nest que justice, il sera puni par où il a péché. Je vais linciter à prendre des photos souvenirs de ces heures de folie: Sabine dans des poses lascives dans lappartement que tous deux occupent. Quil se serve jusquà plus soif. Avec ou sans mon accord, ils mauraient trompé. Pour René jen ai fait une obligation, de quoi gâcher le plaisir! Toujours du plaisir nest plus du plaisir!
Plus Sabine me trompe avec son jeunot, plus elle me sollicite le samedi. Cette fois elle ma imposé une position étonnante sur le canapé. En débarquant à la maison, elle lance ses vêtements à tous les vents et arrive nue de la salle de bain. Toujours splendide, seins fermes, cuisses fuselées, toison folle, fesses rebondies: cest vraiment une belle femme. Mais
-Chéri frotte-moi le dos. Que penses-tu de mes seins? Ils ne sont pas un peu petits?
-Que cherches-tu là? Ils sont parfaits. Quand ton enfant y plaquera sa bouche il sera heureux. Dailleurs, men suis-je plaint?
-Jai hâte de rattraper le temps perdu. Je devrais peut-être les faire opérer. Tu ne penses pas?
— Ai-je épousé une paire de gros seins? Quelquun te conseille lopération. Qui? Ne sont-ils pas à la mesure de mes mains: la pointe est fière, le galbe parfait. Ce sont des seins magnifiques. Je les adore, jadore les caresser et les embrasser. Si jy dépose ma chose, tiens moi au chaud. Cest fou!
Elle abandonne le sujet. Elle me fait asseoir sur le canapé, genoux assemblés, passe une jambe de chaque côté, avance, se pose à hauteur de mon pénis, saccroupit et me dirige vers sa vulve.
-Non plus sur le canapé. Allons dans notre chambre.
Je massieds au bord du lit.
-Enfin, je nen peux plus, entre, pénètre-moi. Ouihh, rhon mon amour, je taime.
Bien emmanchée, elle se laisse couler en arrière à lhorizontale, rejette ses bras sur le sol.
-Accroche-toi à mes hanches, ne me laisse pas tomber. Quen dis-tu?
Sous mes yeux sétale la plage du ventre plat et ses deux seins, magnifiques, il faut le dire, dressent leurs mamelons en pointes devant sa face convulsée. Le ventre sanime, traversé de vagues successives qui aboutissent à la jonction de nos sexes. Je veux résister à la tension très forte. La diablesse a trouvé mon point faible, redouble la fréquence et la force de ses ondulations. Et nous arrivons ensemble à léclatement de la pression, je jaillis en spasmes violents, Sabine ne retient pas sa jouissance. Nous sommes capables de nous rejoindre dans la volupté. Quel gâchis. Nous formions un si beau couple, nos corps sentendent encore à merveille. Dune main je la tire en position assise. Ses yeux luisent:
-Quel bonheur, mon amour. Tu vois, comme annoncé, nous nous aimons toujours plus fort. Dans deux mois, à la fin du stage, nous verrons si nous voulons un enfant.
Etrange quelle aborde ce sujet. Son instinct la met-il en garde?
Nous avons invité nos voisins pour le repas du dimanche midi. René paraît effectivement mal en point. Il fait grise mine. Julie sétonne du teint rayonnant de Sabine qui glisse vers moi un regard chargé damour. Mais la jeune femme renouvelle ses craintes pour la santé fragile de son époux. Sabine sengage solennellement à lobliger à dormir plus, à veiller à limiter son travail le soir.
— René est un perfectionniste, il se donne trop. Je vais le faire ralentir pour quil atteigne la fin du stage en bonne santé. Jy ai tout intérêt. Je vais le couver comme si jétais sa mère.
En aparté, je demande à René dinciter ma femme à se faire retoucher la poitrine en prenant pour modèle celle de Julie. Il doit insinuer, sans dire que cela me plairait. Il aimerait un peu plus de volume.
Pour tenir sa promesse ma femme passe le dimanche après-midi à faire des provisions daffection et de sperme. Ce viatique devrait ralentir ses activités nocturnes en diminuant la fringale sexuelle, dont lamant sest plaint à moi. Le jeune homme me la confié, ma femme est une tornade. Je le hais mais je le plains. Jattends des photos avant dintervenir en sa faveur.
Jai repris contact avec Judith. Je ne sais pas ce que cette petite fée vaut dans un lit. Mais elle mimpressionne. Je pense que je ne lui suis pas indifférent. Elle ma mis en rapport avec son avocat. Nous avons pris deux repas au restaurant. Elle a quitté le foyer conjugal, son mari a demandé sa mutation. La prudence retarde laveu de lattirance réciproque, mais je lis dans ses yeux la promesse de jours heureux. Il est des choses quon sent; il faut savoir attendre le bon moment. Jeudi: René me téléphone. Sabine a découché la nuit précédente. Elle était invitée à un pot avec les formateurs. Elle avait recommandé à René de se reposer. Il était éveillé quand vers six heures du matin elle est rentrée sur la pointe des pieds.
-Cest tout simple, tu fais un scandale, tu lui rappelles ses engagements dexclusivité, tu boucles tes valises et tu rentres ce soir. Tu expliqueras à Julie quon ta accordé un jour de repos supplémentaire. Samedi ma femme te suppliera de reprendre, te fera les plus folles promesses. Surtout refuse ses explications, tu nes pas dupe de ses mensonges, tu sais comment elle me trompe, tu ne permettras pas dêtre traité comme moi.
-Pourquoi nas-tu pas agi comme tu veux que je le fasse? Après tout, cest ta femme.
-Oui, mais tu as eu le tort de te faire prendre en photos, fallait pas. A propos de photos, la semaine prochaine, tu seras en position de force pour exiger de construire ton album de souvenirs. Je compte sur toi. Nous nous verrons vendredi après18 heures, chez moi.
René est rentré par le tain de nuit. Pour une fois Julie aura droit à des attentions plus consistantes. Sabine a tout essayé pour le retenir. Du mensonge du pot qui se prolonge en discussions jusquau milieu de la nuit, à la version du responsable de stage qui lui a fait en vain une cour éhontée, elle a fini par admettre quelques baisers innocents.
-Mais pas plus, je le jure.
Elle a juré de ne plus recommencer, a supplié de ne pas me parler de cette réunion tardive. Héroïquement il a repoussé ses avances, refusant demprunter une voie fréquentée par le responsable de stage. Et il est parti.
24 heures plus tard, elle se présente en pleine nuit. Elle est sur ses gardes, ne parle pas du retour anticipé de son adjoint. Peut-être nai-je rien remarqué. La douche froide a calmé ses sens. La crainte davoir été dénoncée dicte chacune de ses paroles. Nos échanges sont limités. Le samedi matin, exceptionnellement je dois la laisser seule pour participer à lopération portes ouvertes dans ma concession. Depuis huit jours jai été promu directeur administratif de létablissement. Jai jugé inutile den informer ma future ex-femme. Jai accepté avec plaisir les félicitations de Judith. La recherche dune voiture fournit à Judith loccasion de me voir . Elle hésite, reviendra. Elle revient, reporte lachat. Je lui ai fait essayer personnellement quatre modèles. Aujourdhui je fais du zèle en assurant une présence continue: je laisse le champ libre au fameux binômes. René va la mettre au pas.
Fraîche et de bonne humeur, en fin daprès-midi, Sabine veut assister à lopération. Quelques curieux sattardent.
-Je voudrais dire deux mots à ton directeur, pour que dans les prochaines semaines il taccorde le week-end avec moi.
-Cest quil sest absenté.
Elle arpente lexposition. Un des vendeurs finit par lui révéler que le directeur, cest ce monsieur quil désigne de son doigt tendu dans ma direction. Elle rayonne
-Je te lavais bien dit, tes mérites ont été récompensés. Que je suis fière de toi.
Les éloges pleuvent, je suis son héros. Ce soir jaurai droit à la récompense suprême. Elle me glisse à loreille le menu complet de la nuit damour quelle va organiser. Je la contrarie en lui annonçant quaprès le repas au restaurant, jai prévu dassister en sa compagnie à une opérette. Mais va, à mon bras elle est prête à se montrer.
-Tu es grand, beau, tu as de la prestance: je ne tai pas épousé par hasard. Nous formons vraiment le couple idéal.
-Un couple sans enfant.
-Ah! Tu y penses toujours. Je tai déjà dit que dès la fin du stage, ou après ma promotion, nous en reparlerons.
Nous sommes rentrés tard. Jai dû sacrifier à Eros. Sabine est une partenaire formidable. A ses qualités physiques indéniables, à son imagination débordante, elle ajoute lavantage de savoir exciter par la parole, par les soupirs et lexpression gutturale les sens de son mari. Toute la rancur accumulée depuis des semaines soublie quand elle me serre sur elle, quand elle tend vers moi ce sexe si longtemps adoré. Elle menfourche puis menfourne dans le conduit inondé de désir. Jai encore des faiblesses pour la traîtresse et je finis toujours par lui dispenser le plaisir quelle recherche. Joublie alors que dautres en usent de même manière.
Sur le quai de gare Julie rayonne de bonheur. René a un air résolu. Sabine se montre discrète.
Encore un week-end. Le samedi Sabine va déposer un compte-rendu chez son supérieur. René sarrache aux bras de Julie. Sabine sest prêtée au jeu des photos souvenirs. Je naurais jamais osé lui demander de prendre ces poses, debout, couchée, à genoux, jambes écartées, sexe exposé par devant, par derrière, par-dessous, vue de derrière mais le visage tourné vers lobjectif. Si elle a refusé en premier, elle sest lâchée par la suite. René connaît tout delle. Son départ précipité, les efforts quelle a dû déployer pour le convaincre de continuer lui ont donné laudace dexiger. La photo la plus expressive est celle du baiser prise à bout de bras. René me livre une information dont il ne voit pas limportance.
Mercredi prochain, lenquête en grande surface, avec observations commentaires et propositions se fera individuellement. Je mempare du trousseau de clés du bâtiment et de lappartement strasbourgeois de Sabine et vais immédiatement faire des doubles. Elle ne sen nest pas aperçue.
-Tu es vraiment certain que mes seins ne te plairaient pas plus sil ressemblaient à ceux de Julie?
-Examinons la question de plus près. Penche-toi. Ils sont sensibles. Ne crains-tu pas que lopération les rende moins réactifs. Tu te tords sous la caresse actuellement. Mais après? Ne pourrais-tu pas attendre davoir allaité pour te comparer à la voisine? Si tu y tiens, après ton stage je ne ferai pas dobjection..
Je constate que René na pas oublié le sujet.
Judith, comme moi est persuadée que mon mariage est condamné. La série de photos la scandalisée. Elles sont dignes dun site pornographique, mais indignes dune épouse, compte tenu du lieu et du photographe. Elle a longuement gardé ma main dans les siennes, ma souhaité bon courage. Elle est à mes côtés, je peux madresser à elle en toute confiance. Nous nous sommes enlacés un bon moment. Laccolade a été tendre. Elle prend rendez-vous chez son avocat pour mon divorce.
Je visite le fameux appartement. La chambre de René est impeccable. A voir le lit, il est évident que Sabine na pas couché seule, le mobilier est celui des photos obscènes. Cuisine, w.c., salle de bain, une salle qui ne contient que deux chaises et une table. Je my installe Cest mercredi, jour denquête individuelle: jai flairé la ruse. La fenêtre donne sur la rue. A 13h45 je vois René sortir dun bâtiment à gauche. Il arrive, jentends ses pas: il quitte sa chambre et sen va. Sabine quitte le même bâtiment, sarrête près dune berline, fait un signe et vient vers ici. Un chauve rondouillard sextrait de la voiture et lui emboîte le pas. Bruits de clés, pas rapides, portes qui souvrent et se ferment
-Monsieur, vous pouvez entrer, il est parti.
-Mon petit, appelle-moi Albert quand nous sommes seuls. Mais vous êtes bien installés.
-Prenez place, je fais un tour dans la salle de bain. En attendant, mettez-vous à laise.
-Oh! Que tu es merveilleuse, ma petite Sabine. Viens vite.
Jentends des bribes de déclaration enflammée. Des silences. Sabine a droit au célèbre couplet du mari qui ne sentend plus avec sa femme.
Avec précaution, je sors de ma cachette et mapproche de la chambre occupée par le couple.
-Albert est paresseux? Albert est fatigué?
-Albert est ému. Cest la première fois que je suis infidèle; ça me trouble, mais ça va passer. Tu minspires.
-Albert est dans de bonnes mains. Il prend forme tout doucement. Il aime mes caresses. Albert aime ma langue? QuAlbert se rassure, moi aussi cest la première fois que je trompe mon mari. Mais Albert est un homme formidable, irrésistible. Comment ne pas laimer? Laaaaaaaaaaaaa, humm
Cest cucul, bêtifiant: la liaison commence, les partenaires communiquent plus difficilement en paroles quen actes.
-Cest fantastique, chère enfant. Tu me redonnes vigueur. Allonge-toi sur moi. Pendant que tu encourages mon membre, je vais faire connaissance avec toi…Le merveilleux fruits, la douce toison. Moi aussi je veux te sucer. O, belle jeunesse. Le bel ourlet des lèvres, lenivrante odeur de femme. Hum