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Ma colocataire – Chapitre 7




La voyeuse du foyer

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Telle que je connaissais Magalie, l’affaire des douches n’en resterait pas là. Le lendemain, juste avant le dîner, nous sommes allées faire un tour rapide dans les sanitaires, déserts à cette heure. Magalie inspecta la porte de la première cabine, centimètre par centimètre.

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Tiens, voilà le trou par lequel elle te matait !

Il se trouvait à environ un mètre du sol. En poursuivant son inspection sur toutes les portes, ma copine découvrit plusieurs autres trous.

Je comprends maintenant pourquoi elle est toujours fourrée là.

Magalie me fit rentrer dans la cabine où je me trouvais la veille, afin de juger de ce que l’on pouvait découvrir.

On ne peut voir que par petits morceaux.

Nous avons inversé nos positions, et je me suis rendu compte, à mon tour, qu’on ne voyait qu’un tout petit bout, au niveau de la ceinture.

À la cantine, Magalie m’entraîna près de la table des filles de la prépa HEC. Nous avons parlé du programme de la soirée et, le repas terminé, elle m’a demandé, assez haut pour être entendue de la table voisine, à quelle heure je comptais prendre ma douche. Prise au jeu, je lui ai répondu sur le même ton :

Vingt-trois heures trente.

De retour à la chambre, au lieu de se mettre à sa table de travail, Magalie attaqua par ces mots :

Le poisson est amorcé. Alors qu’est-ce qu’on fait ?

J’ai voulu plaider la cause de l’accusée :

Moi, je me fous de me faire reluquer quand je me lave.

Même si c’est ton mont de Vénus, épilé à la perfection par mes soins ?

Magalie me livra alors ses inquiétudes. Elle se méfiait de cette fille, de son regard insistant.

Elle doit se douter qu’il y a entre nous autre chose qu’une simple camaraderie. Il faut la neutraliser, affirma-t-elle.

Si la voyeuse passait son temps à mater des filles, c’est qu’elle avait des tendances refoulées. Je voyais bien à quoi voulait en venir Magalie : la surprendre en train de se livrer à son petit espionnage nous donnerait un ascendant sur elle. Et puis se montrer nue par un trou minuscule dans une porte à moitié vermoulue ne manquait pas de piquant… Je me voyais très bien le faire. Me déshabiller en sachant que j’étais espionnée, m’exhiber sur toutes les faces et aller même plus loin… Quoi de plus excitant ?

Nous avons mis au point notre plan: à onze heures et demie, j’irais me doucher, Magalie arriverait comme la veille, pieds nus et dans le noir, s’approcherait de la fille jusqu’à la toucher et la confondrait. Je sortirais alors de la douche pour lui prêter main-forte, le cas échéant. Après, selon sa réaction, on improviserait.

À l’heure dite, je me suis rendue dans les sanitaires. La fille s’y trouvait déjà, seule, semble-t-il, en train de se laver les dents dans l’un des lavabos qui occupaient le mur face aux douches. Une opération qu’elle aurait aussi bien pu faire dans sa chambre. J’en ai conclu qu’elle était là pour moi.

J’ai poussé la porte qui avait un trou placé au niveau de la ceinture, suis entrée dans la cabine. Avant de me déshabiller, j’ai tendu l’oreille : le robinet s’était arrêté de couler, la fille devait avoir fini ses ablutions. J’ai essayé de voir si un rayon de lumière passait par le trou : dans ce cas, elle l’occulterait en mettant son il. Malheureusement, on ne voyait rien. J’attendis encore quelques secondes, faisant mine de chercher quelque chose dans ma trousse de toilette, puis je me suis tournée vers la porte, j’ai retiré ma chemise de nuit en prenant soin de me mettre bien face au trou.

J’ai pivoté pour manuvrer les robinets, offrant ainsi une vue imprenable sur mes fesses. Le savon m’a glissé des mains, j’ai dû me plier pour le récupérer. Un coup d’il entre mes jambes me permit de constater que le trou était bien dans l’axe. J’imaginais la nana en train de se délecter de mon anatomie, la main plaquée sur son sexe.

Le savon, pour la seconde fois, m’a échappé des mains. J’ai pris le temps de le ramasser, me suis relevée, me suis tournée vers la porte. Le côté insolite, vaguement dangereux, de la situation me donna envie de faire pipi, avant de me laver. Ce n’est pas très bien élevé, mais je suis sûre que beaucoup d’entre nous le font. C’est tellement agréable de se soulager sans aucune contrainte.

Je me suis donc mise en position, j’ai pincé mes lèvres entre deux doigts afin de diriger mon jet à droite, puis à gauche. Je m’en suis mis partout. Il fallait que ma voyeuse constate la puissance du jet qui m’éclaboussait les jambes jusqu’aux pieds. J’espérais que ce spectacle lui plairait, parce que je prévoyais que la suite du programme serait beaucoup moins agréable…

Je venais juste de terminer quand la voix de ma copine me parvint à travers la porte :

Laisse tomber, elle est partie.

Déçue et même frustrée, je me suis dépêchée de me laver, de me sécher, de remettre ma chemise de nuit. Après avoir vérifié que la douche était correctement rincée, je suis sortie. Magalie ne m’avait pas attendue. En retraversant l’interminable couloir, je me demandais ce qui avait bien pu foirer dans notre plan pourtant infaillible.

Dès que j’eus refermé la porte de la chambre, Magalie, assise sur son lit dans une posture de juge, me prit à froid.

Dis donc, on ne t’en demandait pas tant !

Quoi ? Je ne comprends pas ce que tu veux dire.

L’explication était simple : Magalie avait longé le couloir dans le noir, et au moment où elle arrivait dans les sanitaires, la lumière s’est rallumée, la fille avait eu le temps de prendre une posture innocente. Elle était partie quelques secondes plus tard.

Alors, poursuivit Magalie, je me suis approchée de ce trou. Il ne m’avait jamais paru aussi grand et aussi attirant ! Et tu sais ce que j’ai vu ?

Je suis restée interdite. Ainsi, c’était Magalie la mateuse ! Au bout d’un moment, je lui ai demandé si ça lui avait plu.

La fin surtout… Je suis demandeuse d’un remake dans de meilleures conditions. Dommage que tu te sois lavée, j’aurais voulu te lécher. C’est d’ailleurs à ça que je pensais en t’attendant.

J’étais moi-même échauffée par ma séance d’exhibition dans les sanitaires. Quand nous eûmes regagné la chambre, Magalie m’a attirée vers elle et a écarté les cuisses, juste assez pour que je puisse y glisser ma tête. J’ai plaqué ma bouche sur son sexe, aspiré ses lèvres. Sa mouille inonda ma langue.

Me relevant d’un bond, je l’ai poussée sur le lit, me suis mise tête-bêche sur elle pour continuer à la goûter. En réponse, une douce langue s’est insinuée en moi, activant mon désir.

J’ai visité patiemment tous les replis de son sexe. Magalie avait un sursaut à chaque incursion de ma langue dans son intimité. Je la sentais proche de la jouissance. Elle me fit basculer, se retrouva assise sur mon visage. La langue collée à son méat, je me caressais furieusement l’entrejambe. Magalie oscillait sur moi au rythme des petits cercles que faisait le bout de ma langue. Elle m’étouffait presque, tant elle était concentrée sur son plaisir. Au moment de l’orgasme, elle eut une violente contraction et un jet me remplit la bouche. C’était si inattendu que j’eus, à mon tour, un orgasme monstrueux.

Magalie se détendit. Je me suis contorsionnée pour lui faire de la place sur le lit étroit ; elle s’est lovée contre moi. Puis j’ai attendu que ma respiration redevienne régulière.

La nana de prépa HEC avait au moins des distractions agréables : cette équipée ratée nous avait fait jouir comme des bêtes.

Ma copine se souleva, se pencha vers moi, m’embrassa longuement. C’était la première fois que je recevais d’elle un vrai baiser, j’en fus tout émue. Elle mit un terme à ce moment de grâce en me poussant hors de son lit, disant :

Maintenant, il faut qu’on dorme. Demain sera un autre jour.

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