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Karviol en prison – Chapitre 2




Initiation au service

J’avais été incarcéré dans une cellule sale et les trois taulards m’avaient mis au parfum dès la première demi-heure. Ma peur bleue et mon physique efféminé m’avaient désigné d’office comme souffre-douleur de ces trois brutes ; je renonçai à lutter : ils étaient bien plus costauds, et moi pas du tout. Après que Marcel m’eut fait jurer obéissance, deux des détenus m’ont humilié sous ses yeux puis se sont soulagés de leurs désirs sur mon visage avec sa bénédiction. Quant au troisième, le chef, visiblement, je dus lui masser les pieds tout l’après-midi pendant qu’il lisait, ce qui acheva de me saper le moral.

Le jour déclinait en ce mois de mars 2012. Je commençais à être habitué à l’odeur forte de ses pieds, et aussi à avoir mal aux mains à force de le masser avec une crème réparatrice. Marcel éteignit la loupiote qui lui permettait de lire et s’assit sur le châssis, les pieds pendants dans le vide, les genoux à la hauteur de mon visage. Il me toisait d’un regard luisant.

T’es une bonne chienne, Paulette ! J’ai bien réfléchi : j’ai des projets pour toi… sourit-il.

Un frisson d’horreur me parcourut l’échine. J’envisageai un instant de le tirer au bas du lit et de le frapper au sol avant qu’il puisse réagir. Mais la taille des muscles roulant sous sa peau tatouée et couverte de cicatrices, doublée de la perspective d’avoir affaire ensuite à ses compagnons de cellule me faisaient réfléchir.

Je suis ici parce que j’ai dessoudé deux flics. J’en ai encore pour longtemps, alors j’ai rien à perdre. Une boulette, et je te crève comme l’autre. T’as compris ?

Oui… Monsieur, fis-je en rosissant comme une jeune mariée.

Abdul a tabassé sa femme mais ne l’a pas tuée (j’entendis Abdul rire derrière moi) ; mais il est tombé pour trafic de drogue… Ha ha ha… Quant à Moussa, attaque à main armée ! L’intéressé baissa la tête d’un air bougon. La sueur commençait à perler dans mon dos. Comment avait-on pu me mettre, moi qui étais en préventive, avec de tels individus ? Vengeance d’un client floué de ma banque ? Complicité de Marcel avec des gardiens ?

Paulette… Tu sais faire une pipe ?

Le truand interrompit mes sombres pensées. Avant que j’aie eu le temps de réagir, il m’avait saisi par les cheveux et tiré contre le bord du lit métallique entre ses cuisses ouvertes.

S’il vous plaît… Pitié tentai-je pour éviter de répondre à la question sordide.

Réponds-moi : tu as déjà fait des pipes, pédale ?

Il me fit cogner le front plusieurs fois contre le bord métallique du lit. Je perdis toute contenance et éclatai en sanglots malgré moi. J’étais terrorisé. Je devinais les deux autres debout à présent juste derrière moi.

Non, non.

Mais c’est pas grave : je vais t’apprendre (il eut un rictus mauvais), et tu apprends vite Alors, tu vas devenir la meilleure suceuse des Baumettes, ma petite Paulette !!! Tu suceras pour moi tous les hommes que je te présenterai ; tu vas arrondir mes fins de mois, sale pute !

Il lâcha mes cheveux et referma ses cuisses de chaque côté de ma tête ; ses pieds se glissèrent derrière mon dos. Un étau se resserra autour mon cou et je fus en un instant au bord de l’étouffement, le nez collé contre le tissu de son pantalon, la barre du lit écrasant ma gorge. Je tentai de crier mais seuls des gémissements étouffés sortaient de ma bouche. J’agrippai vainement ses cuisses avec mes bras. J’allais tenter de le mordre aux parties en ouvrant la bouche lorsqu’il annonça :

Si tu essaies de me mordre, je t’arracherai toutes tes dents avec une pince. OK ???

Mmhh… mmhh

Sanglots étouffés et oui de la tête. Il relâcha un peu la pression pour me permettre de respirer, puis serra de nouveau. Je hurlai un son ridicule et me retrouvai à nouveau au bord de l’asphyxie.

Attache-lui les mains, Moussa !

Ce dernier était déjà derrière moi. Je sentis mes poignets joints de force et un lien douloureux et rapide les immobiliser. Du fil de fer, probablement. Marcel écarta les cuisses, et je pus à nouveau voir et respirer. Mes larmes coulaient malgré moi ; je n’arrivais pas à réprimer mon angoisse. Je vis, atterré, Marcel pivoter pour retirer son pantalon puis se replacer au bord du lit en levant les jambes. Il posa ses mollets poilus sur mes épaules, puis les fit glisser dans mon dos en appuyant derrière moi. Je me retrouvai peu à peu plaqué contre le lit, le visage en face de son sexe. Mes poignets me faisaient mal, je ne pouvais plus bouger.

Marcel regarda sa montre et laissa tomber :

Tu as dix minutes pour me faire jouir. Sinon, je t’étouffe. Allez, fais ta pute, Paulette !

Quelque chose se déchira dans ma tête. Le monde civilisé venait de s’écrouler autour de moi. Toute ma vie et mon éducation anéantis en quelques minutes. Une seule chose comptait : survivre. À tout prix. J’allais payer le prix.

J’ouvris la bouche et inclinai la tête pour laper ses testicules poilus et énormes qui pendaient le long dun sac marron foncé. Je l’entendis grogner de plaisir et poursuivis, encouragé. La verge se mit à gonfler. Je fus un peu réconforté par l’absence d’odeur : mon bourreau avait une hygiène correcte.

Je sentis soudain une main sur mes fesses ; on abaissa mon string. Des doigts glissaient le long de ma raie. Je tortillai un peu des hanches pour me dégager, mais je ne pouvais pas faire un vrai geste pour empêcher quoi que ce soit. Les doigts me poursuivirent dans mes déhanchements.

Je voyais le lourd pénis s’animer. Je pus glisser ma langue dessous et le soulever par petites tapes. Je grignotai la peau du pénis sur toute sa longueur, alternant avec des coups de langue. J’étais devenu chien ; je n’appartenais plus à l’espèce humaine, désormais. Le sexe palpitait et se redressait par saccades ; le gland commençait à gonfler et à passer du rose au rouge.

Sept minutes ! lâcha-t-il.

J’embrassai servilement son extrémité, puis léchai le méat urinaire du bout de la langue, comme j’aimais que les filles me le fassent. Mais j’étais devenue la fille, à présent. Un doigt humide entrait et sortait de mon anus, confirmant cette vérité. Un second doigt se joignit au premier pour élargir mon fondement. Je n’avais plus d’anus pour ces mâles, mais une vraie chatte à défoncer.

Ce sentiment de défaite et d’impuissance commença à me réchauffer les reins bien malgré moi. Moussa et Abdul ne perdaient pas une miette du spectacle. Lorsque je pris le gland violacé entre mes lèvres, j’entendis le déclenchement d’un appareil photo (ou d’un portable ?). Alors que l’un me sodomisait de ses doigts, l’autre prenait des photos. Mon sort était scellé, désormais. Honteux et vaincu, je serrai mes lèvres autour de la partie sensible et frottai ma langue contre elle vigoureusement dans ma bouche. Je lui arrachai alors un gémissement de plaisir. Nouveaux déclenchements d’appareil. Lentement, j’entrepris des mouvements d’avant en arrière sur le pieu qui devenait énorme. Les doigts tournaient dans mon cul comme pour distendre mon illet. Je frémis à l’idée qu’ils en feraient leur lieu de volupté. Une autre main agaçait mes tétons ; je sentis que j’étais de nouveau en érection.

Je voyais de grosses veines bleues parcourir le membre de Marcel qui semblait curieusement incurvé. Je salivais le plus possible pour lubrifier mes va-et-vient. Je serrais mes lèvres au moment ou le pénis entrait dans ma bouche, puis aspirais pour créer une dépression lorsqu’il en ressortait.

Trois minutes… Mmhh ! grogna-t-il.

Je sentais par instants de palpitations irrégulières qui me semblaient annoncer sa jouissance. Je décidai d’alterner des moments rapides avec dautres, plus lents, car le temps m’était compté, désormais. Je me dressai sur la pointe des pieds et m’appliquai, ne lésinant plus sur l’amplitude de mes mouvements de tête. Lorsque je ralentissais, j’agitais ma langue sous la hampe pour magnifier ses sensations. Lorsque j’accélérais, je tentais d’engouffrer le membre énorme au plus profond de ma gorge, à la limite de vomir.

Une main me masturbait lentement ; j’étais de nouveau au bord de l’éjaculation et commençais à prendre goût à cette situation.

Oooh, t’es trop bonne !

Un goût salé annonçait une fin proche. Malgré des crampes dans les lèvres, je redoublai d’efforts. Il gémit et posa sa main sur ma nuque, me bloquant sur lui. Il eut un cri rauque, et des spasmes. Quelques secondes après, un flot salé et chaud envahissait mon palais et ma gorge. J’éjaculai simultanément dans un orgasme violent. Piégé et immobilisé, j’avalai avec résignation pour ne pas étouffer. Ensuite, je suçai le gland pour en extraire les dernières gouttes, devançant ainsi les désirs de mon tortionnaire, et reconnaissant pour le plaisir qu’on m’avait procuré par deux fois. Enfin, je nettoyai consciencieusement sa verge pour faire disparaître toute trace de sperme.

Oh, putain ! fit Moussa derrière moi. Que cette chatte est douce Je peux la défoncer, Marcel ?

Pas aujourd’hui, mon gros ! répondit Marcel.

Moussa remonta mon slip à contrecur ; il était sincèrement déçu.

Dans la 14, ils ont adoré les photos ! annonça Abdul avec enthousiasme.

Ainsi, ils avaient même un téléphone portable en prison ? Je fermai les yeux de honte et de dépit. J’allais devenir la dame-pipi de toute la prison, à ce rythme-là…

J’étais toujours debout entre les cuisses de Marcel qui caressait mes cheveux.

Si tu mes sers bien, tu resteras à mon service exclusivement. Je te protégerai. Mais si tu désobéis, je te livrerai à tout le monde ici. As-tu bien compris ?

Abdul entreprit de dénouer le fil de fer et de me libérer les mains.

J’acquiesçai de la tête sans pouvoir proférer un son. J’avais un goût amer et douceâtre dans la bouche…

Tu aimes le sperme ? fit soudain Marcel avec un sourire inattendu.

Non, grimaçai-je.

Mauvaise réponse ! trancha le chef. Décidément, ça va mal. J’aime pas du tout ton attitude ingrate ! Pour te punir, tu iras durant trois jours aux heures de repas sous la table. Tu n’auras droit qu’à une seule chose : notre sperme ! Pour survivre, tu vas devoir pomper dur… Si tu as soif en journée, n’hésite pas : on te ravitaillera avec plaisir !

Il éclata de rire, suivi des deux autres. Je m’assis sur mes talons, effondré, la tête dans les mains.

On toqua à notre porte.

Dos au mur, toooous ! hurla un maton.

Nous nous alignâmes tous les quatre. J’entendis un bruit métallique. Par le passe-plat, le repas du soir venait d’arriver.

Les trois compères allèrent chercher le plateau et se mirent à table. Je décidai de faire la grève de la faim et me couchai sur le lit qui m’était destiné, sous celui de Marcel et m’endormis, totalement épuisé. Je fis des rêves agités où des taulards me poursuivaient dans des couloirs pour me violer.

(suite à venir, si l’histoire vous plaît…)

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