Sur le chemin du retour, je réfléchissais à la tournure que prenait ma vie. Je voguais entre la satisfaction d’appartenir à ces femmes, même si mon besoin de soumission n’incluait pas la violence physique qu’elles semblaient apprécier et la peur de ce qui pourrait arriver, surtout quand le patron sera revenu. Mais après tout, qu’importe, pour elle, j’existais. J’allais partager des moments privilégiés avec elles.

Arrivée à la maison, je prends une douche, me frottant la peau de produits moussants et parfumés. Puis je passe une petite robe légère vichy bleue à fines bretelles que j’affectionne particulièrement et dans laquelle je me sens fraîche et légère. Craignant l’arrivée inopinée de mes maîtresses, je prépare tout le nécessaire pour me changer rapidement. J’ai tout prévu, je suis prête.

Pour demain, je choisis une robe volantée largement décolletée, j’aurais aimé les bretelles fines, mais je n’ai pas, malheureusement, les petites épaules délicates des filles, alors je camoufle comme je peux. Des ballerines aussi pour affiner mes pieds. Bracelet, collier, boucles, le tout assorti à la couleur de ma robe soutien-gorge et une petite culotte, plutôt qu’un string, qui me permet de camoufler plus facilement l’intrus qui trône entre mes jambes. Une perruque blonde, cheveux mi-longs. Pour le maquillage et le parfum, je verrai demain.

Après une nuit riche en rêves voluptueux, mon excitation était telle que je devais me soulager l’entrejambe, et ce, à plusieurs reprises afin, aussi, d’éviter des bandaisons inopportunes quand je serai devant elle.

Je prépare tout le nécessaire dans un sac, car je n’aimerais pas croiser des voisins, habillée en fille. Une fois dans la voiture, je vais dans un endroit désertique que je connais bien et où je serais tranquille. Je m’installe face à mon miroir, avant tout, je me nettoie la peau soigneusement, puis j’applique une crème hydratante. Avant le fond de teint, je prends soin d’utiliser un correcteur pour estomper les petites imperfections du visage. Un deuxième fond de teint un peu plus sombre donne un peu de profondeur au visage et pour terminer un peu de blush. Me voilà prête pour attaquer les yeux. Un peu d’ombre à paupières, d’eyes liner et de mascara. Le rouge à lèvres en touche finale. Aujourd’hui, pas de parfum, malheureusement, de peur d’avoir de la visite ce soir. Je m’habille, vérifie une nouvelle fois mon sac à main si tout y est, parfait, me voilà toute pimpante.

Arrivée devant chez elle, je me sentais envahie par l’émotion, tout mon corps tremblait, mon cur s’emballait. Le portail était ouvert, je rentre dans une cour recouverte de gravier, me gare, et après quelques instants d’hésitation et une grande bouffée d’oxygène, je me décide enfin à sortir de la voiture. Je fais le tour de la maison pour arriver devant une grande pelouse verte entourée de massifs de fleurs très colorés et très bien entretenus. Une petite allée dallée m’amène sur une terrasse assez grande, aménagée confortablement pour les beaux jours d’été. A l’autre extrémité, un accès direct à une splendide piscine d’où, sur un petit rocher central, coulait en petites cascades silencieuses une eau pure et claire.

Alors que mes pensées étaient envahies par tout ce luxe, elle est apparue, sublime, vêtue en toute simplicité, d’une jupe courte et d’un t-shirt aux couleurs jaune, fuchsia à fines bretelles. Hormis la forme des tétons dessinée sur le tissu, rien ne pouvait trahir l’absence de soutien-gorge, ses seins devaient être divins. Elle était pieds nus, les ongles joliment peints, un bracelet sur chaque cheville. Ses poignets délicats étaient, eux aussi, garnis de fins bracelets. Un petit collier fantaisie assorti à ses boucles d’oreilles. Pour tout maquillage, du rouge à lèvres qui illuminait son joli visage et pour finir, le bouquet final, son sourire de Madone. Tous les ingrédients visuels pour faire de moi son esclave, son ombre, sa chose et même plus, étaient réunis.

Elle vint vers moi :

AH ! Je suis contente de pouvoir rencontrer celle que tu me cachais.

Elle m’embrassa en posant délicatement ses bras sur mes épaules, les descend vers mes mains, caressant au passage mes bras, prit mes mains, fit un pas en arrière comme pour me contempler et me fit tourner sur moi même.

Mais, petite coquette, tu es magnifique !

J’étais plus gênée que flattée.

Mais t’es trop mignonne, tu rougis ? dit-elle en riant.

Puis me prenant par la main pour m’emmener à l’intérieur, me dit :

A partir de maintenant, finie Sylvie ou Sissy non ! Coquette, voilà un prénom qui te va à ravir. Qu’est-ce que tu en penses ?

Devant mes hésitations et ma gêne, elle ajouta.

Bon, tu te détends maintenant, tu n’as rien à craindre de moi… Alors ?… Ton nouveau prénom te convient.

OU OUI, j’aime beaucoup Madame Coline.

Appelle-moi Madame, ça suffira… Madame Coline ça fait un peu mère maquerelle et maîtresse, c’est trop dur. Ne trouves-tu pas ?

Si Madame.

Nous nous installâmes toutes les deux sur le canapé du salon. A peine assises, elle me demanda avec une infinie gentillesse d’aller chercher le plateau qu’elle avait préparé sur la table de la cuisine. Je revins avec le plateau sur lequel il y avait nécessaire pour le thé. Elle était assise le regard dans le lointain, pensive, les jambes croisées qui faisaient remonter sa jupe de quelques centimètres, ce qui accrocha mon regard quelques secondes, mais suffisamment pour qu’elle s’en rende compte. Elle rit :

Allez, coquine, pose ça là, et en tapotant l’endroit où elle voulait que je m’assoie :

Installe-toi près de moi.

Je m’assois donc près d’elle avec toute la féminité dont je suis capable.

Puis le thé servi, elle se rassoit très près de moi, nous étions cuisse contre cuisse. Je restais figée, ne sachant pas si je devais bouger ou rester.

N’aie pas peur, je ne vais pas te manger.

Puis elle reprit tout en ayant une attitude très tactile. Elle me touchait les avant-bras, les genoux même un peu plus haut d’une façon qui démontrait que pour elle, c’était naturel.

Voilà, me dit-elle, es-tu prête à m’obéir sans restriction ?

Pour vous, je suis prête à tout.

Tu as déjà couché avec des filles ?

Oui. (un peu surprise par la question).

Tu as aimé?

Oh oui beaucoup.

As-tu une copine ?

Oui, mais l’on ne se voit pas souvent, car elle fait des études en Belgique.

D’accord. Et avec des garçons ?

Aussi, mais je n’ai pas du tout aimé.

Bon, j’ai une proposition à te faire, mais avant je veux tester ta détermination à m’obéir. Déshabille-toi.

Alors que je m’exécutais maladroitement, elle dit en riant :

Mets-y un peu de sensualité quand même !

Une fois nue, elle me fit signe de m’allonger à ses pieds, me caressa le visage avec le pied et m’introduit ses orteils dans la bouche en me demandant de les sucer. Puis elle mit son pied sur mon sexe en me disant :

Je t’interdis d’éjaculer. Si tu ne t’en sens pas capable, tu le dis de suite.

Presque sûre de moi, ayant subi un dressage sévère pour cela, je dis oui.

Elle me laissa là avec mes pensées et revint une petite fiole d’huile dans la main et des gants en latex. Elle s’agenouilla près de moi et commença les caresses.

Prenant mon sexe en pleine main, elle fit quelques lents et doux va-et-vient englobant à chaque passage mon gland caressant de l’autre main mes testicules, prolongeait ses caresses vers mon anus tournant autour sans jamais le pénétrer, remontait sur mon sac. Parfois, elle titillait mes tétons et me pelotait littéralement et j’en ressentais un plaisir divin. Tout cela ajouté aux accélérations savamment dosées qu’elle réalisait, commençaient à avoir raison de ma volonté. Il me fallait redoubler d’efforts pour penser à autre chose. Je sentais que je ne tiendrais plus très longtemps, je gémissais et la suppliais d’arrêter. Quand elle s’arrêta doucement, c’était moins une que je lui désobéisse. Elle sourit et dit :

Tu as bien résisté et je suis fière de toi. Je n’aurais pas apprécié du tout que tu te laisses aller. Tu as passé le test te permettant d’être à mon service avec succès, surtout que l’on peut constater, en désignant la petite goûte que je n’ai pu retenir, que c’était limite de chez limite. Ma pauvre chérie, ajouta-t-elle sur un ton faussement compatissant. Bon, rhabille-toi ma chérie.

Complètement frustrée par cette "aventure", je me rhabillais. Elle s’est assise sur une chaise, me fit approcher en face d’elle, me fit mettre les mains derrière le dos comme une petite fille qui allait se faire sermonner, et dit :

Tu es quand même bizarre, toi. Tu jouis avec les filles, tu n’aimes pas les garçons, plus ce petit appendice égaré entre tes jambes me laisse à penser que tu n’es pas une fille à part entière.

Cette remise à la réalité, surtout de sa part, me déçut et me blessa vraiment au point d’avoir les larmes au bord des yeux.

Ah non ! Je ne veux pas de pleureuse. Reprends-toi. Et écoute-moi.

Voilà, j’ai besoin de quelqu’un de confiance et de dévoué pour m’aider à entretenir cette maison. Le ménage, mais aussi l’entretien du jardin, de la piscine, des petites réparations, etc.:

Tu seras à ma disposition vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, jour et nuit, trois cent soixante-cinq jours par an. Tu aménageras au sous-sol où il y a tout le confort pour vivre décemment et travailler. Tu pourras éventuellement recevoir qui tu veux après me l’avoir présenté. Je t’interdis de te masturber sans m’avoir demandé l’autorisation au préalable. Tu seras nourrie, logée, habillée et tu auras une couverture sociale, au cas où. Bien entendu, tu peux refuser, auquel cas, nous ne nous verrons plus. Si tu acceptes, tu démissionnes, tu rends ton appart, tu préviens ta copine. J’y tiens, ne la laisse pas sans nouvelle, cela me déplairait fortement. Une fois prête, tu viens ici sans préavis avec ce document signé et ta valise dans laquelle nous ferons le tri toutes les deux, et bien entendu, sans aucun vêtement masculin. Pour te rassurer, ce ne sera pas l’esclavage, pas de cadences infernales.

En autre dans cette maison, il y a mon mari, mais il est rarement ici, son travail l’amène souvent à l’étranger. Cest un homme très tolérant, tu verras, il ne te sollicitera pas souvent. Il y a aussi ma fille, pas souvent là non plus malheureusement, elle a son caractère, mais à elle, tu seras aussi soumise. Réfléchis bien. Je te raccompagne.

J’étais bouleversée par cette proposition. Mon travail me plaisait, était bien payé et me laissait pas mal de liberté. J’ignorais à ce moment-là que l’avenir me réservait et allait être déterminant dans ma décision.

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