Ayant englouti la collation, je me prépare à monter dans ma chambre.
— Conakry va te montrer la chambre. Demain matin, lève-toi à l’heure que tu désires. Tu en as besoin
Je suis Conakry dans l’escalier. Son pagne ne me cache plus grand chose de son anatomie mais je détourne mon regard ailleurs.
— Voici, Mademoiselle, votre chambre est là.
— Conakry ?
— Oui.
— Je suis gênée que tu me tutoies. Je sais que tout le monde vouvoie ma Tante ici, mais ce n’est pas une raison pour faire de même avec moi. Je ne suis qu’une jeune fille, comme toi.
— Oui, Mademoiselle.
— Muriel, s’il te plaît. Et passe la consigne aux autres
— D’accord Madem, heu… Muriel !
Je souris et pose mes lèvres sur sa bouche rapidement.
— Bonne nuit !
— Bonne nuit ! Si vous… Si tu as besoin de quelque chose, notre chambre est au bout du couloir. N’hésite pas ! Il y a une salle de bain est juste en face de la chambre. Madame a donné des instructions pour qu’elle te soit réservée, ajoute-t-elle en souriant.
La chambre est petite mais jolie. Mon sac de voyage et du linge de toilette est posé sur le lit.
Je prends un gant, une serviette et ma trousse de toilette puis me rends à la salle de bain. La baignoire me tente bien mais il est déjà tard, cela attendra demain. Pour l’heure, un petit pipi, un lavage des dents et de la figure suffiront.
De retour dans ma chambre, je me déshabille. Avant d’enfiler ma chemise de nuit, je regarde mon reflet dans l’armoire à glace qui trône à côté du lit. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de regarder ainsi mon corps nu.
C’est vrai que c’est beau un corps de femme ! Ma poitrine n’est pas très lourde mais je trouve mes seins jolis et aguichants. Je me tourne pour regarder mon dos et mes fesses, que mes longs cheveux bonds atteignent presque.
De quoi aurais-je l’air avec un pagne ? Je prends la serviette de toilette pour la placer devant mon bassin. Je saute sur place pour voir la serviette se soulever et découvrir en partie mon pubis.
Je jette la serviette par terre et m’assieds maintenant sur le bord du lit. J’écarte un peu les cuisses de façon à ce que je puisse voir mon sexe apparaître progressivement. Mes deux mains se portent sur mon ventre et écarte mes jambes afin de venir toucher ma toison.
J’écarte les poils de façon à démasquer mes petites lèvres et…
Je repense subitement à ce qui s’est passé cet après-midi ! Le dégoût me vient. Qu’allais-je faire ? Me donner du plaisir alors que ma mère vient de mourir ?
J’enfile rapidement ma chemise et me glisse dans le lit. Je tourne longtemps avant de trouver le sommeil et les pleurs reviennent à plusieurs reprises. Enfin, je finis par sombrer dans un sommeil agité. Des images confuses de ma Mère, de Conakry, de ma Tante se mélangent. Soudain un autobus débouche dans mon rêve. Maman, ne traverse pas !
