ÉVOLUTION
Avis aux lecteurs : Le texte qui suit est sorti de mon imagination fantasmatique. Toute ressemblance avec des faits réels et (ou) des personnes existantes ne serait que pure coïncidence.
Chapitre 70 : Des chaussures pour une reine.
Le lendemain matin, au moment où le réveil qui est posé sur ma table de nuit se met à sonner, je sursaute et je tends rapidement le bras pour l’éteindre. Malheureusement le mal est déjà fait, puisque lorsque je tourne la tête vers Alice, je constate qu’elle est tournée vers moi avec les yeux grand ouverts. En voyant mon air désolé, elle me dit amusée :
— Qu’est-ce que tu croyais mon Amour ? Que parce que je suis une femme au foyer, je peux en profiter pour faire la grasse matinée tous les jours de la semaine ? Avoir deux enfants scolarisées, m’a obligée pendant des années à me lever avant elles, pour leur faire leur petit déjeuner et les aider à se préparer pour l’école. Et même maintenant qu’elles sont grandes et qu’elles pourraient se débrouiller seules, je continue à le faire.
— Justement. Maintenant qu’elles n’ont plus besoin de ton aide, tu pourrais en profiter pour rester au lit.
— Oui, je pourrais. Seulement ce n’est pas non plus dans mon tempérament de faire la grasse matinée.
Pour me montrer qu’elle n’a pas menti elle se redresse avant de poser les pieds par terre, et elle me demande :
— Tu te fais livrer le pain tous les jours ?
— Oui ma Chérie.
— Dans ce cas, je vais aller le chercher.
Elle joint aussitôt le geste à la parole, et elle quitte la chambre après avoir enfilé ses mules à talons-pleins en bois, qui résonnent joyeusement sur le carrelage de la pièce à vivre lorsqu’elle la traverse.
Je ne m’attendais pas du tout, à ce que notre premier jour de cohabitation officielle débute de cette manière, et j’avais espéré qu’à défaut de faire l’amour, nous aurions au moins le temps de nous faire un petit câlin. Mais je dois reconnaître que la façon dont les choses viennent de se passer est en grande partie de ma faute, puisque je n’ai pas pensé de préciser à mon petit bout de femme que j’aime me lever tôt, afin de pouvoir prendre mon temps et partir travailler sans avoir à me presser.
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C’est pourquoi je me lève moi aussi en soupirant, et une fois chaussé de mes espadrilles, je vais dans la cuisine pour faire couler nos thés. Alice ne tarde pas à m’y rejoindre, avec une baguette tout fraîche qui je le sais sera croustillante, et étant donné qu’il fait encore frais dehors en cette heure matinale, ses tétons se sont dardés sous l’effet de la température. Cependant elle ne semble pas en faire cas, et nous prenons pour la première fois notre petit déjeuner, assis sur les tabourets hauts du bar américain auquel nous sommes accoudés.
Tandis que nous mangeons tranquillement de simples tartines beurrées, ce qui a l’air de lui convenir, mon petit bout de femme me dit :
— Puisque je vais préparer nos repas du soir, il faut que tu me dises ce que tu aimes manger, mon Amour.
Il est vrai que nos menus du week-end ont été assez répétitifs, puisqu’ils étaient souvent les mêmes d’une semaine sur l’autre, et cela ne nous a guère dérangés. Cependant la donne est à présent changée, puisque ma locataire sous l’effet de sa bonne volonté, va pouvoir faire preuve d’un peu plus d’imagination en ce qui concerne la cuisine. Et malgré que je sois obligé d’aller passer ma journée au turbin, je suis quand même très content de l’avoir à domicile. Ce qui ne m’empêche pas de lui répondre, dans le but de la taquiner un peu :
— Mon plat préféré est la blanquette de veau, mais si tu veux arriver à la mitonner aussi bien que Charlène, il faudra que tu te lèves encore plus tôt.
Cela me donne droit sans surprise à un petit coup de poing sur l’épaule, qui est avant tout symbolique car il ne me provoque aucune douleur, et après avoir souri j’ajoute plus sérieusement :
— Tu te rendras vite compte que je ne suis pas difficile à contenter, et je vais plutôt te dire ce que je déteste, comme ça nous gagnerons du temps. Pour commencer il y a certains abats comme le boudin et les tripes, et rien que l’odeur de ces dernières me fait partir en courant. Par contre j’aime le foie le cur les rognons, et même la cervelle.
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Alice grimace en entendant le dernier mot, ce qui me fait comprendre que jamais elle ne m’en cuisinera, mais cela ne me pose aucun problème, étant donné que je ne me relèverais pas non plus la nuit pour en manger, et je continue :
— Sinon toutes les viandes me conviennent, avec une très nette préférence pour le buf saignant, mais tu peux aussi bien me faire de l’agneau du porc ou de la volaille. En ce qui concerne les légumes le n’aime pas les côtes de bettes, pas plus que leurs feuilles, et si tu peux éviter les lentilles et le concombre cela m’arrange. Surtout ce dernier que j’ai du mal à digérer. Par contre j’adore tous les choux, qu’ils soient crus ou cuits. J’ai également du mal avec les ufs durs, et moins il sont cuits plus je les apprécie. Pour terminer, même si ça ne se voit pas je suis moi aussi à moitié rital par ma mère. Par conséquent tu peux me faire tous les soirs des pâtes, ce qui ne me dérangera pas bien au contraire, mais en variant les sauces pour que ça ne soit pas trop monotone.
Cette dernière remarque fait sourire mon petit bout de femme, qui me répond :
— Eh bien cela te fait au moins un point commun avec mes filles, et lorsque nous vivrons tous les quatre ensemble, mon travail de cuisinière ne sera pas plus compliqué qu’avant. Mais pour ces trois semaines que nous allons passer en amoureux, j’ai surtout envie te faire plaisir. Alors si tu souhaites que je te fasse un plat en particulier, n’hésites pas à me le faire savoir et j’essaierai de te satisfaire. À partir du moment où cela ne dépassera pas mes capacités culinaires, bien entendu.
Son dévouement me fait énormément plaisir, et je lui réponds après lui avoir fait une bise sonore sur la joue :
— C’est très gentil de ta part, et je vais y réfléchir. Car mis à part un tiramisu, il n’y a rien qui me vienne à l’esprit pour le moment.
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Une fois faite cette petite mise au point qui a tout de même son importance, nous allons nous laver ensemble en accomplissant notre petit rituel, puis je m’habille tandis qu’Alice reste nue. Ensuite elle m’accompagne sur le devant de la maison qui se trouve au nord, et je constate qu’elle attrape aussitôt la chair de poule et que ses mamelons deviennent à nouveau pointu, à cause de la fraîcheur de l’air. C’est pourquoi je décide d’abréger nos adieux, surtout que nous allons nous retrouver plus tard dans la journée, et que par conséquent notre séparation ne sera pas bien longue.
Mais c’est sans compter sur mon petit bout de femme, qui m’enlace une fois que j’ai ouvert la porte du garage, et me donne un baiser langoureux qui semble ne jamais vouloir prendre fin. Tandis que nos langues tournent inlassablement l’une autour de l’autre, je songe un bref instant à appeler mon entreprise, pour leur dire que je suis malade et que je ne pourrai pas aller travailler aujourd’hui. Mais mon idée est rapidement étouffée par mes scrupules, et le fait que je pourrais en faisant cela, donner à l’amour de ma vie une image négative de moi. Parce qu’il est vrai que nous ne sortons ensemble que depuis un mois, et que par conséquent même si nous avons l’impression de nous connaître depuis toujours, nous avons encore beaucoup de choses à apprendre, sur nos vies et nos caractères respectifs.
Lorsque nous finissons par nous décoller l’un de l’autre, ce que ma compagne semble faire à regrets, je lui demande :
— Tu viendras boire la café avec moi à midi ?
— Je ne manquerais ça pour rien au monde, et il en sera ainsi jusqu’à ce que tu prennes ta retraite, mon Amour.
Ses propos ne me laissent pas indifférent, et pour cacher mon trouble je lui dis rapidement :
— Ah au faite, inutile de te creuser la tête pour savoir ce que nous allons manger ce soir, car nous irons au restaurant.
— Et en quel honneur, je te prie ?
Je marque une pause pour ménager mon effet, puis je lui réponds en m’exclamant :
— Comment !! Tu as déjà oublié ?! Cela fait aujourd’hui un mois que nous sortons ensemble, ma Chérie. Et je suis déçu que tu attaches si peu d’importance à ce genre de détails
Elle devient aussitôt écarlate et semble gênée, comme si je l’avais prise en flagrant délit de manque d’amour, par conséquent je la reprend dans mes bras pour lui faire comprendre qu’il n’y a pas de problème, avant de lui murmurer à l’oreille :
— Bon anniversaire, mon Cur.
Lorsque nous nous séparons pour la deuxième fois, je constate que ses yeux sont brillants d’émotions contenues, alors pour essayer de faire changer son humeur, je lui mets une claque sonore sur les fesses, avant de m’exclamer à nouveau :
— Files vite te mettre au chaud !! Car il ne manquerait plus que tu t’enrhumes, alors que nous sommes en été !
Elle éclate aussitôt de rire, preuve que j’ai réussi mon coup, puis sans se presser elle retourne dans la maison tandis que je monte dans ma Challenger pour partir au boulot.
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Ma matinée se passe normalement, bien qu’il me semble que les aiguilles de la pendule de mon bureau sont plombées et tournent plus lentement que d’habitude, même pour un lundi. Le midi quand je prends mon repas au restaurant, je me dépêche de l’avaler pour pouvoir me retrouver plus rapidement sur la terrasse du bistrot d’en face, et lorsque j’arrive sur cette dernière, je constate qu’Alice s’y trouve déjà.
Si au départ le suis dépité, parce que j’espérais être le premier et ainsi la voir venir à moi de sa démarche rendue chaloupée par ses hauts talons, je suis rapidement rasséréné, en pensant ensuite qu’elle avait autant hâte que moi que nous nous retrouvions. Surtout lorsqu’elle m’accueille, avec un sourire qui ferait fondre une banquise.
Mon petit bout de femme porte aujourd’hui une robe à bretelles rouge avec des points noirs, que je n’avais jamais vue avant et qui lui va à ravir, ainsi que des escarpins de la même teinte que les pois de son vêtement, qui est très léger. Car il est vrai que nous approchons du mois de juillet, et que les températures ont considérablement augmenté depuis ce matin.
J’évite de penser au fait qu’elle n’a certainement rien mis dessous, et je dépose chastement un baiser sur ses lèvres, avant de m’asseoir en face d’elle et de lui faire :
— Tu es magnifique dans cette tenue ma Chérie, et j’espère que tu la garderas ce soir lorsque nous sortirons.
J’ai volontairement évité de dire remettre, car même s’il est pratiquement impossible que ceux qui sont autour de nous auraient compris qu’elle va la retirer lorsqu’elle sera rentrée chez nous, et passer l’après-midi complètement nue, je ne voulais pas la mettre mal à l’aise. Cela ne l’empêche pas de rosir sous le compliment, mais je suis convaincu que c’est à cause du plaisir qu’elle ressent. Et une fois que Kevin le jeune serveur m’a amené un café, nous nous contentons elle et moi de nous regarder en silence, en appréciant l’instant présent.
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Une fois que je suis retourné au travail le temps semble à nouveau ralentir sa course, et à dix-sept heures précises je quitte l’entreprise pour rentrer à la maison. Aucun de mes collègues ne semble s’en étonner, ce qui s’explique probablement par le fait que plusieurs d’entre eux m’ont vu en compagnie d’Alice sur la terrasse du bistrot d’en face, et que sa beauté justifie le fait que j’aie hâte d’aller la retrouver.
Lorsque j’arrive à la maison, mon petit bout de femme est sans surprise assise nue dans une chaise longue qui fait face à la piscine, et elle est en train de lire. Sa robe est posé sur une chaise de la pièce à vivre, et ses escarpins sont sur le sol juste à côté. Je suis convaincu qu’elle m’a entendu arriver, cependant elle ne bouge pas, c’est pourquoi je vais dans notre chambre pour retirer mon costume de travail, avant d’aller la retrouver.
Une fois que je suis sur la terrasse, ne portant plus que mes éternelles espadrilles aux pieds, elle pose son bouquin et elle me demande :
— Comment s’est passée ta journée, mon Amour ?
— Elle était terriblement triste, en ton absence.
Cette réponse amène un beau sourire sur son visage, elle se lève pour venir se blottir entre mes bras, puis nous nous embrassons fougueusement, comme si notre séparation avait duré des mois au lieu de seulement quelques heures. Tandis que nos langues tournent l’une autour de l’autre, je ne me prive pas de caresser son corps superbe, et bien entendu elle en fait autant avec le mien. C’est par conséquent sans surprise que mon sexe commence à se dresser, et mon amante qui est collée contre moi, se recule quelques instants pour lui permettre de monter à la verticale, puis elle le décalotte avant de presser son ventre contre lui. Je sens alors le métal chaud de son piercing en forme de cur s’imprimer contre mon membre, ce qui est je trouve très symbolique.
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Bien entendu nous allons approfondir les choses, et lorsque nous nous séparons d’un commun accord, je dis à Alice :
— Aujourd’hui est un jour spécial puisque c’est notre anniversaire. Ne t’attends pas à ce que nous le fêtions tous les 27 du mois, mais celui là a tout de même pour moi une grande importance. C’est pourquoi j’ai envie que nous faisions l’amour tendrement, au lieu de baiser comme des animaux en rut.
Mon petit bout de femme est visiblement émue par ce que je viens d’affirmer, et en voyant ses yeux briller je me dépêche d’ajouter :
— Tu vas aller dans notre chambre, et je viendrai t’y retrouver avec un cadeau que j’ai acheté pour toi.
Elle m’obéit sans discuter, et une fois que je suis allé chercher un paquet que j’avais planqué dans le placard d’une des chambres d’amis, je vais la rejoindre avec mon membre toujours raide me précédant. Elle est restée debout ne sachant pas trop quelle attitude adopter, et lorsque je lui tends l’emballage, je constate que ses mains tremblent légèrement. C’est pourquoi je lui fais :
— Tu n’as pas à t’inquiéter, c’est juste un petit quelque chose destiné à te rendre encore plus désirable. Enfin si c’est possible…
Elle me répond, d’une petite voix hésitante et devenue rauque :
— Oui mais moi j’y ai pas pensé Alors je t’ai rien acheté
Je jette alors la paquet sur le lit, je l’enlace à nouveau et je lui dis en murmurant à son oreille, tout en passant mes mains dans son dos pour la réconforter :
— Cela n’a aucune importance mon Amour, car mon plus beau cadeau c’est toi. Tu es celle que j’attendais depuis toujours et que je n’espérais plus. Tous les matins en me réveillant, je prie pour que tu ne sois pas un rêve, venu me hanter pendant mon sommeil.
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Alice est alors prise d’un fou-rire qui est sans aucun doute nerveux, et qui a le mérite de l’avoir détendue une fois qu’il lui est passé. Comprenant qu’elle ne me fera pas de crise de larmes, je la pousse doucement pour qu’elle s’assoie sur notre lit, puis je pose son cadeau sur ses genoux. Elle le déballe ensuite lentement, et je vois ses yeux se mettre à nouveau à briller mais pour une toute autre raison, quand elle se rend compte que sous l’emballage il y a une boîte à chaussures. Lorsqu’elle ouvre cette dernière elle trouve une paire de sandales noires, mais d’un genre particulier.
Sur le devant, il a une sangle de cuir d’environ cinq millimètres de large destinée à maintenir le pied en bas, juste au dessus des orteils, et une bande de la même matière faisant moins de la moitié de la largeur de la sangle, part verticalement vers le haut. Cette dernière au bout de sept ou huit centimètres, s’interrompt sur une plaque métallique qui a la forme d’un losange, avec des côtés concaves de cinq centimètres de long. Ce bouclier miniature a l’aspect du vieil argent, avec en son milieu une pointe conique mesurant dans les deux centimètres de long, qui est entourée d’autres pointes plus courtes et de différentes hauteurs. De chaque côté de cette plaque part une sangle de la même largeur que celle du bas, dont la fonction est d’entourer le pied aux deux-tiers de sa hauteur. Ensuite la bande verticale continue vers le haut, pour se terminer sur une seconde plaque identique à la première, et de laquelle part une troisième sangle, qui ira cette fois s’attacher autour de la cheville.
Bien entendu ces sandales sont équipées de talons-aiguilles très fins de dix centimètres de haut, et si la semelle sur le dessus est beige, elle est rouge en dessous parce que ces chaussures dont le nom est « Lady Max », ont été fabriquées par le même bottier parisien que les « Forever », que je lui ai déjà offertes.
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Lorsqu’elle les découvre Alice est ravie, et je lui dis pour la taquiner :
— On dirait une gamine le matin de Noël, ma Chérie.
Et elle me répond du tac au tac :
— C’est certainement parce qu’avec toi, c’est Noël tous les jours mon Amour.
Puis elle ajoute avec le sourire au lèvres :
— Mais dis-moi, si les rouges sont des pompes de baiseuse de haute-compétition, celles-là elles sont pour quel genre de femme ?
— Ce sont celles de la Reine des Cochonnes ma petite Poupée, et elles deviennent sa couronne, lorsque la reine se retrouve sur le dos avec les cuisses écartées, et les pieds en l’air.
— Pour un qui prétendait me faire tendrement l’amour, tu te poses là.
Je lui caresse doucement la joue, tandis que je réplique :
— Ce n’est pas incompatible. Car même les reines qu’elles soient cochonnes ou pas, ont besoin d’affection.
Mon petit bout de femme éclate cette fois d’un rire plein de gaîté, sans attendre et joujours en érection je me mets à genoux devant elle, pour lui retirer ses mules à talons-pleins en bois, et lui mettre à la place ses nouvelles sandales noires.
À suivre…