Je me prénomme Ludovic, jai 18 ans. Je suis grand, 1m85, doté dun physique de sportif puisque pratiquant régulièrement le tennis, la natation et le football.
Jhabite un petit village de 400 habitants perdu dans la campagne marnaise.
Je suis étudiant, en 2ème année de prépa scientifique dans un lycée de Reims où je suis interne durant lannée scolaire.
Mes parents nont pas de gros moyens pécuniaires, aussi, pour subvenir aux dépenses de scolarité, les bourses étant insuffisantes, tous les étés je suis obligé de trouver un job. Le problème cest den trouver un suffisamment proche de mon village afin de ne pas avoir de pension à payer et de tirer le maximum de bénéfice de ces deux mois de labeur.
Justement, lété dernier jeus la chance dêtre embauché deux mois dans une petite entreprise de mécanique de mon village. Cette entreprise soccupe de réparation automobile, réparation de machines agricoles et installation de silos à grains dans les fermes de la campagne marnaise.
Cest pour cette dernière activité que je fus pris.
Tous les jours nous partions donc dans une ferme où nous installions ces énormes cuves composées de tôles en arc de cercle boulonnées les unes aux autres et nous finissions par le système de transport du grain – vis sans fin, goulottes, etc…
Jétais donc heureux en ce début de mois de juillet et ce à deux titres:
– premièrement je ne pouvais pas mieux rêver comme situation géographique de mon travail
— deuxièmement jallais avoir loccasion de côtoyer la femme qui me faisait fantasmer depuis si longtemps, en fait depuis que je mintéressais à la gent féminine.
Ce deuxième point mérite explications. Cette femme admirable nest autre que lépouse de mon actuel patron. Cest une grande femme blonde denviron 35 ans, plus dun mètre 75, qui entre dans la catégorie des femmes qualifiées de fausses maigres. En effet son visage est très mince, de grands yeux bleus, un petit nez surmontant une belle bouche large aux lèvres pulpeuses. Par contre son corps plantureux laisse deviner des formes épanouies, de larges épaules rondes supportant une poitrine généreuse, toujours mise en valeur par des décolletés plongeants, quelque soit la saison, une taille fine qui sévase ensuite sur de larges hanches prolongées par deux magnifiques jambes quenvierait nimporte quel top modèle, de belles cuisses musclées, charnues, toujours largement découvertes par des jupes ou robes qui sarrêtent un bon 20 cm au-dessus des genoux, des mollets bien galbés prolongés par des chevilles à la finesse remarquable. De profil, si le regard est immanquablement attiré par larrogance de la poitrine, on ne peut également manquer dadmirer la rondeur du postérieur. Ah ce postérieur! Lorsquon a la chance de suivre cette femme dans la rue, on ne peut quêtre fasciné par le balancement des hanches et le mouvement érotique de ces deux mappemondes qui, alternativement, tendent le tissu de la jupe au rythme de la marche.
Elle sappelle Mado.
Mado est toujours habillée élégamment, très souvent en tailleur et toujours chaussée de hauts talons qui font ressortir le galbe troublant de ses jambes. Celles-ci sont toujours recouvertes de bas couture qui laisse apercevoir sous la jupe les légères protubérances des attaches du porte-jarretelles. Cest une femme douce, souriante, toujours de bonne humeur. Complètement linverse de son mari, râleur, bourru, jamais satisfait. Je me suis toujours demandé comment ces deux là pouvaient vivre ensemble tant ils sont différents. Peut-être est-ce justement à cause de cette différence ? Tout de même, javais beaucoup de difficultés à imaginer leur vie commune.
Me voici donc en place en ce début juillet et je fus rapidement beaucoup occupé à tel point que je ne pensais guère à la belle Mado.
Pourtant, un matin, un bienheureux incident me permit de me la rappeler à mon souvenir. Jétais occupé à découper de la tôle afin de confectionner une goulotte destinée au chantier en cours, lorsque la cisaille dérapa et je me coupais la paume de la main sur langle aigu du métal. La blessure nétait pas bien profonde mais le sang qui coulait gênait mon activité manuelle. Aussi le patron minterpella de sa voix toujours aussi charmante:
– «File voir ma femme quelle te mette un pansement!
A ma plus grande joie je filais donc voir sa femme, pressant un mouchoir sur ma blessure.
Je la trouvais dans le bureau où elle était occupée par son travail de secrétariat.
– «Eh bien mon Ludo, quest ce qui tarrive?
Ah cette voix! Cest sous son regard envoutant que je lui expliquais en deux mots et lui montrais la cause de ma présence prés delle.
– «Bon ! Ça na pas lair dêtre bien grave. Je moccupe de toi. Assieds-toi sur cette chaise.
Je lui obéis et la regardais aller vers une armoire pour prendre la boîte à pharmacie. Pour ce faire elle dût saider dun petit escarbot, la boîte se trouvant tout en haut du meuble. Et cest alors que je sentis une bouffée de chaleur me monter à la tête. En effet, Mado dut se mettre sur la pointe des pieds et tendre le bras pour attraper cette fichue boîte. Cette position eut bien sûr pour effet de faire remonter largement sa jupe et ainsi de découvrir à mon plus grand bonheur ses merveilleuses cuisses. De plus, le fait dêtre sur la pointe des pieds lui faisait cambrer les reins et donner encore plus de volume à son postérieur qui nen manquait pas. Sans le vouloir, elle moffrait une vision idyllique, dun érotisme torride. Jaurais voulu que cet instant dure éternellement. Malheureusement elle fut vite de retour avec sa boîte de laquelle elle put extraire un flacon de mercurochrome, de la ouate et un rouleau de pansement.
Rapidement elle me désinfecta la plaie, puis elle coupa une bande de pansement.
Afin dêtre plus à sa main, elle me tourna le dos, me prit mon bras droit sous son bras gauche et me fit présenter ma main ouverte devant elle.
Ah seigneur ! Quel bonheur! Dans cette position javais son corps contre le mien, jétais si près que je pouvais apprécier les effluves de son merveilleux parfum. En avançant légèrement la tête, je dominais son épaule et, ah mes aïeux! Quelle vision céleste! Deux magnifiques globes dun blanc laiteux largement découverts par un soutien-gorge dont les bonnets sarrêtaient juste au-dessus des tétons. Je nosais croire à mon bonheur.
– «Hé!, je te parle. Cest pas ta langue qui est coupée!
– «Hein? Quoi? Excusez-moi!
– «Je te demandais de fermer ta main pour voir si le pansement te gênait.
– «Euh! Non, non, ça va!
– «Tu es sûr ? Ça na pourtant pas lair daller bien fort, me dit-elle inquiète, Bouge pas, je vais te chercher un verre deau.
Le feu aux joues, jessayais de reprendre rapidement mes esprits, ce qui ne fut pas chose facile tant cette fugitive mais affolante vision avait imprégné mes rétines.
Je dois dire que cette journée là passa comme dans un rêve ce qui mattira plus dune fois les remontrances du patron toujours aussi aimable.
Ce soir là, dans mon lit, je ne pus mempêcher de me masturber en me remémorant ces instants inoubliables et ma nuit fut peuplée de rêves plus érotiques les uns que les autres où Mado y occupait bien évidemment une place de choix.
Les jours suivants furent très occupés, nous passions les journées entières à lextérieur, si bien que je neus pas loccasion de la revoir.
A la fin de cette première semaine avait lieu la fête patronale du village. Des forains sétaient installés autour de la place municipale et le samedi soir un bal animé par un orchestre était prévu. Ce nétait pas un orchestre moderne mais plutôt style des années 60. Cest ce qui plaisait à la majorité des villageois et ce style avait lavantage de dissuader les bandes des jeunes des villes les plus proches qui, bien souvent après sêtre copieusement enivrés, semaient le désordre dans ce genre de manifestation.
De ce fait, traditionnellement ce bal attirait la foule, non seulement les gens du village, mais aussi des villages avoisinants, si bien que la petite place était souvent pleine à craquer.
Bien quétant un jeune de 18 ans, jaimais cette ambiance festive, où chacun oubliait pour un soir ses soucis et ne pensait quà samuser, jeunes, moins jeunes, vieux, tout le monde sy mettait dans une exubérante gaieté.
Rendu euphorique par quelques bières absorbées à la buvette avec des copains, javais déjà effectué quelques danses lorsque je remarquais Mado sur le bord de la piste. Elle était accompagnée de sa fille Véronique. Véro avait 16 ans, cétait une belle fille, aussi brune que sa mère était blonde et qui promettait dêtre aussi jolie quelle. Le mari de Mado nétait pas là, ce qui ne me surprit pas. Il ne devait pas se sentir à laise dans un endroit fais pour rire et samuser.
Mado, comme à son habitude, était toujours aussi élégante, tailleur ajusté, veste ouverte sur un corsage largement échancré. Maintenant que je lavais vue, sa beauté éclipsait celle de toutes les autres femmes et jeunes filles présentes, je ne voyais plus quelle, je ne pensais plus quà elle.
– «Décidément, pensais-je, je suis en train de tomber amoureux, dune femme qui a pratiquement deux fois mon âge, ce nest pas banal»
Me voilà plongé dans le rôle de Julien Sorel. Les souvenirs du roman de Stendhal me revinrent en mémoire. Mado serait-elle ma madame de Rênal? Espérons que la fin de ce début daventure serait moins dramatique que celle du roman.
Comme ce héros romanesque et romantique, je ne fus plus en mesure de réfléchir ni dagir sereinement.
Cest donc dans un état second que dès le début dune série de slows je me suis avancé vers Mado.
– «Accepteriez-vous de danser avec moi?
– «Tu crois que ce nest pas Véronique que tu veux inviter ?
– «Non, Non! Cest bien vous!
Durant quelques secondes elle me scruta sans répondre, me fixant de son regard. Mon Dieu! Quelle est belle! Je limplorai du regard: « Dis oui, je ten supplie dis oui!».
– «Daccord, prince charmant, on y va !
Mon cur fit un bond dans ma poitrine. Comme dans un rêve je laccompagnais sur la piste en me frayant un passage parmi les couples déjà bien nombreux.
Et bientôt, oh bonheur suprême, jeus cet être adoré contre moi. Elle avait posé ses mains sur mes épaules tandis que mes bras enserraient sa taille. Au début nous eûmes un comportement très sage. Mais au fur et à mesure que la piste se remplissait le manque de place nous amena à devoir rapprocher nos corps. Ce qui nétait pas pour me déplaire. Javais dorénavant son admirable poitrine appuyée contre mon torse dans une douce pression, son bassin contre mon bassin et ses jambes que je sentis glisser contre mes jambes au rythme de la langoureuse musique. Mon visage resta sagement à proximité du sien mais la promiscuité me permit toutefois dapprécier une nouvelle fois lodeur capiteuse de son parfum.
Soumis à un tel traitement, je ne fus bientôt plus maître dune certaine partie de mon anatomie.
A ma plus grande honte je sentis mon sexe se dresser inexorablement dans mon pantalon, à tel point quil ne fut plus possible que ma cavalière ne sen aperçut pas. Pourtant elle resta stoïque.
A un moment, pourtant, elle approcha sa bouche de mon oreille et me murmura:
– «Cest moi qui te fait cet effet là?
– «Euh! Excusez-moi, cest plus fort que moi!
– «Idiot, ne texcuse pas! Cest un bel hommage que tu me rends, émouvoir un si jeune et si beau garçon!.
Sur ce elle colla sa joue contre ma joue et pressa fermement son ventre contre mon bassin. Anonymes au milieu des danseurs, nous ne bougions pratiquement plus de place, seules nos jambes suivaient la mesure en se frottant les unes aux autres dans un mouvement des plus lascifs.
Dorénavant mon sexe était tendu au maximum, à être douloureux. Il était fermement plaqué contre le ventre de ma partenaire qui entreprit un léger balancement du bassin afin de mieux en apprécier le volume et la dureté.
De mon côté je laissais une main glisser sous la veste de son tailleur et pus immédiatement apprécier la douce chaleur de son dos à travers le léger tissu de son chemisier. Cest ainsi que je laissais ma main naviguer, de la ceinture de sa jupe jusqu’à lattache de son soutien-gorge. Je sentis des frissons parcourir sa peau. Nos respirations sétaient accélérées. Nous étions dorénavant seuls au monde, deux êtres en pleine communion, tous les sens en alerte, attentifs à savourer les ondes de plaisir qui traversaient nos corps et nos esprits.
Je sentis sa main qui machinalement jouait avec mes cheveux derrière ma nuque. A un moment je laissais ma main descendre sur sa jupe et atteindre, oh bonheur suprême, le sublime renflement de son postérieur. Aucune protestation de sa part. Je menhardis donc à lui caresser les fesses que je trouvais fermes et élastiques, le tissu de la jupe glissait facilement sur la peau que je devinais nue, ne sentant à aucun moment la marque dun slip, elle devait porter un string. Cette seule idée contribua à faire monter dun cran mon excitation.
Tout en dansant, ou plutôt en remuant sur place, je mappliquais à avancer ma cuisse entre ses deux cuisses et à effectuer des pressions successives sur son pubis. Elle ne refusa pas la caresse, au contraire elle accentua la pression par un mouvement de son bassin. La situation devint torride. Je sentis son souffle saccadé et brûlant me chatouiller loreille.
A un moment je la sentis se raidir, elle arrêta tout mouvement, puis un léger tremblement parcourut son corps, elle émit un discret gémissement. Je venais de lui procurer son premier orgasme dans mes bras, au milieu dune foule de danseurs, qui, apparemment navaient rien remarqué.
Puis, à mon grand regret la série de slows sacheva. Mado me souffla dans loreille :
– «Merci voyou.
Elle me déposa un rapide baiser sur la bouche avant de disparaître.
De mon côté je filai discrètement à lécart attendre de retrouver une attitude décente.
A mon retour sur la piste, jeus beau parcourir des yeux lensemble de la place, je ne parvins pas à apercevoir Mado. Elle devait certainement être rentrée chez elle.
Malheureusement je neus pas plus de chance le lendemain.
Cela naura donc été quune aventure éphémère mais qui restera tout de même à jamais gravée dans ma mémoire. Je ne pouvais toutefois pas mempêcher déprouver quelque amertume. Jaurais tellement voulu poursuivre cette relation. Dun autre côté je là comprenais, pour elle je nétais quun gamin.
Cest donc avec le cur bien lourd que je repris le chemin du travail le lundi matin. En enfilant mon bleu de travail javais toujours la tête pleine du souvenir de Mado.
En introduisant la clé de mon vestiaire dans la poche de mon bleu, je sentis un papier sous ma main. Je ne me souvenais pas de lavoir vendredi soir. Je le sortis de ma poche. Cétait un papier issu dun bloc à lettres et plié en quatre. Je mapprêtais à le déplier lorsque soudain:
– «Hé! La fête est finie! Viens donc maider à charger le camion au lieu de rêver!
Cétait mon cher patron avec son amabilité coutumière.
En allant vers lui, je ne pus réprimer un petit sourire en pensant à ce que javais fait avec sa femme samedi soir. Le pauvre, sil savait.
La journée fut pénible, il y avait énormément de travail et la canicule qui régnait à cette époque nétait pas faite pour donner du courage.
Cest avec soulagement que je vis arriver 18 heures. Le temps de revenir à latelier il était environ 18h30 lorsque je repris ma clé pour ranger mon bleu.
Cest alors que je repensais au papier de ce matin. Cette fois je le dépliais et lus lécriture fine qui le couvrait:
«Mon Ludo, cest Mado. Ce soir, mon mari a une réunion de conseil municipal à 20 heures. Comme à chaque fois à lissue du conseil ils vont tous prendre un pot au café, il ne rentrera donc pas avant 23 heures au plus tôt. A 20 heures, tu prendras le petit chemin qui passe derrière la grange au fond de la cour. Jaurais déverrouillé la porte qui donne dans ce petit chemin. Entre dans la grange et attends moi»
Mon cur fit un énorme bond dans ma poitrine. Jeus envie de sauter en lair et de hurler ma joie.
Pourtant je réussis à me maîtriser.
Cest donc le plus naturellement possible que je saluais léquipe mais ne pus mempêcher de regagner mon domicile en courant.
Vite, une douche et je me change, plus quune heure, ou plutôt encore une heure.
Sous la douche, je louais le fait que mon patron, de par son comportement, mavait empêché de lire le papier de Mado ce matin. Sinon, quelle journée denfer jaurais passée.
Cest à 19h30 que je mengageais dans le chemin. Javais ½ heure davance, mais quitte à attendre autant attendre dans la grange que de tourner en rond dans ma chambre. Au moins jaurais le temps de me familiariser avec lenvironnement de ce local dans lequel je navais jamais eu loccasion de pénétrer.
Quelques minutes plus tard, après avoir jeté un il à droite et à gauche afin de massurer quil ny avait personne à lhorizon, je pénétrais enfin dans cet endroit dans lequel jallais, je lespère, connaître les sommets de la volupté avec la femme que je désirais le plus au monde.
Une fois la porte refermée, je dus attendre un peu afin de maccoutumer à la pénombre. A droite se trouvaient des engins agricoles, un peu plus loin un tas de paille, certainement pour les moutons que mon patron élevait dans une pâture à la sortie du village, puis un autre local vide. La travée principale servait de garage à la voiture de la famille. Cétait une Renault espace.
Mais que les minutes qui suivirent furent longues. A chaque bruit jétais sur mes gardes et me reculais à labri du tas de paille. Enfin, je ne sais pas quelle heure il pouvait être, je vis la porte dentrée de la grange souvrir lentement et une silhouette se découper en contre jour.
Cétait elle, Mado, mon amour.
Dès la porte refermée elle marqua également un temps darrêt à cause de la pénombre. Puis en savançant elle chuchota :
– «Tu es là ?
– «Oui, au fond de la grange !
– «Ouf ! Javais tellement peur que tu naies pas trouvé mon mot.
Quelques secondes plus tard nous étions face à face. Je la pris alors tendrement dans mes bras et aussitôt nos bouches se joignirent et nous échangeâmes notre premier baiser. Ce fut un baiser fougueux, brutal. Nos dents sentrechoquèrent, nos salives se mélangèrent, nos langues entamèrent un ballet frénétique. Je la tenais serrée contre moi, à lui couper la respiration. Elle avait mis ses bras autour de mon cou, une de ses mains derrière ma tête me pressait contre sa bouche dans une étreinte violente et sauvage.
Au bout dun certain temps nous reprîmes nos respirations et, tout en couvrant ma bouche et mon visage de baisers, elle me dit:
– «Mon chéri, mon amour, si tu savais combien jai attendu ce moment là. Jai tellement hésité, tu es si jeune! Mais javais bien remarqué que tu ne ratais jamais une occasion de me mater. Comme il y a quelques jours quand jai soigné ta blessure. Tu sais, je lai fait un peu exprès, pour te provoquer. Jai bien vu que tu nétais pas insensible au spectacle que je tai proposé. Lapothéose ce fut au bal. Là aussi jai hésité à accepter ton invitation, la peur du «quen dira-t-on». Mais après je nétais plus en état de réfléchir et dagir normalement. Tu sais, lorsque nous nous sommes séparés je suis rentrée rapidement, je métais aperçue quil y avait une tache humide sur le devant de ma jupe. Mais quest-ce que jai aimé! Il y avait si longtemps que je navais pas ressenti un tel plaisir. Merci mon chéri!
Et nous repartîmes de plus belle à nous embrasser.
Bien évidemment depuis le début javais une érection denfer. Mado frottait son ventre contre cette protubérance qui lui rendait hommage.
Elle navait pas mis sa veste. Elle était vêtue dune jupe et dun chemisier dont la blancheur ressortait dans lobscurité. Jentrepris dextraire le léger vêtement de la ceinture de la jupe et bien vite mes mains se faufilèrent et caressèrent la peau nue parcourue de frissons. Bientôt elles atteignirent lattache du soutien-gorge qui fut rapidement libéré. Une de mes mains sinsinua alors entre nos deux corps et parvint à dégager un bonnet, ce qui ne fut pas aisé vue la taille de la poitrine et la force avec laquelle elle me tenait plaqué contre elle Je pus alors empaumer à loisir la merveilleuse rotondité. La chair était ferme, souple et si douce. Le téton dardait fièrement exprimant tout le plaisir du moment. Je le pinçais légèrement entre le pouce et lindex. Mado exhala un léger gémissement.
Mon autre main avait atteint la ceinture de la jupe et, après avoir baissé la fermeture éclair, se battait avec lagrafe qui maintenait encore le vêtement. Face à mes tentatives qui restaient vaines, Mado dégagea ses bras de mon cou et vint à mon secours. Jaidais la jupe à passer la protubérance des fesses, puis la laissais glisser dans un frottement soyeux le long des longues jambes.
Jeus alors la confirmation que Mado était une adepte du string. Javais sous la main lélastique qui faisait le tour de sa taille et le léger tissu qui disparaissait entre les deux hémisphères à la rotondité parfaite. Sous lélastique du string, ma main identifia le porte-jarretelles en dentelle.
Jentrepris alors de déboutonner fébrilement son corsage que jôtai avec le soutien-gorge. Mado était pratiquement nue. Je me baissais alors et de mes deux mains je fis glisser le string en forçant un peu pour dégager le tissu dentre ses fesses.
Mado, seulement vêtue de son porte-jarretelle et de ses bas soffrait désormais nue à mon regard. Le clair obscur qui régnait dans cette grange donnait encore plus de volume à ses formes. La sensualité qui se dégageait de ce corps, les rondeurs, les formes pleines appelaient la douceur dune caresse. Le spectacle offert était digne dune photo dart en noir et blanc dune vénus callipyge.
Je navais pas bougé de ma position à genoux. Devant mes yeux je pouvais apercevoir un petit triangle de lumière formé par le sexe et le haut des cuisses qui se joignaient quelques centimètres plus bas. Japprochais mon visage de cet antre damour. Je respirais les effluves affolants qui chatouillaient mes narines. La toison qui soffrait à mon regard était nette et bien taillée, une épilation précise avait complètement dégagé les lèvres du sexe. Je plongeais avec délice ma bouche sur ce fruit offert, ma langue pénétra dans cet antre damour. De mes deux mains je cramponnais ses fesses afin de mieux communier avec le merveilleux corps qui soffrait sans retenue. Pour me faciliter la tâche, elle avait largement écarté ses cuisses, ses deux mains pressant ma tête sur sa vulve déjà humide du plaisir qui commençait à lenvahir.
Ma bouche aspirait maintenant goulûment le clitoris turgescent qui dardait fièrement, ma langue jouait avec lui, tournait de plus en plus vite en le pressant dans une caresse démoniaque.
Mado ne résista pas longtemps à ce traitement. Ses jambes commencèrent à trembler, son bassin fut agité de spasmes de plus en plus violents, sa gorge laissait maintenant sortir un gémissement continu. Tout à coup son corps se tendit, je sentis les muscles de ses cuisses se tétaniser, elle exhala une longue plainte de femme comblée, un flot de son liquide damour sortit de son sexe, je mempressais de le boire avidement jusqu’à la dernière goutte.
Après quelques instants qui lui permirent de récupérer et alors que jétais toujours occupé à lui nettoyer le sexe de toute trace de sa jouissance, elle me fit relever :
– «Viens, on va dans la voiture, jai envie que tu me pénètres, je veux sentir ton sexe dans mon ventre.
Je la suivis jusquau véhicule. Pendant quelle baissait les sièges afin de nous faire une couchette, jôtais prestement mes vêtements. Cest avec le sexe conquérant que je pénétrais dans lhabitacle. Mado était déjà allongée sur le dos, les cuisses largement ouvertes, les genoux remontés, soffrant impudiquement.
– «Viens, viens tout de suite, je te veux.
Je mallongeais sur son corps et cest elle même qui saisit mon sexe pour le présenter à lentrée de sa caverne en ébullition.
– «Vas-y mon chéri, pénètre moi jusquau fond de mon ventre, donne moi ta liqueur de vie. Là, doucement, doucement, laisse-moi apprécier. Oui, comme ça! Cest bon! Cest bon! Ouiii!Ouiii! Vas-y, va au fond. Oh mon Dieu que cest bon! Haan Haan!Ne va pas trop vite, lentement, lentement. Que tu es gros, tu me remplis toute. Comme je te sens bien dans mon ventre. Mon vagin est trop sensible, je vais jouir trop vite. Accélère maintenant. Vas-y! Plus vite! Plus vite! Bourre-moi à fond! Ouiii! Ouiii! Haaan! Haaan! Mon chéri! Mon chéri! Je taime! OUI, OUI OUI OUI OUI…
Je sortais toute la longueur de ma verge pour la ré-entrer aussitôt dun mouvement rapide et puissant. Je butais concomitamment et brutalement mon pubis sur son clitoris et mon sexe sur le col de lutérus au fond de son vagin. A chaque mouvement je lui arrachais un cri de jouissance qui allait crescendo. Son bassin était animé dune houle qui devenait incontrôlable et qui manquait à chaque fois de mexpulser de son corps. Bientôt elle fit aller sa tête en tous sens et elle hurla son bonheur.
– «Je viens! Je viens! Vas-y mon chéri, viens en même temps que moi, VIENS, VIENS, VIIEEEENS……
Ne pouvant résister plus longtemps, je laissais ma jouissance exploser au moment où son corps se raidit. Elle retint sa respiration, ses ongles senfoncèrent dans mes épaules, mon sexe narrêtait pas de cracher sa semence, dimpressionnantes quantité de sperme emplirent son ventre.
Enfin elle relâcha sa respiration dans un gémissement rauque, ses muscles se détendirent et elle resta inerte en murmurant dans un souffle:
– «Que cest bon! Que cest bon! Je nai jamais autant joui! Merci mon amour.
Nos lèvres se soudèrent, mêlant salives, transpirations, souffles brûlants.
Quelle était belle ma chérie après lamour, le souffle court, le corps couvert de sueur, la tête échevelée, ses fins cheveux blonds collés sur le visage.
Mon sexe avait un peu perdu de sa rigidité mais en avait suffisamment conservé pour rester fiché dans le sexe de Mado. Javais saisi son visage entre mes deux mains et lui déposais de petits baisers partout en léchant la sueur qui sécoulait sur son front, ses joues, son cou.
Elle ronronnait, dégustant ces ineffables moments daprès lamour où le corps, rassasié et repu de fatigue, apprécie cet instant de repos.
Puis je me suis dressé sur les bras pour revenir au niveau de ses seins, ces magnifiques globes que je navais pas encore eu le temps de véritablement apprécier. Malgré la position allongée ses deux seins pointaient fièrement, en deux globes parfaits, défiant les lois de la pesanteur.
Je pris délicatement un téton entre mes lèvres, laspirais dans ma bouche, sur ma langue, le mordis légèrement. Mado écrasa ma tête sur sa poitrine à métouffer. Puis elle fit passer ses tétons lun après lautre dans ma bouche. Ces derniers prirent rapidement un volume impressionnant, je les sentais durcir sous ma langue trahissant ainsi lémoi dans lequel ma partenaire se trouvait.
Lérotisme de la situation eut tôt fait de rendre à mon sexe toute sa rigidité initiale et je repris lentement mes va-et-vient dans le ventre de ma dulcinée.
Chaque pénétration était accompagnée dun bruit de succion et rejetait à lextérieur du vagin de Mado le sperme provenant de ma précédente éjaculation.
Bien vite son bassin vint à ma rencontre. Comme pour mieux se faire pénétrer elle avait entouré ma taille de ses deux jambes et me bloquait entre ses cuisses comme dans un tendre étau.
La folie de la première étreinte étant passée, nous savourions mieux ce nouvel accouplement. Jeffectuais des mouvements amples, profonds. Je réglais le rythme de ma respiration au rythme de mes pénétrations. Mado avait une respiration plus désordonnée, je sentis bien quelle avait atteint un niveau de sensibilité et dexcitation extrême qui ne lui permettrait pas de tenir longtemps avant de connaître un nouvel orgasme.
Effectivement, quelques coups de reins plus tard, elle se mit à hurler son plaisir, encore plus bruyamment que précédemment. Ses coups de reins devinrent violents et elle fut traversée par un orgasme dévastateur.
Pour ma part javais réussi à me maîtriser. Sans attendre quelle récupère, je la fis mettre à quatre pattes et cest en levrette que je lentrepris. Cette position était encore plus jouissive que la précédente dans la mesure où javais une vue directe sur son magnifique postérieur. Deux rondeurs, deux globes dun blanc lumineux qui à chaque coup de boutoir tremblaient comme une masse gélatineuse. Je ne me privais pas de malaxer ces superbes fesses. Tout en la pistonnant, je laissai ma main suivre le profond canyon qui séparait les hémisphères jumeaux. La position me facilitait la tâche.
Le sillon était tout humide du sperme qui sétait écoulé de sa précédente position. Ma main parvint à lanneau anal. Je le titillais avec mon index. Il répondit à ma pression en se contractant puis en se relâchant. Je neus pas à forcer beaucoup pour laisser mon doigt sintroduire tant la lubrification était parfaite. Rapidement tout mon index fut absorbé. La situation était dautant excitante que je sentais mon sexe de lautre côté de la membrane qui séparait les deux cavités et vice et versa. Mado donnait maintenant de brutales saccades avec son arrière train, je ne savais pas quelle pénétration elle essayait ainsi de faciliter. Dans le doute je redoublais dardeur dans ses deux orifices.
Je sentis quun nouvel orgasme allait bientôt la terrasser. Aussi jaccélérais la cadence pour être de concert avec elle.
Mon pubis claquait maintenant contre ses fesse, mon doigt fouillait profondément ses intestins. Et elle explosa. Un énorme cri de bête sauvage fit vibrer lair. Je me libérais et lâchais dénormes saccades de sperme dans son vagin en feu, je ne marrêtais plus, mon sexe était pris dune véritable folie libératrice.
Nous nous sommes écroulés lun à côté de lautre, nous avions des difficultés à reprendre nos respirations.
Mado tourna sa tête vers moi :
– «Je suis morte ! Tu mas tuée ! Huuuummmmm ! dit-elle en étirant son merveilleux corps devant mon regard admiratif.
Elle posa sa cuisse repliée sur mon ventre et se colla tout contre moi. Son sexe trempé reposait sur ma hanche, je sentis le sperme sécouler contre ma peau.
Jamais je navais été si heureux. Javais du mal à réaliser que moi, Ludovic, jeune étudiant de 18 ans, je venais de faire lamour avec une femme de 35 ans, la plus belle femme qui mait été donné de rencontrer au cours de ma jeune existence, une femme sur laquelle tous les hommes se retournaient dans la rue, une femme qui attirait le regard de tous les mâles dès quelle entrait quelque part mais aussi le regard jaloux de toutes les femmes.
Hélas, lheure avait tourné vite, trop vite.
Rapidement nous remîmes de lordre dans la voiture. De larges taches humides constellaient la banquette.
Par contre nous eûmes un peu de difficultés à retrouver nos vêtements éparpillés sur le sol de la grange.
Quelques instants plus tard après avoir retrouvé une tenue plus décente, nous dûmes malheureusement nous séparer.
Nous échangeâmes un long baiser passionné. Mado me jura quà la première occasion elle me ferait signe pour que nous puissions de nouveau nous étreindre et nous aimer.
Sur un dernier baiser elle referma la porte derrière moi.
Au cours des deux mois de cet été là, nous eûmes effectivement loccasion de nous revoir de multiples fois. Quelque fois le soir lorsque son mari sabsentait pour une raison ou une autre. Plus souvent le week-end car son mari faisait partie de plusieurs associations professionnelles et se rendait souvent à des réunions ou séminaires.
A chaque retrouvaille nos rapports montaient en intensité. Cétait devenu une véritable relation de deux êtres amoureux lun de lautre. Nous ne nous posions pas de questions, seul notre bonheur comptait.
Mon plus beau souvenir date dun dimanche daoût où mon patron était parti dès 7h du matin participer au congrès départemental des sapeurs pompiers. Son absence devait durer toute la journée jusqu’à une heure avancée de la nuit. Véronique, leur fille, était partie tout le mois daoût encadrer un groupe de jeunes dans une colonie de vacances. Alors nous avons passé toute la journée ensemble, toute la journée au lit à nous aimer. Nous avons fait lamour, encore lamour toujours lamour. Cest ce jour là que nous nous sommes initiés à la sodomie. Mado a adoré. Moi aussi. Quel plaisir en effet de voir mon sexe fièrement dressé, fiché comme un pieu dans les reins de mon aimée, aller et venir entre ces deux rotondités qui, par la douce et ensorcelante pression quelles exerçaient, contribuaient à augmenter mon plaisir. Cette journée fut inoubliable, nous en sommes ressortis complètement groggy.
Et puis malheureusement le temps a passé. Le temps des vacances aussi.
Jai repris le chemin du lycée. Nos rencontre se firent plus rares et ne pouvaient désormais navoir lieu que le week-end lorsque c’était possible.
Heureusement vint le temps de la chasse. Le mari de Mado était un passionné. Aussi, à partir de cette période, nous nous vîmes tous les dimanches. Jentrais discrètement dans la maison et la rejoignais dans sa chambre. Bizarrement je ne rencontrais jamais Véronique, peut-être sortait-elle? Si ce nétait le fait de devoir attendre toute une semaine, là aussi ce fut une période merveilleuse.
Ça cest passé un matin brumeux de janvier. Il faisait froid, le temps était couvert, une triste journée dhiver. Il devait-être aux environs de 8 heures, ce jour là mes cours commençaient à 9 heures, je travaillais donc en salle détudes. Un surveillant est entré, est venu vers moi pour me dire que lon me demandait au téléphone. Je sortis avec lui et il mindiqua la numéro de cabine. Celles-ci se trouvaient au bout dun long couloir. En my rendant, je ne pouvais mempêcher dêtre inquiet. Ce devait-être urgent pour quon me dérange ainsi.
Je décrochais le combiné pour aussitôt entendre la voix de Mado au bout du fil. Celle-ci paraissait excitée.
– «Ludo? Mon chéri! Mon chéri! Tu ne peux pas savoir le bonheur qui nous arrive!
Cest toujours inquiet mais curieux de connaître la suite que jattendis.
– «Allô Allô! Tu es là?
– «Oui, oui! Je técoute!
– «Oh mon Ludo! Je suis si heureuse! Je viens de téléphoner au laboratoire! Je suis enceinte, il ny aucun doute! Quest-ce que je suis heureuse!
– «Enceinte? Mais…, mais…., tu es sûre que cest moi qui…….?
– «Bien évidemment grand fou! Mon mari, ça fait des mois quil ne me touche plus. De toute façon il naurait pas été question quil me touche depuis que je te connais!
Soudain jentendis un bruit épouvantable en arrière plan, comme un bruit de bois brisé.
– «Salope! Putain! Espèce de traînée! J’ai tout entendu! Tas un gigolo! Je men doutais! Et en plus il ta engrossée! Espèce de putain! Cest lui au téléphone? donne moi ce téléphone!
– «Non! Non! Lâche-moi! Lâche ce fusil! Tu es fou! NONNNNNN!
Une formidable déflagration retentit dans mes oreilles. Puis le silence si ce n’était le tut, tut… dans le combiné.
Je sortis de la cabine hébété, une immense douleur menserrait la poitrine comme dans un étau. Je fis quelques pas dans le couloir en titubant puis mécroulais.
Je me réveillais sur un lit dhôpital. Je mis plusieurs minutes à réaliser. Je vis maman assise près de moi, elle me tenait la main. Puis tout me revint, Mado, le téléphone, son mari, le coup de fusil.
Je hurlais:
– «Mado, Mado! Quest-ce quelle a? Dis-moi! Quest quelle a? Elle a été blessée? Elle nest pas……?
Maman en pleurs me fit signe que si de la tête.
Cette insupportable douleur revint dans ma poitrine.
– «NONNNN! NONNNN!
Une infirmière fit irruption dans ma chambre, elle me piqua aussitôt le bras et je retombais dans un sommeil artificiel. Jeus un sommeil agité, peuplé des pires cauchemars.
Je ne sortis de lhôpital que deux jours plus tard. Jappris quavant mon premier réveil jétais resté, trois jours, inconscient.
Je partis en convalescence chez mes parents.
Évidemment Mado avait été enterrée. Tous les jours je passais des heures sur sa tombe dans le cimetière du village. Prostré, je lui parlais en sanglotant. Jamais je naurais imaginé quon pouvait autant souffrir.
Jai traversé des périodes très noires, avec des idées suicidaires. Seuls les médicaments et le soutien de mes proches mont évité de commettre lirréparable.
Et puis le temps a passé, la douleur sest un peu apaisée.
Quinze jours plus tard je repris le chemin du lycée. Pour ne plus penser à tout cela, pour moccuper lesprit, je me suis plongé à corps perdu dans les études. Je ne quittais plus les bouquins, veillant tard le soir, dormant peu.
Les mois ont passé. Nous sommes en mai. Dans quelques jours commencent les concours dadmission dans les grandes écoles. Je nai pas dinquiétudes, jai tellement bûché que je brille dans toutes les matières.
En ce beau dimanche ensoleillé je décidais de sortir prendre lair dans les rues du village, ce que je navais plus fait depuis longtemps.
En arrivant prés de la place, mon cur se serra en repensant à ce fameux soir de bal.
Soudain quelquun me héla:
– «Ludo! Ludo!
Cétait Véronique qui se trouvait à une centaine de mètres et qui venait vers moi.
En la regardant sapprocher, je fus troublé par sa silhouette qui au fil des mois ressemblait de plus en plus à celle de sa mère. Même corps élancé, même grâce naturelle, mêmes courbes harmonieuses, seul le volume des formes demandaient encore à sépanouir au fil des années.
En arrivant près de moi elle mattira sur un banc sous les tilleuls de la place.
– «Viens Ludo, je dois te parler. Tu sais, jai toujours été au courant de ta liaison avec maman. Cest elle qui ma toujours tout dit, depuis le début, depuis cette fameuse soirée de fête patronale. Je ne sais pas ce que tu lui as fait au cours de cette danse, mais je ne lavais jamais vue dans un tel état. Aussitôt la danse terminée, elle ma attrapée par le bras et ma attirée presquen courant jusqu’à la maison. Elle avait les joues toutes rouges, ses yeux rayonnaient de bonheur. Elle narrêtait pas de me dire quelle était amoureuse mais quil fallait quelle soit prudente. Cest pourquoi elle na pas voulu sortir le lendemain pour ne pas risquer de te rencontrer parce quelle avait peur de sa réaction. Quant elle sest souvenue que papa avait réunion de conseil le lundi soir, elle répétait sans cesse: «il faut que je le voie. Comment vais-je pouvoir faire pour le prévenir». Cest moi qui ai eu lidée du papier. Elle a vite griffonné un mot que je suis allée déposer dans ton bleu de travail. Jusquau dernier moment elle sest demandé si tu lavais trouvé, si tu allais être au rendez-vous. Elle avait peur que tu te sois amusé delle au bal, un pari entre copains. Quant elle est revenue de votre rencontre et que je lai aperçue, je nai pas pu mempêcher déclater de rire. Quand elle ma demandé ce qui me faisait rire je lai emmenée devant une glace et elle aussi sest mise à rire. Dans la pénombre de la grange vous ne vous étiez aperçus de rien, mais quel tableau! La tête échevelée, des mèches de cheveux collées sur le visage par la sueur et puis les vêtements! Lapothéose! Corsage débraillé, plein de poussières, même chose pour la jupe, toute sale, un bas sétait détaché et faisait laccordéon sur sa cheville, une grande traînée blanchâtre coulait sur sa jambe. Je lui ai dit daller rapidement dans la salle de bains parce que si papa te trouve comme ça il va te poser quelques questions embarrassantes. Au début je participais avec elle à son bonheur. Et puis, au fil du temps, lorsque je maperçus que ça devenait très sérieux, que vous vous aimiez tous les deux comme des fous, jai commencé à minquiéter sérieusement. Je nen parlais pas à maman, lamour lavait rendu aveugle et sourde à toute les mises en garde que je lui faisais. Principalement sur la différence dâge: 17 ans cest énorme! Dans 20 ans je me disais que toi tu serais toujours un jeune homme, tout au moins un homme jeune et que maman serait aux portes de la vieillesse. Alors quel avenir donner à cette aventure? Et le comble fut atteint lorsquelle mannonça quelle avait du retard dans ses règles. Je lui en ai voulu davoir arrêté la pilule. Elle me répondit quelle avait 35 ans et que si elle voulait un enfant cétait tout de suite, quil ny avait pas de temps à perdre. Je lui ai demandé si elle ten avait parlé. Elle ma répondu que oui mais jen doutais!
– «Non, Non!On na jamais abordé le sujet. Je pensais bien sûr quelle prenait la pilule.
– «Alors pour avoir confirmation elle a déposé un test au laboratoire. Elle voulait à toute fin cet enfant. Cest là que je sus que ça ne pouvait que mal finir, parce que maman enceinte, il allait falloir quelle en parle à un moment donné à papa et je ne pense pas que cest avec plaisir quil allait découvrir son infortune! En plus quand il allait savoir que cétait toi, un gamin de 18 ans, son rival et le père de lenfant, je nosais imaginer ce qui allait se passer! Le drame est arrivé lorsquelle a téléphoné pour avoir les résultats et quelle ta appelé aussitôt après. Jétais dans ma chambre. Jai entendu papa enfoncer la porte puis hurler et aussitôt le coup de fusil. Lorsque je suis descendue je savais quun énorme malheur venait darriver. En entrant dans la chambre jai tout dabord aperçu papa à genoux, il sanglotait la tête dans les mains en répétant sans cesse: «Quest-ce que jai fait! Quest-ce que jai fait!». Et, vision atroce, maman, à lautre