Antoine prenait son temps, Marc continuait à s’amuser avec Chantal et Charlotte entrait dans son petit appartement.
Charlotte appréciait beaucoup Antoine, elle se rendait bien compte que depuis les vacances, il tournait un peu autour de sa mère, enfin, c’est ainsi qu’elle interprétait l’attitude de ce nouvel ami.
Il était bien plus âgé que sa mère, mais il était bien sympathique et elle n’aurait rien contre, si sa mère flirtait un peu avec lui.
En effet, son père disparu, elle voyait sa mère se consacrer de manière bien plus qu’assidue à la gestion de la société qu’il avait créé avec Marc.
Elle avait gardé son emploi, mais elle passait pratiquement tous ses loisirs à gérer l’entreprise en compagnie de Marc.
Elle aimait bien Antoine, chaque fois qu’elle le croisait, il prenait le temps de discuter avec elle et l’interrogeait sur ses études, sur son emploi du temps, il devait connaitre aussi bien qu’elle ses horaires, il la plaignait pour les jours où elle terminait tard et surtout pour les jours où elle commençait tôt.
Elle le trouvait gentil, elle le rassurait d’ailleurs souvent en lui disant qu’elle avait finalement un emploi du temps de rêve et pas beaucoup d’heures de cours.
Quand Charlotte parlait d’Antoine à Chantal, c’était toujours en des termes flatteurs, mais aussi en taquinant sa mère pour sur ce galant qui lui tournait après.
Sa mère en riait, mais se défendait souvent en lui disant qu’il était certainement un peu vieux pour elle.
– La personnalité d’une personne est bien plus importante que l’âge.
Répliquait souvent Charlotte dans ces cas-là et défendait Antoine avec fougue et passion.
Chantal s’amusait de voir sa fille croire qu’elle et lui avait ou pouvait avoir une aventure ensemble, mais cela là rassurait surtout, car pendant qu’elle se focalisait sur Antoine, elle ne prêtait pas attention à sa relation avec Marc.
Paradoxe féminin, elle se plaisait dans les bras de Marc, mais ne voulait pas que Charlotte découvre leur liaison.
Chantal s’habillait de plus en plus sexy, elle avait toujours aimé la belle lingerie, mais, là encore, elle y prêtait plus attention qu’avant, car Franck n’avait pas d’attirance particulière sur ses sous-vêtements, alors que Marc était bien plus exigeant.
Il avait même pris l’habitude de lui offrir ses tenues ou de vouloir être présent quand elle les achetait.
A trois reprises, alors qu’elle se rendait chez Marc, Chantal avait croisé Alain, à chaque fois il l’avait salué et avait engagé la conversation avec elle.
Elle cherchait toujours à couper court, mais il avait une telle manière de l’aborder qu’elle avait du mal à s’en dépêtrer.
La dernière fois qu’elle l’a croisé, elle n’avait pas pu s’empêcher de sourire à une de ses remarques, son geste avait été involontaire, mais il avait eu pour conséquence de donner encore un peu plus d’audace à son interlocuteur.
– Comme s’il en avait besoin
s’était-elle reprochée alors qu’il la quittait.
En effet, cette fameuse dernière fois, elle avait donc souri, mais surtout, juste avant de partir, il s’était approché d’elle et lui avait fait la bise.
Elle fut surprise par ce geste et n’eut pas la présence d’esprit de s’écarter.
Si elle avait déjà remarqué quelques regards dans sa direction par des hommes un peu curieux avant la mort de Franck, ses tenues très classiques et son air « froid » lui avaient permis de les tenir à bonne distance, mais depuis qu’elle est avec Marc, elle a l’impression de les attirer.
Il faut dire que si elle a toujours un petit air froid, ses tenues sont plus chaudes depuis qu’il lui dicte sa manière de se vêtir.
La froideur de son visage lui donne d’ailleurs un certain charme, les coquins sont un peu déroutés par son regard glacial, mais attirés par la longueur de ses robes et encore plus s’ils ont l’occasion de vérifier que ses jambes sont maintenant habillées uniquement de bas.
Charlotte a bien vu le changement, mais elle pense que sa mère cherche, consciemment ou non, à séduire Antoine et est à mille lieues de deviner qu’elle ne fait que suivre les instructions de Marc.
Ce qu’ignore encore Chantal, c’est que Marc a décidé de franchir une nouvelle étape avec elle.
Il l’accompagne déjà quand elle fait son shopping pour acheter vêtements et fines lingeries, il est même une fois entrée dans la cabine avec elle et lui a fait comprendre de le sucer.
Elle a dans un premier temps refusé, mais ne voulant attirer l’attention des vendeuses ou autres clientes, elle avait finalement accepté.
La nouvelle étape est de l’emmener avec lui dans un sexshop.
Il ne lui a pas encore dit et lui fera la surprise le jour même, elle ne le saura que lorsqu’elle sera devant le magasin.
Marc avançait ses pions, Antoine l’imitait, mais d’une manière bien plus précise et attentionnée.
Il avait réussi à se mettre la mère et la fille dans sa poche, il était d’ailleurs certain qu’il aurait la mère dès qu’il le voudrait, mais il avait promis à Marc de s’occuper avant de Charlotte et il était homme de parole.
Concernant Charlotte, il n’était pas aussi affirmatif il s’entendait bien avec elle, il avait réussi à obtenir sa confiance et aussi son amitié, mais de là à garantir qu’elle sera bientôt dans son lit, il y avait un pas qu’il ne voulait pas encore franchir.
Il faut dire qu’il ne l’avait pas encore vraiment rencontré seule, il s’était quelquefois isolé avec elle pour discuter, mais il n’avait fait que parler de ses études.
Il l’avait questionné aussi sur des sujets plus intimes en cherchant à savoir si elle avait un petit ami et su ainsi qu’elle n’en avait pas.
Il avait posé ses questions de manière insidieuse, l’air de rien et elle ne semble pas avoir vu venir ses intentions.
Ses questions n’étaient pas innocentes, mais il avait sur les glisser dans la conversation sans qu’elle n’y prête vraiment attention.
Il savait que maintenant, il devait passer à l’étape suivante ; appuyer ses regards, puis quand elle maintiendra le contact suffisamment, laisser échapper un petit sourire en espérant qu’elle y réponde de la même manière s’il arrivait à faire cela, un grand pas serait fait.