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Un mariage, un bouton et la petite porte – Chapitre 1




Nathalie m’a littéralement supplié de l’accompagner :

— C’est juste un mariage civil. A la mairie du XIème arrondissement. Je suis le témoin de ma cousine. Enfant on a passé toutes nos vacances ensemble, tu comprends… C’est à dix heures. A onze heures et demie on est libre et après, promis, je te suis comme un petit chien fidèle…

J’ai accepté.

Je la retrouve donc, ce samedi matin, place Léon Blum, au milieu de gens que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam, mais à qui elle s’empresse de me présenter. Pendant une demi-heure nous faisons ainsi le pied de grue, allant de groupe en groupe. Lorsque les mariés arrivent nous sommes en compagnie d’une jeune fille vêtue d’un tailleur beige clair impeccablement neuf mais visiblement d’une taille trop petite, collants blancs, blonde, visage fin, bouche adorable, yeux noisette. La mariée bientôt passe à côté de nous et tire soudain Nathalie par la manche, l’entraîne un peu à l’écart et lui glisse quelques mots à l’oreille. Je vois alors le visage de Nathalie s’éclairer d’un large sourire, elle la serre dans ses bras, l’embrasse. La jeune fille et moi l’entendons juste dire avant qu’elle ne revienne vers nous :

C’est une excellente idée ! – Qu’est-ce qui est une excellente idée ? demande innocemment la jeune fille.

Nathalie hésite un instant. Puis explique, gourmande :

— Juliette et Marc vivent depuis plus de cinq ans ensemble. Alors, pour la nuit de noces, tu vois, y’a pas beaucoup de nouveauté. Juliette a donc décidé, cette nuit, de lui faire faveur de ce à quoi elle s’était jusqu’à présent toujours refusée : la petite porte, comme on disait jadis.

Mais on l’appelle. La cérémonie va bientôt commencer. Elle file rejoindre la tête du cortège qui pénètre lentement dans la mairie. La jeune fille est restée à côté de moi. Interloquée elle n’a pas l’air de comprendre. S’écarte. Se raccroche à quelqu’un qu’elle connaît. Nous gagnons lentement la salle des mariages.

Située au première étage, ouvrant, par de larges fenêtres, sur la place Léon Blum, la salle des mariages de la mairie du XIème est en tout point semblable à ses soeurs des autres arrondissements : fresques morales, plus ou moins champêtres, en haut des murs, boiseries sombres en dessous, mobilier solennel, banquettes recouvertes de velours rouge, parquet ciré. Les invités prennent place, remplissant à mesure les premières rangées. Bon dernier, je choisis le fond de la salle. Une place de choix, puisqu’elle se situe exactement derrière la jeune fille. Et puis le maire arrive et la cérémonie commence. Je n’écoute guère. Observant la salle, me revient je ne sais pourquoi une phrase de Baudelaire : ’ Ce qui n’est pas légèrement difforme a l’air insensible – d’où il suit que l’irrégularité, c’est-à-dire l’inattendu, la surprise, l’étonnement, sont une partie essentielle et la caractéristique de la beauté. ’ Et puis mon regard se pose sur la jeune fille. Elle se tient très droite, raide, visiblement à l’étroit dans son tailleur. A force de s’asseoir et de se relever, la jupe s’est un peu remontée, découvrant plus haut qu’elle ne le souhaiterait ses cuisses gainées de blanc. La confidence de Nathalie ou bien simplement l’air parfaitement neuf qui se dégage de cette jeune fille, tout ceci, assez rapidement, me donne des fourmis dans les yeux.

Et mon regard se fait pressant. Elle le sent bien, qui bientôt se tord, tire sur sa jupe pour la faire redescendre. Je souris. Nous nous rasseyons pour écouter le petit speech du maire. Lorsque à la fin nous nous relevons pour écouter l’engagement des mariées, elle le fait trop vivement : j’entends comme un craquement. Un simple coup d’oeil me suffit : l’attache de la jupe, trop sollicitée, n’a pas tenu. Et c’est en catastrophe que passant ses mains derrière son dos et, saisissant le tissu à la taille, elle l’empêche de se défaire plus encore.

Mais c’est heureusement bientôt fini. Nous restons debout pour voir la séance des signatures et, juste avant que le maire clôture la cérémonie, je me penche vers la jeune fille et lui dis :

— Venez. Nous allons réparer votre tailleur.

Elle sursaute. Ne se retourne pas. Semble avoir du mal à se décider. Je la prends par le bras. Tenant toujours sa jupe, elle finit par me suivre.

Dans le couloir, je mesure à la rougeur qui a coloré son visage, toute la confusion qui l’envahit. Je l’entraîne. Nous faisons quelques pas, prenons un autre couloir. J’aperçois à droite une porte. Essaie de l’ouvrir. Elle n’est pas fermée. Nous entrons dans ce qui doit être un secrétariat. Là je lui montre une chaise :

— Asseyez-vous.

Elle s’assied. De plus en plus gênée.

— ?a n’est rien, lui dis-je. Il suffit de recoudre le bouton.

— Oui mais…

— Ne bougez pas. Il y a un supermarché à côté. Je cours acheter du fil et une aiguille.

Je sors. Il me faut à peine cinq minutes pour aller, rue de Charonne, acheter fil et aiguille. Lorsque je reviens le mariage commence juste à sortir de la salle. Je rejoins la jeune fille dans le bureau et lui tends le paquet :

— Voilà. Vous avez tout ce qu’il vous faut.

Elle baisse alors les yeux. Rentre sa tête dans ses épaules. Murmure quelque chose que je ne comprenne pas.

— Quoi ?

— Je… Je ne sais pas…

— Vous… Vous ne savez pas recoudre un bouton ?

— … Non, bafouille-t-elle.

— Qu’à cela ne tienne ! Je vais vous le faire.

Elle est au-delà de la confusion. Se lève, maladroite. S’avance vers moi d’un pas. Se retourne.

— Relevez un peu la veste. Voilà. Comme ça ! Lâchez la jupe, sinon je ne pourrais rien faire.

Elle s’exécute. Dégage ses reins. La jupe retombe un peu, découvrant le bas de son corsage et, comme il bâille, l’élastique de ses collants. Je tire sur la jupe, tentant de ménager un espace pour pouvoir passer l’aiguille. Mais elle a vraiment pris une taille trop petite pour elle. Il m’est impossible de recoudre le bouton si elle garde la jupe. Je le lui dis :

— C’est trop serré. Je n’y arriverai pas.

— Est-ce que… Est-ce que ça ne peut pas tenir comme ça ? demande-t-elle alors d’une voix à peine audible.

— Si vous ne bougez pas trop, si. Mais si vous faites des mouvements brusques, ça va carrément se déchirer.

— Qu’est-ce que…

— Enlevez-la.

— Je…

Elle me tourne toujours le dos. J’entends presque battre son coeur. Au bout de quelques secondes elle semble se décider. Parvient, à force de contorsions, à faire lentement passer sa jupe sur ses hanches. J’ai tout le temps d’admirer le cul qu’à mesure elle découvre puisque sous ses collants elle est nue.

— J’étais serrée. ?a aurait fait des marques, dit-elle comme pour s’excuser.

Puis, penchée en avant, elle achève de faire glisser sa jupe. A demi-tournéee, me la tend et aussitôt, posant une main sur son pubis, va s’asseoir sur une chaise, croise les jambes.

Je prends la jupe. Vais me poser près du bureau. Sors le fil et l’aiguille. Commence à recoudre le bouton.

— Vous êtes ici pour le marié ?

— Je suis la fille de la cousine de son père. Et vous ?

— J’accompagne la jeune femme que vous avez vue tout à l’heure.

— Celle qui est témoin.

— C’est ça.

— C’est votre femme ?

— Non. Juste une amie.

Nous nous taisons ensuite. Elle est toujours ramassée sur sa chaise, ses longues jambes toutes parées de blanc dissimulées autant qu’elle peut. Je m’applique à recoudre bien solidement le bouton. Quand c’est fini, sans bouger de ma place je lui tends la jupe.

— Voilà. ?a devrait aller.

Elle est ennuyée. Parce que, obligée de se lever pour venir la prendre, elle ne sait comment faire. Mais je ne bouge pas. A la fin elle se lève. Résignée,, elle parvient à empêcher sa main de se remettre sur son ventre. Aussi naturelle qu’elle le peut, elle fait les trois pas qui la sépare de moi. Ostensiblement, je la regarde, distingue, sous les mailles serrées du collant, l’ombre de son triangle. Puis, alors qu’elle est sur le point de s’en saisir, j’écarte la jupe, la mettant hors de sa portée :

— Vous savez, lui dis-je alors, avec les collants, elle ne va pas arrêter de remonter.

Elle s’est figée. Au plus mal.

— Comment ça ?

— ?a empêche le tissus de glisser. Je vous parie que…

Elle me regarde soudain, non plus affolée mais furieuse :

— Vous vous fichez de moi ?

— Pas du tout. Mais je vous préviens que…

— Donnez-la moi.

— Je vous aurai prévenue…

Je la lui donne. Elle l’enfile du plus vite qu’elle peut, mais ne parvient pas à la boutonner.

— Je vais vous aider, lui dis-je.

— Surtout pas !

Elle s’est reculée. Les bras tordus derrière le dos, elle essaye de fermer le bouton.

— Vous l’avez recousu trop serré, dit-elle enfin.

— Si vous voulez que ça tienne…

Et l’on entend alors un petit craquement sec.

— Il a encore sauté, fait-elle, presque paniquée.

— Je n’ai jamais vu une femme fermer sa jupe dans son dos, lui dis-je alors. D’habitude elles le font par-devant, et ensuite elles font tourner la jupe…

— Je ne peux pas. Elle ne tourne pas…

— Je vous l’avais bien dit !

Elle me regarde, implorante :

— Vous voulez bien… ?

— Donnez. Mais c’est la dernière fois.

Elle la retire de nouveau. Je recouds le bouton cette fois-ci sans un regard vers elle. La lui rend.

— Alors ?

Elle rougit.

— Je la remettrai quand vous serez sorti.

— Pas question. Dépêchez-vous. Ils vont partir.

Elle n’est même pas surprise. Contourne rapidement le bureau, relève son corsage, fait glisser ses collants, enfile sa jupe, ferme le bouton en rentrant très fort le ventre et puis la fait tourner.

— Vous êtes content ? me demande-t-elle en passant, furieuse, devant moi, ses collants à la main.

— Vous pourriez au moins me dire merci…

— Merci !

Me jette les collants à la tête et sort en claquant la porte.

Je retrouve Nathalie dans le hall de la mairie.

— Mais où étais-tu passé ? Je te cherche partout.

— J’étais allé visiter la mairie…

— Quel intérêt ? demande-t-elle bêtement.

Et puis me prend le bras.

— Ecoute. Il y a un petit contre-temps. Juliette me supplie d’assister au déjeuner. Tu es également invité, bien sûr. C’est dans un restaurant tout près d’ici. J’ai dit oui. Tu veux bien ?

J’accepte. Elle est un peu surprise, mais, appelée auprès des mariés pour la photo elle n’a pas le temps de commenter ma soudaine sociabilité. Nous attendons que la photo soit prise, puis, par petits groupes, nous nous dirigeons vers le restaurant, sis rue Saint-Maur.

Je me suis arrangé pour n’être pas à côté de la jeune fille au tailleur beige. Mais je l’observe, de temps à autre, par delà les différentes tables disposées en cercle dans l’immense arrière-salle du restaurant. Elle paraît s’ennuyer et vide son verre plus souvent que de raison. Le déjeuner est long et insipide. Mais bien vite, après le café, vient la musique et l’on dégage l’espace entre les tables pour que ceux qui le souhaitent puissent danser. Je laisse passer les premières danses, puis me lève et m’approche d’elle.

— Vous dansez ?

Elle s’empourpre. Regarde à droite et à gauche, comme pour chercher de l’aide. Un vieux monsieur lui dit alors :

— Vas-y Gaëlle. Amuse-toi.

Elle se lève, me jette un oeil noir, me suit sur la piste. C’est une valse. Je la prends par une main, passe l’autre derrière son dos et commence à l’entraîner au rythme de la valse.

— Pas trop vite, me murmure-t-elle, affolée, à l’oreille. ?a va craquer de nouveau.

— J’ai gardé le fil et l’aiguille.

— Imbécile.

Je ne force pas l’allure. ?a n’est pas nécessaire. Il ne faut pas plus de deux minutes pour que soudain elle se colle contre moi.

— ?a y est !

Je fais l’étonné :

— Encore ?

Elle me serre. Manque de me mordre l’oreille.

— Vous l’avez fait exprès.

Je la repousse. La valse se termine. Mais garde ma main dans son dos, pour tenir la jupe.

— Venez.

— Où ça ?

Je ne réponds pas. Elle ne peut faire autrement que de me suivre. Nous franchissons une porte, arrivons dans une sorte de courette encombrée de paniers à bouteilles et de gros bidons d’huiles.

— Où m’emmenez-vous ? me demande-t-elle de nouveau.

— Je ne sais pas.

Elle s’arrête. Veut se dégager. Je la lâche. Sa jupe aussitôt glisse. Elle la rattrape au niveau des hanches. La remonte prestement jusqu’à sa taille. J’aperçois alors un homme qui s’affaire autour d’un énorme gâteau. Je laisse Gaëlle au milieu de la cour et m’approche de lui. Lui explique mon problème. Il sourit, bientôt me tend une clé et me montre un escalier.

— Au deuxième, me dit-il. Laissez la clé sur la porte en partant.

Je prends la clé et le remercie, Puis, retraversant la cour, j’entraîne Gaëlle vers l’escalier.

— Où m’emmenez-vous ?

Je ne lui réponds pas. Elle me suit jusqu’au deuxième, entre avec moi dans la chambre. Elle n’a pas le temps de protester que j’ai déjà sorti le fil et l’aiguille et lui montre sa jupe :

— Allez ouste ! On recommence.

— C’est de votre faute ! se plaint-elle en se tournant pour l’enlever.

— Vous avez un très joli cul, lui dis-je en la prenant.

Elle ne daigne pas relever. S’est assise sur le lit, jambes croisées très haut. La chambre est minuscule. Je m’accroupis près de la fenêtre pour bénéficier du maximum de lumière. M’aperçois aussitôt que le bouton a disparu.

— Le bouton ? Vous l’avez ?

Elle me regarde.

— Le bouton ? Il n’est pas…

— Non. Il a sauté.

— Qu’est-ce que…

Elle a voulu se lever, venir voir par elle-même. Au dernier moment elle s’est rendue compte de sa nudité, a stoppé aussitôt arrêté son mouvement.

— Vous me faites marcher… dit-elle mal à l’aise.

— Pas le moins du monde, dis-je en me levant et en lui donnant la jupe.

Elle la prend. Regarde. La secoue.

— Vous l’avez mis dans votre poche.

— Non.

— Vous mentez.

Je retire ma veste, la lui tends. Elle s’en saisit, fouille les poches. N’y trouve pas le bouton.

— Dans votre pantalon…

Je retourne les poches de mon pantalon : elles sont vides.

— Alors il doit être sur le lit.

Elle se déplie. Cherche sur le lit. N’y trouve pas de bouton.

— Allez en acheter un, crie-t-elle tout d’un coup.

Je consulte ma montre.

— A cette heure-ci les magasins sont fermés. Ils n’ouvriront pas avant une heure…

Elle est tellement préoccupée par cette histoire de bouton qu’elle ne cherche plus à se dissimuler.

— Je pourrais…

— Oui ?

N’importe quoi. Elle est dans un tel embarras. Mais réalise soudain qu’elle s’est découverte. Referme vivement ses jambes en me lançant :

— C’est ça ! Profitez-en.

Je ne relève pas.

— C’est quoi votre idée ? me demande-t-elle ensuite.

— Coudre la jupe bord à bord. Mais ça ne marchera pas.

— Pourquoi ?

— Parce que, sotte que vous êtes, vous avez pris une taille bien trop petite. ?a ne pourrait se faire que sur vous ,et je n’aurais jamais la place nécessaire pour faire le point.

— Sur les hanches. C’est plus étroit.

— ?a ne suffira pas.

— On peut essayer ?

Je hausse les épaules.

Elle s’est levée. Face à moi, et sans pudeur cette fois-ci enfile la jupe, la remonte sur ses hanches.

— Regardez, me dit-elle en me tournant le dos.

Je m’approche. Prends les deux pans et les ramène l’un contre l’autre. Mais je suis gêné par la veste du tailleur, par le corsage.

— Impossible, lui dis-je en relâchant les deux bouts, impossible si vous n’ôtez pas le reste.

Elle se retourne. Me regarde.

— C’est…

— C’est quoi ?

— Vous…

— Je ne rien du tout. Ce n’est pas moi qui ai choisi ce tailleur…

— Il n’y avait plus que cette taille, dit-elle, soudain au bord des larmes.

Mais elle retire sa veste, puis se défait de son corsage. Ainsi, hormis un soutien-gorge de dentelle blanche, elle est presque nue.

— Allongez-vous sur le lit, lui dis-je.

Elle s’étend sur le ventre. Je fais glisser la jupe sur ses cuisses, la roule jusqu’à sa taille, découvrant largement son cul.

— Ne vous gênez pas, dit-elle alors, à demi étouffée dans le couvre-lit.

Je tente de resserrer les deux bouts. Mais, mal placé, je n’y arrive pas. La contournant, je monte à mon tour sur le lit, m’agenouille à hauteur de son dos. Enfile le fil dans le chas de l’aiguille et commence à coudre. Trois minutes plus tard j’ai fini.

— Voilà, dis-je en me relevant.

Elle se redresse aussitôt. A genoux tente de dérouler sa jupe, mais ne parvient pas à la faire glisser sur sa taille.

— C’est trop serré, gémit-elle. Vous…

J’ai sa poitrine tout près mon visage, ses deux seins emmaillotés, j’en distingue, à travers la fine dentelle, les aréoles brunes et les bouts pointus, durcis, mordant le tissu. Sentant mon regard sur ses seins elle s’écarte vivement. Siffle, presque méchante :

— ?a ne vous suffit pas ? Vous voulez aussi les voir ?

— Pourquoi pas ?

Elle doit sentir, au son de ma voix, le trouble qui m’a saisi. Radoucie elle me répète :

— Vous l’avez recousue trop serré. Je ne peux pas…

Elle me montre sa jupe, sa taille comprimée. Je ne vois que ses cuisses, son ventre à demi barré par la jupe, sa toison châtain clair, frisée, et…

— Je vous en prie, dit-elle, mais plus doucement encore.

Je me glisse derrière elle. Penché, j’attrape le tissus dans ma bouche et tire du plus fort que je peux pour briser les fils. La couture cède d’un coup. Gaëlle part en avant, s’écroule et s’immobilise.

Délaissant sa jupe, c’est vers son cul que je glisse ma main. La pose sur ses reins. Elle frissonne, se creuse. J’appuie ma paume sur sa peau, tend un doigt vers sa raie. Elle me laisse faire. J’y engage mon doigt lentement, sans en forcer le passage. Ses fesses frémissent. Alors je ramène mon autre main, caresse son cul tout en continuant de descendre son sillon vers ses cuisses. Elle roule ses hanches, accompagne ma caresse et, comme j’y arrive, écarte imperceptiblement ses cuisses. Je joue un instant avec ses poils, passe ma main entre ses jambes, effleure ses cuisses de part et d’autre. Elle se cambre. Lève son cul vers ma main tout en écartant légèrement les jambes. Alors, penché, je pose mes lèvres en bas de ses reins, puis, tout en continuant à caresser l’intérieur de ses cuisses, glisse ma langue le long de sa raie. Elle se met à trembler. Ma bouche descend lentement vers sa chatte que ma main a déjà trouvée et presse doucement. L’odeur qui m’en vient, forte et âcre, et le geste qu’a alors Gaëlle, levant sa jambe et la passant par-dessus mon épaule, de s’ouvrir totalement à ma bouche, achève de nous lier. J’ai mes lèvres posées entre ses lèvres, j’ai ma langue dardée à l’orée de son con, j’ai mon doigt pointé sur son bouton. Gaëlle gémit. Se colle plus fermement à ma bouche. Enlace mes jambes de ses bras. Caresse à son tour mon dos, mes fesses. Je la bois maintenant sans plus hésiter. Passe ma langue tout le long de sa chatte, l’enfouit dans son con, l’enroule autour de son bouton.

Plus haut, elle s’est écartée, de ses mains soudain habiles elle a défait ma ceinture, tiré ma fermeture éclair et empoigné ma queue. L’a portée à ses lèvres. A déposé un peu de salive sur mon gland. L’a étalée sa langue. M’a alors aspiré jusque loin dans sa bouche, roulant sa langue, puis relâché, léché le bout, repris, serré.

Il n’a guère fallu de temps à Gaëlle pour jouir, lâchant dans ma bouche un mince filet de sa liqueur, serrant soudain très fort ses jambes autour de mon cou, écrasant ma bouche de sa chatte et, plus haut, cessant quelques instants de me sucer. Mais reprenant vite jusqu’à ce qu’à mon tour je l’abreuve d’une battue de foutre que soigneusement elle garde au fond de sa gorge avant de l’avaler.

Nous restons ensuite de longues minutes, ainsi enlacés, sans parler. Gaëlle enfin desserre l’étreinte de ses cuisses, me laisse quitter sa bouche. Je me redresse. Agenouillé sur le lit la contemple. Lui dis finalement :

— Je n’ai pas vu tes seins.

Elle sourit.

— C’était ça, hein… Tu vois… J’avais raison.

Je n’attends pas sa permission. Passe mes mains derrière son dos et libère l’attache de son soutien-gorge, fais glisser les bretelles, découvre ses seins. En prends un dans ma paume.

— Ils te plaisent ? demande-t-elle.

Je ne réponds pas. Ecartant ma main j’ai pris entre deux doigts son bout que je pince. Elle s’étend sur le dos, m’offrant tout son buste :

— L’autre aussi…

Je m’occupe de l’autre. Puis, penché, les embrasse l’un après l’autre. Elle se soulève, se presse contre mes lèvres. Enfin je m’écarte et lui dis :

— Ils sont parfaits.

— N’est-ce pas ?

Elle rit. Tend sa main et attrape ma queue.

— Dis-moi… commence-t-elle. Puis s’interrompt. J’ai une question à te poser…

— Oui ?

— Tu ne vas pas de fiche encore de moi ?

— Mais non ! Pourquoi ?

Elle a gardé ma queue dans sa main. Me caresse très doucement.

— Qu’est-ce que ça veut dire, la ’ petite porte ’ ? demande-t-elle enfin.

Je ne puis m’empêcher d’éclater de rire. Elle proteste :

— Tu avais dit que…

— Retourne-toi.

Elle me regarde, étonnée.

— Retourne-toi, lui dis-je, insistant.

Elle s’allonge sur le dos. Je me lève et viens m’agenouiller entre ses cuisses. Saisis ses fesses. Les écarte brusquement. Pose mon doigt sur son anneau. Elle se raidit. Instinctivement serre les fesses. J’ai rapidement fait glisser mon doigt dans sa chatte pour l’humidifier. Revenu contre son anneau, je l’y presse. Elle se cabre. J’appuie. Elle résiste un moment, puis lentement se détend. Je pousse mon doigt. Une phalange, à peine, et m’arrête.

— C’est ça, lui dis-je alors. On y entre aussi. C’est plus difficile parfois. Plus étroit. Moins élastique. C’est pour ça qu’on l’appelle la ’ petite porte ’.

Elle s’est immobilisée. Attentive. Tout à la fois étonnée et gourmande. Puis, lentement, se met à onduler ses fesses autour de mon doigt, s’efforce de relâcher ses muscles, distend son anneau. Je m’enfonce alors un peu plus, prenant garde de ne pas la forcer. Quand le doigt y est tout entier, elle s’immobilise. Nous restons ainsi un petit moment, puis je m’en retire.

— Merci, me dit-elle en se retournant.

Puis, voyant comme à nouveau je bande elle m’interroge :

— C’est tellement excitant ?

— Tu verras le jour de ton mariage, lui dis-je.

Elle sourit. Puis se relève.

— Et la jupe ?

Je parviens finalement à la recoudre. Quand nous redescendons, la fête bat son plein. Nathalie, le visage rougi par la chaleur, l’air fatiguée d’avoir trop dansé vient me rejoindre. Nous nous esquivons :

— J’espère que tu ne t’es pas trop barbé, me dit-elle.

Puis dans la rue , me prenant par le bras, elle me demande :

— Que puis-je t’offrir pour te remercier de ta patience ?

— La petite porte, lui dis-je alors.

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