Premiers pas
Chapitre 1
By chatdou
Apres de longs mois sans vacances, nous partîmes ma femme et moi même en week-end genevois afin de retrouver mon meilleur ami et sa compagne.
Ma femme ayant un passé lesbien, nous avons depuis quelques années joui d’une sexualité débordante et ouverte, sa bisexualité nous fit voyager au pays des sens interdits. Loin des conventions actuelles des couples, notre relation est pimentée à tous les niveaux, ses origines siciliennes n’y sont pas étrangères je crois. Les années passées ensemble ont soudé cet amour de mille petits rites auxquels elle prend infiniment plaisir à me titiller lors de nos soirées arrosées. Je découvris vite derrière cette rigueur apparente toute la furie de la passion qui se cachait.
Elle est un cadeau d’Italie aux cheveux rouges et chocolat, couleur de l’amour et de la passion. Athlétique car sportive de longue date, une petite poitrine parfaitement proportionnée surplombant un ventre plat gainé par la gymnastique et la natation.
Son odeur mélange de monoï et de fleurs des champs que je ne me lasse pas de scruter durant son sommeil. Une démarche droite et classe qui ne laisse pas indifférent. Des yeux vert délicats mais très expressifs, un regard qui en dit long sur son humeur ou ses tentations. Sa bouche est d’une douceur exceptionnelle, ses baisers donnent ce sentiment de plénitude et de nostalgie lorsqu’ils s’arrêtent.
Chaque détail de son corps est une mélodie qui reste dans la tête, chaque grain de beauté déposé par la perfection elle-même, elle est un chef d’uvre, une muse, mon amour.
Arrivés chez nos amis après de longues heures de route, leur accueil fut chaleureux et tendre comme si une vie entière c’était déroulée depuis notre dernière rencontre, ils forment un couple séduisant lui grand guadeloupéen plein de savoir, sportif depuis toujours, sculpté dans le bois d’ébène, un regard ténébreux et un sourire à faire craquer n’importe quel être vivant sur cette terre.
C’est un frère de cur avec qui le tabou n’as pas sa place, nous partageons les mêmes idées, les mêmes envies.
Sa compagne est un dessert, une tendresse dans toute sa pureté, un souffle de gentillesse dans un monde si violent. Son innocence cache un lion en cage ne demandant qu’à s’échapper, elle n’a de yeux que pour son homme qu’elle chérie de tout son être. Elle aux hanches galbées et aux courbes marquées, une chute de reins à donner envie aux plus tièdes c’est une jolie femme d’une vingtaine de printemps, qui du bout des cheveux à la pointe des pieds attire les regards et donne envie de la découvrir davantage. De longs cheveux doux surplombant un visage angélique, une poitrine proportionnée pour un corps menu. Une sportive qui a laissé sur ses formes des marques de noblesse. Elle ne laisse jamais indifférent tant sa pudeur contraste son sexe appeal.
Suite à de longues conversations, nous nous étions lancés l’idée de goûter à ce plaisir jusque-là inaccessible qu’est le mélangisme. Pour se faire, nous décidions de créer ensemble un jeu coquin inspiré de ce qui existe déjà mais remanié afin de découvrir cette univers plus délicatement.
Le jeu se compose de quatre chapeaux chacun doit tirer une action à recevoir et deviner lequel des partenaires l’a embrassé, câliner, caresser, les yeux bandés. J’admets que la conception du jeu fut longue et compliqué car l’idée de partager et d’être partagé me remplissait de désirs et nos soirées création se terminaient vite en moment coquin sous la douche.
Nous voilà donc à l’apéro ou les éclats de rire se mélangent aux bruits des bouteilles de vins qui se débouchent, je me souviens de ces regards plein de stresse et d’amour que ma femme me lançait tant l’excitation de leur présenter notre jeu était forte puis après que l’alcool est délié toute les langues, je leur parlais de notre idée, ma femme tel la plus belle des présentatrices accordait ses gestes avec mes mots afin de montrer les différentes cartes et règles du jeu.
Tous les participants d’accord, filles contre garçons, nous commencions notre entreprise et cherchions le premier défi. J’admets qu’à ce moment précis mon cur s’emballait, mon corps frissonnait tant mon fantasme était vrai, j’avais la sensation de pouvoir le toucher et qu’il n’attendait que ça.
Le premier chapeau était clairsemé de défis soft et d’alcool à boire. Nous souhaitions entrer dans cette univers par la plus petite porte afin de ne froisser aucun acteur de ce film, "à qui appartient ce coude ?" m’entendais-je lire en gloussant "à qui appartient ce genou ?" répondait les filles ! Je nous revois timidement toucher d’un doigt hésitant ces morceaux de peau indiscernables et perdre des points à la marque tant la douceur de leur corps était proche.
Notre soirée se déroulait à la perfection lorsque vint le second chapeau ou les mêmes défis étaient proposés cependant le joueur devait reconnaître l’appartenance des corps avec sa langue. Pendant tous ces moments les yeux cachés par cette cravate rouge, j’imaginais ma femme avec mon meilleur ami. Sans savoir quelle bouche me lècherais l’oreille ou quel doigt me caresserait la cuisse cette sensation de confiance absolue en elle me faisait autant d’effet que toute cette soirée.
Plus les cartes défilaient plus le silence se faisait, je voyais ma femme très à l’aise dans cette exercice ce qui me rendait confiant pour le continuer. Les corps se dénudaient au fur et à mesure, je découvrais alors des êtres magnifiques, des silhouettes presque imaginaires tant les bougies et l’alcool me faisaient de l’effet. Avec cette absence de vêtements j’eus l’impression de découvrir mes amis à nu dans leurs sentiments mais aussi leur fragilités, ce qui me permit de m’accepter moi-même, tel que je suis.
Le doute commençait à m’habiter, comment verrais-je ma femme dorénavant ?
Comment me verrais-t-elle ?
Qu’elles sont nos limites ?
N’avons-nous pas déjà été trop loin dans la construction même du jeu?
Ayant un corps disgracieux comparé à eux ne serais-je pas de trop dans la pièce ?
Puis une carte me fit revenir à la réalité. Nous avions mis quelques défis dans le jeu afin que ma femme puisse goûter aux lèvres douces de son amoureuse du soir. Elles se regardaient hésitantes, leurs têtes se rapprochaient progressivement puis leur lèvres vinrent se coller délicatement. Les yeux fermés, s’étreignant le plus fort possible afin de vivre ce moment attendu depuis longtemps. Nos femmes avaient, le cours d’un instant, perdu le sens du jeu. Doucement elles jouaient de leurs langues, se caressant mutuellement les cheveux et les épaules. Puis la douceur laissa place à la passion et dans un élan de fougue, ma femme entreprit la découverte de ce corps. Ses mains partirent en expédition de ce petit bout de femme qui se lova un peu plus contre elle. Elle laissait faire, sachant bien qu’elle s’engageait sur un chemin qui les porterait vers les étoiles. Ma compagne comme une experte parcourait du bout des lèvres, des endroits cachés, des recoins invisibles. De la pointe de ses seins à la fourche de ses cuisses, elle passait et repassait, l’entourant de sa plus profonde affection. Les bruits de succions et de gémissement à peine étouffés par leurs bouches collées. Les regards excités de ces demoiselles lorsque les premiers doigts pénétraient les fondements de leur féminité. Ma femme ayant toujours aimé dominer les débats avait pris sa chérie en main et la faisait danser et crier sous les coups de butoir d’une langue habile, son corps en feu lâchait prise et dans une jouissance écarlate vint le premier orgasme de la soirée, de l’amour et de la beauté dans toute sa splendeur.
Nous venions de vivre mon meilleur amis et moi-même ce que la vie avait fait de plus torride. Je comprenais à ce moment-là qu’un autre défi comme celui-ci nous serait fatale. J’avais cette impression que tout le sang de notre corps c’était loger dans nos verges, nous ne dissimulions pas nos érections tant la peur du simple contact de nos mains froides nous feraient jouir. Je remarquais alors toute la virilité de cet homme qui en ferait complexer bon nombre. Je regardais ma femme se recoiffer et apprécier ce spectacle, les yeux rivés sur le membre de mon acolyte comme hypnotisée par l’envie de le toucher, de le comprendre, de le sentir en elle. Ce regard me transperça et me fit suer de désir pour elle.
Puis peu à peu l’ambiance revint à son calme, les souffles courts laissant place à des sourires figés, les joues rosées de joie. Nous regardions avec admirations nos femmes et les remercions du spectacle qu’elles nous avaient offert.
Après quelques verres afin de tous nous remettre de nos émotions, nous attaquions le troisième chapeau où complètement nue nous devions reconnaître toujours les yeux bandés un baiser fougueux, un ventre avec la langue, un sein dans le creux de la main mais aussi un sexe étranger. L’idée même de continuer le jeu connaissant les cartes à venir me donnait envie de me jeter sans vergogne sur ma femme et de lui faire l’amour jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Je sentais monter en moi l’orgasme alors que personne ne m’avait encore effleuré, lorsque ce fut notre tour de titiller ces femmes nue sur le canapé, nous debout le mat lever, nous argumentions du regard pour savoir lequel allait embrasser le coup de nos femmes. Pour être honnête nous perdions le jeu face aux filles, l’impression qu’elles nous connaissaient mieux que nous-mêmes quand nous enchaînions les erreurs de jugement elles ne se trompaient jamais. Ma femme avait visiblement terriblement envie de gagner car elle usait de techniques toute plus intelligentes les unes que les autres pour nous duper.
Je découvrais avec plaisir le parfum naturel de cette femme que j’osais à peine embrasser, mes lèvres hésitantes cherchaient les recoins cachés de son coup sur lequel je déposais délicatement des baisers tendres comme pour la remercié de participer à cette soirée. Mon frère y mettait du cur, ma compagne s’abandonnant à sa douceur délaissée par la peur de l’inconnue. C’était la première fois qu’un homme touchais ma femme avec mon accord et je crois que de les regarder devenait un nouveau fantasme.
À vue d’il que les verres se vidaient, ma femme et moi même étions partis dans une de ces conversation du regard que notre complicité à forger avec le temps.
Elle me disait " tu aimes ? "
Je répondais que c’est elle que "j’aimais plus que tout "
Elle me demandait si j’étais "prêt pour la suite "
Et je lui répondais que "je la suivrais jusqu’à bout du monde. "
C’est dans ce genre de moments où le couple se soude pour la vie, dans cette adrénaline commune, cette perte de repères, ce stresse jumelé au désir de connaître la suite de l’histoire. Je compris dès lors qu’une sexualité épanouie est aussi celle où l’on repousse ses limites à deux. Le vrai ciment, c’est de toujours penser au plaisir du partenaire, et de chercher en permanence l’épanouissement de l’autre.
Au retour de ce dialogue secret, le défi suivant était sur la table, il s’agissait de pratiquer une danse sensuelle et langoureuse. Après avoir choisi la musique et créé notre arène éphémère, nous nous lancions dans un slow aux notes tropicales à quatre. Les filles encerclées par nos bras fort, dos à nous s’embrassaient et se déhanchaient au rythme de la musique. Juste une lumière tamisée pour faire onduler sur les murs parcimonieusement illuminés, les ombres mouvantes de notre communion charnelle.
Puis les rôles s’inversaient je me retrouvais au milieu des filles puis dos à dos avec mon meilleur ami enlaçant et caressant nos femmes respectives. La musique s’arrêta mais ce moment trop agréable ne pouvait pas se terminer ainsi. Sans nous concerter nous attendions en silence et en dansant le prochain slow afin de prolonger cette sensualité divine. Puis la musique revint, nous reprîmes nos places du début nos femmes bras dans les bras et nous qui fermions ce quatuor bien huilé. Je sentais le corps de ma femme se tordre sous mes doigts, ce n’était pas la musique mais sa dulcinée qui lui agaçait le clitoris, sa main tremblante faisait des allers-retours dans son intérieur. Je ne l’avais jamais trouvé aussi belle qu’à ce moment précis. L’abandon de son corps me donnait des spasmes dans les jambes, mon cur battait à tout rompre lorsqu’un "on échange ?" retenti de sa bouche à sa complice, j’ai quasiment failli jouir instantanément à cette interrogation, une douleur dans le ventre, des papillons dans les joues, des sueurs chaudes puis froides, mon corps ne digérait pas le choc.
Puis dans un mouvement dont elles seul ont le secret, je me suis retrouvé face à une femme rouge de timidité mais déjà proche pour une danse endiablé. Comme pour tous se rassurer nos amantes se remirent de face et récidivèrent leur étreinte. Nous jouions au jeu du miroir, mon jumeau lubrique et moi-même calquions nos caresses au centimètre près. Je regardais ma femme jubiler d’enfin avoir ce corps nu et chaud dans son dos. Le sexe fièrement dressé câlinait ses fesses. Il avait pris possession d’elle et ne relâcherait pas sa proie. Ses doigts remplacèrent ceux de sa compagne pour enfin commencer son uvre, ce premier contact eu pour effet de scier les jambes de sa victime. Il travaillait son bouton d’amour avec vigueur pendant qu’il l’embrassait à pleine bouche. Qu’ils étaient beaux, un tableau que j’aurais pu peindre tant j’étais proche du fantasme que j’avais rêvé. La sincérité de leur geste, évacuait toute la tension sexuelle que nous avions accumulée durant la soirée.
Quant à moi je dansais contre le corps de mon hôte, je pris ses mains pour qu’elle s’agrippe à ma nuque pendant que les miennes partaient à la découverte de ses cotes, de la naissance de ses seins, glissait sur son ventre doux, pour finir leur courses sur son abricot. Là coincé dans mon étau, je la sentais perdre pied. Me restait alors à caresser ses fesses, ma main se réjouissant du galbe des formes, m’attardant sur la fossette délimitant les cuisses en ondulant au rythme de la musique. De ses mains douces, elle prit ma verge et commença une très agréable masturbation, lente, sensuel, affectueuse. A ce contact électrique et tendre, je dû me contenir au plus profond de moi afin de ne pas recouvrir ses doigts de mon jus d’homme.
Lorsque tout d’un coup, prise d’une violente pulsion sexuelle, ma femme décida de prendre les devants de son amant d’un soir. Les préliminaires avait dû surement l’emmener à son point de non-retour. Elle le poussa sur le canapé puis monta à califourchon sur lui. Cela me rappelait notre premier baisé dans un bar aux odeurs de bière et de tabac, qui s’en le savoir nous lierait pour toujours. Elle cette séductrice froide qui amène sa proie là où elle serait le plus faible.
Stupéfait de la tournure de la soirée bien au-delà de ce que j’imaginais et des limites imposées, je restais la bouche bée ne sachant plus quoi dire ou faire. Je vis alors son membre chaud emplir mon épouse, l’enserrant de sa fureur possessive, s’empalant dessus avec vigueur, déchirant ses entrailles, un embrasement violent, je devinais son bonheur aux grimaces de plaisir quand le va et viens de son bassin désordonné laissait place aux spasmes de son corps désarticulé.
J’étais subjugué par ce spectacle et à la fois bien seul. Je sentis alors une main tendre presque maternelle m’amener vers l’autre canapé. Elle me fit assoir s’installa entre mes jambes, pris ma verge entre ses doigts délicat, approcha son visage de ma hampe et entreprit une douce fellation. J’avais de la chance, une créature de rêve s’occupait de moi, tandis qu’en face de moi, le plus beau show que ma vie sexuelle m’ait donné de voir était en représentation exceptionnelle. Sa bouche était divine, une experte, une tel douceur que je me surprenais à fermer les yeux et à profiter égoïstement de cet instant. Elle se leva, puis me demandant la permission, m’enjamba, plaça mon sexe dans son antre et démarra des allers-retours de l’enfer. Je caressais son corps qui ondulait sur moi, ses long cheveux chatouillaient mon torse au rythme de son bassin, j’entendais sa respiration s’accélérée, et ses premiers gémissements bruyants.
Mais je n’étais pas concentré. J’étais perdu au milieu de mes songes, les yeux rivés sur ma femme et malgré moi je l’ai délaissé, elle qui en méritait autant. Je n’étais peut être pas prêt à donner à une autre femme ce que j’ai réservé à la mienne pendant des années. Je le regrette parfois, j’aurais voulu la soigner comme ma femme s’est occupée de mon frère, et comme lui la rendu heureuse lors de cette soirée.
Après un court instant qui parue des heures, nos couples retrouvaient du sens. Ma femme m’attendait à quatre pattes sur le canapé, dans un élan brutal je l’empoignais par les reins, et la pénétrais de toutes mes forces. J’avais comme un besoin de réaffirmer ma place dans sa vie, qu’elle se rappel à quel point nos ébats amoureux étaient fort. La peur au ventre que le plaisir d’un autre homme ne lui fasse oublier le nôtre. Je ne regardais qu’elle, le temps d’un instant j’oubliais même la présence de nos amis qui de l’autre côté de la pièce se rappelaient aux bons souvenirs de leur corps. Vaillants nous lâchions toutes nos forces dans la bataille.
Notre musique amoureuse couvrait celle plus impersonnelle du slow qui nous accompagnait. Nous nous aimions, chacun dans notre coin, merveilleux ballet de mains, de jambes, de corps qui s’extasiaient.
Le bruit des bassins s’entrechoquant mêlé à celui des fessées était une douce mélodie à mes oreilles. Et dans une synchronisation parfaite, le cri orgasmique des filles rejoignait le râle viril des garçons. Nous finissions par nous relâcher abasourdi par cet ouragan d’amour qui nous traversait le cur. Un léger sourire rempli de passion et de compassion inondait le visage de nos amoureuses.
Nous restions là amorphes, encore un long moment dans cette douce béatitude, le regard perdu dans les étoiles. Je n’aurais jamais imaginé un tel bonheur, l’excitation qui monte crescendo, pour exploser en de milliers de sensation. Je comprenais enfin ces citations :
Un couple heureux qui se reconnaît dans l’amour défie l’univers et le temps, il se suffit, il réalise l’absolu.Simone de Beauvoir
La fascination qu’exerce un être sur un autre ne provient pas de ce qu’exhale sa personnalité à l’instant de la rencontre. C’est de la somme de tout son être que se dégage une drogue puissante capable de séduire et d’attacher. Seul le battement à l’unisson du sexe et du cur peut créer l’extase.Anaïs Nin
Je l’aime ma femme, ce chef d’uvre, ma muse, mon amour.
Fin.