Amandine depuis un quart d’heure tourne autour du téléphone. Elle porte un short moulant, un haut court qui la serre. Je devrais l’appeler tout de suite. Je ne suis pas dans mon assiette. J’ai vu partir Lola tôt ce matin…

— J’ai rendez-vous avec mon boss à huit heures trente, je t’en ai parlé. Il faut que je me dépêche !…

Sachant que dans sa boîte les gens arrivent rarement avant neuf heures et demi, il leur reste une bonne heure ensemble. En une heure, on a le temps d’en faire des choses… Elle est partie avec une jupe légère, bouffante, se levant au moindre coup de vent, un haut sans manche très décolleté, son petit sac à main sur l’épaule. J’ai regardé si la jaguar était en bas. A priori, elle ne l’était pas. C’était peut-être exceptionnel qu’il la raccompagne l’autre fois, parce que c’était samedi et qu’il n’y a pas beaucoup de métros ce jour-là. Je me fais des idées. Je ferai mieux de m’occuper d’Amandine…

Je la vois qui tourne sans cesse autour du téléphone, se regarde dans la glace pour vérifier si elle est vraiment belle. Elle revient. Elle a envie de m’appeler, me parler. Elle ne veut pas que ce soit dit que c’est elle qui le fait. Elle attend. Elle regarde fébrile sa montre. Je crois qu’il est temps…

— Mathis ?… Ah, je suis contente de t’avoir… Tu as bien dormi ?…

— Oui. Et toi ?…

— Pas très bien, mais bon, on est pas là pour parler de moi. Tu en es où de ton enquête ?… Cela progresse ?… Qu’est-ce que tu voudrais savoir, aujourd’hui ?…

— Le b-a-ba… Comment tu es habillée….

— Rien de spécial. Un short noir moulant, un haut blanc, et des petits talons aux pieds…

— Dessous ?…

— Je n’ai rien en haut…

— En bas ?…

— Un tanga tout mini…

— Enlève-le !…

— Mathis, ce n’est pas comme hier, là, ce n’est plus la même heure. Il y a sûrement des gens qui voient…

— Enlève-le, j’ai dit !…

— Tu exagères !…

Elle se met de dos par rapport à la fenêtre. Elle déboutonne le short, le descend sur ses cuisses, le fait passer par-dessus ses talons. Elle se retrouve en tanga, mini. On voit le début des fesses. Elle le descend lentement…

— Voilà !… Je remets le short ?…

— Non, non !… Tu es bien comme çà ?…

— Oui, il fait chaud, mais ce qui me gêne, c’est qu’on peut me voir…

— Imagine que c’est moi qui te regarde…

— Arrête, Mathis !…

— Imagine !… Je suis face à tes fesses. Je les observe. Mes yeux descendent sur tes cuisses. Je les trouves craquantes. Tu sens mon regard qui file, frôle tes jambes, les caresse. Tu as un frisson comme si c’était ma main qui montait le long de tes cuisses, de tes hanches, qui passait devant toi, se posait sur tes seins les couvrant de massages…

— Arrête !…

— Tu sens ma paume qui te pressent, mes doigts qui pétrissent ta poitrine. Les bouts se dressent. Une main descend sur ton ventre, passe, le pressant doucement jusqu’au pubis…

— Non, Mathis !…

— Tu la sens qui se laisse aller à l’effleurer, se glisser dans tes jambes, s’immiscer même…

— Ooooooui !…

— Il n’y a plus que moi, ce regard, cette voix chaude, ces doigts qui te pénètrent…

— Oh Mathis, arrête !… Mmmmmmmmm !… Tu n’as pas le droit !…

— Ma paume est sur toi. Elle te dirige. Mes doigts s’enfoncent. Mon pouce glisse sur le clitoris, l’aime, joue avec lui, pendant que l’autre main presse sans fin ta poitrine. Tu penses à mon pénis, tu as envie…

— Ooooooui !..

Elle porte sa main à sa bouche comme si elle avait dit cela trop fort. Elle tourne sa tête vers la fenêtre tout en rouvrant les yeux…

— Non, ce n’est pas possible, on arrête !…

— Tu as raison !… Pourquoi continuer ?… Il n’y a rien qui presse… Nous avons tout le temps de le faire plus tard… Pour l’instant, c’est plutôt pas mal parti, n’est-ce pas ?…

— Oui, mais je crois qu’on va trop loin. Imagine !… Mon mari rentre à ce moment-là…

— Je sais, il est jaloux… On peut prendre des risques…. La vie serait bien fade, si on en prenait pas. Après tout, là s’il entrait, qu’est-ce que tu risquerais ?… Le temps que tu entendes la clé dans la serrure, je suis loin. Tu auras même pris soin d’enfiler ton short. Il n’y aura que ton mini tanga qui trônera sur le fauteuil. Et alors ?… On reprendra demain… A la même heure !…

— Oui, Mathis…

Amandine stoppe la communication, ôte le téléphone de son oreille. Elle vient lentement le placer à hauteur de ses seins. Ses doigts fermés sur le sans fil glissent à travers le tissu, son avant-bras aussi. Elle se tourne vers la glace, se regarde avec seulement son petit haut sur elle. Elle continue de se frôler…

D’un coup, elle s’arrête. Elle regarde vers la fenêtre, se dit qu’elle est folle de se promener ainsi. Elle attrape son tanga, son short, les enfile à toute vitesse, manquant tomber à cause des talons. Elle part dans sa chambre, revient rapidement, se mordant les lèvres se mire dans la glace, réfléchit. Elle prend son téléphone, appelle. Elle a un large sourire sur les lèvres parlant à quelqu’un qu’elle connait bien au bout du fil, prenant des gestes qui séduisent.

La conversation dure, pleine d’en train, de rires, puis s’arrête. Elle prend son sac-à-main, ses lunettes de soleil, sort…

Il est quinze heures. Je passe mon temps devant l’ordinateur. J’essaie de trouver des pages qui correspondent à mon profil. Je vois sa porte d’entrée qui s’ouvre. Elle est avec une autre fille. Je la reconnais, c’est celle qui revenait avec elle de faire des courses, l’autre jour. Elles ont plein de paquets dans les mains, sacs papier au nom de grandes marques qu’elles tiennent par des anses en corde. Elles ont l’air surexcité. Elles sortent des paquets des robes, des jupes, des petits hauts. Elles les plaquent devant elles, s’amusent à regarder ce que cela fait…

— Allo ?… Ah, Mathis !…

— Je te dérange ?…

— Heu… non…

L’espace d’un instant, je la vois qui hésite. Elle se demande si elle doit me faire entrer dans son univers, sur une partie d’elle moins intime, me présenter à son amie…

— Je peux rappeler plus tard…

— Non, non !… Je suis avec une copine, mais tu tombes bien, dans le fond. On était en train d’essayer des fringues… Anaïs, je ne sais pas si je t’en ai parlé, c’est l’enquêteur qui fait avec moi un sondage qualitatif depuis quelques semaines… Mathis…

— Mmm, bonjour Mathis !…

J’entends la copine d’Amandine d’une jolie voix crier çà vers le téléphone. Je ne sais pas ce qu’elles ont fait avant, elles ont l’air particulièrement énervées…

— Anaïs pourra participer, Mathis ?…

— A priori, oui…

— C’est une enquête sur la mode, Anaïs… Tu acceptes de répondre ?…

— Huummmmm !… La mode, bien sûr !…

— Tu vois, Mathis, je t’ai trouvé une nouvelle recrue !.. Alors, dis-moi, qu’est-ce que tu veux savoir sur elle ?… Je présume que cela doit être comment elle est habillée… C’est simple. Elle porte une petite robe fermée sur le devant. C’est doux comme matière. C’est quoi, Anaïs ?…

— Du Lin !…

— Huuuummm !… C’est doux au toucher. Elle est de couleur beige. Elle se déboutonne au centre par des sortes de petites baguettes de pain. On en mangerait !… Elle est plutôt décolletée sans trop. En bas, elle descend jusqu’à mi-cuisse… Dessous, qu’est-ce qu’il y a ?… Un string !…

— Eeeeeeeeeeeeeh !….

Amandine vient de relever le bas de la robe de sa copine. Elle rit pendant qu’Anaïs se plaignant gentiment, redescend les deux pans pour se couvrir…

— Si, si !… Tu dois lui dire. Ça fait partie du sondage…

Elle tend le téléphone à sa copine…

— C’est vrai, Mathis, ce que dit Amandine ?…

— Oui, oui…

Elle lance un petit sourire amusée…

— Ah bon ?… Qu’est-ce que tu veux savoir alors sur mes dessous ?…

— J’aimerais que tu les décrives…

Tu sais, ils n’ont rien d’original. C’est un petit ensemble string tout simple, blanc, avec des frou-frou de couleur rouge. Des sortes de petits nuds. Ils sont mignons. Ils égayent l’ensemble, mettant en valeur les formes. C’est un tissu léger. J’avoue que j’aime beaucoup cet ensemble. Est-ce que j’ai bien répondu à votre question, Monsieur l’enquêteur ?…

Mmm, mmm…

— Et tu veux savoir quoi d’autre ?…

— Tu veux savoir quoi d’autre ?…

— Ce que vous avez acheté…

— Plein de choses, assez colorées. Tu veux qu’on parle d’abord des tenues d’Amandine ou des miennes ?…

— Des tiennes, si tu veux bien !…

— D’accord !… Il y a, d’abord, cette jupe, blanche, courte. Elle va avec ce petit top orange Eeeeeeeeeeeeh !… Qu’est-ce que tu fais, Amandine ?…

Amandine est en train de déboutonner la robe d’Anaïs…

— Eh bien quoi ?… Mathis a l’habitude, c’est son métier. Il va vouloir que tu essaies, n’est-ce pas Mathis ?…

J’approuve au téléphone. Amandine continue d’ouvrir, d’un coup elle écarte les pans de la la robe. Le corps d’Anaïs apparait. Elle a des seins magnifiques, couverts sur le devant par le soutien-gorge blanc avec les nuds rouges qu’on retrouve sur le string…

— Dans ce cas, OK !… Je reviens à ma description. Je ne te présente pas l’ensemble de dessous, Mathis, tu les connais déjà. J’enfile le petit top. Je le met comme il faut. Je le couvre par la jupe blanche. Je zippe. Voilà !… Il me reste à choisir une paire de chaussures dans celles que j’ ai achetées. J’en ai une avec de tous petits talons, très dénudée, seule une fine bride de cuir permet de les tenir. Qu’est-ce que tu en penses, Amandine ?…

— Mmmm, n’en fait quand même pas trop avec tes talons hauts !… N’oublie pas que le pauvre Mathis est au bout du fil !…

Elles éclatent de rire. Ce midi, à mon avis, elles n’ont pas dû boire que de l’eau. Amandine parle vers le téléphone, un peu fort…

— Mmmm !… Si tu la voyais dans cette tenue, tu craquerais, Mathis !…

— Tu exagères, Amandine !…

— Si, si, n’écoute pas Anaïs, c’est pour le moins sexy, ce qu’elle porte. Le top, serré sur le buste, met en valeur ses formes. La jupe courte, pour ne pas qu’elle craque, possède à l’arrière une fente sur quelques centimètres. Mais, essayons plutôt autre chose !…

Sans qu’Anaïs n’ait le temps de réagir, Amandine a enlevé le top orange. Elle dézippe la jupe. Elle descend le string sur les petits talons…

— Eeeeeeeeeeeeh !… Qu’est-ce que tu fais ?…

Les fesses à l’air, Anaïs sent dans son dos les doigts de sa meilleure copine dégrafer le soutif. Elle se retrouve nue…

— Tu va voir, Anaïs, je vais te passer le petit ensemble que je me suis acheté. Mathis va adorer !… Huuuummmm !… Si tu la voyais, là, tout de suite, elle a des seins superbes !…

— Arrête de dire çà, çà n’intéresse pas Mathis !…

— Si, si Regarde !… Huuuummmm !…

Elle les enveloppe de ses mains comme si c’était un soutien-gorge, les masse lentement…

— Arrête, je te dis !… Mathis est là pour qu’on lui parle mode !…

— Dommage !…

Amandine enlève ses mains. Elle sort d’un des sacs un ensemble rouge vif. Elle passe le soutif sur la poitrine, s’arrête pour regarder…

— Tu ne vas pas me laisser comme çà, sans couvrir le bas, Amandine ?…

— Ce que tu peux être pudique parfois, Nanis !… Je vais la mettre, ta culotte !… Enfin, pour Mathis, soyons plus précises pour ne pas qu’il s’y perde, en fait, il s’agit d’un string très mini, de couleur rouge bien sûr !…

Elle rit. Sa main court sur le ventre de la fille…

— Bon, alors, qu’est-ce que tu me choisis avec ?…

— Je sais pas !… Quelque chose de coquin, peut-être ?… Mmmm, attendez, tous les deux !… J’ai un petit ensemble dans la chambre qui pourrait parfaitement convenir. Je reviens !…

Amandine est partie. Anaïs se regarde dans la glace, semble se trouver pas mal…

— Mathis ?… Tu es encore là ?…

— Mmm, mmm…

— Tu sais, je voulais te dire, tu as une voix craquante, presque sensuelle… J’aimerais bien t’appeler. Tu pourrais me donner ton numéro ?…

Je regarde à travers la fenêtre. Je vois cette fille devant la glace qui se regarde en souriant dans cet ensemble très mini. Je me dis qu’elle est trop !…

— Oui, si tu veux… 06…

J’égraine un à un les dix chiffres…

— Mmmmm, facile à retenir !… Aaaaaah, Amandine, enfin te voilà !… J’étais presque toute nue, là, devant Mathis !… Quelle image va-t-il avoir de moi ?… Surtout dans cet ensemble rouge !… J’espère que la tenue que tu m’as prise sera plus seyante…

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