Jobéis, fébrile. Son corps mavait abandonné si rapidement, rendant le retour à la réalité presque brutal. Javance, hagarde, dans son appartement. Je devine les murs, les longe, jusquoù dois-je avancer avant quil éclaire le couloir ? Je me retourne et le cherche du regard. Une lampe sest enfin allumée et je lui fais face. Un lion en cage. Ses yeux trahissent la puissance de son désir et semblent me dire que je ne peux plus aller nulle part, si ce nest dans son lit. Tant mieux, cest exactement ce que javais prévu. Malgré ses intentions dévoilées par la lubricité de son regard, il ne bouge pas. Cela me perturbe, je voudrais quil se jette sur moi, menlève chacun de mes vêtements et me prenne, encore. Plus longtemps. Plus fort. Plus vite. Dhabitude, avec dautres hommes, je me serais précipitée sur eux, prenant la main sur la situation. Mais là je sais très bien que ce nest pas moi qui décide. A défaut dagir, je me poste à mon tour en observatrice. Je prends le temps de le regarder : il porte une chemise blanche qui, grâce à deux boutons défaits, laisse apparaître une chaine en or. Il y a quelques temps de cela, jaurai trouvé sa tenue trop clichée. Mais aujourdhui tout est différent. En regardant de plus près, jobserve son col et remarque une petite tâche noire. Sous lémoi de notre première étreinte sur le pallier, mon mascara a dû légèrement couler. Instinctivement, je passe la main sur mon visage, pour effacer dautres éventuelles marques de maquillage. Toujours aucun mouvement ni aucune parole de sa part, uniquement son regard ancré dans le mien. Cette situation me déstabilise complètement. Un flot démotions sempare de moi : désir et peur sentremêlent pour accroître la tension du moment. Cest à cet instant que je me rends compte que je suis toujours à moitié nue, avec ma robe remontée à la taille. Instinctivement, mes mains glissent alors vers le bas du tissu pour lui rendre sa forme originelle quand je le sens savancer et attraper mes bras : « Surtout pas ».
Il me prend alors par la main et memmène dans son salon, une grande pièce avec des moulures au plafond, pas de télévision, juste un énorme canapé en cuir et des fauteuils en tissus. Sans me demander ce que je souhaite, il cherche dans un placard et sort une bouteille de vin rouge, louvre et sert deux verres. Nous trinquons sans parler. Je sens la puissance du tannin glisser dans ma gorge. Un vrai bonheur. Ses yeux mobservent, pleins de malice. « Enlève ta robe ». Je pourrais refuser, le faire languir mais je narrive pas à en éprouver lenvie. Je lui tends le verre et enlève ma robe dun geste. Une fois libérée du morceau de tissu, je le laisse tomber au sol. Je reprends mon verre, avale une nouvelle gorgée et le regarde à nouveau. Je ne me reconnais pas. Pour la première fois de ma vie, jobéis docilement à cet homme dau moins vingt ans mon aîné. Je fais ce quil demande, je lui appartiens, pour cette nuit au moins.
Enfin il savance vers moi et membrasse passionnément. Nos bouches sépousent si bien que je suis enivrée du vin quil vient davaler. Je sais que maintenant, plus rien ne lempêchera de me posséder et cela me fait frémir dexcitation. En un mouvement, ses bras mentourent. Je ne tiens plus, il faut que je sente maintenant sa peau contre la mienne. Mes mains glissent sur son corps, cherchant à le libérer de cette chemise quil a trop longtemps portée. Dun geste brusque, il marrête dans mon élan « Doucement bébé, on a tout notre temps ». Je comprends alors quil a bien décidé de mener la danse et dimposer son propre tempo. Je navais jamais imaginé quun homme ait une telle ascendance sur moi et pourtant, jaimais vraiment cela. Je laisse tomber mes bras, en signe dabandon. Il prend son temps et parcourt mon corps de ses mains épaisses. Il me serre dabord contre lui et en profite pour défaire mon soutien gorge qui, à son tour, rejoint le sol. Il sempare alors de mes seins, observe leurs mouvements lorsquil les masse. Ses doigts se concentrent progressivement sur mes tétons, les effleurent puis les enserrent. Ma respiration saccélère dautant plus que son regard ne ma pas quitté. Ses lèvres se posent à nouveau sur les miennes pour un baiser si brûlant quil me donne limpression quil me baise déjà.
Ses doigts agiles glissent vers mon string et le font descendre à mes genoux. Machinalement, je lève une jambe puis lautre et le laisse me découvrir de mon dernier vêtement, si léger soit-il. Il se redresse, détaille chaque parcelle de mon corps nu et reprends enfin la parole « Assieds-toi sur le canapé ». Je mexécute. Il sinstalle face à moi, dans un des fauteuils, le verre à la main. Je peine à croire que cela se passe vraiment lorsque je lentends me dire, dune voix sombre et posée « Ecarte les jambes ». Je plonge mes yeux dans les siens, ces mots viennent de déclencher en moi une vague dexcitation et de confusion. Il boit une nouvelle gorgée de vin et mencourage « Je veux te voir ». Je cède et détache doucement mes jambes lune de lautre. « Maintenant, masturbe-toi ». Complètement troublée par la situation et par ses mots, je mexécute. Mes doigts parcourent lentement mon corps et glissent sur mon clitoris gonflé, le frôlent, tournent autour et se posent dessus pour lui imprimer les délicieux mouvements menant au plaisir. Je me caresse doucement, avec volupté. Je me surprends à aimer sentir son regard sur mon corps nu et offert. Mes hanches suivent la cadence de ma main, le plaisir monte encore. Je sens le sillon de ma croupe shumidifier du nectar coulant de ma vulve. La scène doit être suffisamment attirante car cest le moment quil choisit pour me rejoindre. Il sapproche de mon sein, en mordille le téton. Un gémissement sextirpe de ma bouche suivit dun second lorsquil me souffle à loreille « Je vais te faire jouir ma belle petite salope ». Après un chaste baiser sur la joue, il sexécute immédiatement et descend son visage pour embrasser mon con. Je laisse à nouveau échapper un souffle lorsque sa langue commence à jouer avec mon bouton bombé de désir. Ses doigts retrouvent le chemin de mon antre et reprennent leur assaut. Mon corps répond en écho en se mouvant au fur et à mesure de ces pénétrations. Jondule de plus en plus vivement, poussant mon sexe enflammé sur sa bouche. Bientôt, je comprends que je me baise littéralement sur sa main trempée. Je sens lorgasme monter et il en est conscient. Il accélère le rythme. Ses mouvements sont plus rapides, sa langue sactive farouchement tant et si bien que je jouis très vite.
Il rapproche son visage du mien pour membrasser. Son baiser a encore le goût du vin mais surtout celui de mon plaisir. Je souris et prise daudace, lattire contre moi. Je sens alors son sexe bander contre le mien et je ne peux me retenir de frotter mon vagin encore humide contre son jean. Il rit et caresse négligemment ma poitrine : « Ne tinquiète pas, je vais te baiser. Cest ce que tu cherchais? » Je nhésite pas longtemps avant de lui répondre « Oui. Prends-moi ».