23-

A cause d’Isabelle, je perdais tout mon travail. Mais bon, mon téléphone enregistrerait quand même les arrêts des voitures du couple. Je pourrai toujours aller vérifier ensuite et me faire une idée.

Je retrouvai ma nouvelle amie à l’endroit et à l’heure convenue. On alla manger une choucroute puis on rentra doucement.

— Tu montes prendre un verre ? demanda-t-elle

— D’accord, répondis-je en souriant de ce changement de situation.

Cette fois, elle avait acheté une bouteille de Bailey.

— J’ai beaucoup pensé à ce que tu m’as fait l’autre jour. Et j’avoue que ce n’était pas désagréable du tout. Meilleur même que lorsque je me … Enfin, tu vois ce que je veux dire.

— Contente que ça t’ai plu, dis-je.

Isabelle se tut. Mais je sentais qu’elle mourrait d’envie de me demander quelque chose. Quelque chose dont je savais déjà ce que c’était. Mais je décidai de la laisser mariner.

Elle remplit à nouveau les verres.

— Est-ce que tu accepterais de recommencer ? demanda-t-elle d’une traite.

J’éclatai de rire.

— Tu es trop mignonne ! Bien sûr que j’accepte.

Et pour ne pas risquer de rompre le charme, je me penchai vers elle pour l’embrasser. Cette fois, elle ne se défila pas et accepta mes lèvres et ma langue. On s’allongea sur le canapé, moi sur elle, ma bouche contre sa bouche, ma main sur son sexe par-dessus le pantalon. Elle me serra dans ses bras, prolongeant notre baiser qui devint de plus en plus torride.

— J’ai trop envie, dit-elle.

Elle m’entraina vers sa chambre. On s’embrassa une nouvelle fois. J’avais de plus en plus de mal à réprimer mon érection. Isabelle ne savait rien de ma vraie nature et je voulais qu’elle le découvre autrement que par une bosse au niveau de mon jean.

Je la poussai sur le lit et lui ôtai son pantalon. En une semaine, elle n’avait rien fait au niveau pilosité, pas plus que dans le choix de ses dessous, dessous que n’aurait pas reniés ma grand-mère.

— Pfff ! dis-je un peu déçue.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Isabelle, inquiète.

— Ça ! Ça, ça va pas, répondis-je en tirant sur les poils pubiens. Tu as un rasoir et de la mousse ?

— Euh … oui

— Alors salle de bains d’abord.

— Tu vas …  ?

— Oui ! La tarte aux poils, c’était bien dans les années quatre-vingt, même si je n’étais pas née. Aujourd’hui, c’est le règne du minou tout lisse.

Isabelle me suivit, malgré elle. Je la fis assoir sur le rebord de sa baignoire. Je mouillai sa touffe et la tartinai de mousse à raser qu’elle m’avoua utiliser pour les jambes. Puis je commençai le débroussaillage.

Bien sûr, les doigts de ma main libre jouaient avec sa fente et son bouton, tant et si bien que cette séance fit office de préliminaires. Elle serra les dents et tenta de ne pas bouger lorsque je passai ma lame autour de sa vulve.

— Tu iras chez l’esthéticienne pour le reste, dis-je en montrant les poils sur ses cuisses. Ça fait désordre.

Je rinçai son minou tout lisse et me penchai pour le lécher.

Isabelle serra les cuisses sur ma tête, savourant ma langue.

— On va dans la chambre ? demanda-t-elle

Je me relevai et la précédai. On s’allongea sur le lit et repris où j’en étais restée.

Elle jouit rapidement.

— Tu y prends gout, on dirait, dis-je en caressant son pubis avec le bout de mon index.

— Tu as su t’y prendre. Pour une jeunette, tu es plutôt douée.

— Merci.

— J’aimerai essayer, dit-elle après un moment de silence.

— Si tu veux, mais tu risques d’être surprise.

Elle fit une moue d’incrédulité.

— Déshabille-moi. Tu comprendras…

Je me voulais volontairement énigmatique. Elle, hétéro convaincue, abstinente depuis des années, commençait à succomber aux plaisirs saphiques. Comment allait-elle réagir en voyant mon pénis.

Elle retira mon pull et déboutonna mon jean. Elle le fit glisser le long de mes jambes. Je défis mon soutien-gorge.

— Tu peux les toucher.

Timidement, hésitante, elle se décida enfin à poser ses mans sur moi.

— Hi, hi, hi, ça fait tout drôle.

— Tu continues plus bas ?

Elle lâcha mes seins dans une douce caresse et attrapa l’élastique de mon string. Je relevai mon bassin pour faciliter le passage. J’étais nue, les cuisses serrées cachant mon sexe. Isabelle rampa entre mes jambes qui s’ouvrirent doucement.

Soudain, elle se recula, s’adossant au mur, horrifiée.

— Mais, … mais, …

— Ça te choque ?

— Je … je … je ne sais pas

— Voilà, tu sais tout de moi maintenant. Je ne suis pas une vraie fille. Mais plus un vrai garçon non plus. Juste entre les deux.

— Mais comment est-ce possible ?

— Tu sais que des personnes comme moi sont bien plus nombreuses que tu peux le croire. Bon, il n’y en a pas à tous les coins de rues non plus. Je te raconterai mon histoire plus tard si tu veux. En attendant, j’aimerai que tu t’occupes de moi. Enfin, si tu veux bien, bien sûr.

— Ça fait vraiment bizarre.

— Est-ce que ça change vraiment quelque chose ? Je reste la même personne que tu connais depuis un mois maintenant.

Isabelle resta encore un moment contre le mur, serrant ses genoux dans ses bras, sans pouvoir détacher ses yeux de mon sexe et de mes seins.

Puis, enfin, elle se détendit et s’approcha de moi.

— C’est vraiment bizarre, dit-elle une nouvelle fois en approchant sa main de mon sexe.

Toujours aussi timidement, craignant je ne sais quoi, elle le prit dans sa main et le caressa.

— suce-moi, s’il te plait.

Elle se pencha et, hésitante, elle mit ma queue encore flasque entre ses lèvres.

— Oh oui, c’est bon, dis-je pour l’encourager.

Elle se laissa aller et me fit une fellation dont la technique ne pouvait que progresser. Mon sexe grossit.

— Tu veux que je te pénètre ? demandé-je.

— Je … je ne sais pas.

Je me redressai et la poussai sur le lit, sans lui demander son avis. Je m’allongeai sur elle, collant mes lèvres sur les siennes, tandis que j’ondulai du bassin pour trouver l’entrée de sa grotte. Doucement, j’entrai en elle. Dans le feu de l’action, je n’avais pas mis de préservatif. Je ne craignais rien coté maladie, Isabelle n’ayant pas vu le loup depuis longtemps. Par contre, ce n’était pas le moment de la mettre enceinte. J’étais encore trop jeune pour être papa, ou maman, ou paman. Je lui fis l’amour doucement. Isabelle gémissait. Mon plaisir monta en même temps. Je me retirai et la forçai à se retourner. J’agrippai ses hanches et revins en elle. Ses gémissements se muèrent en petits cris. J’avais de plus en plus de mal à me retenir. Je quittai le doux fourreau, cherchant où m’épancher. Son petit trou me fit de l’il. Je tentai d’entrer, sans succès, évidement. Ma semence gicla, maculant son fessier.

— Alors, tu as aimé ? demandé-je. Même si je suis un peu bizarre.

— Oui. Il y avait trop longtemps que je n’avais pas eu une queue en moi. Tu crois que tu serais capable de recommencer.

— Si tu m’aides, je devrais y arriver, répondis-je en souriant.

On refit l’amour et, cette fois, j’enfilai une capote.

— Je reviens demain après-midi et on va faire du shopping, dis-je sur un ton autoritaire. J’en ai marre de te voir dans la même tenue.

— Mais …

— Il n’y a pas de mais !

24-

Je rentrai chez moi au milieu de la nuit. Je remis le son sur mon portable et constatai avec regret que la Fiat de Mme le député avait bougé. Je jetai mes clés sur la table et allumai mon ordinateur. Les coordonnes GPS m’envoyèrent dans la zone industrielle. Je doutai fort que Madame Marquant aille voir un fournisseur à dix heures du soir, et encore moins prendre rendez-vous avec une copine dans un tel lieu. Il était clair que j’avais raté la suite du trafic du député. J’espérai que l’occasion se représenterait très vite.

Comme convenu, je retrouvai Isabelle à quatorze heures chez elle. Elle tenta de se trouver toutes les excuses possibles pour éviter la corvée, mais je fus inflexible. Je la trainai donc dans la rue commerçante et nous entrâmes dans plusieurs boutiques, sans qu’elle puisse se décider.

— Tu as intérêt à choisir, car on ne partira pas les mains vides, dis-je d’un ton légèrement en colère. Et crois-moi, l’après-midi va être longue, très longue.

Moi, ça ne me dérangeais pas. D’abord, j’aimais bien faire les magasins. Un effet secondaire des hormones surement. Ensuite, on avait été entrainées pour être résistantes à l’effort et à la douleur.

Isabelle comprit enfin qu’elle ne gagnerait pas et finit par jouer le jeu. Elle se décida pour trois jupes, deux robes et quelques hauts assortis. Elle rechigna un peu plus lorsqu’on entra dans un magasin de lingerie et restait réfractaire la dentelle la plus ajourée. On termina par les boutiques de chaussures. Si je ne la forçai pas à mettre des talons aiguilles, il était hors de question qu’elle reste à plat.

On rentra enfin. Isabelle se laissa tomber dans le canapé.

— Tu m’as tuée ! Je te hais ! Sans parler de mon compte en banque que tu m’as obligée vider.

— Il faut bien que tu dépenses un peu ton salaire non ? Tu en fais quoi de tout ton argent ?

Elle ne répondit pas.

— Je vais prendre une douche, dit-elle. Je reviens.

Je la laissai partir, puis je me déshabillai et je la rejoignis dans la salle de bains.

— Mais qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-elle alors que j’enjambai le rebord de la baignoire

Je ne dis rien, me contenta de l’embrasser, mon sexe au garde-à-vous. Je relevai une de ses jambes et la pénétrai, debout.

On fit l’amour sous l’eau qui coulait du pommeau de la douche. Isabelle appréciait si j’en jugeai par ses gémissements aigus et son souffle saccadé.

— Je t’invite à diner. Je te dois bien ça.

— Et si on restait ici. On commande une pizza et on baise.

Je la regardai en biais.

— Et bien dis donc. On dirait que tu veux rattraper ton retard.

— Tu as intérêt à être en forme ! dit-elle par défi.

Elle capitula avant moi. Et on s’endormit dans le même lit.

Le lendemain Isabelle osa sortir en jupe. Je devais avouer qu’elle était plutôt canon. Elle avait de jolies formes et de très belles jambes. Et un cul encore plus beau. Si elle avait fait un minimum d’effort dans sa tenue, elle ne serait pas restée célibataire aussi longtemps.

On refit l’amour avant de nous coucher toujours dans le même lit.

La semaine recommença. Janvier vivait ses derniers jours. Malgré ses objections, j’obligeais Isabelle à aller travailler en jupe.

— Tu me raconteras. J’aimerai être petite souris pour voir la tête de ton patron.

Elle me lança un regard noir.

— On se voit ce week-end ? demandé-je.

— Je ne sais pas, dit-elle, comme pour essayer de reprendre le contrôle de la situation.

J’avais passé un excellent week-end, même si j’avais raté une partie de ma filature. Malgré tout, j’avais des résultats concrets. Et surtout, j’avais trouvé une amante pour prendre du bon temps. Ce qui m’inquiétait, c’était ce qui allait se passer une fois ma mission terminée. Est-ce qu’Isabelle accepterait de mettre fin à notre liaison. L’idéal serait qu’elle rencontre quelqu’un d’autre pour prendre ma place.

Je retournai au suivi GPS des voitures du député. L’Audi n’avait pas bougé du week-end et la Fiat s’était promenée dans Strasbourg. La matinée était déjà bien avancée lorsque mon téléphone s’énerva.

D’abord un message d’Isabelle : « mon patron vient de partir. Si tu es libre, on déjeune ensemble ? » Ensuite, mon traceur GPS qui m’indiquait que 4×4 Audi de François Marquant était sur la route.

J’hésitai un instant à sauter dans ma voiture de location et le suivre. Mais c’était déjà trop tard pour le rattraper. Quant à Isabelle, je déclinai poliment l’invitation. Je ne tenais pas vraiment à ce qu’elle s’attache à moi.

Je suivis le trajet du député. Il passa la frontière suisse et s’arrêta enfin. Il était presque quatorze heures. Les coordonnées GPS m’envoyèrent à Genève. Il fit un premier arrêt, puis un second dans un autre quartier de la ville avant de faire le trajet en sens inverse.

Google Map m’aida à faire la balade confortablement assise sur mon lit. Si le deuxième arrêt semblait évident à en juger par la concentration bancaire, le premier me laissa perplexe. J’insistai et finis par comprendre. Un diamantaire. La boucle était bouclée. En résumé, le trafic qui devait surement être de la drogue, consistait à échanger les billets par des diamants, les remettre dans la consigne contre une nouvelle livraison, la donner aux dealer puis déposer une partie des diamants, sa commission, convertis en monnaie sonnante et trébuchante dans un coffre en Suisse.

J’en informai aussitôt ma chef.

— Parfait Malika. Excellent travail. Mais ça reste des suppositions. On a besoin de preuves concrètes pour le coincer, lui et toute la filière.

J’avais pensé qu’avec ces infos, les stup’ reprendraient le flambeau. Mais l’idée de jouer les James Bond en jupon m’amusait et m’excitait. D’autant plus que j’avais Isabelle pour me donner du plaisir.

La semaine s’écoula. Le jeudi soir, ma nouvelle amie m’appela.

— Le député donne une réception pour le lancement d’un nouveau projet. Tu veux m’accompagner ?

— C’est ouvert au public ?

— Non, c’est sur invitation. Les conjoints peuvent venir. Mais comme je n’ai que toi …

— Oh, c’est gentil. C’est d’accord. A propos, qu’a pensé le député en te voyant en jupe ?

— Il ne m’a pas vue, dit Isabelle d’une petite voix

— Si je comprends bien, tu as repris tes habitudes.

— Oui.

— Demain soir, c’est robe o-bli-ga-toi-re ! C’est clair ?

— Oui, très clair.

— Je passe chez toi.

— A demain.

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