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Itinéraire d'une pute – Chapitre 5




Tous les soirs ce restaurant très apprécié du centre ville était bondé, et le service devait être assuré par trois personnes, une de plus quà midi. Annie assurait laccueil, la prise de commande et lencaissement pendant que les deux autres assuraient le service en salle. La serveuse qui nous rejoint ce soir là vers 18 heures pour compléter léquipe sappelait Johanna. Vers 18h30, nous nous approchions de la table réservée au personnel pour un repas rapide avant le début de service, Robert le cuisinier et ses deux commis Christian et Régis étaient déjà installés. Robert mattrapa le bras et minvita à masseoir à côté de lui. Une fois assise, il mit sa main sur mes cuisses nues et me chuchota à loreille, exhalant une haleine fétide:

— « Annie ma dit que tu es une vraie salope ».

Il laissa tomber sur lassise de la chaise entre mes cuisses un petit papier plié en quatre. Je louvris discrètement, il contenait un message menaçant: si tu veux garder ce job tu as intérêt à me rejoindre à la cuisine dans dix minutes!

Robert sadressa quelques minutes plus tard à Christian et Régis:

— « Jai des préparations à réaliser en cuisine, Vous me rejoindrez vers 7 heures, prenez votre temps!»

Il me pinça la cuisse et madressa un regard torve me rappelant ainsi sa menace écrite. Il séloigna pesamment vers son antre.

Annie me regardait dun air goguenard ayant probablement saisi la signification du manège du cuisinier. Johanna semblait aussi avoir compris car elle affichait un air compatissant. Jhésitais à partir et à tous les laisser en plan pressentant que me soumettre à ce chantage pourrait mentraîner plus loin que je ne le souhaitais. Mais, je réalisais que je navais pas vraiment le choix car je ne voulais pas nuire à Rudy. En effet, mon départ de ce restaurant juste avant le service du soir allait me griller auprès de Marco et plus encore porter préjudice à Rudy qui avait mis sa crédibilité en jeu auprès de son patron pour mobtenir ce travail. Annie sentant mon indécision intervint habilement :

— « Vas en cuisine Pattie et demandes à Robert de texpliquer les plats au menu ce soir, tu dois être capable de les présenter aux clients.»

Je me levais à la fois résignée et déterminée à contrôler la situation. Robert me regarda entrer dans la cuisine et maccueillit en ses termes:

— « Je savais que tu viendrais car tu mas lair assez fine pour avoir compris que les filles dans ton genre doivent payer de leur personne pour bosser. Je sais ce que tu caches sous ta jupe, petite pute! Noublie pas que je peux te faire virer quand je veux car Marco me fait confiance sur lévaluation du personnel! Alors approches-toi! »

Jobtempérais avec réticence cherchant toujours une solution pour me tirer de ce piège. Arrivée à sa hauteur il menserra dans ses bras puis me dénuda lépaule et me couvrit de baiser la base du cou et lépaule. Sentant que je mabandonnais un peu il desserra son étreinte et me pelota doucement les fesses de sa main droite et les seins de la main gauche provoquant de délicieux frissons. Le vieux vicieux contre toute attente était expert en préliminaires sexuels, il môta mon chemisier continuant ses caresses et il se glissa derrière moi me mordillant loreille. Il saisit mes petits seins dardant sous les dentelles du soutien gorge et me mis sous tension en me caressant subtilement le cou avec ses lèvres. Il dégrafa délicatement mon soutien gorge qui glissa à terre, il me retourna vers lui et me suça doucement les tétons mordillant un peu les extrémités excitées par les caresses. Il me souffla:

— « Je vois que tu aimes vraiment çà. Au fond, sous tes réticences tu caches un tempérament de salope! »

Il défit la fermeture éclair de ma jupe qui tomba au sol aussitôt. Il empoigna les deux globes galbés de mon cul, et dit:

— « Des fesses comme les tiennes sont faites pour être caressées et pelotées, le cul dun vraie pute! Tu aurais tort de les réserver à un seul homme ma chérie ».

Il me demanda de magenouiller et présenta son sexe épais devant mes lèvres et ordonna:

— « Montre-moi ce que tu sais faire! »

Passablement excitée par les caresses préliminaires de Robert et consciente que je ne pouvais pas échapper pour le moment à ses désirs, je saisis sa verge dune main et lui massant doucement les couilles de lautre main, je titillais le méat de son prépuce avec ma langue. Puis je décalottais le prépuce pour le sucer et exciter les parties sensibles cachées. Il mattrapa derrière la tête pour que jengloutisse complètement sa bite. Il cracha:

— « Tu fais très bien ton boulot de pute! Vas-y continue! »

Jaccélérais les va et vient et le pompait goulûment quand les deux commis entrèrent dans la cuisine.

Robert les appela:

— « Venez tous les deux! Venez profiter de la pute travestie! Montre leur ce que tu caches sous ton string de salope! »

Il me releva, menserra fermement dun bras et descendit mon string libérant ma petite bite de transsexuel.

— « Maintenant ne tavise pas de vouloir te dérober car à trois tu nas aucune chance de nous échapper, et si tu essayes: tu recevras la correction de ta vie si bien que ton copain ne reconnaîtra plus ton joli petit minois. Tu vas sucer Christian et Régis pendant que je t’encule! »

Les deux commis sortirent prestement leur engin pour que je les suce et le cuisinier sadique me positionna en levrette menduisis le petit trou de margarine de cuisine, et me pénétra sans ménagement. Sous leur emprise et sans espoir de men tirer indemne, je me laissais faire et mappliquais à assouvir tous leur désir. En dix minutes, je parvins à les faire jouir tous les trois. Robert éjacula puissamment dans mon cul, Christian se vida dans ma bouche et sur le visage et Régis dispersa sa semence sur mon dos et mes fesses. Robert me claqua les fesses et me dit:

— « Ma pouliche, tu es notre pute maintenant tu viendras tous les après midi entre les deux services te faire baiser gratos, après avoir brouté le minou dAnnie. Ne cherche ni à te plaindre à Marco car il ne te croira pas car nous nierons tout ce que tu pourras lui dire, ni à la police qui ne seront pas complaisant avec un travelo de ton espèce. Va te laver et retourne en salle faire ton service!»

Je regagnais rapidement le vestiaire en petite tenue mes vêtements à la main sans demander mon reste plutôt heureuse davoir pu éviter le passage à tabac mais inquiète pour la suite. Johanna en sortait pour prendre son service et dans ma précipitation je tombais littéralement dans ses bras. Alarmée par mon état, elle maccompagna au vestiaire me tenant par les épaules et me dit:

— « Ecoute petite, je sais ce que tu viens de subir car jai eu droit à ce traitement lannée dernière à mon embauche. Je suis un transsexuel comme toi. »

Johanna souleva sa jupe dévoilant un string transparent contenant un sexe au repos mais assez imposant. Elle était de taille moyenne, châtain foncée, les yeux bruns, avec de très jolies formes féminines à la Botero. Son visage agréable et plein de charmes exprimait une attention bienveillante à mon égard. Elle me caressa les cheveux, me serra tendrement dans ses bras, et déposa un petit bisou sur la joue. Elle me dit:

— « Je peux sans doute taider si tu le veux mais dans limmédiat va prendre une douche et change toi car Annie va râler si tu traînes trop car les clients commencent à arriver et ta présence sera bientôt indispensable. Nous pourrions parler de tout cela après le service si tu le souhaites? »

— « Daccord! dis-je un peu rassérénée. »

— « Je dois aller travailler, petite, mais soit certaine que je ne te laisserais pas tomber. »

Jassurais de nouveau mon travail suffisamment bien pour quAnnie men fasse la remarque en fin de soirée.

— « Tu nes pas trop maladroite pour un débutante. Je dirais à Marco que tu fais laffaire. Tu passeras le voir demain à 10h à son bureau dès ton arrivée. »

Vers minuit, Johanna et moi sortions du restaurant par la porte de service. Elle m’entraina dans un bar de nuit à proximité pour discuter plus à laise. Une fois installées confortablement à lintérieur, elle me demanda comment je me sentais. Je lui dis:

— « Je ne sais plus que penser car je suis lobjet de la convoitise sexuelle assez régulièrement de beaucoup dhomme comme si cétait une fatalité. Qu’en penses-tu? »

— « Pour la plupart des hommes, le transsexuel est sexe de la tête aux pieds, il respire le sexe, il sent le sexe, il incarne le sexe. Ils nous déshabillent du regard en fantasmant sur les performances que l’ont attribue souvent aux transsexuelles. Je ressens effectivement comme toi une sorte de fatalité à être perçue ainsi » me répondit Johanna.

— « As-tu réussi à lassumer? » demandais-je.

— « Ce désir sexuel que nous suscitons provoque en moi des sentiments très ambivalents. Dune certaine manière il est très excitant et gratifiant dêtre désirée à ce point ainsi mais cest aussi souvent assez violent et nous en ressortons souvent avilies. Lacceptation de soi même, de son corps, de son esprit ma conduit comme beaucoup de transsexuel à accepter la fatalité ultime qui nous colle à la peau» avoua Johanna.

— « Quelle est cette fatalité ultime qui nous est réservée ? » menquis-je intriguée.

— « La prostitution Jai finis par me dire que puisque je suis une pute dans le regard des hommes autant lassumer pleinement. Jaime faire bander les hommes, cela mexcite, cest le sel de ma vie, jaime la fragilité de la plupart des hommes dans lacte sexuel, ils mattendrissent,bien sur parfois la violence est là mais jai décidé den assumer les risques. Tu as pu commencer à constater la précarité et la dépendance financière des transsexuels, nous ne sommes pas bienvenues dans le monde du travail normal et nous subissons des sévices continuellement souvent pires que dans la prostitution. Finalement jai fini par admettre que de me prostituer était la seule voie me permettant de maccepter comme je suis. Etre esclave sexuel à temps partiel pour ne pas être lesclave de tout le monde 24 heures sur 24! »

— « Je vois Nous sommes surs en quelque sorte» dis-je émue par la similitude de mon parcours et par lidentité de mes sentiments avec ceux de Johanna.

— « Demain Marco va te proposer à nouveau de vendre occasionnellement tes charmes comme il la fait pour moi. Dès que jai accepté les sévices à mon encontre ont cessé. Jai cru comprendre que cest le patron de ton petit ami. Ne te leurre pas petite! Je suis persuadée que ton ami est au courant de cette proposition. Il a implicitement déjà accepté que tu vendes ton cul et ainsi il démontre quil te perçoit comme la plupart des hommes, tu es un fantasme sexuel, et il na pas vraiment lintention de faire sa vie avec toi comme avec une femme. Il est probable quil taime sincèrement mais tu demeures un transsexuel et tu ne seras jamais pleinement une femme pour lui comme pour la plupart des hommes » continua Johanna en me tenant la main.

— « Je penses que tu dis vrai et il est temps pour moi de massumer pleinement. Je vais donc accepter la proposition de Marco» admis-je.

— « A demain petite sur, nous ne pourrons jamais avoir la même vie que les vraies femmes mais nous pouvons avoir de très bons moments! » me dit-elle en membrassant sur les deux joues.

Je rentrais chez Rudy à la fois assez convaincue davoir fait le bon choix et un peu désolée davoir renoncé à mes illusions. Un nouvel avenir se dessinait pour moi à la fois excitant, riche en rencontres, mais aussi risqué, parfois difficile et avilissant.

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