Chapitre 3
Joëlle au Sofitel
Joëlle attend le coach, Laurent. Elle est un peu tendue. Sa situation est équivoque. Jusqu’ici, Franck la manipule, il la met dans les mains de Laurent, tu parles, les mains Elle s’adapte, Joëlle, profite, s’amuse de situations, jubile de moments câlins où elle se sent chatte, ou purement sexuels où elle se découvre chienne pour un mâle.
Elle n’a pas fait jouer Scarlatti.
Préfère le silence, chanter sa propre partition muette. Elle fantasme le triolisme proposé par le coach avec un copain : pur saut à l’élastique. Franck ne lui interdit rien, mais voudrait être du triangle, au moins au début. Elle doit décider, s’impliquer, trancher. Elle gamberge depuis le dîner à l’auberge
Une baise avec Franck et Laurent, bien sûr ça la tente, piment et confort. Mais le saut dans l’inconnu enfin avec cet inconnu, et Laurent, et elle, eux en elle, elle à eux, la rend fiévreuse ; quand elle y pense une effervescence la submerge, chair de poule et frissons. Depuis quelques jours elle se shoote à cette drogue dure. Devient-elle accro ? Choisir : piment ou héro ?
Laurent arrive, l’Alfa Romeo la salue de sa sonorité rauque.
Durant la séance de stretching, Laurent sent Joëlle appliquée, mais distante. Il commence à gamberger : serait-elle fâchée de sa dernière proposition d’un plan trio ? Il craint le pire, à la fin, quand Joëlle lui dit :
Aujourd’hui, je n’ai pas très envie de massage, je préfère discuter avec toi, Laurent. Je vais chercher du café, je te rejoins sur le canapé, en lui posant un baiser sur la bouche
Laurent, dépité, avise la cheminée, les bûches prêtes à flamber, un coup de briquet, le feu part qui va réchauffer l’atmosphère. Au moins il aura allumé cela
Joëlle sert les cafés et se pelotonne dans l’angle du canapé.
Laurent, j’ai parlé à Franck de ta proposition avec ton copain, tu sais. Moi je suis super excitée pour faire ça à trois. Mais mon mari est très réticent et je ne veux pas le braquer
Je suis un mec, Joëlle, j’ai une copine et je peux me mettre à sa place. Tu peux le rassurer c’est un type nickel.
C’est pas la question, il ne refuse pas que ça se réalise, mais mon premier plan triolisme, il veut être présent
Et ensuite je te peux te présenter mon pote ?
Il sera d’accord, mais après
Laurent se sent soulagé, ses affaires reprennent
Oui mais il va mettre longtemps pour te partager avec un autre ? Je suis impatient, moi
Et bien voilà : Franck veut faire ta connaissance, un dîner sympa, et si ça se passe bien entre nous trois, il nous propose une nuit à l’hôtel ensemble
Ah, mais c’est parfait, pourvu que tu sois là et qu’on te saute à deux ! Il n’est pas bi, au moins ?
Rassure-toi sur ce point, il ne s’occupe que du féminin
Alors on fait ça et ensuite on va voir mon copain de Meaux, car il est chaud bouillant le bougre
Peut-être pas autant que moi, avoue Joëlle
Laurent est soulagé, il se lève et se place devant le feu bien ardent maintenant. Il se déshabille en face de Joëlle, qui fait de même sur le canapé, en miroir. Il la rejoint une fois nue et la place à genoux, coudes sur le haut du dossier qu’il contourne pour remplir la bouche de sa queue.
Chienne ! tu veux la bite de mon pote, hein, la mienne ne te suffit plus, tu vas l’avoir !
Oui, vos deux sexes, rien que pour moi
Laurent contourne la femme et d’un coup pénètre son con.
Et là aussi, tu nous veux ?
Vos deux pines dans ma bouche, dans ma chatte
Et dans ton cul, salope !
Non pas là
Je te l’ai promis, Joëlle, je t’enculerai, je ne suis pas pressé, mais je te mettrai ma bite là-dedans je te le promets, dit-il, plongeant plusieurs fois le pouce dans la moule et lubrifiant l’anus avant que celui-ci la pénètre complètement
Elle le laisse faire. Son plaisir surgit, plus diffus ; le geyser ne fuse pas que du sexe, le tsunami submerge des zones inexplorées, dans les reins, entre ses fesses.
*
Une dizaine de jours plus tard, ils se retrouvent dans un restaurant de spécialités du Sud-Ouest. Joëlle porte sa courte robe-corole noire qui bouge si bien sur elle, à même les seins, un string jaune vif et des bas-jarretières couleur chair. Elle embrasse Laurent sur la bouche et Franck ressent un malaise inattendu. Il a pourtant vu sa chérie sucer la bite de Laurent, se faire baiser en levrette et toutes sortes de positions, en matant derrière les fenêtres, mais là, dans la vraie vie, des picotements parcourent ses cervicales.
Laurent est très guilleret, il est justement originaire du Gers et très volubile sur sa région. Joëlle et Franck, de parfaits ignorants du monde sportif se laissent prendre par ses anecdotes de vestiaires bien réelles
Par exemple, si j’emmène Joëlle dans les vestiaires quand nous prenons notre douche, il y aura toujours quatre ou cinq mecs qui ne voudront pas participer aux ébats. Comme nous sommes dix, ça en laisse au moins cinq pour s’occuper de toi
Ça fait quand même beaucoup commente Joëlle, songeuse
Avec moi, alors, ça fait six, réplique Franck
Il va régler et quand il revient à la table il voit la main droite de Laurent glissée entre les cuisses écartées de Joëlle qui lui envoie un bisou.
On va boire un verre pas loin d’ici, propose Franck, au bar du dernier étage du Sofitel qui surplombe l’héliport Paris-Issy, j’aime bien cet endroit. Et puis l’ascenseur extérieur vitré est inspirant pour les exhibitionnistes propose Franck
Il connaît une place « tolérée » pour se garer sur le parking toujours bondé de l’hôtel, juste à côté de l’entrée du sous-sol et s’y place. Une voiture de police allume ses gyrophares et intime l’ordre de partir.
Descendez, tous les deux, je vous retrouve au bar : celui du dernier étage, pas celui du hall
Le couple d’amants pénètre dans le hall et Franck part en chasse d’une place.
Franck rejoint le salon panoramique feutré et sombre, fait le tour. Plus d’hommes que de femmes, mais de belles femmes, beaucoup de cuisses exposées, mais pas de Joëlle, ni de Laurent. Il les cherche, bien sûr au bar du hall, dans les couloirs, partout Sa femme, disparue avec son baiseur dans cet hôtel immense Joëlle se fait défoncer quelque part mais où ?
Quand Joëlle et Laurent passent la porte de l’hôtel, dans ce vaste hall inférieur impersonnel et vide, Laurent passe la main sous la courte robe, caresse ses rondeurs ; Joëlle se tourne vers lui et l’embrasse à pleine bouche, il lui caresse les seins puis titille la vulve trempée. Il prend la main de Joëlle et l’emmène en courant vers une porte plus à gauche : les toilettes une porte ouvre sur l’espace qui oriente le public selon son sexe.
Au Sofitel, tout est plus grand ; les toilettes hommes sont un vaste espace tout carrelé, peu éclairé. Les lavabos alignés au fond devant un immense miroir, des portes de chaque côté, deux forts piliers au milieu. Laurent s’adosse à celui qui fait face au mur de glace, se dégrafe et libère sa queue triomphale.
Joëlle s’accroupit ; doigtée avec dextérité depuis le milieu du repas elle est en feu, jette sa bouche autour du mandrin, l’avale progressivement jusqu’au fond. Il flotte une atmosphère d’urgence dans cette pipe débridée Le lieu, les circonstances émoustillent les amants ; Laurent s’anime, se retient, Joëlle ne cesse ses mouvements saccadés, rapides, profonds sur le membre.
Puis Laurent la relève, la guide, et, tournée vers son reflet, appuyée sur la paillasse souillée, Joëlle reçoit violemment la pine au plus profond de sa chatte. Il reste ainsi engouffré, retire la courte robe noire en jersey ample et sensuelle. Ses mains en coupelles, il présente les seins en triomphe au miroir, à sa captive, à lui-même et son labourage commence, d’abord lentement.
Tu aimes ça, petite salope ! Tu minaudes devant ton mari, mais tu raffoles de te faire labourer par le premier mâle, avoue chienne
J’aime ça, chuchote-t-elle
Plus fort pétasse !
Baise-moi à fond, Laurent, ta queue plus fort, oui, encore hurle-t-elle alors
Un bruit à l’entrée ! Laurent pousse Joëlle vers la première porte, et vite s’enferment dans un WC. Ils sont silencieux. Un homme se soulage et repart.
Fais-moi bander encore, vite ta bouche ! réclame Laurent en retirant la culotte safran
Je vais te rendre conquérant, tu vas voir
Et Joëlle, totalement nue, agenouillée de nouveau, pompe le sexe de Laurent encore luisant de sa propre liqueur, odorant de ses humeurs intimes. Elle fait glisser la tige profondément et s’active assidument ; quand le gland atteint sa gorge, tout au fond, elle se penche au-dessus de la cuvette pour que le mâle la possède.
Laurent fait mine de vouloir pénétrer la rondelle bien fermée
Non, Laurent, pas par-là, mais prends-moi, baise-moi, je te veux
Comment refuser à une aimable épouse, une si virulente requête ?
Laurent, tout confiné dans ce petit réduit, la touffe femelle offerte, se sent le maître de ce petit univers.
Je te baise, Joëlle, ton mari doit nous chercher partout, te pister dans tous les couloirs Mais c’est moi qui te nique, tu le sens mon membre qui te pilonne, je vais te faire jouir, salope, femelle volage
Joëlle pénétrée, ramonée, offerte se sent glisser en ce lieu glauque, dans cette chiotte ; la vague se concentre entre ses cuisses ouvertes, irradie son bassin et la submerge, provocant un râle de jouissance. Le pauvre gars discret qui pissait tranquillement à côté devient soudain attentif à chaque bruissement. Il épie, traque, espérant se placer sur la liste de la bonne fortune, et quand il s’écarte de l’urinoir, le jet d’eau se déclenche.
Laurent, un doigt sur les lèvres de Joëlle lui impose le silence et jouit en elle sans bruit dans une dernière secousse. Elle enfile sa robe, ils sortent et passent tranquillement devant un barbu qui scrute le couple, les mains dans le ventilateur.
Franck, en furie, arpente tout l’hôtel, ses phalanges détruites à force de boxer les murs des couloirs, les cloisons des ascenseurs Il cherche sa femme et il est la cause de tout cela
Soudain, le couloir du bar panoramique, ils arrivent. Instantanément soulagé, Franck reçoit dans sa main une boule soyeuse et humide que Laurent lui dépose : la culotte de Joëlle !
Tu l’as baisée salopard !
Et tu voulais quoi ? Bon on a soif, Joëlle, surtout on y va, au bar ?
Ils s’installent à une table près de la minuscule piste de danse, un orchestre de blacks joue du jazz en sourdine, pas mal d’ailleurs. Franck a mis la culotte safran en pochette sur sa veste bleue.
Alors ? s’enquiert Franck à l’adresse de Joëlle
Il m’a emmenée aux toilettes homme
Pendant que les deux amants racontent leurs exploits, discrètement Franck passe la main sous la courte robe noire et trouve la fente inondée de Joëlle.
L’orchestre entame alors « Sixteen Tons », le rock favori de Franck et Joëlle ; il l’invite à danser. Face à quelques tables, il fait virevolter Joëlle et trouve que l’assistance les observe beaucoup, des mecs se retournent. C’est au tour de Laurent de conduire Joëlle, et là, sirotant son « Bloody Mary », Franck comprend pourquoi Joëlle capte autant l’attention : la petite robe noire ! Un tour, on voit sa toison et ses fesses, deux tours, le nombril, trois tours, les seins
Le quartet s’est mis au diapason de l’ambiance soudain électrisée du bar et poursuit la séquence rock Une attraction inopinée anime soudain ce lieu ordinairement très feutré. Joëlle ne quitte pas la piste de danse, une strip-teaseuse sur l’estrade n’envoûterait pas autant la salle sombre, dont on devine les voyeurs, hommes et femmes ; la peau dorée de Joëlle prend toute la lumière dans la pénombre. Laurent enchaîne deux rocks, la robe tournoie, vire, s’envole. Puis un inconnu s’impose plus qu’il n’invite Joëlle pour le quatrième morceau, puis un autre
Les mains des danseurs anonymes rattrapent la partenaire plus par les fesses que dans le dos, et tentent d’effleurer toutes les parties de peau nue. Joëlle capitule au bout de huit plages endiablées, retour au jazz. Essoufflée, alors que quelques applaudissements fusent, elle se penche vers les deux garçons à sa table, exhibant une dernière fois son postérieur à l’encan, et embrasse successivement les deux compères sur la bouche.
Plus tard, le patron du bar apportera à leur table une tournée de consommations offertes, non sans réclamer une bise à Joëlle sur les lèvres.
Ils redescendent par la cabine extérieure vitrée et les deux compères en profitent pour priver Joëlle de sa robe et la lutiner, nue dans cet écrin, offerte à tous les regards. Le terminus est à l’entresol, Franck détient toujours la robe en otage. Une salle sombre à côté : celle des petits déjeuners, les tables sont dressées. Laurent s’installe à une table de deux, Franck le rejoint face à lui.
Et moi ? quémande Joëlle ?
Là-dessous ! ordonne Franck en relevant le large pan de nappe blanche
Et elle déguste son content de confiture sur les bites de ses hommes, Joëlle !
Ils raccompagnent Laurent chez lui par le périphérique. Franck a baissé le siège passager, et ainsi Joëlle à 4 pattes peut sucer la queue de Laurent confortablement assis. Il roule doucement sur la deuxième file, les camions le doublent par la droite et ralentissent à sa hauteur un moment pour mater la scène que l’éclairage de bord illumine ; de sa main droite, il doigte l’intimité de Joëlle. Les routiers sont sympas et klaxonnent la prestation exhibée.