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Porte-jarretelles day – Chapitre 3




Toujours dans les toilettes femmes, Nicole tente de reprendre ses esprits, effrayée par ce qu’elle vient de faire. Comment elle, si maître de ses nerfs, a-t-elle pu se laisser aller à faire ça dans un tel endroit, se… se branler jusqu’à la jouissance !

Après s’être consciencieusement essuyée la vulve avec le papier toilette, elle remonte sa culotte. Malheureusement le tissu, trempé de mouille, colle à son entrecuisse. A l’aide du papier, elle en dépose quelques feuilles pour isoler la peau du coton.

Bien que perturbée comme jamais par ce qui vient de se produire, elle prend conscience qu’elle se sent bien mieux, la tension nerveuse qui la nouait a disparu.

Rectifiant son maquillage pour se donner une allure sereine, elle réalise qu’Eléanore l’attend depuis un bon moment, à cause de cet instant d’égarement coupable…

De retour à leur table, Eléanore se demande si elle n’est pas allée trop loin dans la provocation. Un peu inquiète, elle demande :

— Nicole, allez-vous bien, vous n’avez pas été malade j’espère ?

— Non… pas du tout, excusez-moi de vous avoir fait attendre, je vais même très bien.

Nicole réalise qu’elle a répondu un peu vite. Pourquoi avoir ajouté le mot "très" ? La jeune femme pourrait penser que leur conversation lui a beaucoup plu.

— Bien, il est temps de retourner au bureau, allons-y.

Les feuilles de papier toilette qu’elle a disposées dans l’empiècement de sa culotte la démange. Elle tente de marcher normalement, avec l’impression que tout le monde la suit du regard.

Sorties du restaurant, Eléanore saisit la main de Nicole, et se mettant sur la pointe des pieds elle pose un baiser appuyé sur la joue de sa directrice.

— Merci pour ce repas et cet excellent moment passé avec vous.

Nicole, confuse et peu habituée à ce genre d’effusion, finit par sourire en pressant la main de la jeune femme. Finalement, je l’aime bien cette stagiaire, pense-t-elle.

— Vendredi, à la sortie du bureau, je vais faire un peu de shopping, voulez-vous m’accompagner ? Demande Eléanore.

— Heu… je ne sais pas… les enfants vont m’attendre.

— Nicole, s’il vous plait, j’aimerais beaucoup… j’ai besoin de conseil pour une ou deux jupes.

— Bon, d’accord, nous sortirons un peu plus tôt.

— Super !

o o o O o o o

De retour au bureau, Nicole ne peut se concentrer sur son travail. Elle a dû aller voir le boss à deux reprises. A chaque fois qu’elle est entrée dans le bureau, elle ne pouvait que penser à la scène racontée par Eléanore, imaginant la jeune femme le collant et la culotte descendus aux genoux, courbée sur les cuisses du boss, recevant la fessée, et peut-être… plus encore…

Le boss… il la regarde à peine. Est-ce parce qu’elle est trop vieille, parce qu’elle n’est pas sexy ?

Elle se rappelle les mots employés par la jeune stagiaire… les photos sur le PC, des femmes en bas et porte-jarretelles, des femmes… mûres. Le boss n’est pas une gravure de mode, pourtant elle le trouve beau. Il a de l’allure, du charisme. Il la respecte, avec parfois un peu trop de condescendance. Pourquoi ne la regarde-t-il pas avec les yeux d’un homme désirant une femme ? Eléanore lui a dit qu’il possède une belle… un beau sexe… mais bien qu’elle s’en défende, le mot "bite" s’impose à elle. Et les couilles, des couilles bien pleines, prêtes à cracher leur jus… Se replongeant dans son dossier, elle tente d’oublier toute cette lubricité qui l’obsède. Impossible, elle ne pense qu’à des choses sales, des hommes se masturbant devant des femmes exhibant leurs cuisses, leurs culs. Et cette culotte trempée qui colle à la peau. Posant une main à l’entre-jambes de son pantalon, elle réalise que le tissu est trempé, une auréole foncée est nbien visible sur le devant de son pantalon.

Mon dieu, se dit-elle, le boss l’a-t-il vu ?

o o o O o o o

Le vendredi suivant, à la sortie du bureau, les voilà toutes deux parties pour une séance de shopping. Eléanore entraîne Nicole dans le grand magasin. La bonne humeur de la jeune femme amuse Nicole. Elle appréhendait cette sortie, mais parcourir les rayons avec celle qui pourrait être sa fille est finalement un vrai régal.

Eléanore essaye deux jupes, puis trois, puis cinq, toutes plus courtes les unes que les autres, en tournoyant un grand sourire aux lèvres, qui amuse beaucoup sa supérieure. L’une des jupes est plissée, courte, lui faisant une allure d’écolière. Ayant fait son choix, elle dit :

— Nicole, vous devriez en choisir une, vous aussi.

L’enthousiasme de la stagiaire entraîne Nicole dans un tourbillon, elle aussi se met à rire. Alors elle choisit une jupe droite, noire, l’essaye, la trouve un peu serrée aux fesses, mais finit par demander l’avis d’Eléanore.

— Elle vous va bien, un peu longue, il faudrait la raccourcir.

— Oui mais elle me serre vraiment trop.

— Non non, au contraire, elle moule parfaitement vos hanches.

A force de persuasion, Nicole finit par en choisir deux, des jupes droites, dont l’une se fermant sur le devant par des pressions du haut en bas.

— Il ne faudrait pas que les pressions lâchent quand vous vous asseyez, commente perfidement la jeune femme.

Nicole rit, se demandant intérieurement si elle osera vraiment porter un jour cette jupe. Eléanore a raison, si elle s’ouvrait lorsqu’elle s’assoie dans le bureau du boss… Quelle honte ! Depuis combien de temps n’a-t-elle plus mis de jupe ? 3 mois, 6 mois, 2 ans, peut-être deux ou 3 fois en été. Elle s’examine dans le miroir de la cabine d’essayage. Les attaches des chevilles et genoux sont fines, les cuisses pleines, les hanches un peu fortes mais après tout elle n’a plus vingt ans. Pourrais-je plaire à un homme avec cette jupe, se demande-t-elle. Pourrais-je plaire au boss…

Puis les deux femmes parcourent le rayon des chaussures. Après bien des palabres, Nicole cède devant une superbe paire d’escarpins noirs aux talons effilés, et une paire de botte à talons aiguilles, très chic. La vendeuse l’ayant bien conseillée de porter son choix sur une cambrure lui permettant de marcher sans souffrir.

— Nicole, vous devriez garder les escarpins aux pieds, ils vous donnent une jolie démarche, et mettez la jupe droite.

Elle cède encore une fois, finalement ravie de ses achats. Bizarrement, elle se sent épiée. Lorsqu’un regard se fixe sur elles, les femmes le ressentent toujours. Pivotant sur ses escarpins, les bras ballants, elle découvre son boss, derrière le rayon juxtaposant le sien.

Il approche, un large sourire aux lèvres.

— Monsieur Picard… que faites-vous là ?

— Nicole bonsoir. Quelle bonne surprise, vous êtes ravissante.

— Heu… merci, mais…

— J’espère vous voir dans cette tenue lundi matin !

Avant que Nicole puisse réagir, Eléanore s’approche, le sourire malicieux.

— Bonsoir monsieur Picard.

— Eléanore, vous aussi vous renouvelez votre garde-robe. Est-ce vous qui avez conseillé Nicole de s’habiller enfin comme une vraie femme ? Dit-il en insistant sur le mot "vraie". Elle a de bien jolies jambes, dommage qu’elle les ait si longtemps cachées…

Nicole rougit, une bouffée de chaleur lui monte au visage. "Une vraie femme", a-t-il dit. Il veut me voir en "vraie femme" !

— Et bien, nous nous conseillons mutuellement, répond Eléanore. Excusez-nous, nous n’avons pas terminé, il reste le rayon lingerie à parcourir.

— Excellente idée. Si je peux me permettre, blanc le porte-jarretelles, blanc, c’est bien plus chic que le noir… couleur chair les bas, et beige aussi, j’aime bien, dit-il malicieusement.

— Nous ferons comme vous le désirez, réplique Eléanore en riant aux éclats.

Nicole n’en revient pas. Son boss et la stagiaire discutent maintenant comme si elle n’existait pas.

Pas vraiment en fait, car le boss, tout en parlant, ne quitte pas ses jambes des yeux. Il me regarde, pense-t-elle, il me regarde, comme jamais il ne m’a regardé. Et il suggère d’acheter un porte-jarretelles !

— A lundi, dit-il en fixant du regard les yeux de Nicole, à lundi, et… heureux de voir que vous ayez décidé de vous montrer à votre avantage. Ravissant, vraiment ravissant, dit-il en s’éloignant.

Nicole ne peut plus bouger, les muscles du corps tendus comme un arc, la respiration bloquée.

— Il m’a regardé, il a… regardé mes jambes, mes hanches, mon corps, il… il s’est intéressé à moi, pense-t-elle tout haut !

— Et bien oui Nicole, vous lui plaisez. Je l’ai vu faire, le regard braqué sur vos cuisses… j’ai bien fait de vous faire choisir une jupe laissant voir le tiers de vos cuisses. Je crois bien qu’il a envie de vous sauter.

— De quoi ? Me sauter ?

— Ben oui, de vous baiser si vous préférez. La manière de vous regarder, de vous complimenter, de suggérer la couleur des bas et du porte-jarretelles. Il veut que vous soyez sexy, bandante…

— Eléanore, voyons, je ne suis pas cette sorte de femme qui…

La jeune femme ne la laisse pas terminer sa phrase, elle repousse Nicole dans la cabine d’essayage. Puis, à l’abri du rideau, elle la plaque contre la paroi, lui saisit les hanches, colle ses lèvres contre celles de sa supérieure qui, complètement dépassée par les évènements, se laisse faire. Alors la jeune femme en profite : elle force les lèvres de Nicole, enfonce sa langue, l’embrasse à pleine bouche dans un baiser torride, seins contre seins !

Quand Eléanore relâche enfin son étreinte, Nicole reste adossée à la paroi, les bras ballants, subjuguée par ce baiser délicieux. La tête lui tourne, son coeur bat la chamade. Elle réalise qu’elle a été passive… non, bien pire, elle a participé au baiser, elle a enroulé sa langue à celle de la jeune femme. Une femme, elle a embrassé une femme, jeune en plus !

— Allons voir la lingerie, dit Eléanore en partant vers le rayon des dessous féminins.

Nicole reste sans voix. Elle récupère son sac, son manteau, la poche dans laquelle se trouve la jupe à boutons pression, et le pantalon qu’elle portait en arrivant. Puis elle file rejoindre Eléanore, réalisant qu’il n’est pas si difficile de marcher avec ces escarpins aux talons très hauts qui lui embellissent les jambes.

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