Je sors de l’appartement et je monte dans l’ascenseur, il faut que je me dépêche pour aller au commissariat voir l’inspecteur Jambon.

Eh ! Merde je n’ai plus de voiture, et je dois traverser la ville. Comme je ne suis pas très loin de la gare, et que je ne souhaite pas marcher, je me dirige vers celle-ci afin de trouver un taxi, normalement il y en a toujours un ou deux qui attendent les passagers. En arrivant, je vais directement vers la station où je trouve une file de taxis, plusieurs chauffeurs sont là à discuter en fumant leur cigarette.

Bonjour, Messieurs, est ce que l’un d’entre vous peut m’emmener au commissariat, s’il vous plaît ?

L’un d’entre eux me répond :

Bien sûre, je vous en prie, montez, je vous emmène de suite.

Nous montons à bord de son véhicule, je m’installe à ses côtés, dans un Renault Scénic. 

Je dois être au commissariat dans 10 minutes. C’est possible d’y être à 11 heures ?

Je vais faire mon maximum, mais cela vas être un peu juste je pense.

Le véhicule se met en marche, nous avons la chance avec nous, car tous les feux tricolores sont au vert. Nous arrivons au commissariat à 10 heures et 58 minutes. :

Voilà, Monsieur, pour la course, cela vous fera 8 kms à 0.91 plus 2 de prise en charge, donc 9 et 28 cts.

Je sors de ma poche un billet de 10

Tenez, vous pouvez garder la monnaie.

Merci, Monsieur, ce fut un plaisir.

Me voilà devant le commissariat, je sonne, pour que l’agent se trouvant à l’accueil, puisse m’ouvrir. :

Bonjour, Monsieur, que puis-je pour vous ?

Bonjour Monsieur l’agent, je suis Arthur Baldini, et j’ai rendez-vous à 11 heures avec l’inspecteur Jambon, au sujet d’un accident de la circulation survenue ce matin rue des bouchers.

Ah, oui en effet, votre visite est sur le planning, je le préviens et vous invite à attendre sur le côté.

Je me dirige vers des sièges, une sorte de salle d’attente. Je regarde autour de moi, on peut lire diverses affiches sur des disparitions ou sur des campagnes de recrutement, sur la lutte contre le harcèlement. Je me mets à les lire pour passer le temps. (et oui, il n’y a pas encore tous ces jeux sur les smartphones, d’ailleurs il n’y a pas de smartphone tels que nous les connaissons aujourd’hui). Je suis perdu dans mes pensées quand j’entends :

Monsieur Baldini ?

Oui, c’est moi

— Inspecteur Jambon, veuillez me suivre s’il vous plaît !

Je me lève, et suis l’inspecteur, un homme d’environ 45 ans, qui ne doit pas souvent aller sur le terrain à la vue de l’embonpoint qu’il présente, cheveux grisonnants, il est habillé normalement, avec un jean et une chemise. Il me fait entrer dans un bureau.

Vous pouvez vous installer !

Merci.

Je prends place sur une chaise en face de lui, un bureau encombré d’un tas de documents nous sépare.

Alors, je vais prendre votre déposition, qui vas pouvoir vous servir de constat pour votre assurance  ;

Euh, oui pas de soucis, par contre, ce n’est pas vraiment ma voiture, je n’en suis que l’utilisateur.

On va y venir, alors je vous écoute, Nom, Prénom, Date et lieu de naissance.

Arturo, Leandro, Paolo Baldini, je lui épelle mon nom pour éviter toute faute, je suis née à Borgomanero en Italie, le 15 septembre 1981. Mais tout le monde m’appelle Arthur, c’est plus simple.

C’est où, en Italie, c’est pour ma culture personnelle.

Borgomanero se trouve dans la province de Novare dans le Piémont, géographiquement c’est entre Turin et le lac Majeur.

Je vois, donc vous êtes Italien.

Oui, en effet

Continuons, Nom prénom de vos parents.

Je suis orphelin, ma mère a accouché sous X, je ne connais pas leur identité, c’est elle qui a choisi mes prénoms, c’est la seule chose que je connaisse de ma mère. Baldini étant le nom que l’on m’a donné à la maternité. Je n’ai jamais été légalement adopté.

Désolé, …

Ce n’est rien vous ne pouviez pas savoir.

Je le regarde, il est complètement dépité

Je vais prendre un café, en voulez-vous un ?

Volontiers.

Nous reprenons le questionnaire avec dans les mains un café fumant.

Votre profession ?

Je suis commercial automobile, pour les marques Fiat et Alfa-Romeo

Vous êtes dans votre élément alors ?

En effet.

Donc la voiture de ce matin est certainement une voiture du garage ?

C’est bien cela.

Je lui explique comment j’ai entendu le choc de l’accident, jusqu’à l’arrivée de ses collègues et des pompiers. J’ai appris que la conductrice a repris connaissance, mais reste hospitalisée, elle est sous surveillance à la suite d’une commotion cérébrale et d’une fracture du bras droit. L’inspecteur Jambon m’explique aussi, qu’ils ne savent pas encore les circonstances de l’accident, mais que la conductrice n’était ni sous l’emprise de stupéfiant, ni dans un état alcoolique. Ils pensent certainement qu’elle s’est tout simplement endormie. 

Finalement, il me raccompagne dans l’entrée du commissariat, en me souhaitant une bonne journée. Je n’ai plus qu’à reprendre à nouveau un Taxi, lorsque je vois un collègue sortir de la préfecture se trouvant juste à côté. Je l’interpelle.

Salut Maxime, peux-tu, m’emmener jusqu’au garage s’il te plaît ? 

Salut Arthur, oui bien-sûr, mais qu’est-ce que tu fais là ? Et où est ta voiture ?

Encore une fois, je raconte ce qu’il m’est arrivé ce matin.

Eh bien mon vieux, tu n’as pas de chance, toi qui es en vacances, mais au fait, tu ne devais pas partir à la montagne ?

En effet, mais c’est une longue histoire.

En remontant à la concession, nous discutons un peu de la pluie et du beau temps, des affaires, je ne préfère pas lui évoquer ma liaison avec Noémie, car il la connaît et surtout, je sais qu’il avait des vues sur elle. On verra bien à l’avenir. Arrivé, à la concession, je me dirige vers mon patron, je lui explique ma situation, et lui donne le procès verbal rédigé tout à l’heure au commissariat. Il comprend parfaitement que je ne suis pas responsable et me donne une autre voiture à la place. Bien-sûr je lui remets les clés de celle accidentée, afin qu’elle puisse être remorquée jusqu’au garage. Il est maintenant plus de midi, je décide donc de rentrer chez moi où Noémie m’attend.

Quelques minutes plus tard je me gare dans ma rue et me dirige vers mon appartement. En entrant je ne trouve personne, un mot trône sur la table de la cuisine.

Je suis désolé, mais je dois m’absenter, un petit souci personnel, je ne peux pas t’expliquer, pas sur un bout de papier, mais ne t’inquiète pas, rien à voir avec toi, je suis partie chez ma mère, c’est tout ce que je peux te dire pour l’instant. Elle habite sur Strasbourg. Je ne rentrerai que samedi ou dimanche, je te tiens au courant. N’aie pas peur, je vais revenir, gros bisous. Ta Noémie

Ma Noémie, serait-elle amoureuse ? Moi, je ne sais pas, j’ai bien aimé les doux moments passés ensemble, mais c’est un peu tôt pour dire que je l’aime. Par contre, je veux la revoir, et plutôt deux fois qu’une.

J’ai lu le mot de Noémie plusieurs fois, que lui arrive t’il, à elle ou à sa mère. Je ne sais pas, je tourne en rond dans mon appartement. Que faire ? Je prends mon téléphone et commence à taper son numéro. Je me ravise, si elle a besoin de m’appeler, qu’elle le fasse, après tout c’est elle qui est partie, et elle me dit qu’elle m’expliquera. On verra bien.

Je me remémore la nuit que nous venons de passer, j’ai croisé Noémie hier après-midi dans le centre-ville :

Bonjour, Noémie 

Pardon on se connait ?

Oui, je travaille au garage où vous avez acheté votre voiture.

J’ai fantasmé sur elle dès que je l’ai vue, ses courbes font tourner la tête à tous les hommes autour d’elle, mais ça je ne peux pas lui dire.

Ah oui, je me souviens de vous, maintenant, vous êtes dans le bureau à côté de Maxime.

C’est bien ça, puis-je vous offrir un verre ?

Si ça vous dit …

Nous voilà attablés dans un pub, à discuter de nos vies respectives. L’après-midi passe rapidement et de fil en aiguille nous finissons dans un restaurant à la fin du repas je lui propose de venir boire un dernier verre chez moi, ce qu’elle accepte aussitôt.

À peine arrivés, elle m’embrasse ! Sa langue vient virevolter avec la mienne. Nous nous enlaçons et retirons nos vêtements au fur et à mesure que nos mains parcourent nos corps respectifs. Noémie s’assoit sur la table du salon, je lui écarte les jambes de manière à me mettre entre celles-ci.

Tout en continuant à l’embrasser, je lui dégrafe son soutien-gorge, sa poitrine est belle, je prends un sein en main et lèche le second, ma langue joue avec son téton, je le sens s’ériger. Je fais la même chose avec l’autre, j’entends son souffle s’accélérer. Je descends progressivement et lui embrasse le ventre, joue avec son piercing de nombril, mes mains sont sur ses cuisses, je les caresse. Je m’agenouille et approche mon visage de son puits d’amour. J’hume son odeur, je passe mes mains sur l’échancrure de son tanga, elle frissonne, une tache sombre apparaît. Je lui retire enfin le dernier rempart pour plonger vers sa chatte débordante de mouille. J’avance la langue pour lui lécher ses petites lèvres vaginales, tandis qu’avec mon doigt je lui titille le clito, elle crie une première fois.

J’insère maintenant un doigt et commence des va-et-vient avec, suivi par un deuxième, puis un troisième doigt. Ma langue joue avec son clito, je la sens vibrer, son orgasme est proche, sa respiration s’accélère, d’un seul coup elle me sert la tête entre ses cuisses. Elle vient de jouir en silence.

Après quelques instants :

Viens, prends-moi. (Ce sont ses premiers mots depuis notre arrivée chez moi)

Je me relève, et positionne ma bite entre ses jambes. Avec mon gland, je continue de lui caresser les lèvres et le clito. N’en pouvant plus, elle me fait la pénétrer en me tirant vers elle avec ses jambes. Je suis en elle, je ne bouge pas, je l’embrasse tendrement avant de commencer mes mouvements. Je sens que Noémie me masse la verge en jouant avec son périnée, elle serre et desserre au même rythme que mes mouvements qui sont pour le moment, très lents.

Je veux prendre mon temps. Mes mouvements sont lents et avec une grande amplitude. Je m’enfonce au maximum et je me retire entièrement de son vagin. Cela dure un moment, puis j’accélère, mes couilles viennent claquer à chaque pénétration sur son petit cul. Je vais de plus en plus vite, je lui ramone la chatte. Noémie retient ses cris, je la vois serrer les dents pour ne pas crier sa jouissance. Des gouttes de sueur perlent le long de son corps. Je ne vais pas pouvoir tenir encore longtemps. Ses seins bougent au rythme de mes coups de bassin, ils sont beaux avec de magnifiques aréole surplombées de mamelons tout aussi beaux.

Je me crispe et lâche ma jouissance au même moment que son vagin me serre le sexe. On a joui en même temps.

Mais voilà elle est partie, la journée est foutue à moins que… Une idée me passe par la tête : pourquoi ne pas aller voir cette fameuse conductrice, qui a embouti ma voiture ? Je vais prendre de ses nouvelles, cela va passer le temps et en plus j’aime bien passer pour le bon samaritain. Je sais, qu’elle se trouve toujours à l’hôpital. Après avoir mangé un morceau, je prends ma nouvelle voiture et me dirige vers la sortie de la ville où se trouve le complexe hospitalier. C’est un centre tout neuf qui vient d’être construit, bien pensé, je n’ai pas de mal à trouver une place de parking.

Arrivé dans le hall d’accueil, je me dirige vers le bureau où se trouvent les hôtesses :

Bonjour, Madame, je souhaiterais avoir le numéro d’une chambre

Bonjour, Monsieur, quel est le nom du patient ?

Je ne le connais pas, c’est une personne qui est arrivée ce matin à la suite d’un accident de la circulation.

Elle est certainement dans le service Orthopédie – Traumatologie, mais je ne peux pas vous donner ni son nom, ni sa chambre, je suis désolée.

Ce n’est pas grave, je vais trouver, à quel étage se trouve le service ?

7ème gauche.

Merci, Madame, bonne journée

de rien, à vous aussi.

Il ne me reste plus qu’à prendre l’ascenseur direction le 7ème, moi qui n’aime pas être enfermé, je suis servi, l’ascenseur est bondé. On s’arrête à chaque étage. C’est l’estomac lourd que je vois enfin le panneau 7ème étage apparaître.

Je me dirige vers le couloir de gauche, service Orthopédie – Traumatologie, je cherche une infirmière ou toute personne susceptible de pouvoir m’aider à trouver cette conductrice. Justement un brancardier m’interpelle :

Bonjour monsieur, vous semblez perdu ?

Effectivement, je suis à la recherche d’une patiente, et

Vous avez son nom ?

Pas du tout, en fait, elle est arrivée ce matin à la suite d’un accident de la circulation.

Oui, je l’ai bien amenée, du moins je pense que l’on parle de la même personne, mais que lui voulez-vous ?

C’est-à-dire que, je souhaite prendre de ses nouvelles, car c’est moi qui ai prévenu les secours lors de son accident.

Ah ok. Le héros de la journée, ironise-t-il, chambre 743.

Merci, Monsieur.

J’ai maintenant le numéro de sa chambre, mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Je suis devant la porte de sa chambre, j’entends des voix venant de l’intérieur, elle n’est pas seule. Je décide de repartir au moment où la porte s’ouvre me laissant dans l’encadrement face à un policier qui visiblement était venu prendre sa déposition, il me laisse passer, je n’ai plus le choix et entre dans la pièce. Je vois alors une jeune femme allongée sur le lit, avec un bandage sur la tête. Un joli visage à la peau mate, j’aperçois une partie de ses cheveux bruns. Elle me regarde, me sourit et dit avec un fort accent Italien :

Arturo ? Arturo Baldin ?

Oui, bredouille-je.

Sono contenta di averti trovato, sono venuta dall’Italia e per trovarti (Je suis content de t’avoir trouvé, je suis venu d’Italie pour te trouver)

La conversation continue en italien.

Pourquoi me cherchez-vous, et comment connaissez-vous mon nom ?

Elle m’explique qu’elle s’appelle Erica Basini, qu’elle travaille pour le compte d’un Notaire de Turin, que ma mère biologique est décédée il y a maintenant 4 mois, que je suis le seul héritier et si je l’accepte, je pourrais entrer dans une des familles les plus riches et les plus influentes d’Italie. J’ai un peu de mal à la croire, je n’ai jamais cherché à retrouver ma mère. Apparemment, elle aurait suivi ma scolarité, ma décision de quitter l’Italie et ma carrière. Seul le notaire était au courant, car son père et ses frères, n’ont jamais été au courant de mon existence. Elle n’a jamais eu d’autre enfants, mais à la découverte de sa maladie, elle a souhaité rétablir la vérité, et ainsi me réintégrer au sein de la famille. Elle m’explique aussi que mon grand-père Arturo et mes deux oncles Leandro et Paolo sont maintenant au courant de la situation et sont en accord avec la décision de ma mère.

D’un seul coup je comprends les origines de mes prénoms, ma mère a voulu faire un clin d’oeil à mes racines.

Je dois rester encore quatre jours à l’hôpital, ensuite j’aimerais t’emmener en Italie, pour à la fois rencontrer ta famille, mais aussi voir le notaire afin de régulariser la situation. Tu auras même le choix de porter ton véritable nom de famille qui est Agnello.

Agnello ? Tu as bien dit Agnello ?

Oui, je vois que ce nom t’évoque quelque chose, en effet il s’agit de la famille qui a le plus d’influence en Italie.

C’est une plaisanterie !

Pas du tout, c’est tout à fait sérieux. Voici les documents du notaire, je te laisse en prendre connaissance, et on se revoit demain si tu es d’accord.

Je ne sais pas, je dois tout assimiler.

Elle me donne des documents se trouvant dans sa sacoche. Je sors de la chambre la tête toute chamboulée. Je ne sais plus quoi penser. 

1er : je ne suis plus orphelin, même si j’ai eu une famille d’accueil, je n’ai jamais vraiment eu de famille.

2ème : je me retrouve avec un héritage dont je n’imagine même pas la valeur

3ème : je dois faire le deuil de ma mère que je n’ai jamais connue.

4ème : et pour finir ils souhaitent que je porte leur nom…

C’est en me posant ces questions que j’arpente le couloir de l’hôpital.

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