Le trio retourna en direction de la capitale et se sépara, chacun rentrant chez soi. Le soleil était levé et la jeune femme, épuisée, retrouva le confort rassurant de son appartement. Elle se glissa sous la couette et s’endormit aussitôt. Son sommeil fut lourd et ses rêves agités.

Elle se réveilla en début d’après-midi, les yeux cernés et l’esprit embrumé. Assise sur le bord de son lit, elle contemplait, passive, sa robe jetée à même le sol. Pendant un instant elle crut que toute cette nuit n’avait été qu’un rêve mais son corps lui rappelait bien que tout avait été délicieusement réel. Elle émergeait de sa torpeur peu à peu, le dos vouté et les mains posées sur ses genoux. La jeune nouvelle portait, en guise de pyjama, un caleçon bleu et un vieux débardeur blanc usé sans manches, trop grand pour elle. Ses cheveux étaient en bataille et cachaient en partie ses yeux encore gonflés par le sommeil. Ses seins libres pointaient doucement à travers le tissu du marcel en coton et l’échancrure large des aisselles laissait voir de chaque côté le galbe de sa poitrine.

La journée passa à ses occupations et, le soir venu, elle se retrouva pensive, seule et le souvenir de sa soirée débridée revenait la hanter. Sa vie d’intermittente du spectacle au chômage lui parut soudainement bien morne, sans surprises ni émotions fortes. C’est cela qui lui manquait le plus. Elle s’endormit un peu triste à cette idée. Les journées suivantes s’égrenèrent entre recherche d’auditions et visites de musées parisiens mais ses pensées retournaient inlassablement vers cette nuit d’ivresse sensuelle. Que de plaisirs, que de sensations fortes. Plus le temps avançait, plus le désir la tenaillait. Les regards dévorants, les voluptés charnelles, les orgasmes puissants lui manquaient à en mourir. Elle aurait voulu qu’un homme l’emporte vers de nouveaux plaisirs insondables, qu’il lui fasse quitter le quotidien morose de l’existence. À cette pensée, une idée germa dans son esprit. Une idée si forte, si tenace qu’elle ne put y résister. Elle se sentit prête à tout et à n’importe quoi pour retrouver, ne serait-ce qu’un instant, ces émotions qui lui manquaient tant.

Elle décida ce soir-là de sortir et de se donner sans concession au premier venu. Elle le laisserait décider de tout et s’abandonnerait à ses désirs, quels qu’ils soient. Elle enfila une robe près du corps qui la mettait en valeur. Elle ouvrit les deux premiers boutons de son corsage pour éveiller les appétits masculins. Elle choisit son shorty en lycra le plus sensuel et une petite paire de tennis d’été. Pas de soutien-gorge pour la volupté et juste un trait de mascara noir sur ses yeux. L’émotion revenait et la simple anticipation de ce qu’elle allait vivre ce soir enflammait son imaginaire et son corps. Elle descendit de chez elle et s’engouffra dans une bouche de métro vers la place de Clichy à quelques stations de son appartement. Elle repéra un bar animé non loin de la sortie et y entra.

L’endroit était bondé et elle s’installa debout sur un coin du comptoir en commandant un mojito. Trempant ses lèvres dans son verre, elle parcourut discrètement des yeux les clients alentour: une majorité d’hommes et quelques femmes comme souvent dans les bars. Plutôt des trentenaires du type jeunes cadres ambitieux d’entreprise. Elle choisit de ne pas chercher à séduire du regard mais plutôt de laisser l’autre la choisir. Un premier homme enivré vint l’aborder mais l’alcool fait les mauvais amants se disait-elle. Elle l’éconduit poliment comme elle savait si bien le faire. Un deuxième l’approcha pour tenter sa chance. La trentaine arrogante enveloppée dans une chemise blanche de bonne coupe. Une jolie montre au poignet, un bon parfum mais excessif dans la quantité et une coupe de cheveux assez tendance. Plutôt bel homme malgré ses mains aux ongles rongés, il entama la conversation. Elle se montra réceptive et souriante même si la teneur des premiers mots était d’une grande banalité. Après tout, il l’avait choisie elle parmi les autres et cela plut à la jeune femme.

Elle connaissait les codes de séduction depuis longtemps: écouter sans trop parler, rire à ses blagues et se montrer intéressée à ses activités professionnelles. De temps à autre, elle le regardait dans les yeux pour ensuite les baisser afin de ne pas le mettre trop mal à l’aise car elle avait senti un manque de confiance en lui qu’il tentait de masquer par un discours de drague trop bien rodé. Mais elle acceptait d’être la proie et cette situation lui procurait une sorte de plaisir. Il lui proposa de prendre un autre mojito dans un coin du bar, autour d’une petite table ronde. Elle le suivit en souriant. Ils s’assirent dans une petite alcôve un peu en retrait. La salle était pleine de gens bavards et l’ambiance était festive. Ils se trouvaient presque côte à côte et l’homme, plongeant son regard dans celui de la jeune nouvelle, commença:

— J’aime beaucoup cet endroit, intime et convivial, tu ne trouves pas?

— Oui, je n’étais jamais venue ici. C’est sympa comme bar. Tu y viens souvent?

— Oui, j’y fais souvent de belles rencontres comme en ce moment. Dit-il avec un sourire charmeur.

— Merci, c’est gentil.

— Mais de rien, je trouve que tu as un très beau visage et de jolies mains.

— Les tiennes sont belles aussi je trouve.

— Ah ça, c’est parce qu’elles caressent beaucoup et très bien d’après ce qu’on m’a dit. Tu veux voir?

Elle répondit par un sourire faussement gêné. Alors, il prit sa main dans la sienne et lui caressa le poignet.

— Tu as la peau incroyablement douce. Je suppose que tu en prends bien soin.

— C’est un secret de femme ça. Répondit-elle en baissant les yeux.

Alors, sans prévenir, il approcha son visage du sien et l’embrassa nerveusement. Elle accueillit son baiser et leurs langues se mêlèrent doucement au milieu de la musique et des bruits de conversation.

— Et bien, tu as l’air réservée mais tu ne fais pas tant de manière que ça en fait. Dit-il en souriant.

— J’avoue que j’aime suivre mon instinct c’est vrai.

— Moi aussi et d’ailleurs je vais continuer à le suivre. Ajouta-t-il d’un ton victorieux.

En la regardant dans les yeux, il passa sa main sous la table et glissa ses doigts sur la jambe de la jeune femme. Elle ne dit rien et posa son regard sur son mojito. Il caressa un peu plus la peau douce et s’aventura prudemment sous le tissu de la robe pour explorer l’extérieur de la cuisse jusqu’à buter sur le bord du shorty. Il retira sa main et se rapprocha alors de sa jeune conquête pour passer son bras autour de sa taille, la serrer contre lui et pour l’embrasser à nouveau. Elle caressa de sa main son visage et effleura du bout des doigts la racine de ses cheveux courts. Il lui murmura:

— J’ai très envie de toi. Tu es si belle, si douce.

Elle resta silencieuse et lui donna pour toute réponse un baiser appuyé. Il dit:

— Je vois, tu es une femme mystérieuse qui ne parle pas beaucoup.

— Il y a des fois où les mots me manquent alors je préfère les dire avec mon corps.

— Tu as bien raison et je vais faire comme toi.

Il la prit par la main et lui dit: « Viens, on s’en va prendre l’air ». Elle ramassa son sac et le suivit. Ils marchaient à présent main dans la main le long de la rue et l’air frais de l’été était délicieux. Il arborait un petit sourire triomphant et regardait tout autour de lui. Soudain, il trouva ce qu’il cherchait: « voilà exactement ce qu’il nous faut ». Il emmena la jeune femme vers une porte d’immeuble entre-ouverte. Ils entrèrent dans une petite cour pavée déserte et il referma la porte.

Il enlaça le corps de sa conquête et l’embrassa fougueusement. Ses mains descendirent le long de sa taille et saisirent ses fesses avidement. Comme elle n’opposait aucune résistance, il posa ses mains sur ses épaules pour adosser la jeune nouvelle contre le mur du hall:« Montre-moi ce que tu caches là dessous ma belle ». Il dégrafa les boutons de la robe jusqu’au ventre et ouvrit d’un geste sec le décolleté. Il contempla un instant les seins offerts de sa conquête et posa ses mains sur ces fruits tendres. « Joli, très joli tout ça » dit-il dans un souffle en embrassant son cou avidement. Voyant que la poitrine de la jeune femme était tendue de désir, il lui murmura tout en mordillant son oreille. « Tout ça te plait hein? Tu vas voir que je ne fais pas les choses à moitié ».

Il saisit sa main et la plaqua contre son entrejambe. Elle sentit le sexe de l’homme raide à travers son pantalon alors la jeune nouvelle commença doucement à caresser cette bosse de désir. Il la regardait dans les yeux tout en pétrissant ses seins de manière possessive. Puis il glissa une main le long de son ventre pour plonger à l’intérieur du shorty et explorer la vulve de sa conquête. Il la découvrit gorgée de désir et aventura un doigt à l’intérieur. Sa caresse était maladroite alors elle simula de petits gémissements de plaisirs pour le satisfaire.« Maintenant viens par-là » ajouta-t-il. Il entraina la jeune femme vers une cage d’escalier vide qui desservait les appartements du dessus.

Il alluma la lumière et l’installa doucement à plat ventre sur les marches froides. Il attrapa le bas de la robe et le releva d’un geste vif. Il contemplait à présent sa conquête docile aux fessiers rebondis. Il posa ses mains sur les hanches pour saisir les bords du shorty en lycra et le fit glisser jusqu’aux chevilles puis le jeta sur le côté. Elle sentit le regard cuisant de cet homme dévorer ses fesses offertes. Puis, il sortit son sexe dressé de son pantalon, écarta les jambes de la jeune femme et l’enfourcha violemment en la tenant fermement par les hanches.

Il donnait déjà de grands coups de reins à un rythme effréné. Elle sentait sa verge qui allait et venait en elle mais la volupté, le plaisir n’étaient pas là. Elle se mit à gémir juste pour lui plaire en serrant ses mains sur le bord de la marche. Tandis qu’il donnait ses assauts vigoureux, elle entendit la voix de son amant dire à demi-mot: « putain, salope prend ça… prend ça encore ». Et soudainement, au bout de quelques minutes à peine, il contracta tout son corps et jouit en elle en expirant longuement.

Essoufflé, alors qu’il refermait sa braguette, il ajouta: « Je sais que tu n’as pas eu de plaisir….. Mais je t’ai bien baisée quand même! ». Il tourna les talons et sortit de l’immeuble en lui jetant un dernier regard plein de mépris.

Seule dans cette cage d’escalier, elle remit son shorty sans exprimer la moindre émotion, recoiffa de ses mains ses cheveux et resta assise un moment, pensive, sur ces marches glacées. Elle s’était donnée à cet inconnu arrogant et en ressentait de la satisfaction malgré l’absence de plaisir. Elle avait adoré être la proie du désir purement physique de cet homme, sans sentiment, sans remord. Juste être un morceau de viande jeté aux fauves, un objet à usage unique que l’on balance aux ordures après satisfaction. Elle se sentait plus forte, plus confiante grâce à cette expérience qui venait de briser ses croyances, sa morale. Comme si elle avait voulu se déstructurer pour se reconstruire d’une manière plus complète, plus épanouie.

Elle sortit dans la rue et descendit dans le métro pour retourner chez elle. Cette soirée avait également eu le mérite de bousculer la monotonie de sa vie. Son esprit revivait intérieurement ce qui venait de se passer et une seule question hantait maintenant son âme: jusqu’où peut-on repousser ses propres limites? Ou s’achève le champ des possibles?

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