Jeanne était certes la plus bourgeoise des trois amies. Son mari, rapportait à la maison un salaire annuel dans les six chiffres et possédait même un lot important d’actions dans l’entreprise, qui lui valait de récolter des dividendes toutes aussi faramineuses. Aussi, le couple menait un train de vie très luxueux et ne lésinait jamais sur les dépenses. Jeanne avait donc tout le loisir de se prélasser à longueur de journée et de ne penser qu’à la façon dont elle pourrait claquer tout ce pognon. Et elle ne se gênait pas.
Lorsqu’elle se retrouvait seule, elle s’ennuyait à mourir. Aussi, appelait-elle souvent ses deux amies à la rescousse, histoire de meubler ces trop longs temps morts. C’est ainsi qu’elle les avaient initiées toutes les deux, Louise et Coline, aux plaisirs saphiques. Toutes trois y avaient rapidement pris goût et elles s’y adonnaient aussi souvent que leur agenda leur permettait. Ainsi, en cette journée plutôt moche et grise, elle les avait toutes deux invitées à la rejoindre chez-elle pour une nouvelle séance de plaisirs coquins. Coline se pointa la première. Les deux femmes allèrent s’installer sur le patio en dégustant un Martini sec.
La demeure de Jeanne était d’un faste égal à leur statut social. Une maison à faire rêver ; de grandes pièces aux plafonds immensément hauts, décorées par des spécialistes, meublées avec un goût certain, bref, tout respirait l’opulence. L’arrière de la maison se trouvait ceinturée d’une imposante baie vitrée qui surplombait le vaste terrain finement aménagé, orné d’immenses gerbes de plantes florales et de haies d’arbustes.
Tout en dégustant leur drink, les deux femmes portèrent naturellement leur attention sur le jardinier qui s’affairait à tailler les haies de cèdres du domaine. Un beau jeune homme, bien qu’un peu rustre, fort musclé, au teint basané et à la chevelure abondante qui retombait lâchement sur ses fortes épaules. Même si le temps était à la grisaille, il avait retiré son pull et arborait fièrement ses puissants pectoraux, reluisants de la sueur de sa besogne. Jeanne le trouvait certes très charmant, mais elle n’avait jamais osé tenter de le séduire. Coline, qui le voyait pour la première fois, fut séduite
sur-le-champ. Elle ne pouvait plus détourner son regard de lui.
— Ma chère, comment as-tu pu résister aussi longtemps à un tel Adonis ? Demanda-t-elle à sa copine sur le ton de la blague.
— Hummm… Je ne sais vraiment pas ma chérie. Je crains peut-être de ne plus pouvoir m’en passer, lui répondit Jeanne en rigolant.
— En tous cas, ce n’est pas aujourd’hui que nous pourrons lui faire valoir nos charmes, tu vois le temps qu’il fait ? D’ici peu, ça va nous tomber sur la tête, poursuivit Coline.
— Mais tu me donnes une idée… Que dirais-tu d’aller nous relaxer dans le spa ? Proposa Jeanne.
— Mais que voilà une excellente idée en attendant Louise, on pourra s’amuser et divertir notre ami, lui répondit-elle en ricanant.
Les deux femmes se levèrent d’un bond et poussèrent de petits cris d’excitation pour attirer l’attention du jardinier qui ne manqua pas, bien sûr, de les remarquer. Interrompant sa tâche, il les regarda s’engouffrer fébrilement dans la demeure en se demandant bien ce qu’elles allaient faire. Il se dit alors que les caprices des bourgeoises le dépassaient et qu’il n’y comprendrait jamais rien. Il reprit alors son boulot en cisaillant les repousses de la haie de cèdres pour lui rendre une allure gracieuse.
Au pas de course, Jeanne et Coline se dirigèrent vers la pièce où se trouvait l’immense bain tourbillon. Prestement, elles se défirent de leurs vêtements, et sautèrent à l’eau. Le spa avait été aménagé dans une grande pièce vitrée qui donnait sur l’extérieur, aussi le jardinier avait dorénavant tout le loisir de les observer. Lorsque Coline s’en rendit compte, elle jeta un coup d’oil complice à son amie ; elle venait de comprendre le plan que Jeanne avait en tête. D’un élan spontané, elle se rapprocha d’elle et l’embrassa directement sur la bouche. Jeanne n’en attendait pas moins et elle l’enlaça tendrement, lui rendant son baiser avec une fougue décuplée.
Pendant ce temps-là, le jardinier détournait souvent le regard pour tenter d’apercevoir les deux femmes. Quand il les aperçut, il resta bouche bée. Il n’avait jamais été témoin d’ébats sexuels entre femmes et ça l’intriguait tout autant que ça l’excitait. Laissant tomber ses cisailles, il se rapprocha à pas feutrés vers l’extrémité de la maison où les femmes s’adonnaient avec un plaisir évident à des caresses mutuelles.
Aspergées des tourbillons du spa, Jeanne et Coline s’en donnaient à cour joie. S’embrassant à pleine bouche, entremêlant leurs langues avides de sensations, elles se caressaient aussi avec une vigueur et une détermination qui ne laissait aucune place au doute quant à leurs intentions. Ces deux femmes étaient déterminées à se donner mutuellement du plaisir et à parvenir à l’orgasme, tout en se donnant en spectacle à cet homme qu’elles savaient bien les observer.
Le jardinier, qui tentait de se dissimuler contre le mur de brique, n’en revenait tout simplement pas. Deux si belles femmes qui s’adonnaient au lesbianisme devant lui. Mais que pouvaient-elles manquer dans la vie pour se laisser aller à de telles perversités, se demandait-il naïvement. Il n’arrivait pas à comprendre ce qui pouvait leur manquer. Mais, quoiqu’il en soit, il ne s’en formalisa guère, le spectacle de ses deux si jolies femmes se livrant à des ébats sexuels entres elles soulevait, en lui, une vague incontrôlable d’excitation, ce qui fit naître une formidable érection dans son pantalon. Il les observait s’embrasser et se caresser mutuellement les seins et il ressentait un si fort désir qu’il aurait vite traversé la baie vitrée pour les y rejoindre. Il lui fallut faire des efforts surhumains pour se retenir. Même s’il n’était qu’un pauvre jardinier, un peu lent d’esprit, il comprenait très bien qu’il perdrait son emploi s’il se laissait aller à ses pulsions. Aussi, se résout-il à les regarder, tout en se caressant, d’abord par-dessus son jean.
Dans le spa tourbillonnant, Jeanne et Coline se laissaient aller à leurs fantasmes lesbiens. Jeanne avait sorti le corps de l’eau et tendait son bassin vers la bouche de Coline qui s’empressa d’enfouir sa figure entre ses deux jambes et de lécher sa chatte ainsi offerte, les mains plaquées sur ses deux fesses pour la retenir. Pendant que sa copine se gavait de son jus intime, Jeanne pressait ses deux seins l’un contre l’autre, tout en pinçant ses mamelons. Fermant les yeux, rejetant la tête vers l’arrière, Jeanne se concentrait sur le plaisir que son amie faisait naître en elle. Des deux mains, Coline écartait les lèvres de la chatte de sa copine pour s’ouvrir un meilleur passage, puis enfonçait une langue frétillante dans cette vulve ouverte, se délectant de son abondante cyprine. Coline adorait le goût et l’odeur d’une chatte qui mouille et elle en profitait. De grands coups de langue, elle titillait tantôt le clitoris, tantôt s’insinuait entre les lèvres pour fouiller profondément cette vulve offerte, puis elle l’englobait complètement dans sa bouche pour la sucer avec avidité. Pendant ce temps, Jeanne se tordait de plaisir.
Tout à côté, le jardinier avait extirpé son pénis et se masturbait frénétiquement. Les deux femmes l’avaient bien évidemment aperçu du coin de l’oil, mais elles continuaient de faire comme si de rien n’était. Jeanne se pencha alors vers le visage de Coline et l’embrassa passionnément. Puis, elle se glissa sous l’eau et, attrapant le pied droit de sa copine, elle le porta à sa bouche et lui lécha les orteils. Coline se laissa porter par cette douce et sensuelle caresse inattendue. Titillée par la langue agile de son amie qui s’entortillait autour de ses orteils, Coline sentait monter en elle une profonde vague d’excitation. Puis, Jeanne se releva, et debout, hors de l’eau tourbillonnante, elle prit le pied de sa copine et le glissa entre ses cuisses, le frottant contre son sexe en tendant le bassin. Coline comprit vite les visées de sa copine, aussi fit-elle remuer ses orteils entre les lèvres de la chatte qui s’ouvrait pour elle. Sentant que son gros orteil était suffisamment lubrifié, elle le poussa à l’intérieur. Les deux mains agrippées à sa cheville, Jeanne rythmait la cadence, s’enfonçant elle-même les orteils de son amie dans la chatte tout en gémissant de plaisir.
Le jardinier n’en revenait tout simplement pas mais il entendait bien profiter de la situation. Aussi, s’astiquait-il avec une vigueur toute masculine à la vue de ses deux femmes qui se donnaient du plaisir. C’est alors que Jeanne, qui se branlait toujours avec le pied de sa compagne, tourna le visage pour regarder le jardinier droit dans les yeux. Sans mots dire, elle lui fit signe d’un mouvement de la tête de venir les rejoindre. D’abord stupéfait, le jardinier resta là, ébahi, pendant quelques instants. Il craignait par-dessus tout de se faire renvoyer et il hésitait. Le temps que Jeanne récidive et insiste. Il n’avait plus d’autre choix. Après tout, elle était la patronne.
Lorsqu’il entra dans la pièce, les deux femmes l’attendaient de pied ferme. Assises l’une à côté de l’autre sur le rebord du spa, elles écartaient indécemment les jambes.
— Allez paysan, tu vas venir t’occuper de nos deux petites chattes en chaleur, ordonna Jeanne en pointant du regard le sexe de son amie, puis le sien.
Le jardinier, étonné par une telle proposition, mit quelques instants avant de réagir, puis il s’agenouilla d’abord aux pieds de Coline et plongea la tête entre ses cuisses, tendant une grosse langue épaisse. Celle-ci l’attrapa des deux mains par la nuque et lui plaqua le visage contre ses lèvres. L’homme entreprit de la lécher avec vigueur. Puis après quelques secondes, Coline le repoussa, puis le jardinier changea de position pour aller s’occuper de Jeanne qui se caressait le clitoris en attendant son tour. Pendant plusieurs minutes, le jardinier alterna d’une femme à l’autre, jusqu’à ce que Jeanne, la première, se mit à jouir. L’orgasme semblait si fort que tout son corps se raidit et qu’elle enserra la tête du jardinier entre ses jambes. Puis, toujours aussi docile, le jardinier s’attaqua au sexe gonflé de Coline et la fit venir dans sa bouche.
Et, sans dire un mot, le jardinier ressortit reprendre son boulot. Les deux femmes, qui reprenaient leur souffle, se regardèrent en éclatant d’un fou rire incontrôlable.