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Une Journée – Chapitre 1




La lumière rasante du soleil matinal filtre à travers les persiennes et vient caresser son visage encore endormi. Dehors, les oiseaux déjà diserts et le bruissement du mistral dans les arbres du jardin se font entendre par la fenêtre entrouverte. Ce vent mutin agite doucement les rideaux comme pour faire un signe à la créature alanguie. Un frémissement, un mouvement et la voilà émergeant des brumes de la nuit au moment précis où l’astre brûlant laisse passer deux rayon d’or au-dessus de l’horizon. Il est encore tôt.

Assise au bord du lit Elle se passe une main dans les cheveux et grimace en percevant sous ses doigts une boule de poils emmêlés. Son corps lisse et potelé est encore engourdi et c’est d’une démarche nonchalante qu’Elle ouvre la fenêtre, respire un grand bol d’air matinal, et se dirige vers la salle de bain, faisant voler sa nuisette vaporeuse. L’eau brûlante lui fait du bien, et peu à peu son esprit s’organise comme une image floue qui peu à peu devient nette. Emmitouflée dans sa serviette, Elle jauge d’un il exercé son apparence ; le Maître ne tolère aucune négligence, Elle se doit d’être parfaite. Sa toilette intime terminée, ainsi que quelques ajustements capillaires mineurs, Elle se dirige d’un pas plus assuré vers son armoire. Il ne faut pas traîner car le Maître sera bientôt debout. Cependant ses tenues bien que variées ne laissent que peu de place à l’improvisation du moment. Comme d’habitude Elle commence par agrafer le porte-jarretelle gainant qui affine un peu sa taille déjà bien marquée par le port régulier d’un corset. Une paire de bas de couleur claire vient habiller ses jambes. Le clair pour l’été, le noir pour l’hiver, les règles sont simples. Rapidement une culotte échancrée et un soutien-gorge, tous deux de la même dentelle blanche, mettent en valeur sa croupe et sa poitrine toutes deux très épanouies. Une robe d’été simple et légère par-dessus et Elle s’assoit devant le miroir pour achever de parfaire son apparence. Un maquillage léger, le teint uni, les sourcils fins et arqués soulignés d’un coup de crayon brun, les cils longs habillés d’un noir profond, la bouche brillante d’un rouge discret et pour finir son petit plaisir du jour, le choix d’une couleur plus vive pour habiller ses paupières d’un fin voile de paillettes moirées. Une fois coiffée la voilà enfin prête. Le cur léger Elle sort de son nid et se dirige vers la cuisine.

Là tout est question d’habitudes, de gestes machinaux maints et maints fois répétés. Le petit tablier de coton blanc vient ceindre sa taille et parcourant la cuisine encore silencieuse à pas feutrés, Elle prépare rapidement le petit déjeuner du Maître de ces lieux, dressant la table sous la vigne vierge qui protège une petite tonnelle du feu solaire souvent ardent en ces contrées méridionales. Elle le sait le moindre détail négligé peut être prétexte à une cuisante punition, mais loin de la terrifier cette certitude l’apaise. Elle sait que sa faute sera corrigée et cela lui procure une joie sereine, de celle que l’on ressent lorsque l’on se sait à sa place, utile comme un objet parfaitement conçu pour l’emploi auquel il est destiné. Certes les traces rouges qui marbrent encore la chair de sa croupe lui rappellent la douleur, les pleurs, les cris, les supplications. Mais chaque coup, chaque minute passée à genoux, chacune des cordes qui parfois la contraignent, la rapproche un peu plus d’elle-même. Ces pensées comme souvent la font sourire, seule dans la cuisine. Elle prend une profonde inspiration qui soulève son opulente poitrine comme un raz de marée, et saisissant le pain se dirige vers la tonnelle. Le Maître sera bientôt là.

Lorsqu’Il arrive cinq minutes plus tard Elle est là, debout, bien droite, derrière sa chaise à lui, jambes serrées, les courbes de son corps comme un S allongé rendu plus ample encore par ses talons. Les mains dans le dos elle attend le signe qui lui permettra de bouger. Plongeant son regard noisette droit devant elle, dans une petite fleur de clématite, Elle sent son regard tandis que passant derrière elle Il lui flatte la croupe d’un geste affectueux de maquignon. Aussitôt Elle sort de son attitude figée et s’empresse autour de l’homme.

Bonjour Monsieur avez-vous bien dormi ?

Demande-t-elle en tirant sa chaise. Puis elle s’affaire afin de lui servir le premier repas de la journée. Il arrive, selon l’humeur du Maître des lieux, ou encore pour la punir, qu’Elle prenne ses repas à ses pied, la table lui étant interdite, mais pas cette fois. Lorsque tout est installé, Elle s’autorise donc à s’asseoir en face de lui, non sans un dernier regard légèrement anxieux vers la table. Manque-t-il quelque chose ? Lui imperturbable commence de bon cur à manger, légèrement amusé comme toujours par cette fébrilité qu’il sent en face de lui.

Très bien je te remercie. Encore une journée magnifique.

Le petit déjeuner se poursuit ainsi animé de temps en temps par la conversation. Régulièrement elle se lève pour resservir puis, sentant qu’Il a terminé, Elle attend encore debout derrière lui qu’il quitte la table pour débarrasser.

Cependant quelque chose dans son regard l’avertit que les choses pourraient changer. En effet s’étant brusquement levé Il l’attrape par la taille et l’attire légèrement vers lui. Elle sait que la plus docile soumission est exigée aussi elle se laisse faire, toujours digne dans son attitude, tandis que des mains fermes la saisissent. Il aime jouer. La sentir frissonner sous ses caresses, gémir lorsqu’Il pince le petit bouton de chair rose qui couronne l’arrondi de ses seins. Elle lui appartient, elle le sait, elle en est fière, tellement fière.

Garde tes mains dans le dos !

Lui jette-t-il dans l’oreille d’une voix calme et ferme habituée être obéie tandis qu’Il s’amuse de sa poitrine. Il aime la contradiction, les paradoxes. Et Il aime par-dessus tout la contraindre Elle.

Surtout ne bouges pas!

Lui dit-il alors, en saisissant avec force un de ses monts charnus, ses doigts agiles venant pincer le petit bout de chair rose et dressé, d’abord doucement, puis de plus en plus violemment. Elle ne peut retenir un petit cri et lève vers lui un regard suppliant en se mordant la lèvre.

Baisse les yeux ! Si tu bouges tu seras punie.

Elle a maintenant les deux seins qui jaillissent de son corsage de manière obscène et toujours cette morsure qui la torture. Bientôt elle n’y tient plus et tortille son gros postérieur.

Je t’avais prévenue ma belle.

Dit-il avec le sourire de celui qui a obtenu ce qu’il désirait, en la pliant sur la table de fer forgé. Le contact froid du métal sur ses seins meurtris lui arrache une grimace. La punition promise viendra avant la fin du jour elle en a conscience comme de ce qui l’attend maintenant. Ce qui la mortifie pourtant plus encore que sa docilité, c’est la conscience qu’elle a d’aimer cela. Lui ayant troussée la robe sur la taille Il écarte alors d’un geste vif du pied, ses jambes et baisse sa culotte blanche à mi-cuisse, appuyant sur le creux de ses reins pour accentuer la cambrure de ses fesses offertes. Elle se laisse faire, abandonnée, sachant très bien que l’acte consommé il lui faudra en plus en remercier son Maître. Sa condition lui imposant d’être disponible à tout instant Elle a pris soin de se préparer à ce qui comme d’habitude promet d’être un assaut brutal. Un doigt la perfore, puis deux et vaincue Elle tend son postérieur à ces intrusions voraces. Bientôt les doigts du Maître laissent la place à sa virilité dressée quil enfonce lentement en Elle en dégustant les frétillements de sa proie désormais embrochée. Lorsque dun dernier coup sec Il finit de la pénétrer, Elle ne peut s’empêcher d’émettre un long feulement. Mais la brûlure de lintrusion intime s’estompe déjà laissant place à la douce sensation d’être possédée. Elle ne s’en lasse pas, couine, et gémit tout le temps que durent les grands coups de hanche qui la ravagent. Elle se surprend même à goûter les claques sonores dont Il flatte sa croupe de jument. Enfin dans un râle, vient la mâle jouissance inondant ses reins d’un nectar lourd et tiède. Il se retire alors prestement. Après un court instant de répit, Elle se redresse et réajuste sa mise sans un mot. Puis alors qu’Il lobserve, déjà prêt, Elle s’agenouille et plongeant dans les yeux de son Homme, prononce les mots attendus.

Merci Monsieur de m’avoir fait l’honneur de me prendre.

Et se penchant elle dépose un baiser sur le bout de sa chaussure gauche. Il lui sourit alors et caresse tendrement sa tête. Elle ne boude pas son plaisir et se coule contre sa jambe.

Je vais m’absenter ce matin pour un rendez-vous tu sais ce que tu as à faire, je vérifierais à mon retour. Prépares le déjeuner pour treize heures.

Oui Monsieur. A votre service.

Répond-Elle d’une voix douce en regardant s’éloigner.

Alors qu’Elle est en train de faire la vaisselle dans la cuisine, Il revient au moment de partir, et se colle contre elle.

J’ai un petit cadeau pour toi

Lui dit-il avec un sourire.

Baisse ta culotte, écarte les jambes et penches toi en avant.

Elle s’exécute immédiatement dans un réflexe sans réfléchir ni hésiter. Alors Il lui fait sucer le plug qu’il lui destine et sans effort le glisse dans son fondement encore poisseux de leurs ébats. Elle n’aime pas cela, même si la sensation est agréable, car cela veut dire travailler toute la matinée, les reins distendus par l’intrus. Lui par contre n’aime rien moins que pimenter leurs journées avec ce genre de petit défis humiliants. Son postérieur ainsi orné et le port de ses talons obligent la jeune femme à une démarche au déhanché accentué qui lui fait honte. Elle se rhabille fébrilement non sans l’avoir aussi remercié pour son "cadeau".

Penses bien à moi.

Lui glisse-t-Il avec un clin d’il en franchissant le porche de la maison, son air malicieux et satisfait achevant de la convaincre du caractère prémédité de ce petit sévice.

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