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Lippe suceuse et liposuccion – Chapitre 6




Entre époux.

Je quitte André, je suis sur le palier. Une voix de femme donne un ordre :

-Remonte, va texcuser et fais le nécessaire.

Cest la voix de Victoire. Toute aussi ferme la voix de Julie réplique :

-Non, il nen est pas question. Ce nest pas ce que je cherche.

Victoire sénerve, monte le ton. Se rend-elle compte quon peut saisir ses propos dans toute la cage descalier, du bas jusquen haut.

— Quoi ? Tu lui offres des vacances en Tunisie, tu acceptes un massage, tu baisses culotte,

-Non, cest lui qui me la enlevée.

-Admettons. Tu laisses faire, tu te couches nue sur sa table, une fois sur le dos, une fois sur le ventre, tu écartes tes brancards, tu agites tes nichons sous son nez, tu lui colles la vue de ton abricot humide dans les yeux, il te masse en long, en large et en travers, il caresse tes reins, ton ventre, le minou et tu voudrais quil reste de marbre ? De quelle planète descends-tu ? Cest un homme normal, il se comporte normalement, il tire sur tes jambes, amène tes fesses en bordure de table, te met sa bite dans le sexe et

— Il ne ma pas pénétrée entièrement. Il ma eue par surprise. Mais dès que jai senti la poussée de son gland entre mes petites lèvres jai crié pour stopper sa progression. Il ne ma pas mis plus de deux ou trois centimètres.

-Tu ne trouves pas que ta conduite jusque là était une invitation à te faire lamour. Sauter de la table quand le gars tout raide de désir te rentre dedans : Il ny a que toi sur terre pour jouer un tour aussi dégueulasse à un homme.

— Chut, parle-moins haut.

— Alors grimpe cet escalier, entre chez lui, demande pardon, étreins-le et donne-toi à lui. Il doit encore bander le malheureux. File, attrape-lui la queue, suce-la, et fourre-la dans ta cramouille. Il pardonnera et une bonne baise avec lui te rappellera tes vingt ans. Cest un sacré chaud lapin. Va ou je lui dis de refuser de jouer le rôle du mari à Tunis.

— Il peut marcher à côté de moi, me donner la main, coucher dans ma chambre sans se croire obligé de me sauter dessus. Les occasions de se vider les couilles ne doivent pas lui manquer : il est grand, fort, beau, séduisant, il attire les femmes. Je lai observé à la piscine, la nuée de femmes qui lentoure prouve son pouvoir dattraction. Mais que veux-tu, jaime Jean.

— Ha, celui-là, parlons-en. Il te mène la vie dure, ne veut rien entendre de la liposuccion, refuse de taider à passer lépreuve. Quest-ce que tu lui trouves ? Moi à ta place je lui aurais déjà fait des cornes hautes comme cet immeuble.

— Dis-moi, comment sais-u quAndré est un chaud lapin ? Jean ma raconté que tu avais un amant, est-ce André ? Tu nas pas peur que je te le pique ? Tu fais des cornes à ton Richard ?

— Si tu crois que je men prive ! Essaie André et tu feras comme moi, tu te rouleras comme une chatte en chaleur à ses pieds. Je ne suis pas sa seule amante, mais chaque coup pris est un bonheur. Je mouille à la seule évocation de ma dernière fois avec lui. Allez, va texcuser et prends du bon temps avec André. En descendant tu me remercieras.

— Tu voudrais membarquer dans son troupeau ?Je suis monogame de nature. La polygamie ne me convient pas. Comme tu le répètes souvent, je dispose librement de mon corps : avec mon mari.

— Tu ne sais pas ce que tu rates. Tu pars quand même avec lui en avion ? Tu te racontes des histoires. Tu espères en secret quil te violera ? Tu joues avec le feu. Un beau jour tu ne chercheras plus à te défaire de son sexe, tu le laisseras entrer et tu appuieras sur ses fesses pour quil reste tout au fond de ta chatte et te donne le grand frisson. Têtue !

Au lieu de marcher derrière Julie, jemprunte une rue parallèle et je cours. A peine entré je reçois belle maman. Elle ramène Clovis

-Tu peux le coucher, il a mangé. Demain il y a classe. Mon mari mattend. Fais la bise à ma fille. Bisou mon petit Clovis

Maryvonne sen va. Clovis se serre contre moi

— Papa, je veux embrasser maman avant de me coucher.

Julie arrive à point. En la voyant entrer dans sa tenue excentrique, encore outrancièrement fardée, je remarque le débordement de son rouge à lèvres à côté de la bouche. Le baiser échangé avec André a dérangé son maquillage. Sa coiffure a souffert des contacts et attouchements devant le miroir ou sur la table et de la lutte pour se dégager de la brève pénétration. Je porte ma main devant la bouche, fais « Oh ! »

— Quoi ?

Lhéroïne, ma femme fidèle, consciente de sa vertu, forte davoir résisté à lassaut dune verge dure, heureuse davoir contré son envahissante cousine, surprise de mon étonnement simulé, sursaute, laisse tomber son trousseau de clés. Instinctivement elle le ramasse et provoque les éclats de rire de notre fils

— Maman on voit ta culotte. Ha, ha ha !

Julie se relève, gênée, elle lisse lourlet de sa minijupe, nose me regarder, fait la pivoine.

-Tu crois ? Bonsoir mon garçon. Viens je vais te lire une histoire.

Je joue lindifférence et jadmire le dos de la maman qui va border son enfant pour la nuit. Dix minutes plus tard Julie revient, lenfant dort. Je dévore un casse-croûte.

-Tu aurais pu mattendre pour manger. Je me suis attardée chez ma cousine Victoire. Elle est bavarde. Elle a critiqué ma tenue et surtout ma jupe.

— La vilaine ! Elle la jugée trop longue, je suppose.

— Moque-toi de moi. Tu as entendu la remarque de ton fils ? Jai honte

— Pas vraiment. Je pensais à autre chose. Qua-t-il dit ?

J’ai un plaisir un peu sadique à l’obliger à répéter

— « On voit ta culotte ». Je ne me rendais pas compte. Ma jupe remonte parce que jai grossi. Il faut absolument que je me fasse retirer le trop plein de graisse.

Cest reparti pour un tour, liposuccion etc. Je botte en touche :

— Tu pourrais aussi acheter des jupes à ta taille. Et si tu as peur de montrer ta culotte, choisis les plus longues. Avec le prix de ton opération tu pourrais te payer une garde-robe neuve et parfaitement ajustée. Moi jaime bien admirer tes cuisses ou deviner la forme de ta chatte sous ta culotte quand tu te baisses ou quand tu lèves les bras. Les belles choses sont faites pour être vues. A la piscine tu nas pas de jupe !

— Toujours aussi opposé à mon projet, je vois. Cest à cause de cette jupe que tu as fait « oh ! » à mon retour ? Tu trouves que je mhabille comme une  ?

— Mais non, ma chérie. Tu disposes librement de ton corps, tu te vêts comme tu lentends pour attirer lattention de qui tu veux.. Plus tu me montres tes fesses, plus je tadore, plus jai envie de te caresser. Je ne dois pas être le seul à bander quand tu texhibes, tu fais une foule dheureux. Cest très bien. Moi, par exemple, je te trouve décomplexée et généreuse avec ceux qui nont pas ma chance, tu es magnifique, splendide. « Magnifique, splendide », elle na pas oublié le compliment d’André.

Jemploie intentionnellement le vocabulaire dAndré. Julie cache bien son trouble si la formule la touche lorsque je me fais lécho du privilégié moniteur daquagym.

— Et pourquoi mon cher mari mobserve-t-il aussi minutieusement ? Comme le chante Johnny, quest-ce quelle a ma gueule ?

— Regarde-toi dans ce miroir. Victoire ta fait du bouche à bouche ? Vous vous bouffez la trogne entre cousines. Tu es en manque?

— Quoi ? Ah ! Ce rouge ? Idiot. Je me suis mordu les lèvres ou ma langue a étalé mon rouge, comme ça. Tu (un blanc) ou avec le revers de la main, des fois je ne fais pas attention, je frotte ma bouche. Tu as des idées bizarres.

Jai fait mouche, ses phrases sembrouillent. Elle cherche une explication, elle ne veut pas parler du baiser volé par André. Elle ne peut pas, ce serait trop compliqué à mexpliquer. Je sais, jy étais : il est donc inutile de la torturer ou de lentraîner dans une série daveux inextricables Je coupe court :

— Tu utilises un rouge de mauvaise qualité. Dès demain je tachèterai du rouge-baiser, le rouge à lèvres indélébile, longue tenue, couvrant. La publicité ajoute, je crois men souvenir : « Semi-mat et hypoallergénique. » Tu veux ? Nous pourrions aller ensemble pour choisir la nuance de couleur. Après je tembrasserai, on verra si le rouge voyage sur ta peau et déborde.

— Comme tu es gentil, tout à coup. Que sous-entends-tu ? Quelquun maurait embrassée. ? Tu divagues.

-Telle que tu es là, qui ne voudrait pas goûter à tes lèvres ou au reste. Tu es si belle, si attirante. Approche.

Mon revirement la rend soupçonneuse. Il est difficile de justifier un refus, il est encore plus difficile de changer de comportement. Je fais amende honorable à ma façon. Emu par ses protestations damour pour moi, je suis sincère.:

— Je taime. Je me suis mal conduit avec toi. Jai cru que tu avais un amant. Rassure-moi, ce nest pas vrai. Je sens que tu maimes, malgré mon attitude déplaisante. Je regrette mon refus daller avec toi à Tunis. Viens membrasser en signe de pardon.

— Oh, mon amour. Moi aussi je taime, je naime que toi.

Comment en douter, puisquà deux reprises elle men a donné la preuve sans le savoir.

Julie sassied sur mes genoux. Ses déclarations à André puis à Victoires mont réconcilié avec elle. Elle a ouvertement proclamé son amour pour moi. Au nom de cet amour, elle a repoussé André et ses promesses. Pour la même raison elle a vertement rabroué Victoire, son âme damnée, la tentatrice au service dAndré. Je ne peux pas dévoiler mon rôle ou ma présence sur les lieux. Que penserait-elle de moi si elle apprenait que je lespionnais ? Mais elle mérite que je lui rende son amour. Je suis fou delle. Mon bras entoure sa taille, ma main se pose sur son genou. La peau est si douce. Plus haut elle lest beaucoup plus. Ma caresse remonte sur la jambe. La minijupe retroussée, je glisse vers le haut de la cuisse, jatteins la fourche, la place ou la peau devient soie, douceur et chaleur. Mon pouce ne trouve pas la ficelle du string, taquine la vulve dénudée :

— Mais, tu nas pas de culotte ? Tu cours nue dans les rues ?

— Que racontes-tu ? Regarde.

Elle tire sur ce quil est encore possible de tirer de tissu de la jupe. La ficelle apparaît dans le creux de laine, coincée, enroulée entre cuisse et bas ventre. La vulve est découverte et des poils lentourent, plus fournis vers le haut. Ces poils ont ennuyé André. Il veut que Julie les rase, les fasse disparaître. Je contre, je touche du bout des doigts et je loue ces frisettes

-Je vois. Pardonne encore. Cest si beau, jadore ton sexe, avec tous ses ornements. Jaime tes poils bouclés. Tu es belle.

-Alors, que croyais-tu ? Que je courais pour attraper au vol la première queue venue. Cest vilain de penser à de tels égarements. Il va falloir maimer très fort pour me faire oublier ces idées humiliantes.

-Des idées qui texcitent apparemment, mes doigts dans ton vagin sont entrés bien facilement. Tu mouilles comme après de longs préliminaires.

-Je suis tellement heureuse avec toi. Ta gentillesse me bouleverse, je suis prête à me donner.

André nest pas étranger à létat de ce sexe trempé. Il a échoué de peu car le vagin sétait préparé à lintromission. Je chasse de mon esprit les images des préliminaires. Julie sest privée du plaisir préparé par les gestes de séduction, elle sest arrachée au piège de la fornication préméditée. Elle en ressent encore de la frustration. Je lui dois une compensation. Le mari doit faire oublier lamant rejeté. Son héroïque résistance au séducteur mérite que je me surpasse.

Allons au lit, je veux tétreindre, te prendre, taimer comme un fou.

Les derniers remparts sont tombés, Julie sallonge. Je la regarde avec des yeux pleins damour.

-Non, ne regarde pas mes bourrelets, cest trop moche. Prends-moi vite.

— Que penserais-tu dun massage. Peut-être quà force de te masser ton corps je pourrai gommer en surface une partie de la graisse que tu détestes. Souviens-toi, tu aimais mes massages lorsque tu étais jeune mariée. Après ton accouchement aussi tu réclamais des massages pour lutter contre les vergetures.

Chaque répétition du mot "massage" fait mouche.La proposition me vaut un sourire inquiet. Deux masseurs le même jour, est-ce une simple coïncidence ? La réponse se fait attendre. Julie se force à sourire, dun sourire pincé.

— Cest vrai, nous avions oublié cette pratique. On pourrait essayer. Mais tu sais comment cela se terminait invariablement.

-Est-ce pour te déplaire ?

— Es-tu prêt à aller jusquau bout ? Tu me feras lamour, tu me feras jouir, vraiment, pleinement ? Jen ai envie. Je taime si fort, jai tellement besoin de te sentir en moi. Dans le tiroir de la commode, jai un flacon de crème pour massage. Je lutilise, mais enduis-en tes mains, ce sera beaucoup mieux.

Comment ai-je fait pour douter de lamour de Julie ? Elle est enthousiaste.

— Je commence bien par les extrémités et en direction du cur ? Cétait ta recommandation.

— Je ne sais plus. Disons quil faut appliquer la pression en direction du cur et relâcher quand tu ten éloignes. Essayons, la pratique va revenir quand tu travailleras les muscles.

Cest étrange. Elle devrait se souvenir de la façon de procéder de lapprenti kinésithérapeute il y a une ou deux heures. A quoi pensait-elle pendant que ce pourri lui échauffait les reins, huilait et pinçait le gras des cuisses , balayait la surface du ventre et appuyait sur le bas-ventre avec lintention évidente de porter son sang à ébullition pour réussir à la tringler sans résistance ? Elle se soumettait aux mains, prenait plaisir à ces frottements huilés, elle se détendait, elle sabandonnait aux sensations de bien-être, abdiquait, attendait la suite logique de tous ces attouchements destinés à lui faire perdre la tête, à générer du désir et à créer du plaisir. André voulait exploiter le désir et passer à lacte. Et Julie, si soumise dans toutes les positions, par miracle, avait réussi à sévader de létat de torpeur où le séducteur lavait plongée avec ses mains. Elle ne sait plus ! Elle est en plein déni. André est oublié, son massage na jamais existé, sa tentative de pénétration non plus. Il lui est impossible de men parler, soit par honte soit par craintes des complications consécutives à un aveu de sa faiblesse momentanée.

Je masse pour stimuler les muscles, pour chasser le stress de la lutte de Julie contre son envie subconsciente daccepter la relation sexuelle avec André. Je veux améliorer sa circulation sanguine et oxygéner son organisme et surtout évacuer les toxines. Je lisse les membres en douceur. Les paumes de mes mains frottent plus fort pour le massage abdominal. Pendant le frottement du dos, particulièrement entre les omoplates, je sens le corps de Julie se décontracter, elle ronronne comme une chatte heureuse. Elle rit aux anges durant le massage de la plante des pieds. Je pétris ensuite les chairs avec les doigts, je saisis une épaisseur que je malaxe, que je presse.

-Pas trop fort, mon chéri. Tu as retrouvé les gestes. Cest si bon.

Un petit massage capillaire me venge de celui quelle a accordé à André au salon de coiffure. Je triture son cuir chevelu, elle doit garder lempreinte de mes doigts, je le veux. Enfin le pétrissage des alentours de la vulve, du creux de laine, des parties sensibles des cuisses, après une patiente pression des globes fessiers, nous met en condition pour aborder lacte damour. Les yeux chavirés à la suite de ma longue et patiente application, Julie mattire sur elle, en elle. Elle est foudroyée presque aussitôt par un premier orgasme. La soirée a été chargée en émotions, elle a vécu des excitations successives, elle a failli remercier par loffrande de son corps laccord dAndré pour laccompagner en ami. Elle est rentrée toute troublée par la tentative daccouplement dAndré et a trouvé un mari repentant et aimant. Son bonheur sexprime avec force. Lorgasme passé elle me masse à son tour. Elle finit de façon canaille, fait passer sur mon corps, des épaules aux jambes, les pointes durcies de ses tétins. Elle rit, recommence et interrompt mon rêve de bonheur : elle me fait face, attrape ma verge et la guide en elle Au réveil elle me couvre en partie, mon pénis repose dans les poils de son pubis. Ma joie déborde :

— Ma chérie, je suis le plus heureux des maris. Jai décidé de taccompagner à Tunis. Je suis daccord pour la liposuccion. Ca te fait plaisir ?

Une ombre passe dans son regard. Au lieu de me sauter au cou comme elle la fait lorsquAndré a bien voulu jouer au mari pendant son déplacement, elle me regarde avec un air navré.

— Oui, cest extraordinaire. Tu approuves, cest le plus beau cadeau que tu puisses me faire. Nous sommes donc daccord sur la nécessité de ce voyage. Cela me faisait tellement de peine de te savoir hostile à mon projet. Oh ! Oui, tu me donnes une joie immense. Je taime, je taime. Oh.

Elle tourne en rond, a du mal à me dire quelle a engagé André. Elle nen revient pas, me félicite, se sent soulagée, heureuse, oui, très, très heureuse. Je regrette davoir trop spontanément offert mes services après une nuit damour. Ce nest pas juste, je dois renoncer à la mettre en difficulté.Je naurais pas dû la plonger dans lembarras. Finalement elle se décide :

-Cest que ce nest pas possible. Je tai posé la question, tu as refusé. Je nai plus le billet davion, jai cherché et découvert une personne pour te remplacer. Je ne peux pas honnêtement réclamer le titre de transport et décevoir cette personne qui a rêvé cette nuit dune semaine de vacances au soleil. Comme je regrette davoir agi aussi vite. Tu as attendu trop longtemps. Me comprends-tu ?

— Oui. Jarrive trop tard. Qui est lheureux bénéficiaire ?

— Victoire, celle qui a su me convaincre dy aller. Comme je regrette. Excuse-moi. Je ne peux pas faire ça à ma cousine.

Catastrophe. Je nous croyais réconciliés, amoureux comme au temps du mariage. Et vlan, je prends en plein visage une gifle à tuer lamour. Julie ment ! Cest André lheureux élu, je le sais, pas Victoire. Jai assisté à la remise de lenveloppe. Pourquoi désigner Victoire ?Pourquoi Julie me ment-elle ainsi  ? Quelle comédie me joue-t-elle ? Dans quel but ? Les questions se bousculent sous mon crâne.

Quand dit-elle la vérité? Quand la croire, est-ce encore possible ? Je lentends protester de son amour pour moi et aussitôt me mentir. Ou bien elle maime et se perd dans limbroglio de ses préparatifs, ou bien elle ne maime plus et se moque de moi avant de menvoyer promener. Je lai menacée de divorcer, elle veut se venger et me tourne en ridicule. Voila pourquoi elle ment avec cet air faussement ennuyé. Victoire, André et ma femme sont de connivence. Cest la seule explication vraisemblable.

Cest ça. Ils mont monté une farce. Julie veut André. Ils se sont connus à laquagym Les muscles du sportif ont émoustillé ma femme. Elle est tombée amoureuse de lui. Il va se faire masser le crâne et couper les cheveux par elle. Ils sattablent à la terrasse du café voisin du salon. André me la dit Il sest gardé de mindiquer où ils font lamour.

Julie ma montré à son amant ou lui a donné ma photo. Elle lui a parlé de mon entrainement au demi-fond. Il sest joint à moi. Il a fait semblant dignorer que Julie et moi étions mari et femme. Il ma embauché pour filmer ses amours. Il a poussé le vice à lextrême. Il a reçu ma femme alors que jétais dans son placard. Ils se sont dénudés, touchés, embrassés pour me narguer. Ils se sont amusés à me mettre sur des charbons ardents et Julie sest offert le luxe de repousser André sous prétexte quelle maimait, mais au dernier moment pour son plaisir de le sentir en elle.C’était reculer pour mieux sauter. Mais elle savait où André me cachait, elle savait que je filmais leur rencontre, elle jouait la naïve et se disait amoureuse de moi pour étouffer déventuels soupçons. Cest la reine des hypocrites. Le plus humiliant cest sa façon de faire lamour pour me tromper plus facilement ensuite avec André.

De même sa conversation avec Victoire à haute voix dans les parties communes de limmeuble avait pour but de me berner. C’était cousu de fil blanc, je ne me suis pas méfié, pourtant le piège était si gros. Là, jaurais dû me méfier, où avais-je la tête ?. Julie est la maîtresse de mon prétendu ami, ils se retrouvent régulièrement, ils ont bâti cette machination de la liposuccion pour aller saimer tranquillement pendant une semaine loin de moi. Je suis le dindon de la farce. Ils doivent bien rire du cocu. Faut-il être cruel pour me laisser filmer leur rencontre, le déshabillage de ma femme ,ces attouchements et massages et le début de pénétration. Ah ! les salauds.

Donc elle va me quitter et partir avec André. Cest une question dheures ou de jours. Son ardeur au lit est le bouquet final du feu dartifices, un dernier cadeau afin de me laisser des regrets quand je serai seul. Rira bien qui rira le dernier. Alors moi aussi je serai comédien :

-Ma chérie, à ton retour je tattendrai. Tu seras encore plus belle. Je taimerai encore plus fort. Enfin, peut-être Victoire aura-t-elle des scrupules à nous séparer. Je vais aller lui parler, jai les moyens de lui retirer mon billet. Il me suffirait dun mot à son mari.

— Ah ! Non, tu ne dois pas recourir à la violence. Son mari na rien à dire. Vic le mène par le bout du nez. Laisse-moi faire. Elle était si contente hier. Dailleurs elle avait posé des congés. Et puis, elle ne taime guère. Laisse moi le soin de la décider.

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