Un mardi soir, la dernière heure de cours de la classe d’une terminale littéraire se passait dans un joyeux bazar, comme à son habitude, avec le professeur de français le plus sympathique connu à ce jour.

"Déléore, tu resteras à la fin de l’heure s’il te plaît."

La jeune fille se risqua à lever les yeux vers son professeur, qui la fixait. Elle hocha la tête. Elle avait failli ne pas l’entendre à cause du bruit les entourant, et encore, il avait du lever la voix. Peu après, il commença son cours et essaya de calmer la classe. L’amie de Déléore, Hélène, la questionna du regard et reçut un haussement d’épaule en retour, puis se replongea dans l’écriture du cours.

Déléore n’arrivait pas à se concentrer. Elle a passé toute l’année à penser à cette phrase que cet homme, le plus jeune de l’équipe pédagogique de son lycée, prononçait à l’égard de ses camarades. Et désormais, c’est elle qu’il voulait voir à la fin du cours. Depuis son premier cours avec lui, Déléore n’avait jamais su ce qu’elle en pensait. La plupart du temps elle l’admirait, même en cours, d’ailleurs, elle passait son heure à l’observer, ses mains, fines et grandes – dont elle rêva de nombreuses fois et pas des manières les plus saintes, sa façon de parler, de demander le silence – parfois à elle, avec des moyens radicaux, de reprendre les points que les élèves ne comprenaient pas, de rire avec eux et de s’amuser de certains faits de société. Mais parfois elle le détestait. Il était trop lisse, ce jeune enseignant, il avait l’air du type sympathique et agréable à regarder qui était entouré d’amis mais ne laissait personne le connaître réellement.

Néanmoins il était vraiment agréable à regarder; il était brun, grand (selon elle, en tout cas, elle était assez petite) avait des yeux marron, parfois noir quand il était contrarié. Il avait un sourire de chat, malicieux, qui faisait briller ses yeux, elle avait d’ailleurs remarqué qu’il ne découvrait pratiquement jamais ses dents. Et lorsqu’il le faisait, elle avait remarqué que ses canines étaient très aiguisées, ce qui la conforta dans l’idée que cet homme était un chat élégant et mystèrieux.

Elle pensait à lui avant de dormir, sans vraiment savoir pourquoi. Il était l’une des seules personnes à qui elle avait envie de parler. Ce qui est assez exceptionnel, quand on prend en compte le fait qu’elle déteste aller vers les gens et leur parler.

D’ailleurs, en parlant d’elle, et bien… Elle était tout à fait banale.

Elle était brune également, avait un visage ovale joliment parsemé de tâche de rousseur qui soulignaient ses yeux de couleur dorée. La plupart du temps, ses cheveux étaient attachés en tresse. Elle était fine, le mot frêle la définirait mieux. Elle avait une démarche gracieuse, souple mais rapide. Elle était de nature très impatiente et souvent, le professeur l’apercevait, fulminante, dans les couloirs où les adolescents peu dégourdis se pressaient pour sortir.

L’heure se terminait, les élèves commencaient à partir. L’enseignant distribua les punitions aux cancres de la classe, puis Margot, la tête de la classe, enfin, selon ses notes, car elle ne menait autrement personne d’autre que sa fidèle "amie" Laure, se présenta au bureau de Yann Hernot pour lui poser des questions sur un article totalement hors-sujet, juste pour se faire bien voir. Tandis que Déléore fit un signe de tête rapide à Hélène pour lui indiquer que l’attendre ne serait pas utile, le professeur envoya le plus gentillement mais fermement possible vers la sortie. Il ferma la porte, se retourna et sourit à Déléore:

"Bien, nous devrions être plus tranquilles maintenant.

— Oui, sûrement," murmurra Déléore en regardant ailleurs et en cachant ses mains avec ses manches.

Le professeur s’en était déjà retourné à son bureau et était appuyé dessus. Il fit signe à la jeune fille de le rejoindre et lui demanda de s’assoir à côté de lui:

"J’imagine que tu n’as actuellement aucune idée de pourquoi tu es là et que tu as envie de partir,

— Non, le coupa Déléore, je rentre à pied et j’aime bien discuter avec vous. Mais c’est vrai que je ne sais pas pourquoi vous vouliez me voir.

— Eh bien, vois-tu, j’ai remarqué que malgré le fait que tu suives le cours – il me semble, au vu de tes notes élevées! – tu m’observes souvent durant les cours, et ce depuis le début d’année."

Aïe. L’élève ne s’y attendait pas du tout et ses joues devinrent rouges.

"Oui, euh, c’est vrai, je vous trouve agréable à regarder. Oh. J’ai vraiment dit ça? Pardon, je ne voulais pas… Euh…

— Ne t’inquiète pas, ça ne m’embête pas. Et tu te doutes bien que je t’observe un peu pour l’avoir remarqué.

— Oui, j’imagine… Mais je ne vois vraiment pas où vous voulez en venir.

— Est-ce que tu veux bien que je te révèle quelque chose à propos de moi?

— Oui, bien sûr.

— Tu risques de ne pas y croire mais… Le fait est que je peux, si je le désire, percevoir les pensées des personnes et il m’est arrivé de me glisser dans les tiennes quelques fois, et…

— Oh non. Je suis désolée! Je… Je ne sais pas à quel moment vous êtes arrivé dans ce foutoir mais excusez-moi, je sais que je ne devrais pas penser à ce genre de choses, enfin, pas avec vous, mais parfois je ne peux pas m’en empêcher… Merde… Pardon! Euh, est-ce que vous pouvez le faire quand je ne suis pas à proximité?

— Effectivement, c’est ce que j’ai fais récemment et,

— Oh. Je suis vraiment, terriblement désolée monsieur, je…

— Déléore. Excuse-moi de m’être introduit dans tes pensées, je n’aurais pas du.

— … Pardon?

— Ce que tu penses est intime, surtout dans ces moments là, et je n’aurais pas du m’immiscer dans tes pensées. Mais je désirais tellement savoir ce que tu pouvais penser de moi pour me regarder comme ça pendant les cours, et ne t’excuse pas, c’est ma faute, je n’aurais pas du non plus… Je sais que je ne devrais pas te le dire mais je dois t’avouer que je suis assez flatté de ce que j’ai perçu.

— Euh… Je ne sais pas vraiment quoi répondre à ça…

— Je voulais t’en parler pour te proposer de bloquer certaines de tes pensées sur moi, mais pour être honnête je n’en ai pas envie…

— Vous ne m’aidez pas à vous répondre sans me ridiculiser, monsieur."

Les deux individus se faisaient face désormais. Leurs pensées étaient confuses, surtout celles de Yann qui essayait désespérément de savoir ce que pensait Déléore, et lorsqu’il y parvint, tout ce qu’il pu voir était sa bouche soudée à celle de l’adolescente. Il s’imprégnait de cette image également, lorsque sa raison le conseillait de la laisser rentrer chez elle. Il n’en avait aucune envie, et savait que ce qu’il faisait était dangereux. Puis la jeune fille leva ses yeux vers les siens, et leur rencontre leur assura à tous les deux que leur intention était la même.

La main fraiche du jeune homme vint effleurer la joue de Déléore. Leurs yeux ne s’étaient pas quittés mais se fermèrent au même moment lorsque Déléore approcha timidement ses lèvres de celles de Yann.

Le contact se fit plusieurs fois, de plus en plus aboutit, toujours aussi tendre. Ils étaient presques surpris qu’aucun des deux ne refuse ces baisers. Presque inconsciemment, Yann appuya la frêle silhouette qu’il tenait dans ses bras contre son bureau, et cette dernière soupira légèrement, l’ouverture de sa bouche à cet instant lui permettant d’y glisser sa langue et de rencontrer cette de Déléore. Leur baiser dura près de trois minutes, et lorsqu’ils s’éloignèrent, ils étaient tous deux ésoufflés de cette bataille sans répis qu’ils avaient menés l’un contre l’autre. La main droite de Déléore était posée sur le torse de Yann tandis que son autre main jouait avec ses cheveux. Parfois, Yann laissait la bouche de Déléore et s’aventurait dans son cou, mordillait le lobe de son oreille droite, déposait ses baisers sur ses clavicules, revenait à sa bouche. Ils étaient maintenant impossibles de s’arrêter de s’embrasser, les jambes de Déléore entourant la taille de son professeur, qui l’allongea sur le bureau, après avoir viré au hasard toutes les affaires s’y trouvant.

Le poids du brun pesait sur celui de sa compagne, qui l’embrassa avant de l’éloigner.

"Assis-toi.

— Dites-donc, depuis quand me tutoyez-vous, mademoiselle?"

répondit l’enseignant avec un sourire en coin en éxécutant l’ordre de son élève.

Elle passa derrière le bureau, et banda ses yeux de son foulard.

Yann en profitait pour respirer encore son parfum.

"Tu sens vraiment b…" Il s’interrompit lorsqu’il sentit sa braguette faiblir sous les doigts de Déléore, qui était passée à nouveau de l’autre côté du bureau.

"Oh…

— May I ?

— Je suis à ta merci.

— Je n’en ai aucune."

Yann portait un boxer noir et simple, ce qui rassura Déléore. Pas le genre à mettre des sous-vêtements macarons, donuts ou elle ne savait quoi encore. À ce stade, elle était encore plus excitée de voir la bosse qui déformait le seul rempart entre la chair qu’elle désirait et qu’elle avait déjà imaginé de nombreuses fois et sa propre peau. Elle descendit le jean de Yann à ses chevilles, caressa ses cuisses de haut en bas, se rapprochant lentement de son entre-jambe. Lorsque sa main se posa finalement sur son sexe, Yann se mordit les lèvres et chercha le visage de Déléore, la main dans le vide. Cette dernière profita de l’avoir aveugle pour un moment pour lui faire la surprise de prendre son index dans sa bouche, puis son majeur. Yann sursauta et porta ses doigts à sa propre bouche où il ne perdit rien de la salive de son élève. À travers le tissu du boxer, Déléore pouvait déjà sentir le liquide séminal qui s’écoulait du membre de son professeur. Elle commençait à passer sa main de haut en bas sur son sexe, il était chaud, elle avait envie de donner du plaisir à cet homme qui l’avait aidé de nombreuses fois, sans le savoir, enfin, en le sachant sans qu’elle ne le sache serait plus juste… Elle se pencha et plaça sa bouche sur le sexe de Yann, toujours protégée par son boxer. Elle sourit lorsqu’elle entendit Yann gémir légèrement.

Alors seulement, elle baissa le boxer de son professeur et se retrouva face à son sexe dressé. Il était régulier et traversé de veines, rouge et gonflé. C’était le premier sexe masculin qu’elle voyait dressé pour elle et cela l’excita et la troubla énormément. Il devait être d’une vingtaine de centimètres et de trois centimètres de largeur, elle jugea que c’était une taille assez élevée. Elle posa à nouveau sa main sur cette partie de Yann et le masturba lentement. Au bout de 30 secondes, elle en approcha sa bouche et en embrassa le gland. Puis, elle le lécha, le pris dans sa bouche, tourna sa langue dessus. C’était le première fois qu’elle rentrait en contact avec un sexe masculin et elle s’appliquait de son mieux à donner du plaisir à son enseignant, qui lui, gémissait son prénom.

Déléore prit alors le maximum de ce sexe qu’elle le pouvait dans sa bouche, et Yann inclina instinctivement son bassin plus profondément dans la bouche de son élève, qui commença des mouvements de va-et-vient sur cette partie sensible de Yann, elle alternait les phases rapides et les phases plus lentes, où elle s’appliquait à donner le plus de plaisir possible à cet homme, lui faisant visiter les moindres recoins de sa bouche, évitant soigneusement de lui faire toucher ses dents, protégeant ce morceau de chair avec sa langue…

"Je… Oh… J’aimerais te voir… articula Yann tant bien que mal.

— Fais attention, tu risques de garder cette image dans la tête.

— J’y compte bien… Hmm Déléore…"

    La lycéenne se leva pour détacher son foulard des yeux de Yann et lui sourit. Il la prit dans ses bras, l’embrassa et la laissa s’éloigner, tandis que la main de celle qui lui faisait face était à nouveau sur son sexe. Yann regarda Déléore dans les yeux. Il savait que ce qu’ils faisaient là était risqué, mais il appréciait vraiment Déléore, et il savait qu’elle l’aimait bien aussi. Elle savait ce qu’elle faisait. Il la trouvait très belle. Elle lui sourit, puis, ramassant ses cheveux du même côté de sa fine nuque, elle posa à nouveau sa bouche sur le pénis de Yann. Et la magie commençait à nouveau. Dans le silence de la salle de classe, quand tout le monde attendait son car ou rentrait chez lui, les bruits de suscion produits par la bouche ardente et aimante de la jeune fille se mêlaient aux gémissements de plaisir de son professeur, qui regardait ce magnifique spectacle opérer lorsqu’il n’était pas trop assailli par le plaisir pour rejeter la tête en arrière et fixer le plafond, son corps rempli de chaleur. Les va-et-vient de la bouche douce et chaude de Déléore sur son sexe rendait fou Yann qui devait la prévenir qu’il ne pourrait plus tenir très longtemps…

"D… Déléore… Je vais venir… Arrête…

Déléore considéra son professeur et sourit.

— Tu ne veux pas que je m’arrête," dit-elle avant de reprendre des va-et-vient plus long et profond qu’elle n’avait fait jusqu’ici.

Elle regarda son professeur droit dans les yeux, accroupie devant lui, et sentit le sexe de ce dernier se tendre. Quelques secondes plus tard, elle était consciente d’un puissant jet recontrant sa gorge et était surprise du goût salé et doux à la fois du sperme du bel homme qu’elle venait de faire jouir. À vrai dire, son esprit à elle aussi était contoneux et elle avala le reste de la semance sans arrêter de passer sa langue sur la couronne et en caressant les testicules présentes devant elle. C’était un des orgasmes les plus puissants que Yann est jamais eu, malgré le fait que c’était la première fois que Déléore procurait une fellation, elle s’était appliquée si sérieusement et il savait qu’elle voulait vraiment lui faire plaisir.

Yann tremblait, et eu du mal à relever Déléore qui était encore à ses chevilles, embrassant son abdomen en relevant sa chemise, mais lorsqu’il eu réussi, lui chuchotta des remerciements au creu de l’oreille avant de l’embrasser langoureusement, effaçant toute trace de sa propre jouissance présente dans sa bouche, dans le cou également, et de l’attirer contre lui. Toujours assis sur le bureau, il s’affaira de déboutonner la chemise de la lycéenne, qui rapidement revint à elle, lui afficha un sourire malicieux et éloigna les mains des boutons de son vêtement:

"Je pense que tu en as eu assez pour aujourd’hui, et je dois rentrer chez moi. Je, euh, viens de te tutoyer…

— C’est vrai, j’en demande peut-être un peu beaucoup, haha…

Tu es superbe Déléore. Je le pense vraiment.

— Tu l’es aussi, pensa la jeune fille sans savoir que Yann l’entendait actuellement.

— Tu… voudrais bien remettre ça? Et me laisser m’occuper de toi, aussi? articula Yann avec difficulté, toujours tremblant de l’orgasme qu’elle venait de lui procurer.

— Je t’avais dit que je n’avais aucune merci, mais je suis à la tienne, susurra-t-elle à son oreille.

— Ex equo, dans ce cas."

Déléore attendit que Yann se rhabille et coiffe ses cheveux ébouriffés avant de s’éloigner, après lui avoir fait un petit signe de la main et un sourire timide.

L’enseignant ramassa ses affaires tombées au sol dans leur précipitation, les rangea dans son sac, et ferma à clef la porte de la salle où venait d’avoir lieu le début d’une histoire, et pas des plus banales…

Related posts

Chron'X – Chapitre 1

historiesexe

Vacances, sexe et exhib. – Chapitre 5

historiesexe

L'otage aux anneaux d'or – Chapitre 9

historiesexe

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte .