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To feel, felt felt – Chapitre 1




Voici un petit texte, enfin, une petite escapade érotique. Il est possible qu’il ne plaise mais, mais en tout cas, j’ai eu plaisir à l’écrire. Parlons d’écriture ! Ce texte parait sous mon nom, mais j’ai eu le plaisir de l’écrire avec la présence de Lizzy, et de mon Noursiours, mon petit amoureux transi. Ils m’ont tous les deux inspirés, et ont donné un coup de patte, judicieux. Bonne lecture :3

TO FEEL, FELT FELT

Collaboration avec Elizabeth

Le soleil brillait, mais des nuages frêles couvrirent le ciel bleu alors immaculé. Haut dans le ciel, lexcitation de molécules deau diminua, les interactions entre elles changèrent, les faisant sagglomérer en une entité dont la tension superficielle avec lair suffisait à garantir lintégrité, maintenir la cohésion. Cette entité grossissait à mesure que dautres molécules se joignaient à la cause, jusquà ce que le poids de lensemble atteigne le point de rupture le fit décrocher. Il tomba, tomba, accélérant jusquà atteindre sa vitesse critique, où laccélération se faisait compenser par les forces de frottement, rendant le comportement de laggloméra un cas détude simple : la chute libre.

Cette communauté tomba, franchissant lespace fini entre lAtmosphère et la Terre. Après une longue chute, elle heurta une surface molle, sécrasant dans un fracas silencieux, perdant toute forme de structure, structure dont les résidus sétalèrent violemment.

Une goutte deau sécrasa sur ma joue.

Une goutte deau sécrasa sur ma joue, joue rosie par la chaleur qui régnait. Ce devait être une avant-gardiste car elle fut rattrapée par ses homologues : dautres gouttes suivirent, criblant lespace dune myriade de balles liquides. Le sol crépitait, et lodeur de pluie inonda la plaine, comme si on avait recouvert la terre dun manteau de Pluie.

Essayant de mabriter, je ne parvins quà exposer plus encore mon corps à cette pluie chaude et humide. Jessayais vainement de slalomer entre les gouttes, mais rapidement, je dus me rendre à lévidence que même disposant dune grande énergie, ma célérité nétait pas assez importante (pour rappel, c²=e/m). Je trouvai refuge sous un arbre. Jappuyai mon dos sur le tronc tortueux, et fermai les yeux afin de me laisser envahir par le doux crépitement de la pluie. Je sentais sur mes jambes de petites éclaboussures, lair rafraichi délectait mon odorat. Je réouvris les yeux, et tendis la main, offrant mes sens au délicat picotement humide. On aurait dit de petites aiguilles qui se plantaient aléatoirement, sans schéma prédéfini, titillant ma paume. Un doux tremblement parcouru mon corps et attisa ma curiosité. Je passai mon bras sous le rideau aqueux, puis le deuxième.

Leau qui tombait du ciel était tiède : une de ces pluies dété. Pluie, qui en vérité se rapprochait davantage de laverse : brève, soudaine, dune grande intensité, incontrôlable, et malgré labsence déclair : foudroyante. Je déposai mon sac au pied de larbre et entrai dans un verger. Lodeur suave des abricots en maturation étreignait mes narines, tandis que les herbes hautes caressaient mes jambes dénudées. Jenlevai mes sandales et les lançai près du sac : elles parcoururent un arc parabolique, avant de sécraser mollement, loin de leur destination initiale. Je laissai éclater mon rire et mélançai à travers les arbres, battant lair de mes bras, comme si mon corps se livrait à une chorégraphie simpliste. Mes pointes de pied foulaient le tapis herbeux, se heurtant de ci de là à des morceaux de branchages tombés avec le vent. Pour moi, tout nétait plus que mouvement.

Un contact : le tissu humide frottant sur la poitrine tendue par la lactation, peau hérissée de chaire de poule. Les mouvements de mes bras associés à mes pas de danse sauvage tiraient le débardeur, qui me collait à la peau, sous leffet de la pellicule deau couvrant mon épiderme. Le contact de la toile agitée par le balancement de mes hanches, le glissement du tissage mouillé sur les côtes, caressant rêchement la peau transie.

Le clapotis de la pluie charmait mes oreilles, et les gouttes semblaient éclater sur ma peau en une myriade de doigts agiles, dont les projections mentouraient dune aura étoilée. La pluie continuait de tomber, imperturbable, et moi, je continuais de danser, enfin, de sauter, en valsant, en des mouvements qui me semblaient gracieux dans lexécution. L’éclair argenté de mon collier virevoltait au rythme de ma danse, comme mué dune volonté propre. Jécartai mes bras en offrant mon buste au ciel, la tête dans les nuages, le tissu plaqué sur ma poitrine qui était parcourue de picotements. Jarrachai les attaches qui maintenaient mon soutien-gorge, et après une pirouette aussi technique que surnaturelle pour m’en défaire, il tomba au sol, sur les lieux du forfait. Je me sentais libre, exposée à cette eau tiède, exposée dans lair, légère et sereine.

Un léger souffle de vent fit bruire les feuilles. Les mèches trempées vinrent fouetter mon visage et je passai une main dans mes cheveux, pour les dégager, compressant à nouveau ma poitrine mise à nue sous le tissu irritant. La lente coulée de leau céleste sur mes jambes, hérissant la peau et me faisait frissonner. Ma peau irradiante chauffait leau, qui dégoulinait doucement dans lintérieur des cuisses, marrachant un léger tremblement et un semblant de somnolence.

Le short collant devenait lourd, malgré la faible quantité de tissu au final. Il restreignait mes gestes amples, agrippant la cuisse à chaque montée de jambe jusquà bloquer lune de mes pirouettes cabalistique, me faisant ainsi trébucher au sol. Furieuse, jessayai de retirer ce vêtement traître mais mes hanches men empêchèrent. De plus en plus frustrée, jentrepris de dé-zipper la languette crantée qui me serrait la taille, memmêlant les doigts sur cet appendice de métal rendu glissant. A mon grand désespoir, il se brisa et décrivit une courbe scintillante, avant de se perdre dans les herbes. Rendue folle de rage, je fis sauter le bouton et écartai avec force les deux pans de tissu, occasionnant un bruit de déchirure métallique. Je le retirai, et le lançai en lui criant de ne jamais revenir, libérant toute la frustration accumulée pendant ces quelques secondes interminables. Et je pris la fuite, reprenant mes pas de danse avec une joie renouvelée.

Je pris mes jambes à mon cou sans me retourner, craignant sans doute les représailles du short qui men voulait davoir été maltraité. Je courus à en perdre haleine, me frayant un passage à travers les branches qui accrochait mon débardeur qui se disloquait. Je sentais le flux sanguin qui mirisait les joues, rosies par leffort et les quelques estafilades. Mon corps rayonnait de chaleur, qui contrastait avec le contact glacé de mon pendentif en argent.

A bout de souffle, je marrêtai, le corps cassé en deux en quête de sa respiration. Je me redressai, et mon débardeur devenu haillons coula le long de mon buste, tombant tristement au sol. La pluie, qui tombait toujours drue frappa mes deux seins sensibilisés par lactivité des glandes mammaires, produisant sans cesse un lait douloureux. Un souffle de vent sinfiltra entre mes cuisses, plaquant le tissu fin sur mes lèvres palpitant sous la contraction cardiaque. Je souris, levant la tête au ciel, éclatant dun rire cristallin en tournant sur moi même. (oui, je me donne un rire parfait).

Je pris du recul : je nétais quune fille nayant pour habit quune culotte, au milieu dun verger sous la pluie, perdue dans les effluves abricotés un après-midi dété. Des gouttes brûlantes couraient le long des abricots, gorgés et sucrés, pour finir leur course sur les troncs tortueux.

Julia, Elizabeth & Boule de Neige

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