J’ai dormi comme il y a longtemps que çà n’était plus arrivé. Je suis étonné de voir la lumière du jour pénétrer dans la chambre. Ais-je rêvé ou pas ? Un coup d’il à mon entre-jambe me confirme que les évènements de la veille sont bien réels. Non seulement, l’engin est toujours présent avec en plus la petite (enfin petite !) gaule matinale à laquelle je n’étais plus habitué !
Alors tout çà est bien réel En douterais-je que mon lever dissiperait mes doutes. Je ne ressens aucune douleur dans mes articulations. Je me lève souplement et mon cur ne manifeste aucune émotion face à ce petit effort. Je me regarde dans la glace de mon armoire, me remémorer les mots de Protée. Et si j’essayais de ?…
– Protée, dis-je, peux-tu me redonner le physique de mes vingt-cinq ans ?
Une nouvelle fois, un frémissement me parcours de la tête aux pieds. Et je regarde mon reflet, cette image de moi-même que j’avais presque oublié de ma mémoire, l’image d’un jeune homme séduisant et vigoureux, au summum de son physique. Oh pétard Et puis me vient un doute. Ais-je vraiment changé d’aspect ou n’est-ce que dans ma tête ? Comment me verront les autres gens ? Une seule façon de le savoir. J’empoigne mes vêtements, mais quelque chose m’ennuie. Comment vais-je faire avec ce truc, ce machin, pour le mettre dans mon pantalon ?
– Protée, finalement, un sexe de vingt centimètres en érection, çà suffira amplement !
Avec satisfaction, je vois ma queue adopter une taille encore fort belle, mais bien plus réaliste. J’imagine d’ailleurs qu’aucune fille n’aurait osé s’y mesurer dans sa forme maximale !
Je m’habille rapidement, descend souplement la rue de l’hubac, puis tourne vers le boulevard Gassendi. Quel bonheur ! Je respire à plein poumon, comme si je respirai des odeurs avec une intensité oubliée. Je vois net, les couleurs sont plus vives, les détails plus fins, j’entends avec force tous les bruits de la rue, les voitures les conversations, le gazouillis des oiseaux, toutes sensations oubliées depuis longtemps et je me retourne au passage des jeunes femmes si belles et séduisantes alors qu’il y a belle lurette que je n’y faisais plus attention !
J’arrive devant ma boulangerie préférée. C’est l’instant de vérité. Il n’y a qu’une cliente que la boulangère finit de servir
– Et pour Monsieur, qu’est-ce que sera ? me fait-elle avec un grand sourire
– Une baguette et deux pains au chocolat, s’il vous plait madame Victoire
J’ai gaffé Et madame Victoire me regarde bizarrement.
– On se connait ? Oh mais dites-moi, vous ne seriez pas de la famille de Monsieur Gautier ?
Ça marche ! Ouf. Et à partir de là, j’improvise à toute vitesse.
– Mais oui, je suis son neveu. Enfin, son petit neveu plutôt. Je suis en vacances pour quelques jours à Digne avec ma sur. Comment avez-vous deviné ?
– Vé, c’est fou, vous êtes son portrait craché en plus jeune. Et vous avez un peu le même timbre de voix. Comme on dit les chiens font pas des chats. Vous êtes déjà venu à Digne ? Je me rappelle pas de vous avoir déjà vu ?
– Houlà, dis-je pensif, il y a longtemps que je n’étais pas à Digne comme çà
– Ca fait plaisir de voir de la famille de Monsieur Gautier, il vit toujours seul. Ah là là, il est gentil monsieur Gautier. Vous savez que je l’ai eu comme prof d’histoire ? Toujours poli, toujours serviable, toujours souriant. Par contre il sait pas s’habiller. A son âge çà passe encore, mais un beau jeune homme comme vous, porter les mêmes fringues que lui çà vous va pas du tout. Et vous êtes en vacances combien de temps ?
– Deux peut être trois semaines. Et et puis il aimerait qu’on reprenne son magasin d’antiquité. Je fais un master en histoire.
– Ah j’adore l’histoire ! Votre oncle m’a appris à aimer çà, c’est qu’il a enseigné longtemps. Et puis d’ailleurs.
Je souris. Elle est comme çà madame Victoire, on dirait Mado la Niçoise Vous lui dites «bonjour», elle vous dit le reste. Et si vous avez le malheur de lui demander comment ça va, elle peut vous tenir la jambe toute la journée. Heureusement, un nouveau client me sauve la mise.
– Au revoir madame Victoire
– Au revoir mon garçon, faites la bise au professeur pour moi !
Je remonte nonchalamment le boulevard. C’est une réussite à tous les niveaux. Je me sens merveilleusement bien et je ne peux m’empêcher de regarder avec gourmandise les femmes que je croise. J’ai des hormones en ébullition et ça faisait bien longtemps. Et en parlant de femme, je me demande pourquoi j’ai évoqué l’existence d’une sur ? Peut-être instinctivement pour donner du volume à mon personnage.
Et une idée me traverse soudain l’esprit : Protée a dit que je pouvais prendre l’apparence de n’importe quelle personne quel que soit le sexe. Pourrais-je me transformer en femme ? Je veux tenter l’expérience.
En chemin, je réfléchis. En femme oui, mais comment ? Ou qui ? Je passe dans ma tête l’image de pleins de femmes, de mannequins, de sportives, de vedettes du cinéma ou de la chanson. Houlà ! Les perspectives sont gigantesques et me font tourner la tête.
Une fois arrivé, j’ai une idée plus claire de ce que je recherche : une femme jeune, sexy, sportive, pas trop reconnaissable, et blonde. Désolé oui, pardon, je fantasme sur les blondes, et je crois que j’ai mon idée.
Dans Tennis Magazine, je trouve mon modèle préféré, une tenniswoman Russe que je trouve vraiment très belle et dont je serai, hem, tombé amoureux en d’autres temps ! Je m’installe devant le miroir de mon placard et respire un grand coup.
– Protée : fait de moi le sosie de (censuré) !
Un frémissement d’une intensité jamais atteinte me parcourt de la tête aux pieds, me faisant ouvrir la bouche de surprise tellement c’était fort.
– Oh, quel friss Ah, mon Dieu !
Je me mets la main sur la bouche, j’en ai sursauté Car ce n’est pas ma voix que je viens d’entendre, enfin si, c’est la mienne, c’est bien moi qui me suis exclamé, mais une voix claire, haut perchée, une voix de fille. Et simultanément, une cascade de cheveux blonds dégringole de part et d’autre de mon visage.
Je regarde le miroir Et c’est bien elle que je vois, plus la moindre trace de Gautier jeune ou vieux dans cette image. C’est bien le reflet d’une superbe jeune femme blonde qui me regarde avec étonnement. Enfin, non, JE me regarde avec étonnement. Je baisse les yeux et vois deux bosses sous ma chemise.
Lentement, presque en tremblant, je la déboutonne, l’ouvre et découvre deux seins magnifiques que j’effleure avec appréhension. Oh ! C’est sensible ! C’est doux, c’est chaud, et j’éprouve des fourmillements dans mon bas-ventre avec le sentiment d’une absence.
Mon bas-ventre Je veux voir ça ! Je fais sauter les boutons, tombe le pantalon et découvre un pubis parfaitement épilé, sans la moindre trace de l’organe qui m’a accompagné durant soixante-quinze ans. L’idée me traverse que mon «modèle» à ses vingt-cinq ans a soigneusement éliminé sa pilosité naturelle.
Avec hésitation, je pose ma main sur l’emplacement nu, générant un frisson. J’éprouve un sentiment inconnu quelque part au plus profond de moi, quelque chose comme quand on est mal essuyé dans l’entrejambe au sortir du bain et qu’il reste des traces d’humidité.
Je descends ma main, je sursaute ! J’ai touché le point sensible ce qui m’a fait comme une décharge électrique. J’y reviens, fais aller doucement ma main sur ce point qui ne m’est pas inconnu lorsque je faisais l’amour avec ma femme, mais donc la violence de réaction me déconcerte. Des ondes de chaleur me parcourent à chaque mouvement. Je laisse descendre ma main, à la découverte de ma nouvelle intimité. Un doigt puis deux s’insinuent dans la fente. Mon Dieu, c’est détrempé ! Je les pousse un peu plus loin, un peu à l’intérieur m’arrachant de nouveaux frissons et des gémissements sans que je puisse les contrôler.
Sans m’en rendre compte, j’ai accéléré la cadence et l’amplitude de mes caresses, submergé par ce flot de sensations nouvelles. Soudain, un spasme violent me secoue, une décharge me traverse, me fait vibrer pendant de longues secondes à l’issue desquelles je retombe anéanti sur le fauteuil. Oh mon Dieu ! J’ai joui ! C’est à la fois différent et intense de ce que j’ai connu en tant qu’homme, mais quel plaisir ! Je reprends mon souffle et j’en veux encore, j’en veux davantage. Je sens confusément que toute mon intimité crie son désir d’être remplie, comblée
J’ai presque honte car je viens subitement de penser à ce concombre dans le frigo Tant pis, j’ai trop envie ! L’objet sorti du bac à légume, je me remets sur le fauteuil et introduit timidement le bout dans mon vagin. Dans mon vagin ça fait bizarre de s’exprimer comme çà.
C’est froid. Et flute ! Je le pousse légèrement en moi, j’en ai de nouveaux frémissements. Chaque centimètre gagné me génère des spasmes. Je me sens écartelé par ce machin d’une taille respectable. Je ne peux m’empêcher de l’autre main de caresser mon clitoris. Et puis je sens comme une butée. Je ne sais pas quelle longueur j’ai inséré et je m’en fiche ! L’instinct me commande d’entamer les mouvements de va et vient, doucement d’abord, plus rapidement et fermement ensuite, jusqu’à atteindre le frénétique. Je me défonce ! Et je me cambre, je me crispe, je hurle en proie à une nouvelle jouissance. Une fois de plus je retombe, le concombre toujours en place que je ne peux m’empêcher de faire aller et venir. Oh ! J’en veux encore !
Ça dure peut être une heure. Je ne sais pas combien de fois j’ai joui. Je n’aurai jamais imaginé qu’une femme puisse avoir des orgasmes à répétition comme çà. Mais à quel prix ! Je suis en nage, le fauteuil est détrempé, mon corps est parcouru de tremblements, j’ai mon intimité en feu, je ne peux plus, ça fait trop mal maintenant Et pourtant, j’en veux encore, j’en voudrai encore !
Alors je positionne le concombre au contact de mon anus