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elle 20 ans, lui 70 ans… – Chapitre 1




Une grande banderole avec un « Joyeux anniversaire Papy & Manon » garnissait le mur du fond de la grande salle.

20 ans, ma petite Manon déjà 20 ans, je me souviens comme si cétait hier. Jallais être grand-père quel choc. Jai pris ce jour-là un sacré coup de vieux, mais finalement quel beau cadeau danniversaire. En effet, celle a choisi le jour de mes 50 ans pour venir au monde.

La famille, mais aussi les amis, les siens comme les miens ont ainsi été invités pour fêter les 20 ans de Manon et mes 70 ans.

La fête était belle.

Cest aussi la première fois que jai vu Justine, une amie de Manon.

Une fille très gentille. Des amis de Manon, elle fut la seule à être venue avec un cadeau « personnalisé ». Je veux dire par « personnalisé », le fait quelle sétait renseignée auprès de ma petite fille pour connaitre mes goûts et ce qui pourrait me faire plaisir.

Alors que la plupart des jeunes invités restaient ensemble, Justine nhésitait pas à venir discuter avec moi de choses et dautres.

Je me souviens très bien que ce jour-là elle était dans un jean parme et un haut assorti. Elle portait des chaussures avec un petit talon. Brune, les yeux verts, jai toujours aimé les brunes aux yeux verts

Ah si javais eu 50 ans de moins

Métais-je surpris à penser en discutant avec elle. Elle était assez petite, son jean laissait deviner des fesses rondes et fermes. Sa poitrine pas vraiment mise en valeur pas sa tenue ne devait pas être très importante. Jaime ce style de femme qui ne sont ni maigrichonnes, ni trop « rondes » mais qui ont de belles formes, un beau cul rond et ferme et je naime pas trop les poitrines trop imposantes et lourdes

Que jaimerai la voir nue

Heureusement quelle nentendait pas mes pensées elle me trouverait bien obsédée et serait choquée quun homme qui a lâge dêtre son grand-père puisse avoir ce style de réflexion à son sujet.

Nous nous entendions bien et plus lheure avançait et plus elle sattardait quand elle me croisait pour discuter avec moi.

Lors dune discussion, jai appris quelle était étudiante et quelle cherchait une chambre sur Paris, voire un petit studio pour la rentrée prochaine.

La rentrée est pour début octobre et il lui restait un peu plus d1 mois pour trouver

Non le hasard na pas fait que javais justement un studio sur Paris et quil était libre cest souvent ainsi dans les romans, mais dans la vraie vie ce nest pas aussi simple.

Cependant, je me suis entendu lui dire que si elle voulait je pouvais me renseigner et la recontacter si je voyais quelque chose dans ces critères de recherche. Je lui demandais dans quel coin elle cherchait et quel budget elle avait.

Je ne connaissais personne et je ne sais pourquoi je lui ai dit cela peut-être quinconsciemment jespérais ainsi pouvoir la revoir

Elle aurait pu dire de lui faire savoir par lintermédiaire de Marion si javais quelque chose, mais elle me donna plutôt son numéro de téléphone.

Ce geste spontané de sa part ne métonna pas vraiment, mais je fus surpris quand elle me demanda aussi le mien.

Le lendemain, je repensais à cette superbe journée

, mais surtout, il me faut lavouer, à Justine. Je savais bien que mes envies de la revoir nétaient quun stérile fantasme qui ne mènerait pas bien loin même si je devais la revoir mais je commençais pourtant à me renseigner, à regarder les petites annonces immobilière dans les journaux gratuits et sur Internet 70 ans ne veut pas dire que je nai pas dordinateur chez moi et étant veuf, je suis tranquille pour faire ce que je veux.

Ce fut finalement le hasard, alors que jétais chez mon boucher que jai entendu une cliente discuter avec la femme du boucher.

13 m2, cela fait quand même un peu petit

Quand ce fut mon tour de payer à la caisse, Jinterrogeais la caissière en lui disant avec involontairement entendu sa conversation avec lautre cliente et elle me confirma que cette dernière louait une studette sur Paris.

En sortant je cherchais cette cliente et je lai vu dans sa voiture qui manuvrait pour sortir du parking. Je lui ai fait signe pour lui dire que je voulais lui parler.

À peine lai-je quitté que je prenais mon téléphone pour appeler Justine.

Justine, cest le grand-père de Manon, vous vous souvenez de moi ?

Oui bien sûr, vous allez-bien ?

Oui, oui, je pense avoir trouvé votre bonheur.

Ah ?

Sa réponse me fit penser quelle avait oublié notre conversation, mais la suite mindiqua linverse. Quand je lui ai dit que javais trouvé une studette de 13 m2 dans son budget et dans le quartier quelle désirait elle fut folle de joie.

Non, non ce nest pas trop petit très bien quand puis-je le voir ?

Jaurai pu lui donner le téléphone du propriétaire et ladresse du logement mais finalement je me suis entendu lui dire.

Il faut que je prenne rendez-vous avec la propriétaire, quand seriez-vous libre

Elle aurait pu me demander le numéro pour prendre elle-même ce rendez-vous, mais elle nen fit rien.

Le jour J, je suis arrivé le premier, peu de temps après Justine arriva. En me voyant, son visage séclaira dun grand sourire et elle me salua en me faisant la bise.

Elle me remercia mille fois pour cette visite.

Laffaire réglée, la propriétaire lui indiqua quelle pouvait prendre possession du studio dès les papiers signés par toutes les parties il fallait une caution et elle devait donc attendre quelques jours pour donner les papiers signés de ses parents.

Quelques jours après, mon téléphone sonna.

Allo, cest Justine.

Elle mappelait pour me dire quelle avait enfin les clés et quelle emménageait le jour même.

Comme cest grâce à vous jaimerais vous inviter à prendre un verre pour vous remercier.

Mais tu nes pas obligé de remercier, je nai fait que de te mettre en contact.

Si, si cela me fait plaisir en plus

Insista-t-elle.

Je suis arrivé chez elle vers 18h00, elle ma ouvert la porte avec un grand sourire, elle portait une petite jupe fleurie et un chemisier assorti.

Je pouvais mieux mimaginer sa petite poitrine. Non pas par transparence mais simplement parce que le tissu léger ne laissait apparaitre que 2 petites protubérances. Elle était pieds nus.

Javais apporté pour loccasion une bouteille que je venais dacheter à une cave proche de chez elle que javais repérée sur Internet. La bouteille était fraiche et prête à boire.

Jespère que vous aimez le champagne

Merci, oui bien sûr, mais il ne fallait pas !

Il faut quand même larrosé cet appartement.

Elle navait ni coupe ni flûte, il ny avait pas non plus de verre à Vin, nous avons donc utilisé des verres ordinaires.

A lappartement !

Le studio était meublé, mais elle y avait apporté quelques petites peluches pour le personnaliser un peu

Nous buvions en parlant de tout et de rien et surtout bien entendu de la studette.

Elle me fit visiter ensuite.

Javais bien entendu déjà vu tout cela mais jai fait comme si de rien nétait.

Cétait vraiment petit, la pièce où nous étions, était partagé entre un coin cuisine et un coin « salon/chambre » contenant un clic-clac. La salle deau contenait une petite douche, un lavabo et les WC, on ne pouvait que difficilement tenir à deux à lintérieur de cette pièce, elle passa pour ouvrir la cabine, il y avait rien dextraordinaire, mais javançais pour voir de plus près cette dernière. Nous étions maintenant tous les 2 dans la salle deau, jétais si près delle que cela ne me laissa pas indifférent.

Elle si jeune, moi si vieux elle me parlait de je ne sais plus trop quoi à propos de la douche, mais je lécoutais à peine, perdu dans mes pensées, dans mes envies et surtout à me retenir dembrasser sa nuque qui était à portée de main ou plutôt de bouche. Elle se retourna brusquement et jai failli tomber à la renverse, elle ma retenu en mattrapant la main et sexcusa. Nous sommes restés ainsi un petit moment, ma main dans la sienne, elle se trouvait à quelques centimètres de moi.

Mes yeux plongèrent dans les siens, nos regards restèrent ainsi figés quelques secondes qui furent une éternité de bonheur pour moi.

Ensuite, aussi gêné quelle, jai détourné mon regard et suis reparti vers le canapé. Un petit silence sinstalla puis elle prit la bouteille et nous resservi un autre verre. Elle posa la bouteille, jai pris mon verre et comme pour essayer de chasser mon trouble jai avalé une grande rasade de champagne.

Elle éclata de rire.

Et bien vous aviez soif !

Désolé !

De plus, cest mon verre que vous avez pris

Oh pardon

Lui dis-je un peu penaud et en lui tendant son verre.

Après lavoir pris elle me regarda dans les yeux et me dit

Si je bois après-vous je vais connaitre vos pensées.

Sans réfléchir je lui ai répondu.

Cela nous ramènera à égalité comme jai bu aussi après vous, je connais les vôtres.

En disant cela javais oublié notre différence dâge et avais minaudé mon ton. Mon regard se plongea dans le sien, elle ne chercha pas à le fuir.

Jespère que mes pensées ne vous feront pas rougir !

Ajoutais-je en linvitant à porter son verre à ses lèvres. Elle moffrit un petit sourire et commença à rougir avant même davoir commencé à boire. Elle avait compris quelle me plaisait beaucoup mes regards, mon trouble et mes propos ne laissaient plus vraiment de place aux doutes

Après avoir terminé son verre dune traite, elle posa son verre sans rien dire. Il faut avouer que jen avais bu une bonne partie mais jai pris son geste comme si elle voulait se donner le courage de faire ce quelle avait envie de faire. Jai pris mon verre, je lui ai tendu en lui disant :

Buvez celui-ci vous en saurait encore plus sur mes envies.

Elle prit le verre en me répondant :

Je crois que je les connais déjà.

Elle devint encore plus rouge, mais le sourire qui accompagnait ses propos semblaient me dire quelle ny trouvait rien à redire.

Elle a ensuite bu dun trait mon verre.

Alors ?

Dis-je

Cela semble confirmer la première impression, mais comment le savoir ?

Dit-elle je me suis alors approché delle, mes lèvres se sont jointes aux siennes, elle les a entrouverte et nos langues se sont saluées.

Elle sest un peu écartée de moi et ma alors susurrée à loreille:

cest ce que javais vu en buvant dans ton verre.

(à suivre)

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