StormX marchait le long de la rue de Lausanne en ne songeant qu’à deux choses : sa paie et la jolie Rosalie Frei qui lui faisait confiance pour aller chercher son gain.

En la voyant, le jeune homme s’était aussitôt imaginé en train de la prendre par tous ses orifices et dans toutes les postions pour finir par éjaculer sur sa volumineuse poitrine.

Le factotum de Maître Pittet descendit ensuite la rue menant à la Basse-Ville et arriva à la maison du couple davocats. Il appuya sur le bouton de l’interphone ; une voix lui demanda :

Mot de passe ?

Il répondit comme Georges le lui avait recommandé :

Petit cochon.

Un grésillement se fit entendre ; la porte sentrouvrit et le jeune homme put pénétrer dans l’immeuble. En arrivant dans la salle dattente, StormX vit le masque de cochon et le petit impératif. Cependant, nen tenant pas compte, il demeura debout et attendit l’arrivée de Maîtresse C.

Lorsquelle le rejoignit et le vit encore habillé, elle manqua de s’étrangler de colère.

Tu ne sais pas lire ? Je t’ai ordonné de te déshabiller et de mettre ce masque de porc !

Devant cette vieille momie qui se voulait dominatrice, StormX se retint à grand-peine d’éclater de rire. Reprenant contenance, il répondit d’une voix calme et assurée :

Je ne viens pas pour ce que vous croyez, Madame.

Alors, pourquoi viens-tu ?

C’est très simple : des amis et moi souhaitons créer un blog sur les différentes pratiques sexuelles, et il nous manque encore la rubrique SM pour compléter notre article. Accepteriez-vous de m’accorder un peu de temps pour répondre à mes questions ?

Bon, pourquoi pas ? Allez, monte à l’étage avec moi.

Le jeune homme suivit Maîtresse C. jusqu’à son appartement et y entra à sa suite.

Je te sers quelque chose ?

Euh… un Coca, s’il vous plaît.

Charlotte ouvrit le réfrigérateur et servit son interlocuteur.

Attends ; je vais me changer pour l’interview.

Faites.

Ce laps de temps qui lui était accordé, StormX lattendait impatiemment : il se leva de sa chaise et ouvrit le plus discrètement possible les armoires, espérant y trouver la cagnotte de Maîtresse C. Cest dans la troisième que le jeune homme trouva un coffret incrusté de marqueterie. Sans faire de bruit, il en souleva le couvercle et… Bingo ! Vingt-six billets de cent francs suisses y étaient cachés.

Après en avoir prélevé la moitié, il replaça le coffret à l’endroit même où il l’avait trouvé et regagna sa chaise quelques minutes avant le retour de Charlotte Pittet.

Consciencieux, le jeune homme sortit une feuille de papier vierge et un stylo de sa sacoche et commença à interroger la femme. Tout en prenant des notes, il senquit des divers aspects du sadomasochisme, puis il termina son interview en lui demandant comment lui était venu son goût pour cette pratique.

Après avoir noté les réponses de Charlotte, StormX sa mission accomplie et son précieux butin en poche la remercia poliment et se fit raccompagner. Au moment où il allait franchir la porte, il sentit une main se poser sur son épaule et le retenir.

Eh bien, jeune homme, vous noubliez rien ?

La quinquagénaire glissa vivement une main dans la poche intérieure de la veste de StormX et lui mit la liasse de billets de banque sous le nez.

Et ça, alors ?

Rougissant, ladolescent ne pouvait masquer sa confusion. Il essaya vainement de se justifier, mais lavocate linterrompit sèchement :

Je vous ai observé discrètement, lorsque jai changé de tenue ; vous êtes un voleur, jeune homme ! Et savez-vous ce quon fait aux voleurs ? On les met en prison !

Avec adresse, Charlotte passa des menottes autour des poignets de StormX.

Je vais téléphoner au commissariat.

Ladolescent, se voyant déjà livré à la justice, imaginait le pire : le scandale qui ne manquerait pas déclabousser Maître Pittet, un des notables les plus en vue de Fribourg.

À moins que

StormX se raccrocha à cet espoir : Maîtresse C. allait peut-être lui offrir la possibilité de sen sortir à bon compte ; il se sentait prêt à tout pour éviter le déshonneur susceptible de réduire à néant son avenir professionnel dexpert-comptable.

Cette lueur despoir dans le regard du jeune homme navait pas échappée à la dominatrice ; constatant son emprise sur lui, elle passa brusquement au tutoiement pour lasservir encore plus :

Alors comme ça, tu voulais te renseigner sur le sadomasochisme Mais tu nen connais que la théorie ; seule la pratique pourra parfaire tes connaissances dans ce domaine.

Saisissant la chaîne qui reliait les menottes, elle lentraîna sans ménagement à sa suite. À lextrémité du corridor, elle ouvrit une porte donnant sur un escalier qui descendait dans les entrailles de la terre. En bas des marches, une porte massive en bois ornée de ferrures les arrêta ; elle la poussa. StormX frémit en entendant un grincement angoissant qui laissait présager le pire…

Les yeux du jeune homme entravé sarrondirent sous leffet de la surprise : devant lui, une vaste salle voûtée nétait éclairée que par des flambeaux fixés aux murs de pierre. Dans la pénombre ambiante, il arrivait toutefois à distinguer des instruments inquiétants : treuils dont les chaînes descendaient de la voûte, chevalet, potence, grande croix en bois placée verticalement ainsi que dautres quil narrivait pas à identifier, présentoirs garnis de liens, de cordes, dentraves en cuir ou métalliques, de chaînes, de bâillons de toutes sortes, de fines baguettes, de cravaches et de fouets, et même dinstruments chirurgicaux qui luisaient en reflétant les flammes des torches. StormX frémit.

Maîtresse C. le délivra de ses menottes.

À poil !

Il ne put que sexécuter. « Ça va me changer de tous ces vieux porcs obèses et libidineux » pensa-telle en appréciant le corps à la fine musculature de ladolescent pendant quil se débarrassait de ses vêtements. « Celui-là ne vient pas de sa propre volonté ; je vais avoir encore plus de plaisir à le soumettre ! »

Elle le poussa jusque sous un treuil puis, après avoir entravé ses poignets dans de larges bracelets de cuir clouté, elle y fixa le crochet qui pendait à lextrémité dune chaîne et actionna le palan. StormX se retrouva en extension, les bras au-dessus de la tête ; ses pieds touchaient à peine le sol.

Alors, beau ténébreux, tu fais moins le malin, maintenant Je te laisse réfléchir à ta condition pendant quelques minutes, le temps de remettre ma tenue.

Elle sortit de la cave. Dans cette position, le jeune homme ne pourrait échapper aux sévices que Maîtresse C. allait lui infliger ; il était totalement à sa merci. Pourtant, même si ses pensées rejetaient cette forme de sexualité perverse, son corps réagissait tout autrement ; bien malgré lui, il sentit sa verge sériger

[ à suivre ]

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