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Bourgeoise aux mirabelliers – Chapitre 1




18 h.

Il faisait encore chaud sous le soleil mosellan en cette fin juillet. Une légère brise évitait toutefois à ma transpiration de sécouler trop longtemps. Déjà trois heures que jenchaînais le débroussaillage de petits vergers appartenant à Mme MICHELLE. Comme tous les ans à cette époque, joccupais mes vacances en entretenant les vergers des particuliers du village avant la maturité des mirabelles. Evidemment cétait la première coupe et je devais utiliser une lame de faucheuse relativement lourde. Heureusement les roues motorisées me permettaient de gravir les pentes sans trop de difficulté.

Comme prévu Mme MICHELLE arrivait pour constater lavancée du travail. Elle tenait avec elle une grande bouteille deau fraîche quelle me tendit. Cette dame, la cinquantaine, travaille à 5 km dans la grande ville voisine en tant que réceptionniste dans un grand hôtel. Son mari lui travaille au Luxembourg pour une banque réputée. Il part souvent tôt le matin et ne rentre généralement pas à la maison avant 20 h. Cela fait trois ans que je les connais, depuis que leur fils, Gaëtan, a intégré le même lycée que moi. Ses parents lui paient tous les ans pendant les vacances un voyage à lautre bout du monde. Cette année direction le Pérou et ses cités Incas.

Moi je nai pas les moyens de partir, alors je reste ici. Ayant sympathisé avec Gaëtan, jai appris que ses parents possédaient des petits vergers au village et quils cherchaient une entreprise pour les nettoyer. Cest ainsi que je me suis retrouvé ici.

Pour lheure il me restait environ 1 hectare à débroussailler. Mais ce serait pour le lendemain. Javais toutes mes vacances et Mme MICHELLE me donnant près de vingt euros de lheure, je nhésitais pas à prendre mon temps. Comme à son habitude elle sémut du travail que javais pu réaliser en une seule journée, alors que franchement je ne métais pas forcé. Elle faisait semblant de sintéresser à mon travail en me demandant si la récolte de mirabelles serait bonne, mais au fond cest une urbaine convaincue. Ses vergers elle les tient dun héritage, et si ce nest pour produire de la gnôle dont son mari raffole ils ne lintéressent pas plus que ça. Mais je lui répondis poliment :

— Ça a bien gelé au printemps, yaura pas grand-chose comme fruits, mais bon avec ce soleil va y avoir du sucre. Cva faire de la bonne liqueur.

Voyant son intérêt démesuré pour les mirabelles, je lui donnai congé en lui prétextant une soirée en ville avec des potes. Mais bizarrement elle sembla vouloir me retenir en maffirmant quune douche est vite prise et que je pourrais bien prendre lapéro avant chez elle. Nétant effectivement pas pressé jaccepta linvitation. Je rangeai ma faucheuse dans mon vieux 4×4 Suzuki tandis quelle repartit chez elle dans sa Mercedes classe E, légèrement en inéquation avec le lieu.

Jarrivai une petite dizaine de minutes après elle devant sa magnifique villa. Cette fois mon Suzuki fit un peu étron dans la galerie des glaces Connaissant la maison je me dirigeai directement vers la terrasse en contournant la demeure. Elle avait opté pour une tenue bien moins formelle que lors de son retour du travail qui laissait entrevoir de jolies et fines jambes bronzées aux UV.

Elle minvita à prendre place au salon de jardin en osier tressé sous une grande ombrelle, disposé juste à côté de la piscine.

Je lui faisais remarquer que je ferais mieux de plonger dans la piscine pour être plus présentable en estompant les traces de sueurs mêlées à la poussière sur mon visage. Elle me répliqua que cest à ça que lon reconnaît les vrais bosseurs. On discuta alors de tout et de rien, elle me raconta les vacances de Gaëtan au Pérou. Je fis mine de mintéresser à son travail en lui demandant si lactivité touristique était bonne, visiblement larrivée dune annexe dun grand musée parisien faisait du bien aux hôteliers de luxe. Me voyant de plus en plus planant après quelques bières, elle me demanda si je nétais pas trop fatiguée. Je lui répondis simplement que javais dû prendre un coup de chaud durant laprès-midi.

Elle me proposa de mallonger sur le transat en face de la piscine à lombre dun pommier. Je ne me fis pas prier.

Cest alors quelle me demanda si ça ne me gênait pas quelle se mette en maillot pour profiter de la piscine.

— Faîtes comme chez vous ! lui répondis-je, puisquaprès tout cétait le cas, et franchement ça ne me pose aucun problème de voir une dame en maillot

— Tu peux venir aussi si tu veux, mindiqua-t-elle

— Ce serait un plaisir, mais je nai pas de maillot ! lui répliquais je en haussant la voix alors quelle rentrait les bouteilles.

Elle revint après trois minutes de la maison en deux pièces finalement assez sexy même sur une dame de son âge. Elle sapprocha de moi :

— Tiens mets ça et viens te rafraîchir, me dit-elle en me tendant un short de bain blanc aux fleurs rouges appartenant à Gaëtan

— OK je reviens, luis répondis-je en me levant pour me diriger vers la maison dans loptique de me changer

— Tu peux te changer là ça ne me gêne pas affirma-t-elle tout en plongeant dans la piscine.

Là jai cru comprendre que Madame avait des idées derrière la tête, enfin disons que jen étais convaincu cette fois, lapéro puis la piscine mayant déjà mis la puce à loreille. Cela aurait pu me mettre mal à laise, mais je ne suis pas du genre à laisser échapper ce genre doccasion.

— Ne regardez pas alors ! lui criais-je moqueur alors quelle sortait la tête de leau

— Pourquoi tu as quelque chose à cacher ?

— Oh non mais vous risqueriez dêtre choquée

— Ah vraiment, mais par quoi ? fit-elle, taquine et pour le coup dévoilant clairement ses intentions

— Vous navez pas dû en voir souvent des comme ça, lui lançais-je prétentieusement en ôtant mes vêtements.

Il faut dire que je nai jamais eu de problème avec ça, étant relativement bien pourvu, surtout niveau largeur

Elle avait dû remarqué cela auparavant, car je doute que ce soit Gaëtan, qui a déjà eu loccasion dy goûter lors dune soirée déjantée, qui lui en ait touché deux mots

— Oh tu sais jen ai vu étant jeune

Je suis en train dhalluciner, Mme MICHELLE en train de faire sa cochonne en me racontant ses histoires de jeunesse, alors quelle fait toujours très stricte avec son tailleur de réceptionniste.

— Jen doute pas mais vous naviez pas lexpérience pour en profiter, lui dis-je juste avant de plonger dans la piscine

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