Quand Amélya revint, je m’étais masturbée comme une femme trois fois, et j’avais soigneusement nettoyé mon « faux sexe » sous la douche, et quand elle me vit, elle s’en douta immédiatement. Néanmoins, elle a la délicatesse de ne rien dire, seulement sourire.
— Allez ma chérie, à poils ! Je vais te préparer pour ce soir !
Je hausse un sourcil et elle rigole.
— Tu joues la pudique ? Luc va être déçu alors…
Je la regarde en fronçant les sourcils avant de commencer à retirer mon top, et quelques instants après, je me tiens nue devant elle.
— Parfait. Ton sexe et tes seins tiennent bien en place. Voyons maintenant ce que Luc a fait livrer.
Elle ouvre les cartons et sort une perruque brune plus longue, une magnifique robe en portefeuille, de la lingerie blanche et des escarpins, puis se tourne vers moi.
— Ça te plaît ?
Je trouve tout ça si beau.
— Oui, bien sûr !
— Alors parfait ! On va commencer par te relubrifier le plug, tu as besoin d’aller aux toilettes ?
J’opine du chef. Elle me fait me pencher en avant et me le retire, puis je cours aux w. c. me vider de ma journée « bouchée », avant de me laver les fesses dans la salle de bain puis de revenir pour trouver Amélya très souriante.
— Ça soulage, hein ?
— Oui, je l’avoue…
— Allez, viens, je vais te rééquiper. À quatre pattes !
Je me mets en positions, et elle sort une sorte d’énorme seringue en plastique.
— C’est quoi, ça ?
— Je vais te remplir de lubrifiant. Vu la soirée qui t’attend, tu seras heureuse de mouiller comme une femme, crois-moi.
Je suis surprise, mais son clin d’il me rassure, et je finis par la laisser faire. Je sens le gel se répandre en moi et tapisser mes intestins, puis elle m’enfonce le plug avec un peu moins de douceur, mais peu importe, je suis si dilatée et si excitée… Il rentre littéralement comme dans du beurre, nous faisant toutes les deux rire.
— Bien, passons à l’habillage maintenant !
Je me redresse, cet énorme engin dans la chatte, et elle me place un corset.
— Luc a aimé tes hanches. On va tâcher de les accroître, arrête-moi si tu as mal, d’accord ?
— OK…
Et elle serre… Je crois que je sens mes côtes se chevaucher, et le plug me donne l’impression d’appuyer sur les contours du corset, mais je me force… Et je finis par avoir une taille très très affinée. Déjà que je n’étais pas bien épaisse…
— Plus, je ne pourrais pas. Je vais t’aider pour les bas, la culotte et les escarpins. Si à un moment tu peines à respirer, dis-le-moi, d’accord ?
— Promis…
J’ai le souffle court, mais je m’y habitue lentement. La clé, c’est de rester calme et de bien respirer. Je sens les bas (Couture) glisser le long de mes jambes, et Amélya me les attacher en frôlant les fesses, son souffle sur ma peau tandis qu’elle m’enfile la petite culotte en dentelle… Je suis très excitée… Et elle le voit.
— Allons… Sois sage. Je ne suis pas lesbienne, et Luc n’est prêteur que s’il le décide ! Allez, passons la robe, et je te changerais la perruque ensuite.
J’enfile la robe, puis elle me la noue, et me change la perruque. Me voilà avec une belle chevelure ondulée qui joue sur mes épaules et me chatouille. Amélya m’écarte les cheveux et m’attache des boucles d’oreilles avant de me passer un merveilleux collier, puis me glisse des bracelets et des bagues, avant de me mettre des faux ongles et de me maquiller, quand enfin…
— Tu peux aller te voir dans la glace, Julia Tallard.
— Ce n’est pas mon nom…
— Non, c’est le sien. Et tu es supposée être une femme mariée ! Oh, mon Dieu, j’oubliais ton alliance !
Elle sort une bague de son sac, un bel anneau doré avec un gros diamant dessus, et me la tend. Surprise, je l’enfile délicatement, et Amélya m’emmène devant le miroir.
— Alors ?
— Je sens que je vais passer le plus beau week-end de ma vie… Je ne me suis jamais sentie aussi belle, aussi féminine… Merci…
— Oh… Ne pleure pas… Tu vas faire couler ton maquillage… Allez, dans quinze minutes, il t’attendra en bas, on doit finir de préparer ton sac à main et te chercher un manteau adapté, aller !
— Oui, tu as raison.
Nous nous activons avec les cartons, et presque un quart d’heure plus tard, Amélya et moi nous quittons au pied de l’immeuble, tandis qu’un grand manteau noir me recouvre jusquà mi-mollets. À peine est-elle montée dans sa voiture que celle de Luc s’arrête et qu’il baisse sa vitre.
— Bonsoir ma chérie. Tu es sublime.
Je rougis comme une écolière.
— Vil flatteur…
— Oui. Allez, monte, notre réservation nous attend.
Souriante et dans mon rôle, je monte dans la voiture avec hâte.