Puis vient lheure de rejoindre le car. Markus et Lucas sapprochent du groupe, devant le lycée, en se tenant par la main. Une fois les valises rangées dans la soute, ils sembrassent longuement, leurs langues se mêlent dans leurs bouches, pour la dernière fois avant quinze jours. Ils nont pas peur du regard des professeurs, des parents présents et de leurs camarades. Au contraire ! Certains garçons de la classe de Lucas sont impressionnés de tant dassurance, eux qui connaissaient un copain assez timide. Au retour, certaines questions montrent un certain intérêt ; à leur âge, beaucoup de jeunes parlent de sexe, fanfaronnent, mais bien peu encore sont passés à lacte, et celui qui laffiche devient presque un dieu, il est lobjet de toutes les attentions. Et Lucas fait partie de ceux-là, il nest plus vierge, et doublement, puisque son cul a été aussi défloré.
Tout cela le renforce, et il en a besoin pour dire à ses parents quelles sont ses relations réelles avec son correspondant. Peut-être la nuit dans le car lui portera-t-elle conseil
Arrivée en fin de matinée devant le lycée de Lucas. Sa mère lattend. Retour à la maison et repas en famille, avec ses deux parents, son frère et sa sur. Les questions fusent sur ce séjour allemand : visites, déroulement des cours, nourriture, modes de vie, et bien sûr Markus :
— Et tu tes bien entendu avec ton correspondant ?
— Oui, on sest très bien entendu. Il est drôle, il est charmant, il est beau, et je laime.
— Tu ?
— Nous nous aimons, je suis attiré par les garçons, et Markus est devenu mon petit copain, dit Lucas dune voix peu assurée, car il sentait que cette révélation ainsi faite était très (trop ?) abrupte. Aussi se presse-t-il dajouter, en fondant presque en larmes :
— Excusez-moi.
Un silence lourd sinstalle autour de la table. La grande sur de Lucas vient lui faire une bise sur la joue, suivie de son petit frère, puis ils se retirent, sentant que les parents doivent être seuls pour sadresser à Lucas. Les parents de Lucas se jettent un coup dil : leurs soupçons, renforcés par les quelques coups de téléphone reçus de leur fils cette semaine, étaient vrais ; ils avaient abordé ce cas de figure et savaient ce quils devaient répondre. Cest la mère de Lucas qui sen charge :
— Tu sais, on sen doutait, et cela ne change rien à ce que tu es pour nous.
— ?
— Tu es notre fils et nous voulons ton bonheur, comme tous les parents. Tu nous es revenu changé de ton voyage, mais cela te va bien. Maintenant, il est de notre devoir de parents de te mettre en garde sur certains points. Dabord, tu sais que tu dois être prudent et que tu dois te protéger dans lintimité, sois sûr de ton partenaire avant dabandonner le préservatif. Ensuite, tu es jeune et les premières amours ne durent pas toujours cela arrive parfois et là aussi, tu dois te protéger contre une trop grande déception ; ton histoire avec Markus, je ne sais pas ce quelle deviendra, mais si elle sachevait, sache que tu en vivras dautres et ne te détruis pas pour cela.
Lucas ne prend pas très bien cette dernière remarque, il est si sûr de son histoire avec Markus. Puis il se rend compte que ce que sa mère a dit, elle aurait pu le dire mot pour mot sil était revenu dAllemagne en annonçant quil avait une petite copine ; bref, le discours de sa mère est convenu, classique, totalement indépendant de son homosexualité, et ça le remplit de joie, ça signifie que ses parents acceptent ce quil est. Que peut-il ajouter ? Un silence sinstalle. Sa mère reprend :
— Au fait, Markus, je lui prépare la chambre damis ou bien tu préfères quil dorme dans ta chambre ? Ton lit est assez grand, je crois.
Markus se jette dans les bras de ses parents et se met à pleurer à chaudes larmes : cest beaucoup trop démotions pour ce jeune homme.
Le soir, à lheure prévue, les deux garçons se retrouvent sur internet. Lucas voit apparaître son ami vêtu dun simple slip ; pour ne pas être en reste, il fait de même. Il commence par raconter la discussion avec ses parents ; à lévocation du lit pour deux, il voit la queue de Markus gonfler dans son slip, qui devient trop petit. Les deux garçons se retrouvent bien vite en érection, à plusieurs centaines de kilomètres lun de lautre. Simultanément, ils commencent à se masturber, essayant dêtre sur le même rythme, alternant vitesse et lenteur, mouvement amples puis plus saccadés. Lobjectif est de jouir ensemble. Cest Markus qui sent le premier monter les picotements annonciateurs de lexplosion finale, il prévient Lucas, qui accélère les mouvements. Son souffle à lui aussi saccélère. Les deux jeunes gens éjaculent de longs jets de sperme sur leurs abdominaux et sur leur torse. Ensemble, tout en se souriant à travers la webcam, ils passent leurs doigts sur leur corps, pour recueillir leur nectar, et lavalent, en se léchant les babines. Puis cest le long échange de mots doux, ce qui ne fait pas retomber la tension dans leurs queues. Ils inaugurent un rituel qui les fait tenir jusquau jour de leurs retrouvailles.
A midi, heure darrivée prévue, Lucas est impatient de voir le car des Allemands tourner le coin de la rue de son lycée : son cur bat de plus en plus lorsque ce dernier simmobilise devant le parvis du lycée. Dès que Markus descend, ils se précipitent dans les bras lun de lautre, et comme en Allemagne, oublient tout le monde autour et sembrassent à pleine bouche, tandis que leurs mains cherchent à caresser leurs fesses à travers les jeans. Il leur faut revenir à la raison, déposer les bagages dans le coffre de la voiture. La maman de Lucas accueille chaleureusement le « boy-friend » de son fils. Après le repas de midi, les deux garçons se précipitent dans la chambre de Lucas.
Baisers langoureux, caresses, doigts furtifs, les deux garçons redécouvrent leur corps. Lentement. Ils veulent profiter de cet instant : ils enlèvent leurs tee-shirts, collent leurs torses lun à lautre, sentent la douceur de leurs peaux. Voluptueusement, ils sattaquent aux braguettes des pantalons. Tous les sens sont en éveil au moment où les boxers apparaissent : la vue de ces deux barres à peine contenues par le tissu des sous-vêtements, lodeur de légère transpiration, le toucher de la peau des bourses, du périnée et des fesses, le bruit des légers soupirs, et enfin le goût des sexes au bout desquels perle une goutte salée, signe dune excitation intense.
Les deux garçons ne sont que fusion, chacun voulant goûter lautre par tous les moyens : bouches, langues, queues, tétons, bourses, fesses, anus leur procurent un plaisir quils cherchent à prolonger. Markus et Lucas se pénètrent mutuellement, à tour de rôle. Ils jouissent lun de lautre. Combien de fois dans laprès-midi ? Ils ne sauraient le dire, tant lintensité les a submergés. Ces retrouvailles sont à la hauteur de leurs espoirs.
Le séjour de Markus en France est à laune de ces instants. Ils se sentent de plus en plus amoureux et leurs progrès en français et en allemand sont vraiment très sensibles. Au point que les deux garçons décident de se revoir dès lors que lun deux aurait des vacances scolaires.
Aujourdhui, un an après, ils sont tous les deux inscrits à luniversité franco-allemande de Sarrebruck, ils partagent un studio détudiant et continuent de filer le parfait amour.
[Comme les épisodes précédents, cette histoire a déjà été publiée sur d’autres sites d’histoires gay (même pseudo ou yayi).]