Chapitre 2 : Démon, qui es-tu ?

Petite maison de campagne isolée, la musique enfin ce brouhaha électronique ne devrait gêner personne. Léa mouvre la porte, je ne pensais pas la croiser ici, elle qui est si sérieuse. Il y a déjà du monde mais à en juger par lodeur, ou devrais-je dire la non-odeur, lalcool ne coule pas encore à flot.

Bises, mains tendues, je fais le tour de tout ce beau monde que javais déjà en partie oublié. Je croise Emma, mon ex, Marianne, mon ex, mais où est Garance, on ma dit quelle serait là. Je ne le trouve pas mais au moins je suis tombé sur Arthur, un peu par hasard. Un verre enfin un gobelet de bière à la main, une clope entre les lèvres. Evidemment je lui demande sil a vu Garance mais avec cette putain de musique de merde il nentend pas alors je suis obligé de hurler. Si je trouve celui-ci qui soccupe de la musique, je létripe.

Comme par hasard, cest Soren qui soccupe de la musique. Si je ne mabuse il est parti dans un lycée professionnel paumé en pleine campagne, je ne sais pas ce quil fait ici.

« – Hey, Vic, ça fait un bail ! Dit-il sur un ton jovial.

— Depuis un peu plus de deux mois.

— Alors, la rentrée ? Les meufs sont comment ?

— Et toi ? Dis-je pour ne pas répondre à sa question stupide.

— Moi jai acheté mon matos… trois cents euros de matériel pour le dessin.

— Tu as vu Garance ?

— En plus je devrais sûrement dépenser un peu plus dargent au cours de lannée quoi et

— Tu dessines comme une merde, Soren. Bon, tu nes pas intéressant, je te laisse.

— A plus mec. »

Je ne sais pas pourquoi jamais personne ne prend mes paroles au sérieux. Je fends la foule pour trouver Garance, je naime pas ne pas la voir dans des endroits où je devrais la voir. On me dit quelle discute avec Marianne, dautre la lon vue sur le balcon avec un mec, mais moi je sens bien quen fait, elle nest tout simplement pas là.

Je me pose sur un canapé, une bouteille de coca (en verre) dans la main, une clope au bec. Jenvisage de mettre mes écouteurs pour ne plus entendre cette pseudo-musique pour adolescents attardés mais Arthur vient sasseoir à côté de moi.

« – Je suis parti en Allemagne pendant les vacances.

— Je sais, tu nas pas vu Garance ?

— Tu vas me le demander dès quon va se croiser ?

— Sûrement.

— Je disais donc jai lu Sur la route de John Kerouac et

— Jack.

— Tu veux du Jack ? Sexclama Arthur.

— Je ne bois pas. Cest Jack Kerouac.

— Bref. Je me disais, parfois jaimerais tout quitter et voyager.

— Oui, mais tu ne le feras pas. Tu iras dans ton jardin tout au mieux. »

Je me lève. Je vois Garance parler avec Mathilde. Je me dirige vers elles, laissant Arthur sur le canapé. Elle est si belle, si inaccessible. Je devrais peut-être lui dire ce soir, peut-être lui dire que ce nest pas que de lamitié.

« – Garance.

— Vic ! Je te cherchais partout, je suis venue en coup de vent pour tous vous saluer avant de repartir !

— Tu ne restes pas ?

— Je ne peux pas

— On peut se parler ?

— Bonsoir Victor.

— Oui oui, soir Mathilde. Viens sur le balcon Garance, sil-te-plaît. »

Nous traversons la pièce jusquau balcon. Il ny a personne à part deux fumeurs trop alcoolisés pour nous voir. Nous sommes là, quelques mètres au-dessus du sol. Mécaniquement jallume une clope mais elle me la prend des doigts et la jette. Elle ne veut pas que je fume.

« – Ca ce passe bien au Luxembourg ?

— Victor ça fait à peine trois semaines que jai déménagé.

— Et alors ? Quest-ce que ça change.

— Oui ça va, tu voulais me dire quoi dautre ? Répondit-elle rapidement.

— Je taime. »

Le temps sest figé. Pourquoi ai-je été si direct ? Je nen sais rien. Il ny a pas beaucoup dissues possibles. Je la regarde, peut-être une dernière fois avant de la perdre. Je me perds dans le bleu de ses yeux, je mattarde sur sa peau porcelaine.

Elle ne répond pas. Je la sens crispée. Alors je regagne lintérieur. Je prends une clope. Je la porte à mes lèvres quand une tape la fait senvoler à travers la pièce. Garance membrasse. Jaimerais que cela dure une éternité ou deux. Lorsque ses lèvres qui les miennes, nous nous regardons fixement.

« – Tu sais combien elles me coûtent au moins ?

— Victor tais-toi. Je vais partir.

— Je sais.

— On se reverra bientôt.

— Oui. »

Elle se dirige vers Mathilde et me laisse sans se retourner. Elle me manque déjà. Je mets mes écouteurs et lance une chanson au hasard.

« And please remember that I never lied

And please remember

How I felt inside now honey

You gotta make it your own way

But you’ll be alright now sugar

You’ll feel better tomorrow

Come the morning light now baby »

Je sens quelque chose séveiller en moi. Une envie irrépressible dassouvir un besoin primaire. Garance est partie mon regard se pose sur Mathilde. Un mètre quatre-vingts, svelte, formes plutôt généreuses et relativement peu farouche daprès certaines rumeurs. Mais je crois quelle est en couple.

Mais pourquoi je pense à ça ? Depuis ai-je ce genre denvie ? Je détourne mon regard. Marianne, ressemble beaucoup à Garance, peau plus claire, yeux plus bleus, sportive. Non je sors une clope, je lallume, je fume. Emma, grande, peau matte, danseuse, petite poitrine, jolies fesses. Mais je dois arrêter. Je vaux mieux que ça putain.

Je vois Mathilde embrasser un garçon. Je ne le connais pas. Grand black, allure sportive, bien habillé pour ce genre de soirée, sûrement gentil.

« – Enguerrand ?

— Vic ? Je ne tavais même pas vu !

— Ca va ?

— Pépère.

— Cest qui le mec à Mathilde ?

— Ah, cest Désiré. Il est dans ma classe cette année, cest un nouveau. Il fait du basket en club. »

Jai beau cherché intérieurement dans tout mon cercle de connaissances je nai aucune information sur lui. Ca ménerve, bordel je connais tout le monde normalement alors pourquoi pas ce fils de pute ? Cest exaspérant.

« – Au fait pourquoi ?

— Cest toi qui aimes bien les rousses ? Jai quelquun à te présenter.

— Mais je naime pas les

— On se sappelle. »

Mathilde a lâché son copain. Je mapproche, pour entamer une conversation. Je sais ce quelle aime et ce quelle naime pas, je peux facilement trouver un sujet. Jusque ici, tout va bien.

« – Mathilde, comment va ton frère ?

— J.B ? Il fait ses études en Belgique, il doit passer bientôt.

— Intéressant tout ça. Je me souviens de lui il était gentil.

— Vous vous êtes déjà parlés ?

— Il joue de la guitare, son groupe préféré est Téléphone, son meilleur ami sappelle Théo, il est roux, il fait ses études près de Nîmes.

— Je

— Alors, ça baise ? Fit une voix derrière moi.

— Soren. Que me veux-tu, encore ?

— Je tai vu avec Garance, elle nest pas mal. Je lai envisagée, disons quelle est « motocultable » !

— Ahah. Soren, Soren »

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