Auteur : Ian Cecil
Editeur : Dominique Leroy
Les Parloirs, le cylindre et la roue, ou L’Art de jouir en bouche au Moyen ge
Un riche marchand dsirant sanoblir pousa une jeune fille beaucoup plus jeune dont le pre, incorrigible amant entretenant une demi-douzaine de matresses, stait endett au-del du raisonnable. Les dettes furent soldes, en consquence de quoi le marchand devint noble, le noble emprunta librement son gendre des livres, des francs, des sols et des deniers, et sa fille fut malheureuse.
Pas pour longtemps.
La pauvre enfant ne voyait jamais son mari, qui navait pas eu le temps de remarquer combien elle tait jolie. Trop heureux de son tout rcent anoblissement, il paradait dans toutes les cours, de port en port et chez tous les bourgeois plus argents que lui. Une anne stait coule lorsquon lui suggra de songer une descendance. Il approcha sa jeune pouse et lengrossa. Six mois plus tard naissait un magnifique enfant de quatre kilos. Ctait un mle, il tait gros, cela suffit lhomme, qui mconnaissait ce point les questions de gestation et denfantement que six ou neuf mois, pour lui, ctait tout un.
Quavait fait notre belle pendant cette premire anne de mariage et de solitude ?
Son pre, trousseur de bonnes ses heures, avait plac auprs de sa fille une jolie mignonne engrosse peu avant qui venait daccoucher. Pour viter le scandale, il payait lducation du marmot condition quil ft loin. On lenvoya Biarritz, minuscule village de pcheurs o on loublia.
Ainsi, notre jeune marie avait pour dame de compagnie, confidente de ses peines et servante, la plus fieffe lutine que Paris et connue. Une quinzaine de jours ntait pas passe que sa matresse savait quune bouche servait aussi dautres plaisirs que ceux de la table. Lorsque bientt sa servante demanda son aprs-midi, la jeune marie dlaisse lui demanda o elle comptait aller. Quoi ! Elle labandonnerait ? Hors de question : elles samuseraient ensemble ou pas du tout.
Cest ainsi qu son insu la noble jeune fille suivit sa servante dans un des lieux de dbauche les plus clbres de la ville. Lpouse fidle fut place derrire des moucharabiehs en provenance de Tolde, la servante son ct. Les arabesques ajoures donnaient sur un mur qui, un mtre de l, tait perc dorifices circulaires dune dizaine de centimtres. La riche et noble dame se sentit humilie dattendre ainsi, assise sur un petit tabouret de bois brut, et elle reprocha sa roturire de servante quil ne se passt rien et quelle voult se moquer delle en la plaant dans cette situation digne des farces que les bouffons jouaient sur des trteaux, dans la rue, au mme moment. Dans le silence de la pice, on les entendait se moquer du cocu qui travaillait ardemment dans la cour pendant que sa femme, sa fentre, lui adressait des baisers tout en se faisant enfiler par son amant.
Cest alors que la servante tira la manche de sa matresse. Cette dernire sapprocha des moucharabiehs et dcouvrit, si prs quelle crut pouvoir le toucher, un braquemart vein, rouge et gonfl, sous lequel une paire de couilles gorges se balanait. La belle devint rouge, ple…
Vous avez aim cet extrait ?
Lisez la suite en tlchargeant l’eBook
« Sexagisme, l’intgrale » (166 pages)