Une occasion (4)

Réveillé par une envie de pisser, jai eu un bref moment de panique, me retrouvant dans une chambre inconnue, faiblement éclairée par une lampe de chevet, étendu près dun homme nu, au souffle lent et puissant. Puis jai réalisé, me suis souvenu des événements du soir, la rencontre avec Daniel, les fellations et le 69, enfin la sodomie active sur ce dernier. Ces évocations mont provoqué une brutale et vigoureuse érection. Je ne me reconnaissais plus. Ainsi javais un amant et cétait cet homme mûr et viril couché à mon côté.

Après un moment dhésitation et ayant débandé, jallais me soulager dans la salle deau, me passait de leau sur le visage et revenais me coucher près de Daniel, remontant la couette sur nos corps nus. Je me suis rapidement rendormi.

Jai fait un beau rêve. Je me trouvais sur une plage déserte, face à la mer, à poil et étendu sur ma serviette de bain, avec ma femme à genoux près de moi, me faisant une magnifique fellation. Sous lintensité du plaisir ressenti, je me suis réveillé et jai réalisé que la sensation de plaisir montant de mon sexe perdurait. Ouvrant les yeux jai vu Daniel, la poitrine au dessus de mon ventre, les bras de chaque côté de mes cuisses, la tête penchée sur ma verge. Cest lui qui me suçait avec application. Instinctivement, jai soulevé mes fesses, pour mieux sentir sa bouche humide parcourir ma hampe bien raide, puis avaler mes bourses et faire rouler mes testicules. Lorsquil a repris mon gland entre ses lèvres, jai senti la sève monter en moi, une grande chaleur menvahir et dans un rugissement rauque, jai éjaculé dans sa gorge, en trois longs jets abondants. Il a tout conservé dans sa bouche et se redressant est venu membrasser goulûment. Ma bouche entre ouverte a absorbé une partie de ma semence, mélangée à sa salive, puis sa langue experte.

Daniel, sétant levé, me dit : « Ton foutre est délicieux. Maintenant je vais préparer le petit déjeuner. Ne bouge pas. Jai lhabitude le dimanche de le porter au lit à mon épouse. Ce matin cest toi ma femme ». A la fois heureux et humilié par ces paroles, je restais couché tout de mon long, les jambes écartées et le vit encore bandé, Je le regardais sortir de son pas ferme et tranquille, avec un mouvement voluptueux de ses fesses bien rondes.

Lorsquil est revenu portant un plateau, je navais pas bougé et je navais toujours pas débandé. La vue de son sexe se balançant au gré de ses pas, ne fit que le durcir davantage. Il sen aperçu et sexclama : « Je vois que tu nen a pas encore assez mon chéri. Et bien prend des forces car ce matin je vais te faire découvrir dautres plaisirs ». Déposant le plateau sur le lit, il sassit à mon côté et me servit une tasse de café bien fort et des toasts beurrés. Nous avons mangé tranquillement, en parlant de nous, de nos vies. Apprenant que jattendais un enfant pour dans deux mois, il écarta le plateau et se mit à me caresser le ventre et les cuisses en me soufflant : « Cela mexcite. Je suis surtout attiré par les hommes mariés et plus encore sils ont des mômes. Cela les rend plus virils à mes yeux ».

Ayant reposé le plateau sur le plancher, il sallongea, face vers moi, poursuivant ses caresses sur ma poitrine, mes épaules, mes joues, pour redescendre vers mon pubis. Je voyais sa teub se dresser, gonfler, le gland se dégager de lenveloppe du prépuce et ses bourses se rétracter. Visiblement il avait aussi envie que moi de reprendre nos ébats. Mais je ne me doutais pas encore de lobjet précis de son désir. Une masturbation mutuelle, un nouveau 69, ou que je le prenne à nouveau ?

Mattitrant contre lui, Daniel commença à me palper doucement le cul. Je lenlaçais et lui rendis la pareille. Nous étions collés lun contre lautre, nos jambes emmêlées, nos sexes comprimes entre nos ventres, nous malaxant mutuellement les fesses, glissant nos doigts dans nos raies, à la recherche de nos trous intimes, pendant que nos bouches se mêlaient, avides de nos langues et de nos salives. Jétais complètement livré à ces mains viriles, ce sexe volumineux, chaud et dur et cette bouche pulpeuse à la langue si agile. Jadorais ce corps musclé, poilu, à la peau si douce par endroits, cette odeur virile de mâle sortant du lit après une nuit damour, ces cheveux courts et serrés humides de sueur, cette barbe naissante qui ma piquait la face et surtout ce cul, ce cul si bombé, si ferme et qui pourtant souvrait sous mes doigt fouineurs.

Délicatement, cet homme costaud me repoussa sur le dos, mécarta les jambes, sagenouilla entre elles, les remonta vers ses épaules, les y cala, puis ses mains semparèrent de mes couilles, de mon scrotum et de mon cul. Il cracha sur ma raie, à trois reprises, puis la fouilla dun doigt, tâta mon anus ainsi lubrifié, y pénétra progressivement. Affolé par cette violation de mon intimité, que je ressentais comme une grave atteinte à ma dignité dhomme, dépoux et de père, je me contractais brusquement, en criant : « Non Daniel, pas ça. Je ne suis pas prêt ».

Mon amant retira aussitôt son doigt, me rétorquant : « Ne fais pas lenfant. Je sais que tu en meurs denvie. Tu as bien aimé me sodomiser hier soir et tu verras que cest aussi bon dans lautre sens ». Sinclinant, il commença à me bouffer le cul, faisant monter en moi lenvie de sentir encore sa langue sillonner mon pli inter fessier, tester ma rosette. Sous cette action je me détendais peu à peu, tout en ressentant de plus en plus de tension dans ma bite rubiconde et fièrement dressée sur mon ventre. Après dix minutes dunilingues, la respiration courte, le corps en feu, je mabandonnais au plaisir qui montais, tous mes préjugés dhétéro abolis, le cul ouvert à cette langue dure et râpeuse et à ces doigts mobiles et fermes, enfin à ce sexe épais et raide qui se frottait sur mon scrotum, heurtait mes couilles, glissait dans ma raie maintenant toute mouillée.

Lorsque le gland de Daniel vint se poser sur mon anus, je poussais un soupir de satisfaction, murmurant : « Oui, viens. Je suis prêt. ». Sous la pression de la verge tendue de mon amant, mon illet souvrit sans difficulté, bien préparé, bien lubrifié, bien assoupli quil était. Je sentais ce membre dur comme une barre de fer, pénétrer en moi, distendre mes parois intestinales, progresser dans mes entrailles. A part une légère brûlure lors de lintroduction du gland, je nai pas souffert et cela ma agréablement surpris. Décidément Daniel était un amant doué. Lorsquil a commencé à bouger en moi, une vague de plaisir est montée irrésistiblement et je serrais les fesses, contractais mon sphincter, pour mieux sentir ce membre de chair qui nous unissait et était source de plénitude et de bonheur. Lorgasme est venu brusquement, faisant tressauter tout mon être, au moment où Daniel lâchait sa semence au plus profond de moi, en violentes décharges chaudes et visqueuses. Sans me toucher, jéjaculais presque au même moment sur mon ventre, y laissant une grande flaque blanchâtre.

Daniel a relâché mes jambes et sest couché entre elles pour venir laper mon sperme répandu sur mes abdominaux et nettoyer ma verge gluante. Assouvi, libéré, nayant plus ni crainte, ni honte, ni sentiment de culpabilité, tous les muscles détendus, lesprit en repos, je savourais ces instants exceptionnels en caressant les cheveux de mon amant.

Ce soir là, après une journée où nous sommes restés enfermés chez lui, à poils et avons appris à mieux nous connaître sexuellement et socialement, Daniel ma ramené en voiture au parc où nous nous étions rencontrés. Nous avions échangé nos numéros de téléphones mobiles et je rentrais chez moi avec 24h de retard.

Nous nous sommes retrouvés occasionnellement et cette liaison sest poursuivie pendant 5 ans, à linsu de nos familles respectives et de notre entourage, jusquau jour où jai du quitter la ville, suite à une mutation professionnelle. Nous nous sommes perdus de vue et je nai jamais retrouvé un mec pareil. Après quelques aventures décevantes, jai renoncé aux relations homosexuelles.

Patrocle

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