La soirée finie, on veut avec mon chéri, des amis et moi se faire un after à l’appartement. Arrivés à la voiture, celle ci ne démarre pas. On la pousse, une fois, deux fois et elle démarre. Malheureusement prise dans mon élan, je m’écrase au sol et me casse trois incisives. Une immense douleur m’envahit et je me mets à pleurer pour ne pas dire hurler tout en mettant mes mains sous ma bouche comme pour rattraper le sang qui coule.
On file aux urgences en trombe où on ne peut pas grand chose pour moi à part me prescrire des anti douleur. C’est déjà ça.
Le lendemain je ne fais que de dormir shootée par les médicaments pendant que mon homme appelle différents dentistes pour prendre rdv. La plupart sont en vacances mais il finit par en trouver un juste en bas de chez nous, à 20 mètres qui peut me prendre le lendemain.
Deux jours après mon accident, je suis toujours défigurée, la joue égratignée, le menton écorché, la lèvre supérieure ouverte de même que sous le nez et trois incisives cassées dont une entièrement (la n° 12 pour ceux qui s’y connaissent un peu ). Moi qui d’habitude me considère comme plutôt charmante sans pour autant me prendre pour une bombe, me voilà ressemblant à Jacquouille.
Le dentiste a beau être juste à quelques mètres de chez moi, je cache mon visage dans mon écharpe, ayant trop honte de cette bouche gonflée, avec une grosse croute et de cette dent manquante.
Je m’annonce à l’assistante/ secrétaire qui me demande gentiment si ça va et de patienter dans la salle d’attente où là aussi ayant peur de croiser d’autres personnes, je m’enfouis dans mon manteau. Après quelques minutes un premier dentiste arrive, je stresse mais finalement il prend une autre personne . Encore quelques minutes et voici mon tour, je le suis, il s’agit du Dr Garie.
-Ah oui vous ne vous êtes pas loupée…
-Euhm ça non.
-Qu’est ce qu’il vous est arrivé ?
-En fait j’ai poussé une voiture parce qu’elle ne démarrait pas et lorsqu’elle est partie, je suis partie avec et je suis tombée la tête la première sur les pavés…
-Vous avez été aux urgences ? Vous avez eu des points de sutures ?
-Pffff non, aux urgences honnêtement ils n’ont servi à rien du tout, j’ai eu des médicaments pour la douleur mais ça s’arrête là.
-Ok bon on va voir tout ça, je vais vous faire un document qui confirme que vous avez eu un accident, vous verrez auprès de votre assurance, ça peut servir et puis ça servira aussi pour d’éventuels problèmes qui pourraient survenir dans les années à venir à cause du choc.
Il m’explique un peu plus en détails puis je m’assois sur le siège où il m’allonge. Je suis stressée comme pas possible, j’ai le cur qui bat, j’ai peur. C’est la première fois de ma vie qu’il m’arrive un tel accident, jamais je n’ai eu quelque chose de tel, rien de cassé, ni même les dents de sagesse enlevées. Heureusement, sa voix, ses mots m’ont déjà un peu rassurée. Il est grand, très grand ! De mon 1m58, j’ai l’impression que lui est proche des 1m90 au moins. Il est jeune, il a les cheveux châtains, bouclés qui lui arrivent au niveau des oreilles et sur le siège avec la lumière je vois qu’il a les yeux bleus.
-Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas toucher (en parlant de ma lèvre). Ah oui bon bah là il y a carrément le nerf apparent. Vous avez pu manger ces deux jours ?
-Euhm oui mais en coupant tout en miette, c’était vraiment difficile.
-Là ce que je peux faire au moins c’est dévitaliser la dent pour que vous n’ayez plus mal, je ne peux pas faire plus, surtout que là avec votre bouche c’est assez difficile.
-Ok
Je suis un peu déçue de devoir trainer cette tête encore plusieurs jours mais d’un autre côté, il vaut mieux que je guérisse. Heureusement que je ne travaille pas, je vais pouvoir me cacher dans ma grotte comme je dis. Il s’occupe de moi avec délicatesse, m’anesthésie et fait tout ce qu’il a à faire. Je tiens mes mains comme pour me donner du courage et pendant qu’il me soigne je me mets à me perdre dans ses yeux.
Dans la vie de tous les jours, lorsque l’on discute avec quelqu’un, on fixe rarement la personne pendant de longs moments, j’ai remarqué que ça mettait tout le monde mal à l’aise. Des fois lorsque je vois une personne me fixer dans les yeux, je me force à soutenir son regard mais là, lui je ne sais pas pourquoi, j’avais envie de le fixer. Je me disais « il va trouver ça bizarre, se dire pourquoi elle me fixe comme ça ? » mais d’un autre côté, il y a peu de chance qu’il me sorte « pourquoi vous me fixez ? » sachant qu’il se tient au dessus de moi. Du coup j’en profite. Je ne sais pas pourquoi mais ce bleu m’apaise, ses yeux sont grands, plus clairs au milieu, ils sont magnifiques.
Il m’explique qu’il me mettra la même chose qu’il se mettrait à lui si un tel drame lui arrivait ou ce qu’il ferait à sa petite sur… Ses mots me touchent, plus que je ne le pense. Il semble si bienveillant .
Après ce premier rendez vous, on s’en fixe un prochain 10 jours après, 10 jours à me taper cette sale tête…
Les jours passent, je guéris et même si j’ai encore une cicatrice au dessus de la lèvre supérieure, sous le nez, je suis déjà plus présentable et il ne manque pas de le souligner lorsque je le retrouve. Il me dit que j’ai meilleure mine, j’ai envie de lui sourire mais j’essaye de me rappeler que vu l’état de mon sourire, ce n’est pas une bonne idée. Le rdv dure 1h, il me reconstruit mes trois dents bien que la 12 ne soit pas définitive encore. Pendant cette heure je le fixe, je me perds dans ses yeux, j’ai envie d’en apprendre toutes les nuances comme on voudrait connaître une uvre d’art dans ses moindres détails . Suivant ce qu’il me fait, il me touche plus ou moins le visage, ses mains sont chaudes et lorsqu’il me parle, j’ai toujours un temps de réaction assez lent tant je suis sur le point de m’endormir et que je suis perdue dans mes pensées.
-Bon on a finit, c’est déjà mieux .
-(je me regarde dans la glace) Oh trop bien !
-Vous aimez ?
-Oui ça n’a rien à voir.
-Vous êtes plus jolie comme ça.
-…C’est sûr.
C’est vrai que n’importe qui est mieux avec des dents mais est ce que lui me trouve jolie ? Je me le demande….
Cette fois on fixe deux rdv, un pour les empreintes et un pour la pose définitive de la dent.
Lorsque je reviens la semaine suivante pour qu’il me prenne mes empreintes dentaires, il me sourit, me demande si j’ai eu des compliments, bizarrement je le fixe un peu moins, je me sens comme gênée, j’ai peur qu’il devine ce que je pense de lui. J’ai peur qu’il comprenne que depuis que je l’ai rencontré je ne fais que de penser à lui .
Presque tout du long, son assistante est là comme à chaque fois, elle lui passe les outils, lui nettoie le matériel, ça m’agace. Elle est très gentille mais je suis jalouse, envieuse serait plus juste. Envieuse qu’elle le fréquente tous les jours, qu’elle lui parle et qu’elle soit entre lui et moi. Pour autant lorsque nous ne sommes que tous les deux il ne se passe rien mais au moins il ne peut regarder que moi. Je me console en me disant qu’elle n’est pas non plus magnifique, blonde, petite, légèrement ronde et bien que loin d’être moche, elle n’a rien d’extraordinaire. Je ne suis pas fière de penser ainsi car elle est vraiment chaleureuse et douce dans sa façon de parler et elle me rend toujours mes sourires.
Pendant un instant ma dent très abimée semble lui poser problème et il se penche encore plus sur moi. Nos bouches sont proches mais son masque nous sépare. Il respire plus fortement comme quand on force sur quelque chose et à l’instant où je m’en rend compte, un frisson parcourt mon corps. Je m’imagine avec lui, faisant l’amour, lui qui respire plus fort que d’habitude, prenant du plaisir… Rapidement je chasse ces pensées de ma tête, je me sens presque honteuse de concevoir une telle scène.
Pour me recentrer, je l’observe un peu plus, je regarde ses doigts, me concentre sur la chaleur de ses mains, je regarde ses avant bras que je trouve fins, son pantalon, ses chaussures, tous ces détails qui font que l’on cerne mieux une personne.
Après avoir fait ce qu’il avait à faire, il enlève ses gants et je remarque une alliance Il est donc marié… mince…
Rebelote on reprogramme un rendez vous, cette fois cela risque d’être le dernier avant longtemps ou l’avant dernier si j’ai de la chance. En rentrant chez moi je pense au Dr Garie, je pense à lui plus que de raison et je cherche sur internet les détails de sa vie que je pourrais trouver. Je me sens un peu bizarre de faire ça, de « stalker » quelqu’un. De chez moi je vois le cabinet dentaire, je prie pour l’apercevoir au alentour de 18/19h à l’heure de fermeture, malheureusement, je ne le vois pas. Parallèlement à ça je trouve son profil sur internet, il y a une photo de lui avec les cheveux courts, je ne l’avais presque pas reconnu au début. Il n’y a rien de plus sur son profil mais en cherchant dans sa liste d’amis je tombe sur le profil de sa femme et là j’apprends qu’il a trois enfants… 36 ans, marié, trois enfants. Il n’a pas perdu de temps. Lui qui à l’air si bienveillant et doux, je suis sûre qu’il ne pense pas à moi, qu’il ne me trouve même pas spécialement jolie. Il doit être vraiment fidèle à sa femme, je n’ai aucune chance. De toute façon je ne me suis jamais fait d’illusion, c’est le genre d’homme qu’on rencontre par hasard et qui reste un fantasme, mais quand même, j’aurais aimé sentir une petite phrase, un regard, quelque chose. Après, peut être qu’en ayant déjà une vie si « parfaite » en étant aussi jeune, il s’ennuie et qu’une jeunette de 24 ans ne le laisse pas indifférent ? Tout est possible. Sa femme est châtain aux yeux verts, de taille moyenne, plus épaisse que moi. Ils sont bien assortis, même trop, on dirait une image clichée de la famille parfaite. Il ne manque plus que le pavillon et le labrador. Elle est charmante mais très loin de moi qui suis plus petite, plus mince, métisse, brune aux cheveux longs frisés et aux yeux marrons foncés.
J’imagine notre prochain rendez vous, je le vois m’embrasser, attraper ma taille, me dire que je lui plais. Pendant cette semaine d’attente avant de le revoir, je me suis plusieurs fois touchée en pensant à lui, imaginant tous les scénarios possibles, j’ai même rêvé de lui. Bien évidemment j’aime mon chéri, je suis folle de lui, c’est l’homme de ma vie, mais j’aime aussi me lancer des défis, avoir l’impossible. Et puis en visant l’impossible au final, il y a peu de risque de tromperie.
C’est le jour J. Pour l’occasion je me suis faite plus sexy sans en faire trop mais j’espère attirer son attention . Je mets un pantalon noir avec un débardeur blanc à motifs assez décolleté. Par dessus je mets un gilet long que je ne ferme pas pour qu’il voit ma peau et mon manteau que j’enlève pour m’installer sur le siège. J’ai attaché mes cheveux sur le côté pour ne pas gêner Sébastien de son petit nom, la dernière fois il me les avait tirés sans le faire exprès. Pour ce qui est du maquillage, aujourd’hui c’est très soft, juste un peu de mascara et de blush.
-Vous allez bien ?
-Ca va merci. (J’ai envie de lui dire et vous ? Mais je pense qu’il me pose cette question par politesse, que c’est en fait une question rhétorique et je n’ose pas la lui poser en retour de peur de me prendre un vent.)
-Ca a été votre rendez vous avec le prothésiste ?
-Oui il a pris la couleur pour la dent, ça a été très rapide.
-Parfait, il m’a bien tout transmis. Installez vous.
Je me positionne, il m’allonge. Je me sens vulnérable, j’appréhende un peu même si désormais je suis habituée à l’anesthésie et je n’ai plus peur de la douleur. A vrai dire je suis impatiente de ressentir ses mains sur mon visage même s’il y a ces gants qui nous séparent. Etant donné que je risque de ne plus le voir avant un bout de temps, je m’oblige à ne pas perdre une miette de son regard quitte à ce qu’il se sente gêné. S’il me dit quelque chose, je lui dirai que ça m’aide à me déstresser de le regarder, ce qui est vrai (en plus de m’exciter). De toute façon lui est concentré sur mes dents, si ça se trouve il ne perçoit pas plus que ça que je bloque sur lui. A un moment je me retrouve totalement allongée, le haut de son corps est presque contre le mien. J’observe chaque parcelle de sa peau qui m’est donnée à voir. Mes yeux suivent la ligne de sa mâchoire, de son cou, il est à quelques centimètres de moi. Il est si proche que si j’attrapais son cou, nous nous embrasserions automatiquement. Bon sang, qu’est ce que j’aimerais !
Après au moins 40 mn le travail est fini. Comme d’habitude nous n’avons pas énormément parlé, il était concentré et m’a surtout demandé « ça va là ? ». Il a sourit plusieurs fois, j’adore sa voix quand il sourit. Je regrette juste qu’il soit caché derrière son masque. Je me rince la bouche et regarde dans la glace. Il est content de son travail et me regarde satisfait en voyant la joie sur mon visage.
[Cette partie relève du fantasme]
-Ca vous va ?
-Oui oui.
-Bon par contre comme vous avez eu des douleurs dans cette dent, j’aimerai être sûr que vous n’en avez plus mais avec l’anesthésie vous ne pouvez pas encore savoir.
-Oui, je ne sens rien pour l’instant, j’ai même du mal à parler.
-Euhm attendez * regarde son planning * J’ai un rendez vous à 17h40, j’en ai environ pour 20,25 minutes. A la rigueur pourriez vous venir vers 17h45, 50 ?
-Euh oui oui ça devrait être possible.
-Comme ça l’anesthésie se sera dissipée d’ici là et je ne peux pas avant .
-Ok pas de soucis.
-Je ne vous promets pas de vous prendre dès que vous arriverez, vous devrez surement attendre un petit peu mais on ferme à 18h00 donc si vous arrivez après vous ne pourrez pas rentrer.
-Nan mais pas de soucis, je patienterai.
On se dirige vers l’accueil.
-Sylvie, Madame passera à 17h50 pour que je contrôle sa dent une fois l’anesthésie passée mais vous pouvez y aller à 18h00 comme d’habitude, c’est juste pour controler donc ça ira.
-Très bien.
* Se tourne vers moi *
-Bon à tout à l’heure alors.
-Oui.
Je paye la facture et m’en vais.
Une fois chez moi je pense bien évidemment à lui, je guette l’heure. Il est 11h, j’ai toute la journée à tourner en rond. Je me déshabille pour me mettre à l’aise et pense à Sébastien. Je monte dans ma chambre me reposer tout en prenant soin de mettre un réveil au cas où. Je ne vais pas m’endormir mais je préfère être sûre de ne pas oublier. Une fois sous la couette je laisse mes doigts vagabonder sur mon corps, jusqu’à mon entre jambes. Je suis légèrement mouillée, ça ne m’étonne pas. Ni tenant plus, je commence à me caresser, peut être que ça calmera mes ardeurs quand je le reverrai. De toute façon ça ne peut pas me faire de mal. J’ai son visage en tête, la couleur de ses yeux, de ses cheveux, son cou fin que j’aimerai embrasser, je l’imagine me caressant et moi retenant mes cris. J’ai envie de lui, je le veux, ici maintenant, je veux qu’il me caresse, je veux qu’il me désire. N’arrivant plus à me retenir, je me laisse aller à la jouissance, des spasmes parcourent mon corps, j’embrasse alors cet être que j’imagine et ma tête s’enfonce dans l’oreiller.
Je reste ainsi de longues minutes, peut être même une heure.
Le reste de la journée, rien de spécial, je traine sur internet, je stresse tout en étant impatiente, j’angoisse tellement que je ne mange pas. Et puis, il a appuyé si fort sur ma dent que je commence à avoir vraiment mal. Je sais que c’est normal, c’est le contre coup mais c’est relativement insupportable. Je dois même prendre un antidouleur. L’hôpital aura finalement servit à quelque chose en me prescrivant ces médicaments.
15 mn avant l’heure fatidique je me passe sous l’eau, me reparfume et me refais une beauté. Il fait beau ces derniers jours, j’en profite pour mettre une robe grise, soft mais mignonne. Je détache mes cheveux et il est l’heure que j’y aille.
La secrétaire me sourit, elle me reconnait, je m’installe dans la salle d’attente où il n’y a personne. J’essaye de me calmer, de respirer doucement je n’aimerais pas trop transpirer à cause du stresse.
L’assistante rentre dans le cabinet du Dr Garie et en ressort quelques minutes plus tard avec la dernière patiente qui règle et s’en va.
Mon dentiste vient me chercher, et comme à chaque fois je ne peux m’empêcher de sourire et il me le rend bien . Je suis une personne très souriante, j’aime sourire aux gens, leur transmettre un peu de joie, de douceur. C’est un peu ma marque de fabrique, alors vous vous doutez bien que lorsque j’ai perdu mes dents, j’étais dévastée.
Une fois dans le cabinet, je pose mon sac sur la chaise, mon manteau et m’installe sur le fauteuil pendant qu’il ferme les volets de la salle. Il s’installe à mes côtés, j’ouvre légèrement la bouche et Sylvie vient dire au Dr qu’elle s’en va .
-J’y vais bonne soirée.
-Très bien, à demain.
Il n’y a plus que lui et moi et peut être l’autre dentiste mais il est dans son cabinet et il ne viendra pas nous interrompre pour dire au revoir.
Il m’ausculte, touche mes dents de différentes façons, tout va bien. Je n’ai pas réellement mal, je suis juste très sensible après le charcutage que j’ai vécu quelques heures avant mais sinon tout est ok.
-Bon bah ça me semble parfait tout ça.
-Oui, enfin tout est fini.
-Oui mais il faudra néanmoins se revoir régulièrement pour un suivit, pour qu’il n’y ait pas d’autres problèmes. Revenez une fois par an.
-Oui oui c’est sûr.
-Ne serait ce que pour le détartrage, tout ça.
— * je me relève * Oui, je reviendrai régulièrement.
-Que ça soit ici ou ailleurs hein, il n’y a pas d’obligations.
-Oui mais j’habite à côté donc moi ça m’arrange et puis vous vous êtes bien occupé de moi.
-J’ai essayé en tout cas, j’ai fait ce que j’ai pu.
-* je souris *
Il éteint la lumière du siège, je reprends mon sac et mets mon manteau, j’appréhende, je ne veux pas m’en aller, je veux rester avec lui… Les mains nues il s’approche de moi :
-Attendez, souriez pour voir… Fermez la bouche normalement maintenant…
Il se penche pour regarder ma bouche quand soudain il m’embrasse… Malgré le choc émotionnel j’ouvre légèrement la bouche pour lui faire comprendre que je ne suis pas contre.
-Pardon, je
-Non ça me va.
Cette fois c’est moi qu’il regarde, pas mes dents, pas son assistante mais moi, Emma. On se regarde 2 secondes qui me paraissent interminables, j’ai envie de me jeter à son cou mais il est tellement grand que je ne pourrais pas atteindre sa bouche. Heureusement il se repenche vers moi et m’embrasse à nouveau .
Cette fois je peux lui rendre son baiser comme il se doit, mon cur est sur le point d’exploser, j’ai envie de gémir de bonheur mais je me contente de respirer un peu plus fort. Il met sa main sur mon visage, sa main chaude, je sens sa peau à même la mienne, j’ai l’impression que mes jambes vacillent .
Notre baiser devient de plus en plus passionné et je me permets de mettre une main à sa taille et l’autre sur sa joue. Je veux en profiter de peur qu’il ne s’éloigne, de peur qu’il ne se dise « non je ne peux pas faire ça ». Mais il se rapproche, il sert délicatement mon visage, il mange ma bouche et nos respirations s’emmêlent . Après une bonne minute on se regarde dans les yeux, on semble tous les deux perdus, dubitatifs de ce qu’on fait, peut on ? Est ce bien ? De toute évidence non et ayant peur qu’il m’échappe je caresse sa joue, mes yeux plongés dans les siens lui suppliant sans un mot de continuer, de ne pas s’en vouloir. Mes yeux lui crient « j’ai envie, j’ai envie d’aller plus loin ».
Il se rapproche de nouveau, je passe mes mains doucement sous sa blouse et sous son teeshirt, j’y vais doucement pour ne pas le brusquer, je sens enfin sa peau. J’ai envie de le dévorer mais je me contrôle tant bien que mal et alors que je rapproche mon bassin de lui, il me tire en même temps.
Je devine la bosse sous son pantalon, je m’y colle, je veux qu’il sache que je l’ai sentie, que j’en ai envie.
Nos respirations s’accélèrent, la fougue commence à monter. Je ne l’imaginais pas comme ça, je l’imaginais plus délicat mais dans mon fort intérieur il fait tout ce dont j’ai envie.
Je remonte ma main sur son torse, une des siennes descend dans ma nuque alors que l’autre passe sur ma cuisse. Il remonte doucement jusqu’à ma culotte et commence à me caresser par dessus le tissu. Je suis tellement excitée, je fais tout pour me contrôler le plus possible, pour ne pas commencer à gémir si tôt mais sa main ferme me fait faiblir. Il fait jouer ses doigts, dessine de petits cercles, appuie plus ou moins fort…
A mon tour je mets ma main sur son sexe par dessus son pantalon, sans ménagement. Je n’ai pas envie de passer par quatre chemin. Je défais sa ceinture et arrive à son boxer bleu foncé. Son sexe est dur et je devine la taille aisément.
Mes doigts serrent son sexe, descendent, remontent, je veux toucher chaque recoins et je sens que c’est ce qui finit de l’exciter. Je l’entends, je le sens à sa façon d’être.
Je prends les devants et me faufile dans son boxer, je sens son sexe chaud dans ma main, je le serre, je le branle fermement. Parallèlement à mes gestes, il se fraye un chemin sous ma petite culotte et j’écarte les jambes docilement. Il n’a pas de mal à glisser ses doigts, un, puis deux.
-Hummm
-Chuuuut, je ne sais pas si on est seuls encore.
-(haletante) Pardon…
Je sers les dents pour étouffer mes cris, je suis trempée, prête à accueillir son membre en moi. Le bureau étant derrière lui, je le pousse légèrement pour qu’il s’y retrouve confronté et qu’il s’assoit dessus. Je baisse son boxer et pendant que je l’embrasse, j’enlève mon sous vêtement.
-Assis toi… sur le bureau.
A ce moment là, je dois surement avoir une tête de chienne mais peu importe, j’assume. J’ai tellement fantasmé sur Sébastien que oui, j’ai envie de lui, j’assume totalement.
Il baisse son pantalon un peu plus et s’assoit. Sans lui laisser le temps de se mettre à son aise, je lui grimpe dessus et attrape son sexe que je présente à l’entrée du mien. Il attrape mes hanches, plonge ses yeux dans les miens et je vois à son visage qu’il ne s’attendait pas à ce que je sois si entreprenante. Une main dans sa nuque et une autre sur le bureau pour me maintenir, je commence à onduler doucement sur lui histoire de me faire à la taille de sa verge sans me mettre à couiner trop rapidement. Il veut me faire accélérer mais j’essaye de contrôler les choses, au moins au début pour ne pas ameuter tout le quartier. Je veux que ça dure, je veux le sentir en moi, longtemps . Il attrape mon cou et m’embrasse fougueusement, je commence à gémir doucement. Soudain un bruit sourd se fait entendre, une porte qui claque.
-Je crois qu’on est seuls désormais. Arnaud est partit.
Un sourire en coin je lui réponds :
-Parfait.
Ni une ni deux il appuie sur mes hanches fortement, je me cambre de plaisir et ressens un peu de douleur mais agréable. J’aime avoir légèrement mal, me sentir comblée, remplie. Voyant qu’il ne me dit pas de me taire, je me laisse un peu plus aller tout en en gardant sous le pied (on ne sait jamais) et je commence moi aussi à accélérer la cadence, je lui fais comprendre qu’il peut y aller, qu’il peut me faire l’amour comme me baiser, qu’il peut s’il le souhaite me prendre méchamment. Pour mieux m’agripper je passe ma main dans ses cheveux que je tire légèrement. Visiblement ça a lui donne un déclic et il décide de reprendre les rennes de la situation. Il attrape mes fesses, se redresse , m’embrasse et se lève en me posant dos sur le bureau.
Il se retire quelques secondes et se déshabille, il enlève tout ce qu’il a en bas. Il me sourit, revient vers moi et regarde mon sexe. Je me demande si cela va être très confortable pour lui vu la différence de taille mais il arrive à rentrer sans soucis et s’écrase contre moi. Il attrape mes jambes en mettant ses mains en dessous pour bien me les écarter. J’ai l’impression d’avoir déchainé une bête, il me surprend et ce en bien .
Je ne peux plus me retenir et gémis plus fortement, me tenant au bureau. J’ai tellement chaud que j’enlève totalement ma robe. Ses yeux parcourt mon corps et une de ses main vient se mettre autour de mon cou qu’il serre comme pour me faire comprendre qu’il allait tout me donner.
Je tends ma main vers sa hanche pour le retenir au cas où et tout de suite il me demande si ça va… Ce mec me fait fondre !
-Oui, humm, t’inquiète pas.
Il me fait l’amour plus violemment, je lâche des « ah » proches des « aie », je le sens en moi, j’ai mal tout en adorant ça, il a tellement envie de moi qu’il veut me la mettre au fond.
-Je peux finir ?
-Ha… oui vas y .
Après quelques allés retours, il lâche tout en moi et on jouit ensemble, il est magnifique et tellement sexy .
Je tremble de plaisir, je ferme les yeux pour reprendre mes esprits et il s’écrase sur moi en m’embrassant dans le cou. Je lui rends cette délicate attention en l’embrassant sur le front et en le gardant un instant contre moi.
Quelques secondes passent, il se relève, je remets ma robe et ma culotte pendant que lui se rhabille.
-Tu aurais un mouchoir s’il te plait ?
Il me tend du papier et je m’essuie brièvement . Même si je n’habite pas loin je ne veux pas sentir son sperme couler sur mes jambes pour le peu de route que j’ai à faire.
Je sens après ce moment comme une gêne et je décide de briser la glace.
-Et euhhhhh ça ne va rien changer par la suite entre nous quand on se verra ? Finn tu vois quoi, on fera comme si de rien était ? Je ne veux pas qu’il y ait de malaise.
-Non ne t’inquiète pas.
-Ok, j’espère Et tu fais ça souvent avec tes patientes ?
-Non c’est la première fois.
-Ok…
Il allait être l’heure de se quitter, heureuse de ce moment, de ce fantasme réalisé, je m’approche de lui pour lui faire un câlin. Il me prend dans ses bras et on s’embrasse tendrement.
-Bon, je vais y aller… On se revoit dans un bout de temps mais au cas où, tu as mon numéro dans mon dossier…
-Ca marche. * se penche pour m’embrasser *
Sur l’image de ce sourire je me décide à remettre mon manteau et partir. Arrivée chez moi, mon chéri n’est toujours pas rentré. J’en profite pour m’essuyer un peu plus et me mettre en pyjama. Je fais une petite halte dans mon lit où je repense à ce moment incroyable que j’ai vécu. Je ne sais pas quand je le reverrai, au plus tard dans un an pour un contrôle, au plus tôt aux alentours du cabinet si je suis dehors au bon moment au bon endroit. Toujours est il que ce fut un moment intense, magique et inattendu. Et si ça doit en rester là, ça me va.
(J’espère qu’ il ne tombera jamais sur cette histoire car les détails sont plutôt parlants, il saurait qui je suis en une fraction de seconde et je veux le garder comme dentiste, il est vraiment bien en plus d’être canon. Bon après si jamais il lit cette histoire et que ça lui donne envie, alors là…..)