Acte I (1/2 )
Lhoroscope ! Vous y croyez ? Jusque-là, je pensais que cétait un truc pour les gogos ! Jécoutais toujours quand même dune oreille distraite, une Haas ou autre madame Soleil ! Enfin sur RTL, il nen manque pas pour raconter ce que prétendent les astres. Mais il y a eu ce matin-là ! Et coïncidence ou justesse de vue, je narrive toujours pas à me décider.
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Je finis mon raccord de rouge dans ma voiture, coincée comme dhabitude à un feu rouge. Jai beau me lever plus tôt, jarrive toujours à la bourre à mon bureau. Michel qui fait vingt kilomètres de plus que moi, a moins de difficultés pour se rendre au sien. Je suis un peu fébrile, il faut dire aussi que le petit câlin matinal qui nous a rapprochés a été un peu trop musclé. Jen avais envie, lui aussi, alors de temps en temps quelque chose dun peu plus sport, nest pas pour nous contrarier, ni nous déplaire. Ce qui explique en partie, mais seulement en partie mon retard. Et les feux rouges qui ne maident pas en plus !
La musique vient de sarrêter et la voix féminine égraine sa litanie de bêtises. Mais comme sans doute des millions de Français, quand cest mon signe astral, jécoute. Enfin, jouvre plus grandes mes oreilles. Je suis née le dix-huit novembre dune autre année, il y a déjà quelque temps. Cest lheure du scorpion et la voix de Christine qui débite sans interruption ses prédictions, mannonce une journée calamiteuse si jen juge par ses propos. Elle me prédit des problèmes pour la journée, mais elle dit aussi que les Scorpion femmes doivent se méfier dune rencontre masculine qui pourrait bien leur apporter des désagréments chroniques !
Je reprends ma route, le feu vert libérant la circulation vers mon lieu de travail. Il ny est pas allé avec le dos de la cuillère, mon petit mari ce matin. Nous nous sommes réveillés avec un appétit féroce de sexe. Mais pas du sexe feutré comme parfois nous le pratiquons au réveil. Non ! Nous avons eu une bouffée dadrénaline et je ne rechigne jamais à une petite fessée. La levrette quil a pratiquée sur moi tout en me claquant les fesses, ma laissé celles-ci quelque peu endolories. Mais quel pied mes amis, quel bonheur. Cet intermède nous a pris quand même une bonne heure, pendant laquelle nous avons joui intensément, tous les deux. Le feu mest pour partie, resté sur le cul. Je me dis que ça passera.
Enfin le but de mon trajet est atteint, la place de parking arborant mes numéros minéralogiques nattend que ma voiture. Un salut à toutes les filles que je croise et me voici dans le lieu qui me prend le plus de temps au monde, après ma maison. Un rendez-vous à neuf heures, pour voir une cliente qui veut refaire un intérieur. Puis un autre à dix heures trente celui-là, pour vérifier lavancée des travaux chez une abonnée et enfin, un déjeuner daffaires avec Dominique, une amie de mon associée. Toujours pour un travail à prévoir pour lautomne. Nos carnets de commandes sont bien remplis et cest parfait. Je réponds aux quelques messages qui sont en instance dans ma boite mail. Satisfaite que nos affaires aillent aussi bien !
Je suis avec ma première cliente, et je griffonne à main levée quelques croquis de ce quelle désire pour son intérieur, elle a apporté les plans de sa maison. Je lui promets de mettre tout cela au propre et nous nous fixons une prochaine rencontre pour laquelle je lui soumettrai des projets concrets. Ensuite, je file voir à lautre bout de la ville pour me rendre compte de visu où en sont nos poseurs. Tout se déroule dans le meilleur des mondes. Pas vraiment les problèmes en cascades prévus par notre astrologue. Sur le chemin du retour cependant, un premier couac ! Je sens le volant de la voiture qui réagit bizarrement. Je stoppe le véhicule et là, une roue avant à plat. Me voilà bien, tiens ! Si je sais où se trouve la roue de secours dans le coffre, je nai pas la moindre idée de la place du cric. Il me faut laide dun brave passant, et cest lui qui change ma roue, mais jai perdu plus dune demi-heure. Cest toute énervée, que jarrive au restaurant pour rencontrer lamie de ma collègue.
À lentrée, je mannonce et la serveuse me dirige vers une table déjà occupée. Mais par un homme ! Je me dis quelle doit se tromper et je réalise soudain que Dominique comme Claude sont des prénoms aussi bien féminins que masculins. Danièle ne ma jamais dit non plus que son amie est un ami. Tant pis, je ferai avec ce léger détail ! Lhomme qui me regarde prendre place est dune taille moyenne, il a des cheveux relativement courts et ses tempes sont argentées. Je lui donnerais entre quarante et cinquante ans, mais ce nest quune estimation.
Bonjour, je suis Dominique, un ami de Danièle. Jaurais voulu quelle soccupe de ma maison, mais apparemment cest vous la spécialiste « terrain » et elle ne veut pas marcher sur vos plates-bandes !
Enchantée ! Claude ! Et effectivement, je gère tout ce qui est plans et travaux. Danièle est plus chargée de la partie organisation et finances de notre petite maison ! Elle avait omis de me dire que vous étiez un homme ! Je mattendais à une cliente !
Vous êtes contrariée ? Que je ne sois pas une femme vous embête vraiment ?
Non pas vraiment, cest juste la surprise !
Moi, je suis ravi de déjeuner en si bonne compagnie.
Le type en face de moi a un beau sourire. Il est direct, mais je suis sur mes gardes. Depuis vingt-cinq ans que Michel et moi sommes ensemble et notre mariage fonctionne parfaitement. Je sens comme un malaise diffus, quelque chose qui me dit « attention ! ». Un sixième sens qui vient douvrir une porte dans mon crâne ! Il mexplique en quelques mots que ce nest quun premier contact, quil veut redécorer toute sa maison et quil a de ce fait, besoin de notre cabinet darchitecture dintérieur. Aucun problème là-dedans ! Il me dit navoir quune vague idée de ce quil désire exactement, et quil nous laissera toute latitude pour faire au mieux. Quil a confiance et que nous pourrons y mettre autant dargent que nécessaire. Jadore ce genre de client !
Nous déjeunons tranquillement, mais je sens bien que ses regards ne me quittent guère. Jai la curieuse impression que parfois un pied se glisse sous mon siège et celle-ci est vite confirmée par la rencontre de mon escarpin avec une chaussure. Je retire ma jambe, évitant ainsi un autre contact.
Jai toujours dans la tête cette petite phrase de ce matin, prédictions matinales :
« Les Scorpion femmes doivent se méfier dune rencontre masculine qui pourrait bien leur apporter des désagréments chroniques ! »
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Pourquoi ces quelques mots me tournent-ils dans le crâne, tout au long du repas ? Les regards de cet homme sont insistants, presque gênants. Mais comment lui faire comprendre que je ne veux rien dautre que son travail ? Simagine-t-il que je suis là pour un rencard amoureux ? Sa voix est pourtant agréable, son sourire aussi. Alors que nous en sommes au dessert, il pose sans fioriture sa main sur la mienne, ne me quitte absolument plus des yeux et jette tout de go :
Si vous avez un mari, ce que semble prouver cette alliance que je vois à votre doigt, il a bien de la chance ! Vous navez pas envie daventure ? De quelque escapade extraconjugale ? Vous êtes belle et vous le savez, je lis dans vos yeux que vous êtes faites pour lamour et le sexe ! Ce doit être un plaisir dentrer en vous ! Allons, ne faites pas cette mine déconfite, je sais, je sens que vous aimez cela.
« Les Scorpion femmes doivent se méfier dune rencontre masculine qui pourrait bien leur apporter des désagréments chroniques ! » a dit lhoroscope !
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Eh bien ! Il est tout trouvé. En plus, il ne manque pas daplomb ! Je ne sais pas quoi répondre à cela. Je nai quune hâte, celle de prendre le café que nous avons commandé et de filer le plus loin possible de cet emmerdeur. Et cest quil insiste le bougre.
Jaime vos mains et je les imagine sur moi ! Vous devez savoir en faire des choses avec elles ! Et cette bouche, hum ! Vous vous en servez souvent pour faire du bien à votre compagnon ? Eh ! Bien, répondez, vous avez une langue, non ?
Ça ne vous regarde pas ! Du reste, je préférerais que nos rapports se résument à un plan strictement professionnel ! Est-ce possible ? Vous voulez que je repasse votre dossier à Danièle ? Peut-être avez plus lhabitude de traiter de ce genre de sujet avec elle ?
Non, cest bien à vous que je veux avoir à faire ! Mais si vous voulez lui en parler, elle est au courant de mes petites disons manies. Elle sy plie parfois. Mais cela peut nêtre quun jeu, ou un art de vivre ! Jaime assez quand il faut débroussailler, défricher le terrain, ce nen est que meilleur pour tous !
« Les Scorpion femmes doivent se méfier dune rencontre masculine qui pourrait bien leur apporter des désagréments chroniques ! » Phrase maudite qui revient encore !
Je suis tombée sur un cas. Il se croit irrésistible ce type-là ! Et il en remet une couche, avant même que mon café ne soit totalement englouti, trop chaud ! Servi bien trop chaud ! Il me faut bien une excuse pour me tirer vite fait dici ! Mais je nen trouve aucune. Il me regarde toujours et ses yeux sombres me donnent des crampes destomac !
Tenez, voici ma carte ! Je vous la laisse ! Vous y trouverez mon adresse et mon téléphone ! Appelez-moi et venez voir ces travaux à réaliser dans la maison ! Je vous invite à venir avec votre mari ou compagnon sil en exprime le désir, je suppose que ce déjeuner lui sera intégralement rapporté ? En attendant, ce tête-à-tête a été un véritable plaisir pour moi !
Merci pour la carte, mais je pense la donner à Danièle ! Elle peut aussi gérer votre chantier !
Mais moi, cest vous que je veux ! Vous voyez, jai compris le potentiel existant en vous et cest seulement vous que je veux. Pour tout !
Je ne sais plus quoi répondre. Il se trompe sil pense quil aura autre chose que mon travail ! Ses paroles sont, bien entendu, ambigües et elles me ramènent à cette Haas qui me martèle sa phrase dans la tête.
« Les Scorpion femmes doivent se méfier dune rencontre masculine qui pourrait bien leur apporter des désagréments chroniques ! »
Connerie que cela ! Balivernes ! Et pourtant, elle colle à ce moment si précis du repas où lautre face à moi, me considère comme sa chose. Pourquoi pense-t-il un seul instant que je vais ennuyer Michel avec cette histoire abracadabrante ? Voilà que je ménerve toute seule maintenant. Le repas est terminé, je règle la partie qui mincombe, refusant tout net quil le fasse pour moi.
Vous savez cest juste un peu dargent ! Jattends tellement de vous ! On vous a déjà dit que vous êtes faite pour lamour ?
Il revient sur le sujet. Ça commence à me prendre la tête, cette conversation qui lui parait naturelle à lui et pourtant déplaisante pour moi. Quest-ce quil cherche à la fin ? Je prends mon sac, range mon portefeuille et ma carte bancaire, puis sans le saluer, je file vers ma voiture. Mais il me rattrape sur le parking du restaurant.
Attendez ! Ne fuyez pas ainsi ! De toute façon, vous ne pouvez plus méchapper ! Je ferai de vous une belle esclave, une jolie chienne, une salope ! Je vous ferai vous rouler dans le stupre, vous mobéirez, vous me mangerez dans la main ! Cest sûr que ce jour viendra, vous, les petites putes de votre genre, vous y venez toujours à un moment ou à un autre ! Il me suffit dêtre patient ! Mais commençons par mes travaux et ensuite nous aviserons.
Rêvez autant que vous voulez, mais les poules auront des dents le jour où je vous serai obéissante et servile ! Vous êtes un mythomane ma parole ! Votre travail, vous pouvez bien vous le mettre où je pense, je nattends pas après vous pour vivre ! Allez-vous faire foutre, vous et vos paroles de cinglé !
Nous en reparlerons et ces paroles-là, un jour, vous rentreront dans la gorge. Tu peux relever la tête, tu es une esclave née, tu es une salope de première catégorie ! Je suis certain quun jour ou lautre, tu ramperas devant moi ! Tu prendras du plaisir à être humiliée, à être fouettée, à être promenée en laisse et tu en redemanderas toute seule ! A Bientôt ma jolie !
Qui vous permet de me tutoyer ? Qui vous autorise à me traiter ainsi de tous les noms doiseaux qui vous viennent à lesprit. Il faut vous faire soigner, pauvre type ! Et si vous saviez comme je vous emmerde
A très bientôt la gazelle ! À très bientôt, mais laddition sera pour toi ! Promis que nous prendrons du plaisir à jouer sur tes cotes une musique que seul le cuir sait rendre gracieuse et élégante !
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Je suis dans ma voiture et jenrage davoir été ainsi traitée en objet par ce mec qui sort de je ne sais où. Au bureau, je fonce voir mon associée Danièle.
Dan ! Cest quoi ce type que tu mas demandé de voir ? Il est complètement fou, ma parole ! Il ma traitée comme la dernière des putes, et tu crois que je vais bosser pour un cinglé pareil ? Mon Dieu quil est odieux !
Ah ! Bon ! Il est pourtant dun naturel agréable ! Calme-toi ! Et explique-moi un peu ce qui sest passé au restaurant !
Cest vrai que je bous de colère, alors je tente de reprendre mon calme et je lui résume en deux ou trois mots lentrevue avec son pote. Elle est attentive et je vois que par instant, un petit sourire nait au coin de ses lèvres. Jen suis surprise, mais je ne pose pas de questions, je devrais sans doute, mais je ne veux pas dune nouvelle altercation, surtout avec Danièle.
Cest ma faute, je tai présentée comme une amie et comme lui et moi aimons certaines choses, il a dû penser que tu les aimais également.
Tu aimes certaines choses ? Quelles choses ? Que peux-tu bien avoir en commun avec cet individu ? Je ne comprends pas tout, il faut que tu mexpliques !
Disons que lui et moi nous adonnons parfois à de petites séances dun genre très spécial ! Tu ne veux quand même pas que je te fasse un dessin ?
Attends tu veux me faire comprendre que tu te laisses baiser, voire dominer par ce type ? Quil te donne des coups de fouet ou de je ne sais quoi ? Enfin, ce nest pas possible ! Je nai jamais rien deviné, jamais rien senti, ni vu !
Parce que tu penses que je laffiche partout ? Que cest un bourreau ? Ce nest quun jeu, nous aimons cela et jy prends un pied magistral, je tassure que cest somptueux, jai des orgasmes énormes avec ces petites manies que nous avons ! Oui ! Jadore être soumise, quil me mette sur une croix, tu connais la croix ? Je te conseille dessayer un jour avec Michel. Les sensations que lon a sont mille fois supérieures à celles que je ressens quand je fais lamour de manière plus classique ! Puis, bon ! Je vais le rappeler, je vais lui dire que tu nes pas avertie de ce que nous faisons et quil cesse de timportuner. Ses travaux, ce sont des centaines de milliers deuros, quelque chose de colossal pour notre petite boite ! Un avenir assuré pour trois années au moins. Du travail pour nos salariés pour la même période et je tassure que nous aurions tort de cracher dessus.
Daccord ! Mais il ne me traite plus jamais comme il la fait ! Je tassure que je lui aurais bien donné une gifle !
Il te laurait rendue immédiatement et en y prenant un certain plaisir ! Et si un jour tu étais tentée, tu peux toujours le voir en cachette. Il tapprendra bien des trucs que tu ne connais sans doute pas !
Je sors de son bureau un peu calmée. Le reste de laprès-midi se déroule dans mon bureau, de coup de fil en coup de fil, lheure de rentrer arrive. Les derniers lacets de la route moffrent le spectacle dun lac de Gérardmer ensoleillé. Je me dis que je vais finir par calmer mes nerfs en piquant une tête dans leau fraiche et que le soleil sera sur ma peau le bienvenu. Tu es déjà rentré. Et ton baiser sur la bouche achève de me remettre daplomb.
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Bonne journée ma chérie ?
Non pas vraiment, je te raconterai cela ! Mais pour le moment, je veux me baigner ! Tu viens avec moi dans leau ?
Oui ! Allons passer un maillot de bain !
Non, je veux y aller nue, tu en es toi aussi ?
Ben ! Cest comme tu veux ! Tes désirs sont des ordres !
Ne parle pas dordres veux-tu ! Sois gentil, oublions les ordres et autres bêtises !
Houlà ! Ça a dû être difficile pour que tu parles comme ça ! Tu me diras que jen profite un peu également ! Ce nest pas trop grave, du moins je lespère !
Leau du lac est très fraiche, cest vrai quelle ne dépasse jamais les dix-huit/vingt degrés en plein été. Nous nageons pendant une bonne heure et puis je métends, lézarde au soleil. Les yeux clos, je revis la journée, mais surtout le déjeuner et la petite phrase qui me revient encore, leitmotiv dont je ne peux me défaire.
« Les Scorpion femmes doivent se méfier dune rencontre masculine qui pourrait bien leur apporter des désagréments chroniques ! »
Tu es toi venu poser ta serviette près de mon drap de bain. La brise légère natténue pas la chaleur des rayons de soleil. Il est encore bien haut dans le ciel azur de nos Vosges profondes. Bien sûr, ta main entoure ma taille et je me sens si bien ! Je me laisse bercer par ces caresses tendres que tu débutes avec un but bien précis. Je sais que tu as envie de moi que tu te consacres depuis quelques instants à me donner le même désir. Je ne suis pas hostile à une petite partie de jambes en lair. Dans la douceur du jour qui va bientôt décliner, je te laisse passer tes mains là où tu veux. Elles ont vite trouvé refuge plus bas que ma ceinture, laquelle sans maillot de bain, reste mouillée par leau fraiche du lac. Ce nest pas vraiment fait pour me sécher.
Je roule des hanches alors que tu te contorsionnes pour me caresser au plus profond de cet entrecuisse qui tattire. Puis sans vraiment que je men rende bien compte, tu te retrouves tête-bêche. Ta bouche soffre un nouveau baiser, bien plus intime celui-là ! Te voilà rassuré sur mon envie quand ton sexe rigide est avalé par ma bouche gourmande ! Nos préliminaires durent une éternité, et cest ensuite positionnée sur le côté et toi derrière moi que tu menfiles lentement. Cest bon, cest doux ! Lintromission bien préparée est un régal pour nos sens en éveil. Tu investis la place de belle manière. Comme dhabitude, il nous faut encore de longues allées et venues, de tendres caresses pour parvenir au point culminant de ce rapport qui nous laisse tous les deux pantelants, les corps assouvis.
Lheure du repas du soir arrive rapidement maintenant et pendant tout le déroulement de ce moment de calme, je te narre par le détail les événements de ce midi. Tu écoutes sans rien me dire, absorbé dans tes pensées, tu ne sembles pas vraiment dérouté par mon odyssée. Tu me jettes parfois un coup dil, me fais revenir sur un point qui tintrigue, redemandes dautres explications sur les mots employés. Tu es aussi intrigué par le rôle que joue parfois Danièle avec cet homme. Je dois te redire plusieurs fois ce quelle, elle ma raconté. Finalement jattendais un soutien de toi, quelque chose de différent, tu nas pas lair si choqué que cela par ce qui mest arrivé.
Claude ! Tu vois le mal partout ! Il navait sans doute envie que de ce fameux jeu qui plait tant à ta copine. Et je dois tavouer que ce genre de jeux ma souvent attiré. Je nai jamais osé aller plus loin quune fessée, mais cest loccasion qui fait le larron ! Jai toujours pensé quun jour nous aborderions franchement ce pan de moi qui reste dans lobscurité. Je ne sais pas si jy prendrais du plaisir, mais le sait-on jamais avant davoir essayé ?
Enfin Michel ! Tu mimagines, attachée, à la merci de je ne sais qui ? Tu me vois vraiment, tripotée par dautres mains que les tiennes ? Tu penses un seul instant ce que tu dis ?
Pour être totalement franc ! Oui ! Je limagine et je pense que toi et moi en retirerions sans doute un certain plaisir !
Comment peux-tu me dire que tu maimes et imaginer quun autre pourrait se servir de mon corps, alors même que je ne pourrais refuser puisque je serais attachée ?
Si cela reste un jeu, oui je peux ty voir, te rêver, belle prisonnière à notre merci. Je crois que cette conversation me fait déjà bander ! Tiens ! Regarde ! Vois comme je suis raide ! Oui, je crois que cette vision des choses me plait bien.
Et moi ! Je nai pas mon mot à dire ? Vous êtes tous les mêmes, des salauds qui ne pensez quà votre propre plaisir !
Je ne suis pas daccord ! Je sais, je sens que cette situation te plairait aussi, cest juste une histoire doser, de franchir le pas. La limite est juste dans ton esprit, mais je suis pratiquement sûr que tu aimerais ce genre de petit jeu. Tu ne veux pas vraiment essayer ? Cet homme-là nest que linstrument du destin ! Après tout, il sagit dune seule soirée, juste dun essai ! Tu pourrais toujours demander que lon arrête si tu trouvais que tu es trop mal à laise !
Je ne réponds rien à tes arguments. Je constate que cest vrai, ta queue déforme le short de toile que tu as passé pour le diner et cest curieux, mais ta version me fait un drôle deffet. Je me sens légèrement humide. Une petite envie de faire lamour est revenue, émergeant doucement dans mon ventre. Quand tu reviens vers moi pour membrasser sur la bouche, je ne rechigne pas du tout à ce baiser dune tendresse incomparable. Lidée est dans mon crâne, elle tourne dans tous les sens. Je me demande quel effet cela peut faire de sentir dautres doigts, une autre bouche, qui me caresseraient, surtout devant toi. Durant tout le film que nous visionnons, tu ne cesses pas de te frotter à moi, comme un chat et le ronron finit, bien entendu par une étreinte durant laquelle je jouis bien plus fortement que de coutume.
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Jai et tu as surement des images de croix, de martinet qui vont et viennent dans nos deux caboches. Ce matin, à mon bureau, je tourne plusieurs fois la carte de visite dans ma main. Je ne vais quand même pas appeler ce mec. Ce serait abdiquer devant lui, et il serait trop heureux. Dun autre côté, les arguments que tu mas présentés hier soir me donnent une espèce denvie de te donner un peu de ce plaisir que tu voudrais. Je me dis que le mieux serait que ce soit toi, qui contacte ce gars et que vous conveniez dune rencontre. Je veux finalement bien tenter le coup pour une soirée, juste pour toi mon amour. Alors nous en reparlerons à la maison ce soir !
Dix-huit heures, tu es rentré avant moi encore aujourdhui ! Je te retrouve dans le jardin, tu tailles les rosiers. La chaleur est toujours aussi étouffante et le lac nous voit de nouveau pour quelques brasses. Absolument nus les deux, tu profites de la situation honteusement, mais pourquoi men plaindrais-je ? Tu plonges très bas dans leau profonde et délicieusement fraiche, pour revenir émerger entre mes jambes. Tes mains sont deux tentacules qui narrêtent pas de toucher les endroits interdits. Tu coules ta tête entre ces deux cuisses qui sont pourtant entourées deau. Et finalement tu me donnes une fois de plus envie de toi. Je taime Michel !
Sur le ponton de pin, nous sommes allongés, lun contre lautre et tu chatouilles mes pieds. Ce qui me fait réagir par de grandes ruades et des éclats de rire que les gens du camping, distant seulement de quelques centaines de mètres doivent entendre. Notre plage ainsi que nos abords extérieurs sont cependant invisibles, masqués par de hautes haies touffues. Nos papouilles se terminent juste pour le diner ! Rien de bien exceptionnel, quelques salades fraiches et un peu de vin rosé pour faire passer lensemble. Juste un doigt de rouge pour le fromage. Pendant le café, cest moi qui aborde lépineux sujet de ce Dominique.
Michel ! Jai bien réfléchi à notre conversation dhier ! Je taime et je veux vraiment te faire plaisir ! Jaimerais vraiment que tu sois heureux, autant que je le suis moi !
Claude, tu sais bien que je le suis ! Ne te préoccupe pas de ce que je voudrais, pense plutôt à ce que toi tu aimerais ! Les trucs du genre, « pour faire plaisir à lautre », ne doivent pas exister en amour ni en sexe du reste ! Je taime comme tu es et cela suffit à mon bonheur !
Je me suis mal exprimée alors, je veux me faire plaisir tout en te donnant ce que tu espères depuis longtemps sans doute ! Mais je ne veux rien en savoir, ne moccuper daucun rendez-vous, juste aller à celui-ci et vivre, avec toi ce moment-là ! Voilà donc la carte de ce Dominique, à charge pour toi dorganiser la chose. Mais ne men parle pas ! Fait à ton idée, comme tu lentends, je te suivrai ! Je te le redis, je taime Michel.
Comme tu veux, mais sois assurée que je nai pas besoin de cela pour taimer, et depuis si longtemps comme tu le dis. Ce nest quun fantasme parmi dautres et celui-là comme tous peuvent bien rester à létat de rêve que je nen mourrais pas.
Je veux vivre une fois cette expérience et si vraiment ça me plaisait alors pourquoi pas renouveler dautres soirées. Mais il faut un début à tout ! Garde la carte ! Vois si cest faisable, moi je me laisserai guidée.
Tu ne sais pas si je suis consciente de ce que je débite. Mais tu fais comme si et la carte disparait dans ta poche. Nouvelle séance télé, mais cest un film qui te passionne. Une histoire de science-fiction à laquelle je ne pige pas vraiment grand-chose. Mais tu adores ce style de film, et il en faut pour tous les goûts. Je me blottis contre toi et à peine le générique passé que jai droit à la version longue du « kamasoutra », revue et corrigée à la manière Michel. Jaime le sexe avec toi, et sans doute émoustillé par notre dialogue du diner, tu es particulièrement affamé. Tout débute par un lot de caresses de part et dautre pour finir dans un corps à corps doù personne ne sort perdant. Jai sucé cette queue qui narrête pas de me surprendre, tu mas touchée partout, sans oublier un seul centimètre carré de ma peau.
Le temps des choses sérieuses est arrivé quand tu mas littéralement jetée en travers de tes cuisses, que ta main est venue folâtrer avec mes fesses, dabord caressante, puis plus lourde. Le cul rougi par les claques qui se sont succédées sur chaque demi-globe, je réagis maintenant au quart de tour. Tu en profites pour me dire des mots crus, des mots que je nentends pas souvent.
Petite « salope », je vais tenculer ! Tu aimes être ma chienne ! Eh bien je vais te servir, je te le garantis. Dominique te baisera comme tu le mérites après tavoir fouettée devant moi et je vais aimer ça !
Oh ! Oui mon amour, fais-moi baiser par ce salaud ! Donne-moi à ce sale type pour quil me fasse devenir une chienne ! Oh ! Oui, je veux te regarder dans les yeux quand il me mettra sa bite dans la bouche, quand il menfilera, je me ferai pute pour toi ! Oh mon amour oui ! Oui ! Baise-moi maintenant ! Encule-moi ! Regarde ! Rien que dy penser jen mouille ! Je suis complètement trempée ! Oh ! Vas-y, mets-moi maintenant !
Je suis vite exaucée et tu tenfonces dans mon ventre avec un soupir qui doit raisonner jusquau camping. Puis tes va-et-vient font monter la pression en moi et soudain tu ressors de ma chatte aussi brusquement que tu y es entré. Je nai pas le temps de dire un mot que déjà le gland rose de ta bite raidie au maximum, vient buter contre mon illet sombre et que dune seule poussée, tu me plantes entre les fesses ta baguette magique qui reste hyper tendue. Cest incroyable comme chez vous les hommes, lidée que vous pourriez avoir du cul dune autre manière vous excite. Et tu néchappes aucunement à cette règle. Lenvie qui tenvahit se traduit pour moi par une jouissance hors norme. Celle des jours fastes, celle des moments sublimes où je monterais aux rideaux tant ton excitation te rend imaginatif.
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A suivre