LorsquEmma ouvrit les yeux, il était à peine huit heure, mais il lui sembla quelle avait dormi tout le jour. Surprise de se voir nue sur son lit, les souvenirs de la nuit quelle avait passé en compagnie de sa fille lui revinrent. A nouveau, les regrets percèrent sa conscience dun douloureux coup de poignard, comme une punition pour le péché quelle avait commis, mais elle parvint à se convaincre den faire fit; car si elle avait bien fauté, il était désormais trop tard pour le remord. A la place, elle se souvint des caresses de sa fille, si douces, et de son regard pétillant lorsquelles sadonnèrent toutes deux au plaisir. Si elle nétait pas certaine davoir pris la bonne décision en transgressant linceste, ni même de vouloir remettre cela un jour, elle reconnut, sans doute pour se rassurer, quil ne sagissait que dun moment de volupté consommé entre deux femmes consentantes et quil ne regardait quelle et sa fille.
Quand elle trouva la force de se lever, Emma enfila sa nuisette qui trainait à côté de son lit et rejoint la salle de bain commune afin de prendre une douche. A la vue de son reflet déshabillé dans la glace, et plus précisément de son sexe, les caresses de la veille lui revinrent avec plus dintensité encore. Il lui sembla quelle pouvait à nouveau sentir les doigts de sa fille en elle et discerner leur mouvement entre ses cuisses. Instinctivement, sa main se dirigea vers son vagin et elle commença à se masturber en imaginant que ce fut Jessica qui sy attela. Mais lillusion ne pouvait tenir, et bien vite, elle trouva lersatz procuré par ses doigts bien insipides face au plaisir quelle avait éprouvé par ceux de sa fille. Ainsi, elle renonça à lidée de se faire jouir tout de suite et entra dans la douche.
Il lui vint alors une crainte plus terrible encore que celle du châtiment pour inceste, la crainte de ne pouvoir plus être seule avec sa fille sans quelle ne brûlât de désir pour elle et quelle ne cherchât à le satisfaire. Ainsi, elle prit peur de nentretenir quune relation basée sur le sexe avec Jessica, oubliant les liens, peut-être plus forts encore, qui lient une mère à sa fille. Leau qui coulait sur sa peau échauffant ses sens, Emma décida de remettre le problème à plus tard, espérant secrètement que de lui-même son désir sapaiserait pour faire de son trouble un souvenir éphémère.
Revenue dans sa chambre, elle shabilla dune robe fleurie, certes surannée, mais quelle trouvait accordée à la région et au temps quil faisait avant de descendre pour petit-déjeuner. Alors quelle se mit à table, sa mémoire sétendit plus loin que la nuit de la veille et elle se revit, laprès-midi, avec les deux hommes qui avaient abusé delle. Elle se souvenait de la violence avec laquelle ils lui tiraient les cheveux pendant quelle devait sucer leur sexe ainsi que la force avec laquelle ils lenfonçaient au fond de sa gorge. Mais le pire, ce fut, alors quils avaient promis quil cesserait après la fellation, lorsquils la pénétrèrent brutalement tour à tour et ne lui laissant pas de répit tout en lui lançant les insultes les plus humiliantes.
La colère dEmma se tourna tant vers ces deux hommes que vers Patrick qui lavait fait chanter pour quelle accepte. Peu importe sil se disait victime des circonstances et affirmait quil navait guère eut le choix, elle ne croyait pas pouvoir lui pardonner un jour. Cependant, depuis la veille, il lui avait envoyé moult messages dans lesquels il se confondait en excuse et la suppliait de bien vouloir lui pardonner. Emma nen avait guère envie, mais elle sentait bien quelle devrait le revoir afin de mettre fin à leur relation en bonne et due forme. Seulement, Patrick fut son amant de longues années durant, elle avait aimé jusquici, et elle craignait de ne pouvoir respecter sa décision lorsquelle se trouverait devant lui.
Toutes ces pensées brouillèrent lesprit dEmma qui, désirant désormais sen défaire, décida de lire un livre au bord de la piscine dont elle navait pu profiter depuis le début des vacances puisquelle rendait chaque jour visite à Patrick. Cest ainsi quelle se mit en
bikini et quelle sinstalla, au soleil, sur un transat sur lequel elle ne tarda pas à sendormir, non remise encore de la nuit quelle venait de passer.
Ce ne fut que lorsque Christopher vint se coucher sur le transat qui se trouvait à côté du sien quEmma rouvrit les yeux.
« Mince, quelle heure est-il ? demanda-t-elle lair encore hébété et lil fatigué.
— Onze heure, répondit le jeune homme. Tu ne visitais rien aujourdhui ?
— Non, ces voyages mont fatigué, et jaimerais profiter un peu plus de cette villa et de mes enfants, conclut-elle avec un sourire »
A ces mots Christopher sexcusa et prévint sa mère que lui et sa sur étaient invités à une fêtes chez un ami et quil devrait partir en fin daprès-midi. Si Emma parut déçue, elle assura à son fils que ce nétait rien et quelle était heureuse quils se soient fait des amis si vite.
Si elle sefforça de paraître naturel, elle avait limpression quelle portait linceste sur son front et que Christopher savait tout. Elle pensa alors que peut-être il aurait pu entendre leur cri malgré les coussins, mais elle se rassura puisque rien dans lattitude de son fils ne laissait transparaître quil soupçonnât quoique ce soit.
A treize heure, sans signe de Jessica alors que le déjeuner allait être prêt, Emma lappela du bas des escaliers. Lorsque la jeune fille lui répondit vaguement quelle arrivait tout de suite, sa mère eut soudain peur de sa réaction quant à ce quil sétait passé. En effet, elle craignait que, passée leuphorie de la veille, Jessica ne regrette ce qui cétait passé et quainsi sinstalle un malaise qui serait perceptible pour Christopher. Ce fut donc plein danxiété quelle accueillit sa fille lorsquelle descendit les escaliers. Et pourtant, à la surprise dEmma, la jeune fille ne laissa absolument rien paraître, que ce soit au repas ou durant le reste de laprès-midi, rien dans son attitude ne laissait entrevoir nimporte quel signe de gêne, à tel point que sa mère se demanda un instant si elle navait pas rêvé la nuit qui venait de sécouler.
Cependant, alors quEmma lisait allongée sur son lit, le soleil donnant trop fort au bord de la piscine, Jessica pénétra dans la chambre de sa mère. Surprise, celle-ci ne dit rien tandis que sa fille sapprocha delle pour lui offrir un langoureux baiser. Elle laissa ensuite glisser ses mains le long des bras dénudés de sa mère et ouvrit la discussion.
« Ne tinquiète pas, Christopher regarde la télévision en bas et il me croit dans ma chambre. En fait, je voulais que tu saches, maman, que je ne regrette absolument rien, et que si cétait à refaire, je nhésiterais pour rien au monde.
— Moi non plus, ma chérie, je ne regrette rien, répondit Emma, très heureuse que sa fille fasse le premier pas, ignorant si elle aurait jamais pu en être capable. Je suis si contente dentendre ces mots de ta bouche, car je craignais que tu men veuilles davoir profité de toi.
— Maman ! sécria la jeune fille, cesse de te tourmenter. Jai aimé cette soirée passée dans tes bras, et je nai quune envie, cest de recommencer. Jaimerais nous baisions à nouveau, là, tout de suite, poursuivit la jeune fille en approchant son visage de celui de sa mère pour lembrasser à nouveau.»
Emma ferma les yeux pour sabandonner pleinement au plaisir de ce baiser. Très vite, la jeune fille tira sur la ficelle du haut du bikini maternel et joua avec la poitrine dévoilée. Sans cesser son baiser, elle titilla le téton droit de sa mère tandis quelle faisait rouler lautre sein sous sa deuxième main. Lorsque les bouches des deux femmes se décollèrent, Emma guida la main de sa fille sous son maillot et la posa sur son sexe mouillé. Jessica sourit et y pénétra le majeur afin de titiller le clitoris dEmma. La respiration de sa mère se faisait rapide et saccadée à mesure que la jeune fille avançait au sein de son intimité.
« Je suis vraiment désolé, maman, dit la jeune fille alors quelle retirait son doigt du vagin dEmma, mais nous sommes invités chez des amis avec Christopher, et si je ne descends pas maintenant, il risque de se poser des questions.
— Je suis au courant, ma chérie, il ma prévenu. Ne tinquiète pas pour ça, jattendrai patiemment ton retour et celui de tes doigts.
— Oui, conclut Jessica, nous gravirons à nouveaux lescalier vers le plaisir, je te le promets. »
La jeune fille se leva, heureuse de ce moment dintimité, et alors quelle sapprêtait à ouvrir la porte, elle demanda.
« Concernant Patrick quoi que tu fasses, est-ce que tu pourrais me tenir au courant. Tu ne me dois rien, bien sûr, mais je suis inquiète pour toi, maman.
-Je nai pas prévu de le revoir, répondit Emma, et si cela doit se faire, je te préviendrai, cest entendu. En contrepartie, puis-je te demander de ne pas en parler à ton frère ?
-Lidée ne ma même pas effleurer lesprit, fit la jeune fille en souriant.»
Jessica, rassurée, quitta alors la chambre de sa mère pour rejoindre en bas son frère qui, du pied des escaliers, souhaita une bonne soirée à Emma. Celle-ci entendit le claquement de la porte qui se refermait derrière le passage de ses enfants. Seule dans le silence de sa chambre, elle songea à prendre son téléphone afin de vérifier si Patrick lui avait envoyé dautres messages depuis la veille, ce qui fut bien le cas. Dans son message, après une énième excuse, il la suppliait afin quelle lui laisse une chance de sexpliquer de vive voix. Il lui donnait rendez-vous le lendemain, chez lui, et se disait prêt à disparaitre totalement de sa vie si son amante, au terme de la discussion, refusait toujours de lui pardonner.
Une partie dEmma pensait quil serait juste de le laisser sexpliquer et quelle nentendrait plus jamais parler de lui ensuite, mais lautre mettait en doute la sincérité de sa proposition. Finalement, ce fut la première qui eut le dernier mot et Emma répondit par laffirmative au message de Patrick, certaine que cétait la meilleure solution pour en finir avec cette histoire.