ADDC 12 – tentations, soupçons
Tentations, soupçons
Pour assurer sa sécurité, à la demande de Lili, pendant lautomne et lhiver, quand la nuit est plus longue que le jour, je la rejoins à lheure de la fermeture. Le service de sécurité se double dun service non déclaré de surveillance : chat échaudé craint leau froide, dit-on; je crains tout individu masculin qui mouillerait dans les parages et jetterait son ancre trop près de ma belle. Jai eu hier une surprise: trois hommes quittaient le local à mon arrivée. Or Lili vend exclusivement de la lingerie féminine et des vêtements et accessoires variés pour femmes. A quel miracle devais-je mattendre ? Exerce-telle une activité non déclarée qui attire les hommes ? En clair, fait-elle des passes sous couvert dactivité commerciale ? Son passé mouvementé me fait redouter le pire. Elle a aimé les parties à trois avec Henri et Robert, elle est montée à quatre, avec Henri, Benjamin et Félicien fichés dans ses orifices, laspergeant de leur goupillon, qui lavaient prise au pied de mon lit. Le démon des parties avec de multiples partenaires est-il de retour ? Lili est nymphomane, il ny a plus rien à attendre delle. Je me suis montré crédule : après chaque « aventure extraconjugale » elle jure naimer que moi, me supplie de pardonner et promet dêtre fidèle à lavenir. Trois hommes dun coup ! Elle ne ma plus parlé de Robert et de sa sur, je pensais pouvoir lui « faire confiance » or trois hommes la quittent devant mes yeux.
— André, jai une grande nouvelle.
Je reçois son bisou et je fonce visiter les deux cabines dessayage. Le sol est sec, je ne remarque aucune trace de sperme sur la chaise ou dans le bas du rideau.
— Tu cherches quelque chose ?
— Non, mais te souviens-tu du soir qui a précédé linauguration ?
— Grand fou, oui je noublierai jamais. Tu as inauguré les cabines en my faisant lamour, debout dans la première et assis dans la seconde.
— Jai une envie folle de récidiver. Tu veux ?
— Je ferme la porte à clé et je suis à toi.
Elle tire le rideau. Nous sommes à létroit, tout naturellement nous nous étreignons.
— Excuse -moi, mon chéri, jai un bonbon menthe dans la bouche, je le retire.
Elle va déposer son bonbon. Cest nouveau, la menthe rafraîchit lhaleine, fait disparaître les odeurs de la bouche. Si elle vient de tailler trois pipes elle a pris des précautions pour le dissimuler. Lancée dans des fellations en série Lili na pas lésiné sur les moyens. Labsence de traces de sperme sexplique : elle a fait le ménage avec sa bouche, elle a avalé le sirop de corps dhommes dans sa totalité. A moins que Ils lui ont rempli le vagin ou les fesses. Sils sont partis immédiatement après les accouplements je peux retrouver léjaculat dans la place car je ne lui ai pas laissé le temps de sessuyer et je saurai en même temps si Lili pratique la sodomie. Je suis à genoux dans la cabine lorsque Lili revient.
— André, que fais-tu ?
Jencercle ses cuisses, je baise son bijou à travers la robe, je ne détecte aucune odeur suspecte.
— Jai moi aussi une folle envie de sucer un bonbon. Je suis à la bonne hauteur pour moccuper de ton berlingot.
— Je te laisse agir, grand fou. Baisse ma culotte ça ira mieux. Je lève un pied, le deuxième.
— Tu appelles ça une culotte ? Ca ne pèse pas lourd, vingt grammes, le poids dune lettre. Tu parfumes ton linge ou ton frifri ?
Le tissu est sec, à peine humide de transpiration, si peu, et il sent bon. Cest bizarre. Peut-être a-t-elle forniqué plus tôt et est-elle passée au lavabo de larrière boutique pour récurer ses conduits avant denfiler un string propre, ce nest pas ce qui manque ici, et de sasperger les parties intimes dun de ses parfums capiteux. Je continue mon enquête, mes pouces séparent les lèvres, ma langue lèche la vulve et les petites lèvres, débusque le clitoris. Rien à signaler en dehors de lérection qui gonfle mon slip. Pour frapper en plein cur du sexe, jempoigne à pleines mains les superbes fesses, je fixe solidement la fente contre ma bouche et je suis bientôt déçu de retirer de son anus un index qui sétait égaré. Aucun débordement de liquide glaireux de ce côté-là non plus. Joublie mon enquête. Lili apprécie mes caresses, je suis heureux dêtre bredouille. Sur la lancée jappuie mon cunnilingus, je suce jusquaux frissons et à leur accompagnement musical.
Debout, au corps à corps, nous mettons toute notre ardeur à nous aimer. Lili se montre souple, monte un pied sur la chaise pour mieux ouvrir le guichet daccueil, mon gland jaillit et fait son entrée dans les premiers centimètres de vagin. Lili se donne, je la prends. Cest si bon de la sentir abandonnée au plaisir. Dans la deuxième cabine nous rééditons la posture de linauguration. Je suis assis, Lili enfourche mes jambes et sembroche sur mon membre, sinstalle confortablement, membrasse avec la passion habituelle augmentée dun plus. Elle se soulève, retombe, dessine des cercles avec son bassin, mouille mes cuisses du mélange de ma première éjaculation et de ses sucs, entame une chevauchée furieuse et senvole quand une nouvelle fois mon sperme frappe ses parois. Nous rions du bonheur dêtre synchrones. Toujours assise sur moi, elle me remercie dun baiser savoureux. Ma verge rétrécit, se rétracte, quitte le nid chaud peu à peu. Lili demeure sur mes jambes, recule son buste et sa tête.
— Il faut que je te dise : je viens denregistrer une commande formidable. Trois hommes sont venus ici, ont demandé à voir ma lingerie féminine. Je nai pas su cacher mon étonnement. Ils mont alors dévoilé la raison de leur visite. Ce sont des travestis, ils sont à la recherche dun fournisseur proche de leur lieu de travail, capable de prendre des mesures et de faire des retouches pour adapter les tenues à leur morphologie. Or je connais un fournisseur asiatique qui produit les vêtements de qualité adaptés à cette situation. Si tu étais venu une heure plus tôt, tu maurais trouvée dans une cabine avec un homme nu dont je prenais les mesures, taille, tour de cou, de poitrine, de taille, de hanches, de fesses, de cuisses et de mollets ainsi que la pointure des pieds.
— Tu tes régalée, je suppose, à toucher ces hommes en tenue dAdam.
— Le plus jeune ma effrayée. Jétais accroupie pour prendre ses dimensions du bas du corps et subitement jai vu se dresser sous mon nez une verge tendue. Je me suis retenue pour ne pas la prendre en bouche. Cette façon de bander montrait que je ne lui étais pas indifférente. Jaurais volontiers fait décongestionner la trique. Il a mis un doigt sur la bouche puis sest excusé à voix basse en montrant du doigt ses deux collègues.
— Je suis novice, mais ne vous inquiétez pas, japprends à dominer mes pulsions.
— Je nai pas à craindre deux des violences sexuelles. Les deux autres, sans doute mieux aguerris se sont montrés absolument corrects pendant la prise des mesures. Ils mont annoncé une visite prochaine, passé la commande que voici. Si mon service leur convient, ils menverront des collègues. Si tu savais comme je suis contente de décrocher des contrats de ce genre. Ils achètent des articles de luxe sans mégoter sur les coûts. Mon affaire va se développer. Les as-tu vus sortir ?
— Oui, comme toi je me suis interrogé sur la raison de leur présence
— Et tu as douté de moi ! Cest à eux que je dois lexamen détaillé de mon corps qui a précédé les instants merveilleux que tu mas fait vivre ? Quand me feras-tu définitivement confiance ?
— Quand ta beauté cessera dattirer les regards. Excuse-moi davoir si peur de te perdre.
— Parce que tu mas si bien fait lamour, je te pardonne. Admets que je me sois donnée à ces trois hommes et quils aient porté des préservatifs, tes doigts dans ma chatte ou dans mon derrière nauraient trouvé aucune trace, sinon une mouille naturelle. Je te dispense de mespionner de façon si peu efficace.
Mais continue à maimer aussi bien et tu ne pourras pas me perdre.
Robert maccroche dans la rue. Lili ne veut plus écouter ses doléances, cest préjudiciable à lactivité de son resto du sexe. Par ma faute Lili refuse de se livrer à des activités de formatrice. A raison dune seule séance par semaine elle améliorerait le rendement de sa remplaçante. Il décide de me convaincre de lamener à collaborer dans son établissement. Sa chanson commence à me lasser. Pour me débarrasser de lui, je linterroge avec ironie et sans mesurer toutes les conséquences de mes propos :
— Fais-tu travailler ta femme dans ta boîte ?
— Non, elle ne veut pas.
— Quand tu auras persuadé ta femme, je tenterai den parler à Lili.
Paroles malheureuses ! Le surlendemain Lili et moi revenons de la boutique. Un couple attend devant notre porte.
— Oh ! Non. Pas lui. fait Lili.
Comme moi elle a reconnu Robert. Je linterroge :
— Qui est la femme ?
— Probablement une autre cousine à reculotter, comme la dernière fois.
Robert pousse la jeune femme à notre rencontre, nous présente :
— Mon épouse Pauline
Enchantés, bises, entrez etc
Au salon Robert, tout sourire mannonce sa victoire. Pauline sera présente si Lili revient à lassociation. Lili survient avec lapéritif et des olives. Elle a entendu la dernière phrase et me regarde :
— Mais André, explique-lui que mes activités professionnelles prennent tout mon temps. Je vais chercher les amuse-gueule.
Robert lui emboîte le pas en direction de la cuisine. Je reste seul avec une délicieuse personne. Pauline est jolie, même belle. De taille moyenne, svelte, elle paraît solide si on sattarde aux hanches larges. Elle a nourri deux enfants au sein, sa poitrine nen a pas souffert, dit-elle fièrement. Mais son visage inspire une sympathie immédiate. Deux yeux bleu clair éclairent un sourire naturel. Lili mavait parlé dune mégère, de ratées dans le couple selon Robert. Moi je trouve Pauline douce et charmante. Qui veut noyer son chien dit quil a des puces, Robert se plaignait de sa femme pour gagner la sympathie de Lili, et plus comme la suite la démontré !
— Vous allez vraiment seconder votre mari à lassociation ?
— Il a tellement insisté cette fois ! Javais toujours repoussé mes débuts à plus tard. Jai eu peur de le perdre tant il attachait dimportance à mon consentement. Jai cédé.
— Quattend-il de vous ? Vous a-t-il défini votre rôle. Devrez-vous participer devant les trous de la paroi.
— Ma présence à ses côtés lui suffira, ma-t-il expliqué.
— Cest tout ? Savez-vous pourquoi je moppose au retour de ma femme vers cette forme spéciale de bénévolat? Elle surveillait les activités, puis elle a dû ou voulu participer, ce nest pas clair, elle a commencé à prendre les verges en main. A létape suivante elle a prêté le concours de ses lèvres et, de la fellation, elle est passée à des relations sexuelles effectives et complètes avec les déshérités sous prétexte que le côté des femmes dans la salle des plaisirs manquait de personnel. Son sexe est devenu public.
— Robert ne la pas forcée, votre femme doit aimer ces activités. Il nest pas question Non, jaime mon mari, il maime et il ne mimposera pas ces choses. Il ne me la pas demandé, car jaurais refusé sa proposition.
Robert porte le plat, Lili le suit, faussement ennuyée. Je connais trop bien la petite flamme dans son regard lorsquelle est satisfaite. La discussion na pas été bien longue à la cuisine. Lili cache sa joie et mattaque :
— Alors comme ça, mon cher mari, tu as pris un engagement à ma place. Tu disposes de moi comme dun objet. En échange de la présence de Pauline, par décision unilatérale de mon seigneur et maître, malgré ma charge de travail bien lourde, je suis condamnée à retourner à lADDC ! Hier tu me linterdisais, aujourdhui tu my obliges.
Robert exulte. Pauline tend loreille sans comprendre. Je porte le chapeau, jai été roulé. Lili a trop bien su mettre ma responsabilité en avant, tourner lhistoire de manière à passer pour ma victime. Le téléphone a dû chauffer entre elle et Robert, ils mont piégé. Mais je ne suis pas le falot espéré par Robert. Lili devra dévoiler son plan si elle est de mèche avec le séducteur. Je contre-attaque :
— Voyons, Lili, jamais je ne tai obligée à faire des choses qui te déplaisaient. Combien de fois tai-je invitée à agir en personne libre, à choisir par toi-même. Je ne tai pas vendue à Robert, contrairement à ce quil a pu te dire. Je me souviens très bien de ma réponse, je me cite :
« Quand tu auras persuadé ta femme, je tenterai den parler à Lili. »
-Tu entends jai dit « Je tenterai den parler à Lili ». En quoi cela tengage-t-il ? Robert ne ma pas laissé le temps daborder le sujet avec toi. Dailleurs pour les raisons de surcharge de travail que tu as invoquées, en raison aussi de la relation sexuelle entre Robert et toi, mon avis reste défavorable. Toi seule peux décider. Ton choix aura les suites que tu connais, je te mets en garde.
Robert baisse les yeux, Pauline se lève, me salue et marche vers la porte. Lili fait barrage
— André tu es malhonnête. Tu avais promis deffacer le passé et tu lutilises contre Robert. Pauline, je confesse avoir fait lamour avec ton mari une fois, il y a longtemps. Cest du passé, cela ne se reproduira plus.
La voix de Pauline tremble:
— Robert, ne compte plus sur moi pour tes bonnes uvres. André ma raconté en quoi consistait la tâche de ta maîtresse. Cest indigne. Vraiment tu me crois capable de masturber, de sucer les queues ? Tu laisserais des inconnus me posséder, pour la bonne marche de ton commerce de la chair. Jamais. Puisque Lili aime ça, je lui cède ma place. Tu es un salaud. Je comprends pourquoi tu la voulais à ta disposition. Jen ai marre de tes histoires de cul. Avant ta cousine, cétait cette pute ton idéal. Ta cousine fichue à la porte, Lili redevient indispensable !
Pauline bouscule Lili et sen va. Robert galope derrière elle. Quel mensonge pourra calmer Pauline la douce transformée en furie ?
Lili regarde les verres dapéritif pleins, oubliés.
— Tu peux être fier davoir réussi ton coup. Robert est furieux, tu as brisé son ménage.
— Dans ce cas il est sur le marché des hommes à épouser. Te voici devant un choix possible : lui ou moi. Je suis daccord pour entamer une procédure de divorce à lamiable et te permettre de remplacer Pauline. Unis par le mariage, vous serez complices sans limites dans votre chasse au sexe : il pourra toffrir tous les plaisirs de copulations à travers des trous. La vie est mal faite. Pourquoi est-il marié à cette exceptionnelle Pauline et pourquoi tai-je épousée ?
— Tu as des regrets ? Lautre cocue ta tapé dans lil ! Cette Pauline peut toujours courir, elle ne taura pas. Je ne veux pas divorcer. Que Robert aille au diable. Et Pauline aussi. Tu aurais pu lui clouer le bec, quel culot de venir chez moi me traiter de pute.
Lili pleure. Je la console. Nous faisons souffrir notre matelas. Mon cur est fêlé.
Pauline sonne à ma porte. Il est dix-neuf heures. Lili tient boutique. Je suis seul avec ma visiteuse. Elle vient demander pardon à Lili pour ses excès de langage dans un moment de grande colère. Robert lui a juré de ne plus recommencer. Son uvre passe avant ses pulsions. Il tient à sa femme, jamais plus il ne la trompera. Ce type me sort par les trous de nez, il fabrique des cocus et prétend aider ceux qui nont pas de vie sexuelle avec la femme des premiers. Cest un vicieux. Je plains la femme crédule qui prête foi à ses mensonges :
— Vous avez encore confiance en lui ?
— Il est si sincère, plein de repentir. Je lui accorde une dernière chance. Jai eu tort de ne pas laider dans son bénévolat. Moi présente, il naurait pas eu loccasion de se laisser prendre aux pièges dautres femmes. Donc à lavenir il maura comme adjointe et je surveillerai ses relations. Si Lili trouve un peu de temps à consacrer à cette noble tâche, elle sera la bienvenue. Elle me servira dexemple. Faites-moi confiance, je veillerai sur elle.
Naïve épouse. Son menteur ne se compromettra pas devant elle. Il saura se créer des occasions à son insu.
— Jai vu Robert à luvre, je refuse dexposer Lili.
— Robert a-t-il vraiment couché avec Lili ? Il parle dun exercice de formation.
— Jai détruit les preuves. On ne devait plus évoquer ces moments douloureux pour moi. Vous pouvez ne pas me croire, mais je nai aucune confiance en votre mari et je sais pourquoi.
— Il me fait des cornes et me ment ? Oh ! Jai envie de me venger.
— Cest facile, oubliez Lili définitivement, ne la mettez pas au contact de Robert : il sera puni parce que son jouet convoité restera inaccessible.
— Oui, mais la punition sera insuffisante. Robert continuera à espérer un retour de Lili. Je pensais à quelque chose de plus dur. Par exemple je pourrais lui renvoyer la balle, le tromper avec quelquun.
— Cest une solution. Et qui serait votre amant ?
— Un homme qui aurait une bonne raison, lui aussi de se venger de ses agissements : Vous ! Attendez-moi un instant. Où est la salle de bain ? je voudrais me rafraîchir.
Jai déjà dit combien cette jeune maman est belle. Je la trouve désirable. Voilà quelle soffre à moi.
