Le jour prévu, je sonne à ladresse indiquée. Cest lui qui mouvre la porte.

Entre, et ferme derrière toi.

Pas un mot daccueil, pas un bonjour, pas une aide pour maider à traîner ma valise dans lescalier.

Pose ta valise sur la table. Ouvre-la.

Remplis ce document. Il stipule que tu es ici de ton plein gré, que tu peux partir à chaque instant et quaucune somme dargent nest échangée entre nous. Si tu es daccord, signe et garde un exemplaire.

Pendant que je mexécute, il fouille, trie. « Ça, oui. Ça, non. Etc. » Arrive mon Lelo. Un regard rieur. « Je le garde ».

Dans la maison, tu vas mettre cela.

Il me tend un ensemble que je découvre. Cest le plus ringard des costumes de soubrette ou de ménagère avec tous les clichés associés aux fantasmes des hommes : tablier ouvert sur les fesses, top lacé dans le dos, manchettes, coiffe et bas noirs. Cest si offensant, si caricatural, si éloigné de ma personnalité et même de la sophistication que je soupçonne chez Pierre que je vais rire à la plaisanterie. Mais il ajoute :

Bien sûr, pas de sous-vêtements. Je te les donnerai pour aller travailler. Et encore, il faudra que tu le mérites.

Dun geste :

Ta chambre. La mienne. Ma salle de bain. Va te changer. Je tattends.

La grande glace de la chambre me renvoie limage dune fille de joie du siècle passé, à une époque où les maisons closes devaient favoriser ces déguisements pour le plus grand plaisir du client et de son fantasme.

Quel contraste entre nous Lui, toujours aussi élégant, distingué, précieux. Moi, réduite au silence, pratiquement nue ; pire : offerte à son regard. Pendant huit jours, je nai pas dit un mot, sauf à mon travail bien sûr. Encore que je me suis sentie bien faible les jours où je nai pas eu droit à ma lingerie. Essayez de passer un uniforme dans le vestiaire pour femmes sans quune collègue ne puisse voir que vous ne portez pas de sous-vêtements.

Mais le pire, oh oui, le pire a été dagir comme une soubrette, une femme au foyer du siècle passé. Oh mes amies, femmes libérées, jai trahi votre lutte pour le partage des tâches, pour légalité des sexes ! Eh oui, jai fait la cuisine, le ménage, les courses et le repassage. Pas de sorties, pas de télé, pas de sexe. Enfin, pour le sexe, je reconnais que je me suis branlée en douce, dans les toilettes de la caserne lorsque je nen pouvais plus. Car, et cest le plus étrange, cette situation me mettait dans tous mes états. Alors que je guettais une bosse dans le pantalon de Pierre pendant quil me faisait passer laspirateur ou nettoyer sa baignoire, cest moi qui étais troublée, le sexe humide denvie.

Je nai pas eu le droit de laccompagner à sa réunion au club. Pourtant jétais curieuse de savoir quels sévices, quels tourments ses élèves avaient imaginés pour moi. Un instant, je me suis demandé si Pierre nétait pas insensible, voire impuissant. Pourtant, une fois habituée au ridicule de mon costume, il faut reconnaître quil me mettait plutôt en valeur. Me suis-je trompée ? Et si ce nétait que poudre aux yeux, ce discours sur lépicurisme, le sadisme.

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