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Le Journal de Roxane – Chapitre 3




Chapitre III – Le Dernier de mon Espèce

Messieurs les dieux, je vous maudis et je vous méprise. Jai trouvé il y a quelques temps une des créatures de votre espèce, et ce nest que parce quelle est dans cette situation, aussi perdue que moi, que je my suis attaché. Jaimerais pour une fois que vous soyez encore vivants pour lentendre et savoir quelle a fini par oublier lidée de partir loin de moi. Et que satisfaits que vous en soyez ou pas, je veux la garder près de moi elle me convient.

Vous deviez faire peu de cas de notre confinement à un esprit dhomme dans un corps détalon, et nous voilà condamnés à aimer des juments, ou quelque autre animal de notre taille pour satisfaire nos pulsions, sans jamais atteindre à notre instinct de procréation. Avoir comme vous une famille et une vie qui ne soit pas vaine et solitaire, vous nous laviez interdit.

Peut-être est-elle la clé, cette femelle que jaurais dû éviter, ou faire disparaître pour protéger ma retraite, mais je suis seul, trop seul et depuis trop longtemps. Comme jexiste, alors jai le droit à une existence et non pas dêtre condamné à me tenir éternellement à sa porte sans jamais y suivre un chemin.

Figurez-vous que je lai aimée et quelle ma aimé à sa façon, et ce nest, jespère, quun préambule ! Jespère que vous mavez vu depuis lau-delà, lorsquelle sest saisie de cette énorme hampe de cheval que vous mavez donnée, et quelle la caressée. Vous avez fait du bon travail, de lexcellent travail tant cette chose ma procuré du plaisir dès quelle la touchée. Je lai sentie tisser se plaisir en moi, jai senti cette sensation acide et brûlante semparer peu à peu de mes bourses, de mon ventre, jai senti mes reins devenir dacier quand mon dos a voulu onduler bien que jaie tout fait pour la laisser me découvrir sans la brusquer en rien.

Elle, de votre espèce, a provoqué en moi ce désir de la posséder, et jai arqué mon dos pour pousser mon membre contre sa bouche, et elle en a embrassé le bout, elle la léché, et jai senti sa langue saplatir sous la couronne côtelée de mon gland, faire des cercles de fée autour de mon méat et sintroduire dans cet orifice pour le boucher, en stopper le flux de semence chaude qui se déversait lentement de moi comme dun robinet. Jusquà ce que je sente la gêne sappuyer en moi comme de vieilles souches darbres morts, et qualertée, votre femelle me libère et me boive, goulûment, lampée après lampée. Je lai regardée faire, la tête pendant entre mes jambes de devant, sa gorge senflait et sétirait pour avaler le sperme que mes bourses déversaient des minutes durant en longs prémices à ma jouissance, dans une sourde douleur.

Cest à ce moment que jai aimé cette poupée dalbâtre que vous auriez protégée et tenue loin de moi, ou que vous auriez réduite à lesclavage pour vous servir aussi, qui sait ? Je lai aimée car fragile quelle est et si fort que je sois contre son corps, elle ma pris tel que je suis et mon plaisir semblait être le sien. Cest là que le monde sest mis à tourner autour de mes yeux, comme jamais cela ne métait encore arrivé, quil est devenu sombre -comme elle aime à mappeler – et que jai senti se resserrer les liens quelle avait lentement tissé autour de mes entrailles, un à un, de sa langue légère comme une sorte de papillon.

Je les ai senti métreindre et métouffer, couper mon souffle de coursier, jai senti mes larmes couler quand je ny voyais plus et que je voulais lui demander ce quelle était en train de me faire. Mon sperme se faisait venin et emplissait mes couilles brûlantes, plus dures et lourdes que jamais. Mon ventre se faisait barrage de pierre, pour protéger sa gorge dun déluge qui allait me dévaster autant quelle. Les crins de ma queue fouettaient lair et mes jambes se dérobaient sous moi, mon corps tremblant en entier et cette exclamation de cheval fou montant sans fin de ma gorge pour lui crier de maider en senfuyant en me cajolant en continuant jusquà la fin. Le barrage a cédé, et le poison râpeux ma arraché un hennissement de plaisir et de soulagement au moment où il a décapé le tube qui parcourt mon sexe.

Je lai sentie lutter, laper mon sperme épais, avaler à sen faire mal et placer ses deux mains autour de sa bouche, là où elle et moi étions connectés pour retenir les jets de mon liquide qui éclaboussaient ses yeux, son ventre et ses jambes. Elle avait pris le contrôle de mon corps et lapprivoisait tant bien que mal, et je ne pouvais rien faire pour laider, vidant mes couilles aussi grosses que son visage dans sa bouche, ondulant du dos, ma peau frissonnant sur mes côtes.

Je savais quelle brûlait elle aussi de lintérieur, quelle maurait voulu en elle, et mon envie de la féconder sétait éloignée, mais je voulais la sentir, savoir si elle pourrait me contenir.

Ma langue est entrée sans effort, glissant comme un long train entre ses cuisses écartées à travers les tendons qui croisaient son pubis et la bague de sa vulve autour de moi. Son intimité serrée se contractait sur mes papilles et se rendaient vaincues à mon envie de mengouffrer plus loin. La femelle aussi le désirait et sappuyait sur moi, faisait de ma langue un pénis et je meffaçais, massouplissait, me ramollissait quand elle voulait littéralement sasseoir contre ma bouche, ses fesses pressées contre mes dents à lui en marquer la peau. Quand elle se retirait, je la laissais glisser le long de moi, puis la retenait prisonnière, recourbant et gonflant la dernière masse qui restait prise en elle. Je lai sentie se contracter comme une sensitive quon effleure, désespérément serrant ma langue dans son vagin plein de moi, et cest elle qui me retenait, maspirait, me massait, forçait contre ma muqueuse son goût acidulé, et son cri à rempli mes oreilles et toute cette grotte que je croyais à moi seul. Jai vu sa taille fine se plier et faiblir et je lai retenue de ma langue, de ma bouche, avant dabandonner son sexe et laider à se reposer sur la couche dherbes sèches de mon nid.

Ce qui se passera ensuite dépendra delle autant que de lhéritage que vous mavez laissé, mais il échappera certainement au destin que vous maviez réservé maintenant que vous nêtes plus de ce monde. Elle dort je vois ses rêves et jy suis. Si sa place est auprès de moi, je ne serai peut-être plus pour si longtemps le dernier de mon espèce.

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