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Sur ta peau – Chapitre 1




Sur ta peau

Sur ta peau, ce midi, je veux trouver le repos.

A Ithaque je terminerai mon chemin,

Cheminant par toutes les voies qui mènent à ta voix.

J’étoufferai tes cris de mes doigts langoureux,

Suspendu au désir qui marque mon cur

De te savoir à moi, juste pour quelques heures.

Car ce vent qui me pousse, ne s’éteindra jamais

De te savoir à l’autre je te pardonnerai ;

Ce que ne peut et ne pourra jamais

Tu t’étendras bien seule et ça, je le sais.

De mes doigts tendus au-dessus de ton esprit,

J’aspirerai ta voix, j’expirerai de dépit

Ne touverai le repos que dans ton extinction,

La rupture de ta voix ou sa disparition,

S’épuisant à te regarder jouir sous moi puis te cabrer,

La faim de toi ne fait pas la fin,

Je m’extasie de toi à en crever.

Je trouve que je vais exploser,

En toi sur toi m’époumoner.

Seule ta vie me donne de l’espoir,

Mes doigts vont saisir tes doigts, tes pieds

T’écartelant, de ma force, de mes idées,

J’ai le souffle court de te pilonner.

Toute la bête qui sommeille en moi,

Se met en branle et ton éclat

S’amenuise ou s’agrandit

Comme le phare de ta vie.

Ne trouvant les mots pour te dire

La rage le rang de tes soupirs,

Je ne peux me ranger qu’à l’état de la société,

La bien-pensance, la pureté

De mes envies ne fait pas de doute ;

Mes idées tu les aimeras toutes.

Sois je meurs, sois je vis,

Sois en certaine, de toute ma folie, tu as été mienne

Et tu le seras par l’esprit,

Nul autre ne t’a aimé de ses doigts

Comme les miens ont vu la marée de la vie

S’escrimant à dire non, à dire oui.

Je gouterai le sel de ta peau

Et ton regard d’en bas vers le haut.

Mais rompons là ! Tout désir se satisfait

De sa présence et non des faits,

Du moins on le voudrait !

Les bas

Sur les aiguilles de tes repères,

Se perdent mes yeux.

Et nos pères et nos aïeux

Se perdent en conjectures sur le pourquoi

Le mais qui fait de ces bas des sommets ;

Un voile fin couvre tes jambes,

Et dévoile le rythme de la vie :

Un pas, un autre, je grandis ;

Tu files en aiguille et tu ralentis,

Un regard en arrière, je suis séduit ;

Un pied, un autre, toujours à deux

Mais se mouvant seul

Sur les chemins de nos désirs

Se rencontrent les mains, les bras, les soupirs.

Ils mènent aux dieux ou au trépas,

Serrés s’écartant déjà

Sitôt passé le voile qui mène à l’Eglise

Me criant « Vas-y », me disant « Non, pas là »

Je vacille telle une tour de Pise.

Je ne saurai jamais qui du haut de ces montagnes

Me toise du regardsauf si je m’égare.

Le mandrin

Je vais, je viens je pilonne

Comme un Roulletabille je claxonne ;

Je n’en ai pas fini avec toi

Car je ne permettrai jamais

Qu’on me dise « Stop » s’il en est 

Des directions je connais ;

Une seule me remplit le cur,

Une seule me satisfait

Celle qui fait dire « Encore ».

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