Il passe par la porte communicante et se retourne
— Il y a un sac dans ton placard tu y trouveras ce qu’il te faut.
Il sort.
Et me voilà seul face à mon destin comme on dit dans les livres. Je reste désarçonné par ses exigences. Je veux juste lui dire que je veux aller plus loin. Que j’ai envie de plus. Que j’ai envie de devenir une…… c’est vraiment difficile à dire. C’est comme si mon cerveau doit choisir entre deux personnes en moi.
Le jeune homme qui fait son service national pendant 12 mois et qui reprendra une vie normale après, où la personne que j’apprends à découvrir grâce ou à cause de mon supérieur hiérarchique. Je réfléchis de longues minutes.
Je prends le sac dans l’armoire. J’y découvre le caraco en satin rouge qui va avec le string que je porte aujourd’hui, la perruque et les talons. A cela il a ajouté le manteau de mon uniforme qui m’arrive au-dessus du genou. Je me doutais que ma chambre était visitée. J’en ai la confirmation. Peu importe si je choisis de le rejoindre dans son bureau je n’aurais plus de secret pour lui.
Bon alors, je fais quoi. Ce choix va sans aucun doute possible transformer la suite de mon séjour dans l’est de la France et certainement ma vie tout entière. J’ai envie de découvrir ce que je peux être. Ces dernières semaines m’ont tellement enchantée. Ces envies de porter de la lingerie et d’être utilisé comme une femme sont trop fortes. Je craque.
Je retire mon treillis et passe le caraco. J’enfile la perruque et les talons. J’enfile le manteau et l’attache avec tous ces boutons. J’ai chaud et froid. Je frissonne, je tremble…… je frappe à la porte de son bureau. La porte s’ouvre. Il est juste derrière. Il me tend la main. Je la prends et il m’aide à marcher au milieu de la pièce. Je suis saoulé d’émotion.
Il prend son fauteuil et vient se mettre devant moi à quelques mètres. Il est assis et moi debout en lingerie devant lui.
— Alors tu voulais me dire quoi ?
— Mon capitaine….. je
— Avant toute chose, habillé comme cela tu m’appelleras par mon prénom Philippe. Mon capitaine sera pour le boulot.
— Bien mon… euh Philippe
— Parfait donc ?
— Philippe, je veux… devenir…être… c’est trop dur.
Il se lève et vient dans mon dos. Je sens sa respiration. Sa bouche s’approche de mon oreille.
— Ouvre les boutons que je te vois !
Je retire les 5 boutons.
— Ouvre-le en mettant tes mains sur tes hanches !
J’obéis en y prenant un plaisir trouble, mélange d’excitation et de honte. Il prend le manteau au niveau du cou et le descend sur mes épaules. J’ai les épaules nues avec le manteau bloqué au coude.
— Tu veux devenir une salope ?
— Je crois Philippe
— Alors dis-le-moi
— J’ai du mal à dire ce mot
— Il va falloir que tu apprennes, comme à dire d’autres mots très crus. Ton vocabulaire est sympa mais beaucoup trop chaste pour ce que tu vas devenir.
Il écarte l’arrière du manteau et pose une main sur mes fesses.
— Tu vois par exemple, où est ma main
— Sur ma fesse Philippe
— Non sur ton cul… sur ton cul de salope… où est ma main
— Sur mon….. sur mon cul Philippe
— Et bien voilà quand tu veux.
Il se met face à moi relève mon menton avec deux doigts et lance son regard dans le mien.
— Alors j’attends, il te reste peu de temps
Dans un filet de voix je m’entends dire
— Je veux être une salope
— Plus fort
— Je veux être une SALOPE
Je crie ce dernier mot comme une libération. Je fais abstraction d’où je suis, de qui je suis, de comment je suis habillé ou plutôt déshabillé. Enfin je me sens plus léger et prêt à vivre cette expérience.
— Très bien, je t’avais dit que tu me le demanderais. Tu es prête à faire ce que je voudrais
— Oui Philippe
— Tout ce que je te demanderais pour être une bonne salope
— Oui Philippe
— Alors rentre dans ton bureau, on passera te prendre demain à 8 h. Tu mettras le tanga noir sur un jogging. Bonne nuit ma belle.
Je suis surpris par la tournure des événements, moi qui croyais être utilisé en fin comme je le fantasmais. J’ose dire
— C’est tout ?
— Oui c’est tout, tu n’es pas encore prête comme je le veux. Obéis et sors de ce bureau.
Je remonte le manteau sur les épaules, je le croise rapidement et pars dans mon bureau. Je me change et gagne ma chambre. Quand je ferme la porte je suis fou de rage. Je sens les larmes arriver à mes yeux.
Pourquoi il m’a fait ça. Je lui ai dit ce qu’il voulait entendre et il me laisse comme cela. Mais il joue à quoi. C’est insupportable. Je me remets dans la même tenue que dans le bureau du capitaine avec le manteau sur les épaules et je m’admire dans le miroir. Mon esprit s’évade vers un scénario que j’aurais voulu vivre dans son bureau.
Je bande. Je m’appuie au mur, je pose une jambe sur la chaise et je laisse l’autre au sol. J’écarte mon string et sors mon sexe déjà bandé. Je le touche pendant que de mon autre main je remonte le caraco sur ma poitrine pour caresser mes tétons. Je me trouve sexy. Je bande plus fort. Je vais venir.
— Aaaaaaah
Encore une fois je me suis masturbé et j’ai joui en imaginant ce que j’aurais pu faire avec lui. Trop d’émotion, je suis à bout de forces. Je mets mon réveil à 7 h, je ne veux pas rater mon rendez-vous. Je ne sais pas ce qu’il me réserve, mais maintenant que je me suis lancé je pense pouvoir aller jusqu’au bout. Je me couche et m’endors très vite.
Je me réveille avant la sonnerie. Je me douche et me prépare comme il me l’a demandé. Il n’est que 7h30 et j’ai 30 minutes à attendre je ne sais pas quoi, je ne sais pas qui, je ne sais pas comment, mais j’espère vraiment vivre des moments extraordinaires.
Mais au bout de 20 minutes d’attente et de cogitation, mon cerveau repart vers des interrogations concernant ce que je suis sur le point de faire, ce que je porte, ce que je vais devenir, ce que je veux être.
Vite qu’il arrive, que je me laisse porter. 8 heures moins 5 on frappe à ma porte.
— Mon lieutenant je vous attends dehors.
C’est la voix du chauffeur du capitaine. Il m’a envoyé son chauffeur. Ok je sors de ma chambre et le suis. On monte dans le P4 de l’unité et nous voilà partis en ville.
Je ne l’aime pas ce type, on a été incorporé ensemble il y a bientôt 7 mois et on ne s’apprécie pas. C’est un Martiniquais de 2 mètres au moins qui fait son service dans le régiment pour jouer au basket dans la ville à côté au niveau régional.
Nous roulons 45 minutes et il me dépose à l’arrière d’une grande bâtisse.
— Le capitaine passera vous prendre.
Il part et la porte s’ouvre, une voix de femme me dit :
— Entre ma belle
Je la suis parce que j’ai froid dehors, je suis curieux, j’aime que l’on parle comme cela et je pense être conditionné à suivre les instructions que l’on me donne quand je porte de la lingerie.
Elle m’accueille, me fait la bise et ferme la porte.
— Bonjour moi c’est Carole, Philippe m’a demandé de te préparer. Il passera te prendre en fin de matinée.
— Me préparer c’est-à-dire.
— Tu es dans mon institut de beauté, il est fermé aujourd’hui et je vais donc pouvoir m’occuper de toi à 100 %, viens avec moi
Je lui emboîte le pas. Elle doit avoir dans les 40 ans, elle fait ma taille avec des cheveux bruns ondulés. Nous arrivons dans une pièce où se trouve une sorte de table d’examen comme pour un médecin.
— Déshabille-toi, tu gardes juste ta culotte
J’obéis, de toute façon quoi faire d’autre. La honte me submerge et m’excite comme d’habitude.
— Humm, joli tanga, il a bon goût Philippe. Laisse-moi te regarder.
Elle me prend la main et me fait tourner
— Tu es très jolie avec ta taille marquée, tes hanches, tes cuisses et ton joli cul rebondi. En plus tes bras et ton torse fin complètent bien le tableau. Enfin ta peau laiteuse de rousse te va à ravir. Parfait. Allonge-toi sur le ventre.
Elle vient de transformer tout ce que je trouve comme défaut de mon corps de mec en qualité. Je suis ravi. Je me mets donc dans la position demandée. Elle inspecte mes jambes, mon dos et mes fesses. Elle écarte le tissu qui me rentre dans les fesses et inspecte ma raie.
— Tu es presque imberbe, cela va être facile. Je vais t’épiler. Serre les dents comme c’est la première fois tu vas avoir mal.
Elle tire sur le tissu de mon tanga au niveau de mes hanches pour le retirer.
— Ce sera plus facile, allez on y va
Je sens comme de la cire chaude d’une bougie sur l’arrière de mes jambes. Elle refroidit. Puis une main de femme se pose sur peau nue, j’aime la sensation. C’est la première fois de ma vie qu’une femme me touche à part me faire une bise sur les joues. Pour finir on m’arrache la peau.
— Ahhhh putain ç’a fait mal !!!
— Je t’avais prévenu. Tu connais l’adage "il faut souffrir pour être belle".
Et cela recommence encore et encore.
— Ecarte tes fesses que je finisse ton côté pile
Et je souffre encore. Mais mon corps shabitue à la douleur et je ne crie plus. Je serre juste les dents.
— Retourne-toi maintenant
Je me mets sur le dos et cache mon sexe avec mes mains.
— Retire tes mains j’en ai vu d’autres
J’obéis encore malgré ma gêne et ma pudeur, le rouge me monte aux joues.
— Ah non pardon des minuscules comme cela jamais. Tu as un gros clito entre les jambes ma belle.
La remarque moqueuse me fait mal, mais je ne dis rien. Elle continue son travail, redessine mon pubis et s’attaque à mes bourses où heureusement pour moi il n’y a pas grand-chose. Elle finit par les aisselles et là je crie à nouveau tellement la douleur est violente.
— Maintenant ton visage
— Comment cela mon visage, vous allez faire quoi ?
— Epilation moustache et sourcil comme une vraie femme ma jolie.
Je me laisse encore faire. De toute façon, au point où j’en suis. Elle me retire le petit duvet qui me sert de moustache, pour le reste je n’ai pas de poil et elle s’occupe de mes sourcils sans que je voie le résultat.
— On a fini pour les poils
— Ouf j’en avais marre.
— Il faut que tu t’habitues parce que tu y repasseras ma belle. Allez de la crème maintenant. Retourne-toi.
Je me remets sur le dos et elle me passe de la crème partout en insistant vraiment beaucoup sur les fesses et entre les fesses. Elle va même jusqu’à caresser mon anus. Le contact m’électrise. Je sens une douce chaleur monter dans mon ventre.
— Sur le dos
Je me retourne et je bande comme après un rêve érotique.
— Il est joli ton clito comme cela
Elle continue le passage de la crème sur mon corps. Je ferme les yeux. Que c’est bon. Elle termine l’application par mon scrotum et mon sexe tendu. J’ouvre les yeux elle me masturbe tout doucement. Que c’est bon ! Je respire plus fort, j’ai chaud, je me cambre sur la table et je jouis dans sa main qui englobe complètement ma verge.
— Ouiiiii
Elle me fait un bisou sur la bouche
— Remets-toi de tes émotions je reviens. J’ai une surprise.
Je viens de vivre le premier rapport sexuel de ma vie. Et c’était avec une femme, je pensais vraiment que ce serait avec un homme. En tout cas je suis parti pour. Mais que c’était bon. Elle revient avec une petite boîte.
— Voilà ta surprise c’est une demande de Philippe.
Elle sort un objet en cuir que je ne connais pas. On dirait un mini sac avec plein de lanières. Il est de couleur rose. Elle me le donne et va vers le lavabo. Je l’observe pendant que j’entends l’eau coulée. Elle revient et pose sa main sur mon sexe.
— Ouah !!! Cest froid.
— Je sais c’est pour t’installer ta cage de chasteté ma jolie. Regarde ton clito est toute minuscule maintenant.
En effet, on ne voit presque plus ma verge. Elle installe le dispositif sur ma verge et mon scrotum et y installe un mini cadenas. Elle met la clef dans la boîte.
— Tu l’offriras à ton homme
La remarque me fait frissonner et m’excite. Je sens à l’instant les lanières retenir mon sexe qui veut se développer.
— Ça fait mal votre truc.
— C’est normal, c’est pour t’empêcher de bander
— Mais pourquoi ?
— Ce sera plus joli avec les vêtements que tu vas porter.
Alors me voilà encagé parce que "mon homme", comme elle dit, ne veut pas que je bande. Mais au mess, il m’a fait bander et a touché mon sexe. Je découvre encore de nouvelles choses et ses demandes étranges. Peu m’importe je veux aller plus loin et vivre ce qu’il a envie avec lui.
— Lève-toi et habille-toi, tes vêtements sont sur la chaise.
Sur la chaise il n’y a plus les vêtements avec lesquelles je suis venu ici. A la place j’y trouve body en dentelle noir, une paire de collants couleur chair, un long pull beige, une grosse ceinture en cuir marron et une paire bottine en cuir retourné. Je me retourne vers elle incrédule. Elle doit le voir dans mon regard.
— C’est ce que tu voulais, tu l’as demandé à Philippe hier soir. Maintenant il faut assumer ses choix ma grande. Dépêche-toi je n’ai pas fini de te préparer.
J’enfile le body qui me couvre comme un maillot de bain une pièce. Il est très échancré sur les hanches. Je m’assois pour enfiler les collants et j’en profite pour mettre les bottines. Le talon doit faire dans les 8 centimètres. Je me relève et enfile le pull qui m’arrive au-dessus du genou. C’est une robe en fait avec un décolleté profond.
— Tu es vraiment magnifique. Tu es faite pour être habillée comme cela. Viens.
Je la suis dans le couloir et nous nous retrouvons dans une autre pièce. Elle me présente une chaise où je m’assoie. Elle me passe la même perruque que celle qui est dans ma chambre et retourne ma chaise vers un miroir. Et là surprise. Entre la perruque, le décolleté et surtout les sourcils qu’elle a travaillés, je ne me reconnais plus. Je vois un visage féminin.
— Ouahh ça fait bizarre
— Attends que je te maquille et ce sera encore mieux.
— Pourquoi me maquiller.
— Philippe veut une vraie femme à ces côtés, donc regarde et apprends parce quaprès tu devras le faire toi-même.
Elle commence en m’expliquant tout : le fond de teint, les cernes, le mascara, le fard à paupières, le fard à joues, le rouge à lèvres. Elle a fini. Putain que je suis jolie. Je ressemble à une jeune fille rousse. Elle me lève en me prenant la main.
— Je ne sais pas quoi dire. Ce n’est pas moi
— Si c’est bien toi, et tu vas aimer ce que tu vas devenir. Tu verras Philippe est l’homme parfait pour toi. On se reverra bientôt Martine
— Ce n’est pas mon prénom
— C’est celui que t’a donné Philippe ma jolie. Dépêche-toi, il t’attend dans le hall.
Elle me passe un manteau long qui m’arrive aux chevilles et un sac à main.
— Je t’ai mis de quoi te refaire une beauté en cas de besoin.
Je lui donne le bras et elle me conduit dans le hall. Le capitaine est là habillé en civil avec un jean et un blouson aviateur. Dans son regard je distingue une légère surprise en me voyant. Je suis tout émoustillé en le voyant, c’est homme me fait de l’effet c’est indéniable.
— Tu as fait un super boulot, merci. Je ne pensais pas qu’elle pouvait ressembler à ça.
— De rien, à bientôt.
Elle lui fait un smack et se retourne vers moi
— Profite bien de ta nouvelle condition
Elle me fait un smack et me donne une caque sur les fesses. Le capitaine me prend délicatement la main.
— Allez Martine, on a de la route.
Je n’arrive pas à parler et il me tire vers la sortie. Il ouvre la porte et je me bloque. Je ne peux pas sortir comme cela. Ce n’est pas normal, c’est indécent, c’est mal… il sent mon blocage
— Alors écoute ma jolie, c’est maintenant ou jamais. Tu m’as dit hier soir que tu voulais devenir une salope et bien maintenant assume ton choix.
Je fais un pas vers l’extérieur, je suis dans un rêve. Il m’amène vers sa voiture, m’ouvre la porte comme un gentleman et referme dès que je suis assis. Il se met au volant, me fait le sourire vicieux que je commence à connaitre et démarre.