Chapitre 2 : L’après-coup
Je me suis levé le lendemain avec les paupières aussi lourdes que possible. Maudite soit cette sonnerie énervante qui armait mon réveil-matin depuis que j’ai l’âge de 9 ans. Chaque fois, j’ai tout simplement envie de me rendormir. Je me levai, par contre. J’aimais mon travail et j’étais ponctuel.
Dans la cuisine, je m’emparai lentement du lait et de la boite de céréales. J’avais faim, visiblement et ça pressait. Reprenant peu à peu mes esprits, je me rappelais la raison pour laquelle je m’étais couché aussi tard la veille. J’avais du m’assurer que chacun de mes deux enfants était dans son propre lit, malgré le fait que faisant cela je dus les voir nus tous les deux. Ce qui s’était passé hier serait bien sur inconnu d’Akim. Comment se comporterait Sarah envers moi?
-Bonjour papa.
-Oh, Akim. Bien dormi?
-Je dirais que oui.
-Tu t’es couché tôt? Pourtant, ce n’est pas ton genre.
-Pas si tôt que ça. Il était tout de même 22 heures. J’ai eu un peu de difficultés à m’endormir.
La discussion démarra à peu près avec ces mots. La douche commença à couler pendant que je plaçais mon bol dans le lave-vaisselle Sarah n’allait pas tarder à faire son apparition. Pendant ce temps, je discutais de choses et d’autres avec Akim qui semblait ignorer qu’on l’avait vu la veille.
Je commençais à peine à nettoyer un dégât que j’avais fait quand Sarah est entrée dans la cuisine, signifiant à son frère que la salle de bains était libre. Il s’y dirigea joyeusement. Il était de très bonne humeur ce matin-là.
-Bonjour.
-Sarah. Bien dormi?
-Un peu mal. J’avais peur que tu viennes m’espionner pour me voir nue. Mais vers minuit, je crois, j’ai réussi à dormir.
-Voyons Sarah. Je ne ferais jamais une chose pareille. Et… l’incident d’hier soir. Ta mère ne dois rien en savoir. Je la connais, elle voudra qu’on discute avec ton frère et je n’ai pas du tout envie de lui expliquer quelque chose qu’il connait déjà surement par cur.
-Tu penses vraiment que je lui dirais? C’est déjà une situation assez troublante, n’en rajoutons pas.
Là dessus, j’étais parfaitement d’accord. Je lui en était redevant de faire cela, même si c’était autant pour elle que pour moi. Je m’apprêtais à préparer leurs repas pour la journée avant d’aller m’habiller pour aller travailler lorsque mon fils fit irruption dans la cuisine pour me demander si j’avais vu sa clé USB. Bien sur, il l’avait (encore) perdue, mais je ne savais pas où il l’avait laissée.
-C’est bien ma chance. La perdre le jour où j’étais supposé aller faire mon travail d’équipe chez Jordan. J’espère qu’on ne perdra pas notre après-midi à faire ça pour ne pas pouvoir faire de back-up. Son ordinateur plante vraiment trop souvent.
Après-midi… chez Jordan… Oups! On est Samedi! Je rangeai le pain et la confiture ainsi que mon couteau en me maudissant de m’être levé un Samedi matin. J’imagine que ce qui s’est passé m’a fait perdre notion du temps.
La matinée fut remplie de parties d’un jeu de stratégie sur PC. Je jouais en Réseau Local avec Akim. Il m’a battu à plate couture 2 fois, mais j’ai pris ma revanche à la troisième partie. Aline, ma femme, étant supposée rentrer vers 15 ou 16 heures, je me retrouvais donc à refaire un repas pour la maisonnée. Les restes du spaghetti d’hier réchauffés furent un repas vite fait.
Akim partit chez Jordan, m’abandonnant seul avec Sarah. Elle lisait, fidèle à son habitude, pendant que moi, je pianotait sur mon portable personnel. Mon programme avait un léger bug, mais très minime. Je cherchais le moyen de le régler sans avoir à tout recommencer. C’était un programme tout simple, mais avec énormément de lignes de code. Malheureusement, quand je lui donnait certaines informations très précises, il plantait en me donnant une réponse ridicule.
Un mouvement inhabituel me déconcentra, ma fille semblait se désintéresser de son livre pour entrer sa main dans son pantalon. Je fis semblant de travailler sur mon programme, mais en réalité, je l’observait. Elle semblait agiter a main dans son vêtement, mais très peu paraissait. Elle semblait détendue, couchée sur le divan, les yeux fermés, la main en train de faire dieu sait quoi sur son intimité.
-Est-ce que je peux savoir pourquoi tu fais ça ici?
Elle parut surprise que je la voie faire. Quand je lui ai annoncé que je la regardais faire depuis le début, elle m’a alors lancé une question particulièrement troublante.
-Pourquoi est-ce que tu me regardais? Tu espérais en voir plus? Désolée, pour toi, papa, mais je n’ai pas été plus loin qu’hier.
Je fus déstabilisé par la question. J’avoue y avoir pensé. Est-ce que cela fait de moi un pédophile? Est-ce que je serais la malheureuse victime d’un fantasme incestueux? J’espère que les réponses aux deux questions sont non et non.
-Bon, si ça ne te dérange pas, j’aimerais bien finir. À moins que ça ne te trouble au point que tu préfère que j’aille dans ma chambre?
Je lui dis qu’elle pouvait rester, que je continuerais à travailler tranquillement. Je reportai mon attention vers mon écran, espérant me sortir cette obsession de la tête. Quand je pense qu’en plus j’ai une érection. Pourquoi a-t-il fallu que je lui dise de rester? J’aurais pu me masturber au moins. Par dépit, je continuai de la surveiller du coin de l’il.
Elle semblait avoir la respiration saccadée, surement était-elle en plein orgasme. J’entendis un gémissement soudain et unique, et quelques secondes plus tard elle retirait sa main de son pantalon. Elle s’endormit ainsi.
Je tuai mon après-midi jusqu’à ce que Aline arrive et que j’avais du réveiller Sarah pour qu’elle reprenne une activité plus normale. C’en était fini de mon temps de fantasme incestueux… ou bien n’était-ce qu’une pause?