A labri de la pluie derrière ses fenêtres, Madame Yvonne regardait dehors. Sous le déluge, une jeune fille faisait les cent pas. Perdu dans ses pensées la jeune fille ne se rendait pas compte que laverse ruinait le maquillage quelle avait mis tant de temps à parfaire, ni quelle marchait dans les flaques deau, mouillant ses chaussettes et abimant le cirage des chaussures. Madame Yvonne, au chaud, connaissait bien ce spectacle qui la mettait toujours en joie. Dabord la jeune fille attendait, observant de loin quel genre de personnes entraient dans le bâtiment, puis elle réfléchissait, sapprêtait à entrer, changeait davis commençait à repartir, mais finissait invariablement par aller sonner à la porte. Pour Madame Yvonne cela démontrait une nouvelle fois que lâme humaine était avare de variété, et que les filles arrivées à ce point avait déjà fait leur choix. Les hésitations et atermoiements dont elles faisaient preuves nétaient quun manège pour leur donner bonne conscience.
Pour Madame Yvonne dans ce métier, les choses étaient claires. Elle avait bien compris quaucune des filles ne disait vouloir être pute. Elles trouvaient toujours une excuse pour pratiquer le métier. Il lui était arrivé quelque fois de les pousser dans leurs retranchements, pour montrer quelles pourraient faire autre chose, mais non On peut leur faire accomplir les actes les plus vils, les plus dégradants avec juste une suggestion, mais la seule chose quon ne leur fera jamais admettre cest quelles sont ici par choix, quau fond ce sont des salopes qui veulent baiser.
Madame Yvonne était plongée dans ses réflexions, mangeant quelques biscuits posés sur son bureau. Si son esprit prenait lair, son corps débordait du fauteuil. Avec sa petite taille elle était presque aussi haute que large, une robe démodée recouvrait son corps et seul surgissait de la masse informe de son corps des yeux perçants et vifs. Car si elle nétait pas une des beautés de la maison close, elle voyait le plus souvent juste quant à ses prévisions. Ainsi comme elle lavait deviné, la fille finit par frapper à la porte. Madame Yvonne attendit que Dany aille ouvrir et lui fasse son rapport profitant de ce moment de calme pour finir son paquet de biscuit.
Cela ne manqua pas, un quart dheure plus tard Dany un grand noir qui soccupait de la sécurité des filles et encore plus de celles des clients vint lui faire son rapport.
Madame Yvonne, une jeune fille veut vous voir.
Précisons que Madame Yvonne dirigeait un bordel au cur de Bourg-en-Bray. Ouvert depuis quelques mois elle avait dès le début obtenu une belle clientèle, notamment des dignitaires de la police et de la municipalité qui avaient droit à de très généreuses réductions. Cela lui avait donnée le droit de tenir son commerce de manière officieuse tant quelle ne causait pas de trouble. Seule une petite plaque intitulée « Chez Ishtar » pouvait laisser deviner que lhôtel particulier cachait un bordel. La discrétion nempêchait pas les affaires de fort bien marcher, le bouche à oreille quelle était parvenue à accomplir dans les milieux les plus chics lui avait apporté une clientèle fortunée. On aurait pu se dire que les riches bourgeois de Bourg-en-bray navaient pas de mal à se taper de jolies filles, et nauraient pas constitués une clientèle intéressé par un bordel, mais en vantant lassouvissement des désirs les plus sauvages et bestiaux elle avait reçu un accueil enthousiaste.
Quoiquil en soit, les clients payaient cher, et elle avait bien besoin de filles supplémentaires, mais elle ne voulait surtout pas faire venir de filles au rabais, un mauvais choix quant à leur qualité était risquer la ruine très vite.
A-t-elle remplit sa fiche ?
-Oui, la voilà Madame Yvonne.
La fiche donnait quelques détails factuels, cétait important mais au final cétait lentretien qui primait. Le plus souvent les filles qui venaient se faire embaucher comme pute avaient peu à sen faire au niveau physique, si elles nétaient pas canon elles ne se risquaient pas à présenter leur candidature. Madame Yvonne promettait un service que les professionnelles dans la rue nétait pas capable daccomplir, pour cela elle devait sassurer que les postulantes répondaient certes à des critères physiques de beauté mais surtout quelles agréent de se soumettre pleinement aux demandes perverses des clients et face preuve dimagination et de répondant.
Madame Yvonne regarda la fiche ; la postulante était une Mademoiselle Louise. Cheveux noires, une taille de 1m70 pour 53 kilos, elle faisait du 80 B et le plus intéressant, elle était de type asiatique. Elle nen avait pas encore dans son stock, elle était relativement jeune, 22 ans. Les jeunettes de 18 ans sont tellement dur à trouver que les moins de 25 ans étaient encore très appréciées. Quant aux raisons quelle donnait pour se faire engager, il sagissait de payer ses études, ça restait à voir.
Faites-là entrer, Dany.
Louise entra, elle semblait hésitante et impressionnée. Madame Yvonne savait leffet que faisait la pièce : il sagissait dun grand bureau lambrissé, avec une moquette rouge épaisse et comme décoration de nombreuses peintures de nus aux poses extrêmement suggestives. Au milieu de ce luxe Il nétait pas rare que lon ne saisisse pas tout de suite que la petite boule de gras dans le fauteuil était Madame Yvonne. Cela lui permettait dobserver tranquillement la candidate. En loccurrence, Louise semblait confuse, peut-être pensait-elle quelle avait commit une erreur en entrant ici.
Louise venez-vous assoir.
-Merci.
-Alors comme ça tu cherches un emploi ?
-Oui, euh, cest-à-dire que jai besoin dargent assez vite.
-De largent rapidement ? Et pourquoi donc ? Tu as des dettes de jeu ?
-Non
-Tant mieux pour toi, jespère que tu ne dépenses pas ton argent en drogue. Il est hors de question dembaucher une junkie ! Ici toutes les filles sont propres… En fait nous vérifions périodiquement quelles nont pas de vilaines traces de piqure.
-Non pas du tout, je vous assure Madame Yvonne Mais je suis étudiante et jai vraiment besoin dargent.
-Tu nas pas de bourse ? Je sais que les temps sont difficiles, mais la plupart sen sortent avec des petits boulots plus traditionnels.
-Oui mais, en fait je suis en école de commerce et jai emprunté beaucoup pour minscrire. Et je travaille déjà le week-end chez McDo mais je men sors pas, je gagne pas assez. Et jai déjà un mois de retard pour payer lécole.
Madame Yvonne sentait que Louise était prête à pleurer Cétait ennuyeux, une fille trop sensible ça pouvait gêner les clients les plus brutaux. Quoique certains aimait ça, justement, les filles fragiles Ca demandait réflexion Ce qui ne collait pas était son besoin dargent. La banque avait dût avoir des garanties. Soit elle avait des dépenses inhabituelles, ou alors elle bluffait.
« Allons allons, ma petite, calme toi. On va voir ce quon peut faire pour toi, dabord déshabille- toi.
-Quoi maintenant, je je voulais juste savoir si vous pensiez que cétait possible.
-Et bien pour ça il faut que je te vois nue ma chère. Allons ce nest rien, des filles nues jen vois toute la journée.
Louise se dessapa, Yvonne craignait que ses seins soit trop petit, cétait souvent le cas des asiatiques, mais finalement ils avaient une jolie forme de et se tenait droit. Quant à son corps rien à redire, elle était splendide de la tête aux pieds ! Pas de trace de gras.
Saute un peu.
Louise sexécuta sans mot dire. Les fesses étaient fermes, les seins rebondissaient juste un de quelques centimètres ne laissant pas détourner lattention des tétons qui eux valdinguait de gauche à droite et de haut en bas, cétait délicieux, de la chair fraiche et appétissante.
Madame Yvonne décida quelle la voulait, il allait falloir y aller lentement pour ne pas leffrayer, si elle était vraiment là pour largent cétait dabord par ça quelle devait la faire rêver. Pour cela une technique ne faisait jamais défaut, il fallait dabord la décevoir, la désespéré un petit peu, avant de lui promettre la lune.
Tu es jolie, mais je te préviens tu seras payé au smic.
-Le smic ? Mais cest pas assez ! Je pourrais jamais payer lhop
-Lhop ? Lhôpital tu as des problèmes de santé ?
Madame Yvonne était déçu, se pouvait-il que derrière ce ravissant corps, belle à croquer ce cachait finalement un fruit pourris ?
Non non ! Ce nest pas pour moi Cest ma mère elle a eu un accident. Et payer les frais médicaux cest compliqué il faut que je laide. Et cest pas facile
Nest-ce pas chou, une vraie Cosette pensa Madame Yvonne. Voir sa future proie sous lapparence de la petite fille portant un lourd seau deau rempli à ras bord ne manquait pas de lui réchauffer son cur. Il faut dire quelle avait eu toujours beaucoup dadmiration pour les Thénardier. Ils avaient une telle soif de vice et de cruauté Lexploitation dune pauvre opprimée à leur propre gain sans la moindre parcelle de morale, cétait une des plus belles leçons de vie quelle connaissait. Sans Thénardier, Jean Valjean ne serait quune bonne poire, cétait le Thénardier qui donnait une dimension tragique à lhistoire. Oui, le Thénardier montrait que lhumain le plus pur ne pouvait quêtre, au mieux, un rempart de papier face à un être qui consacrait son âme entière à la malfaisance. Madame Yvonne voulait une Cosette à elle, une Cosette à exploiter jusquà plus soif, un être qui pourrait être à la hauteur de la noirceur de son caractère. Cachant ses sombres desseins elle compatit hypocritement :
Et bien je te félicite tu es une fille qui prend soin de sa mère, cest admirable. Tu sais jai beau être la propriétaire dun bordel, jai un cur moi aussi.
-Bah, de toute façon avec le smic je vais pas allez loin.
-Laisse-moi finir, Le smic cest ce que tu touches que tu aies des clients ou non. Ce qui compte réellement cest ce que tu leur fait boire. Tu touches un tiers sur les bouteilles quils achètent. Ils partagent avec toi, mais évidements si eux boivent de lalcool, cest du jus de fruit que lon sert aux filles. Mais en deux heures tu peux te faire facilement cinquante euros dessus.
— Ah oui, cinquante euros en deux heures !
— Et puis évidement tu reçois une prime sur les passes.
— Combien ?
— Ca dépend de ce quils demandent Ça va dun bonus de vingt euros à plusieurs centaines deuros selon leurs exigences. Cest à toi de les orienter pour quils prennent ce quil y a de mieux.
-Deux cents euros pour un client ?!
-Oui.
-Et quest-ce quil faut faire pour gagner autant ?
-Tu verras ça bien assez vite ne tinquiète pas… Et Je suis sûr que tu pourras être très populaire Mais pour ça il faudrait dabord changer ton nom, Louise ça fait trop française. Les clients quand ils vont te voir, ils vont vouloir se taper une asiate pas une Louise, il faut que tu aies un nom qui colle.
Louise réfléchit un peu, elle avait des ascendants japonais et connaissait quelques mots de la langue.
Euh pourquoi pas, «Sakura » ? Ça veut dire « cerisier » en japonais cest charmant non ?
-Charmant certes, mais cest trop recherché, il faut quelque chose qui mette les clients à laise On pourrait tappeler Tching ?
Louise fit une grimace, on ne pouvait pas faire plus gros stéréotype comme nom, mais pour deux cents euros elle était prête à laccepter. Madame Louise quant à elle apprécia ce visage déconfit, elle aimait la façon dont Louise cachait son embarras en vain, elle aimerait encore plus la tête quelle ferait quand elle lui dirait le vrai nom quelle voulait lui donner.
"Non, finalement Tching ça fait trop masculin il faut quelque chose de plus doux, Lili ? proposa Madame Yvonne
-Oh oui Lili, jaime bien !
-Mmm, non, trop féminin, ça pourrait rendre certains clients timides. Voyons quelque chose de plus cru
-Pourquoi pas Fifi ?
-Et pourquoi Riri ou Loulou ! Non je sais ! Pipi ! Oui avec deux e Peepee cela fera rire les clients et ça semble très chinois.
Louise était atterrée, ce nétait même pas un nom mais une déjection.
Non, Peepee, jai pas trop envie.
-Tu vois tu commences à ty faire « Peepee na pas envie ». « Qui na pas envie de faire Peepee », ou de « se faire Peepee »… Jimagine déjà les blagues « qui sest fait Peepee dessus ? » ce sera parfait ! Cest adjugé !"
Malgré lentrain que mettait Yvonne à faire accepter son idée, Louise restait rétive.
Cest assez ordurier quand même. Cest un peu comme de lurine, cest dégradant.
-Connais-tu Babylone ?
-Pardon ?
-Babylone la cité antique.
-Euh, y a avait de beaux jardins je crois mais cest un peu tout ce que je sais.
-Oui de beaux jardins, il y avait aussi des prostituées, des prostituées sacrées. Elles étaient respectées et vivait des vies de
luxes.
-Euh, mais cest plus vraiment le cas
-Oui, mais lautre particularité de Babylone était que chaque femme arrivée à majorité devait offrir son corps aux hommes. Un
rite de passage si tu veux. Elles allaient au temple central, celui dIshtar, elles se déshabillaient. Et lhomme à qui elle plaisait lamenait à sa maison, une fois laffaire finit elle repartait vers la place attendre un autre homme. Hérodote en a longuement expliqué le fonctionnement.
-Autres temps, autres murs, hein.
-Et cela était très valorisé. Ca plaisait même beaucoup à certaines femmes. Mais une fois la journée passée elle ne pouvait plus revenir au temple pour se faire baiser par tous Les prostituées sacrées tenaient à ce que le commerce des charmes reste leur seule prérogative. Dailleurs pour les relations hors couple et hors prostitués le code dHammurabi était clair : mort par noyade.
-Je vois pas trop le rapport avec moi.
-Jy viens Lautre problème était que lorsquun homme épousait une femme il prenait à sa charge ses dettes. Autant dire que les femmes pauvres navaient souvent aucun espoir davoir un mari, surtout celles qui nétaient pas gâté par la nature. La seule relation sexuelle quelles auraient dans leur vie était le jour du rite de passage à lâge adulte. Inutile de dire que ce genre de frustration sexuelle nétait pas supportable pour beaucoup.
-Ah. »
Louise nue dans le bureau de Madame Yvonne se laissait gagner par une certaine langueur. Elle était ici au chaud, la peau au contact dun fauteuil moelleux, les pieds senfonçant dans la douce moquette, tandis que dehors la pluie battait à plein régime. Elle se laissait aller à écouter Yvonne avec plaisir.
-Il existait cependant une échappatoire. En effet, les babyloniens avait un code, le code dHammurabi qui régentait les lois. Si une chose nétait pas dans le code alors elle était autorisée. Et sais-tu ce qui avait était oublié ?
-Euh, les relations incestueuses ?
-Oh non, pour ça cétait le bucher. Non, ce qui nétait pas inscrit cétait le sexe avec les animaux.
-Et quoi ? Elles allaient quand même ne pas se faire mettre par des chameaux pour combler leurs frustrations ?
-Oh, certaines sans doute, mais cétait aux goûts de bien peu. Non, ce quelles faisaient étaient quelles se transformaient en
animaux.
-Genre Cétait de la magie ou quoi ?
-Non, elle copiait leur comportement sur celui des animaux. Elles arrêtaient de parler et ne poussaient plus que des grognements, elles déjeunaient à même la mangeoire des cochons ou des chameaux, et elles avaient pour toits ceux de lécurie ou de la porcherie. Bien sûr elles risquaient ainsi de se faire saillir par un porc ou un chien errant qui laurait trouvé à son goût.
-Mais elles devaient protester, leur ficher des coups si un animal essayait.
-Si elles faisaient ça, elles trahiraient leur humanité, et on ne les considérerait plus comme des animaux. Il aurait suffi que quelquun la voie se rebiffer pour quelle soit jugée ! Comme la loi du talion était appliquée dans ce cas, cela signifiait quon la condamnait à passer un jour avec un lion affamé dans une cage pour prouver quelle était bel et bien un animal. Evidemment, séduire un lion nest pas facile et on ne rapporte aucun cas de femme qui ne se soit pas fait bouloter
-Cest répugnant !
-Plus tard les chrétiens sont arrivés jusquà Babylone. Ils firent référence à ces pratiques insolites dans la bible, je connais bien le passage : « Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, couverte de noms blasphématoires, et qui avait sept têtes et dix cornes. Sur son front un nom était écrit, mystérieux : Babylone la grande, mère des prostituées et des abominations de la terre. La pratique de cette étrange zoophilie avait atteint un seuil assez dramatique il faut dire. Il nétait pas rare de trouver dans un chenil cinq ou six femme, le propriétaire accueillant favorablement ces invitées, les chiennes ne sont en chaleur quune ou deux fois par ans, les femmes servant de remplaçante aux appétits des mâles, que ce soit des mâles humains ou canins. Dans les poulaillers, les femmes senfonçaient des ufs fraichement pondu dans la chatte pour les couver, les fermiers malaxaient leur con à la main dans pour retirer les ufs.
-Mais pourquoi elles senfonçaient des ufs ?
-Parce quelles aimaient quune main viril leur tripote la foufoune pardi. Mais elles devaient faire attention à avoir un uf enfoncé dans la chatte quand le fermier arrivait, ou ce nest pas juste la main que le fermier introduisait mais tout le bras pour être bien sûr de ne pas avoir loupé un uf qui aurait glissé au fond.
-Ouille
-Et ce nest rien comparé aux femmes les plus résistantes. Celles-ci prenaient lapparence du dromadaire, alors certes, aucune femme na jamais pu concurrencer un dromadaire buvant des centaines de litres en quelques minutes Mais il nétait pas rare de voir une femme buvant dénormes quantités deau au puits ou à un abreuvoir. Ces femmes absorbaient plus deau en une heure que quune consommation normale dune semaine, elles buvaient jusquà ce que leurs ventres forment une bosse à légale de celle du dromadaire. Bien sûr leur estomacs ne pouvant contenir autant deau, on assistait au spectacle misérable de femmes se trainant sur le ventre ou sur le dos que ce soit pour accentuer la ressemblance avec le dromadaire ou parce que leur ventre les faisaient souffrir, laissant derrière elle des trainées de pisses.
-Mais pourquoi choisir de ressembler à un dromadaire alors ? Je veux dire, sérieux quoi, on dirait des escargots humains qui laisseraient leur bave derrière elles, cest pitoyable…
-Et bien, il parait que labsorption de tant deau rendait le con de ces femmes tellement humide et moite que cétait un délice unique pour les hommes que de ce farcir leur chatte. Ainsi malgré le calvaire elles étaient toujours comblées, je crois quon peut dire que « la bave » quelles laissaient derrière elle contenait plus de foutre que durine !
Et puis on en vient aux femmes enceintes, pour elles, le choix de la bergerie était évident. Elles sy faisaient traire en même temps que les brebis, et avaient aussi souvent droit à un petit coup par derrière. La nuit elles dormaient au chaud contre les moutons, cétaient probablement les plus chanceuses.
-Et les moins chanceuses ?
-Et bien, les plus laides étaient chassées de la plupart des élevages. Il fallait les nourrir après tout, alors les paysans faisaient une sélection gardant les plus belles, chassant les autres. Quand bien même leur beauté nétait pour lessentiel quobserver par les bêtes. Les plus moches optaient pour le seul lieu où on ne faisait pas attention à leur physique, la porcherie. Là, les femmes se vautraient dans la vase et la boue, se rendant identique aux truies. Leau étant précieuse, et on les laissait en état. Si un homme voulait vraiment savoir à quoi il avait affaire, une véritable truie ou une femme-truie, il lui pissait dessus afin de la laver de leur fange.
-Vous exagéré ! Même couverte de boue on ne peut confondre une truie et une femme.
-A notre époque cest vrai Mais tu te trompes en croyant quil en a toujours été ainsi. Les êtres humains ont toujours voulut prendre des vessies pour des lanternes. Quand une population entière veut croire à quelque chose elle y parvient. Si tous se convainquent quune femme se faisant saillir par chien est une chienne alors elle en porte le titre. Quand depuis leurs premiers pas jusquà leur arrivée à la tombe, les babyloniens ont vu femmes nues et animaux se comporter de la même façon, ils les considèrent alors comme appartenant à la même engeance et ne conçoivent pas la différence. La seule fois où ils font la différence, cest lorsquils décident de baiser une chienne ou une truie ils en prennent alors une qui a lapparence humaine.
-Et bien
-Ce que je veux que tu comprennes. Cest quici mes pensionnaires ne sont pas les même que dehors. Tu nes plus Louise mais Peepee. Tu nes plus une étudiante mais une trainée idiote qui cherche la seule chose quelle connaisse : du sexe pour combler sa chatte en chaleur.
-Bon, très bien, sil faut que lon je sois dénommé Peepee pour travailler ici, soit
Madame Yvonne sourit, ce nétait pas que le nom de Louise qui allait changer quand elle la mettrait au turbin. Cétait sa vie entière, jusquà sa personnalité, qui allait être bouleversé.