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Des camarades de classe – Chapitre 11




La ratatouille fut une réussite et Cyrille aurait bien aimé reprendre de la courgette, crue. Il était aussi alléché par l’idée de goûter un jour à l’aubergine, façon Éricka.

Après le repas qu’ils prirent nus, alors qu’ils devisaient sur les activités à venir, Verena s’éloigna :

    ─ Je dois préparer un truc pour cet après-midi, s’excusa Verena en quittant la terrasse où ils avaient mangé.

Ils s’installèrent tous trois sur les transats autour de la piscine et, pour la première fois, échangèrent sur des sujets moins sexuellement orientés.

    ─ Je n’ai pas encore d’idée précise sur un métier vers lequel m’orienter, contrairement à ma sur.

    ─ Tu n’as qu’une sur ou as-tu d’autres frère ou sur ?

    ─ Que ma sur.

    ─ Et toi Cyrille ?

    ─ Je suis fils unique

    ─ N’aurais-tu pas aimé avoir un frère ou une sur ?

    ─ Si, quand je suis seul, chez moi, que mes parents sont au boulot, il m’arrive d’y penser. Je sens comme un vide

    ─ Un vide que tu cherches à combler en te faisant remplir par tout ce qui peut entrer en toi ?

    ─ Peut-être, je n’y avais jamais pensé.

    ─ Et quel métier envisages-tu ?

    ─ J’ai encore moins d’idée que Philippe !

    ─ Pas la moindre petite idée, même pas un début de piste ?

    ─ Non. Ça commence un peu à m’inquiéter, car la seule chose qui compte pour moi, c’est de me faire mettre. C’est un peu comme une drogue.

Éricka éclata de rire, puis s’excusa, estimant qu’elle n’avait pas à rire de cela, car effectivement, c’était un sujet préoccupant qu’on ne pouvait pas prendre à la légère. Mais la formulation prêtait à rire.

    ─ Et toi, demanda Philippe, quel métier exerces-tu ?

    ─ Je suis psychologue.

    ─ Et moi pharmacienne, ajouta Verena les rejoignant au bord de la piscine.

    ─ Tu parlais de ta sur, Philippe, que veut-elle faire ?

    ─ Virginie est en médecine.

    ─ Si elle est aussi dévergondée que toi, faudra me la présenter, au moins professionnellement, plaisanta Verena.

    ─ Je n’ai aucune idée de la vie sexuelle de ma sur.

    ─ Vous ne vous parlez jamais ?

    ─ Elle étudie à Paris, on se voit donc rarement.

    ─ Ça vous dit de piquer une tête ? demanda Verena.

Tout le monde répondit par l’affirmative. Mais quand Cyrille s’approcha du bord du bassin, Verena lui demanda de la suivre.

    ─ Puisque tu sembles aimer mes sous-vêtements, tu vas porter un de mes maillots pour te baigner.

Il la suivit dans la chambre. Elle ouvrit le placard aux portes coulissantes vitrées et fouilla. Elle sortit trois modèles. Le premier était en une pièce, avec un dos très découvert puisque les brides descendaient jusqu’à la taille et se fixaient au niveau des hanches. L’avant était lui aussi ouvert au niveau du ventre. Cyrille pensa que Verena devait être particulièrement sexy avec un tel maillot. De toute manière, n’importe quel maillot deviendrait sexy sur son corps. Ou sur celui d’Éricka. Le deuxième était un modèle très simple : après tout, Cyrille n’avait pas de seins à mettre en valeur ; rien ne servait de lui sortir un maillot lacé qui dévoilerait les rondeurs d’une poitrine. Au contraire, il fallait en prendre un qui lui colle bien à la peau et dont les découpes et la couleur ajouteraient cette part de féminité qu’il ne pouvait posséder. Le rose fluo serait parfait pour cela. Pour le troisième, elle en choisit un avec des motifs floraux. Ce n’était pas un string mais rencontrait beaucoup de difficultés à cacher les fesses. Par contre, le haut était un bustier et le tissu venait au ras du cou.

Cyrille peina à choisir et Verena les lui fit essayer tous les trois, ce qui ne l’aida pas plus dans son choix. Il se regarda dans le miroir, demanda l’avis de la pharmacienne, qui ne parvint pas mieux à faire un choix.

    ─ Bien, je crois que tu en es quitte pour revenir. Ainsi tu pourras tous les porter. En attendant, plouf, plouf

Ce fut le troisième que le sort désigna. Verena lui donna quelques petits conseils pour avoir une gestuelle plus féminine, sans pour autant tomber dans la caricature. Une fois terminé, elle lui donna une petite claque sur les fesses et poussa Cyrille dehors. Elle s’amusa à le siffler comme un homme le ferait en croisant une belle fille dans la rue. Il se sentit rougir et Philippe le dévora des yeux. Mais ce fut Éricka qui l’accueillit en premier.

    ─ Te voilà sur une pente qui peut t’emmener loin, très loin. Ça te plait de revêtir une autre personnalité ?

    ─ Oui, mais je ne pense pas aller aussi loin que toi. En tout cas pour l’instant.

    ─ Tu as raison, prends le temps de réfléchir à ce que tu souhaites vraiment.

Ils batifolèrent dans la piscine pendant une petite heure, puis Verena frappa dans ses mains et réclama l’attention de Philippe et Cyrille. Il était temps de dévoiler le programme de l’après-midi.

    ─ Nous allons rendre visite à une amie. Je suis persuadée que cette rencontre comblera Cyrille de bonheur. Mais le trajet restera un secret, pour l’instant, et notre petite voleuse de sous-vêtements voyagera les yeux bandés et entravés. Et travesti

Verena avait déjà choisi la tenue que porterait Cyrille. Cette fois-ci, il n’y aurait pas de choix entre plusieurs modèles. Tout d’abord un string si minuscule qu’il aurait du mal à cacher la verge, pourtant pas surdimensionnée, du jeune homme. La ficelle lui entrait bien dans la raie du cul et frottait la rondelle lors de la marche. C’était à croire que Verena achetait des sous-vêtements à des tailles bien trop petites. Aimait-elle s’auto- torturer ou réservait-elle ce traitement à certains partenaires de jeu ?

Elle lui tendit un porte-jarretelle blanc et l’aida pour enfiler les bas lorsqu’elle constata à quel point il s’y prenait mal. Il eut ensuite droit à une mini-jupe écossaise qui ne cachait quasiment rien de ses fesses. Les sensations provoquées par le contact des matières tant au niveau des jambes que des fesses provoquèrent un début d’érection. Quand la verge dépassa du string et que le gland entra en contact avec la jupe, la sensation était devenue insupportable.

    ─ Laisse-moi te faire une petite gâterie, sinon tu ne tiendras jamais jusqu’à la voiture, plaisanta Verena en s’agenouillant devant Cyrille.

Verena engouffra la bite dans sa bouche. Elle pompa voracement le membre pour parvenir à l’éjaculation : il s’agissait seulement de le rendre flasque, le plus vite possible, pas de lui procurer la meilleure pipe du monde. Elle glissa plusieurs doigts dans le cul de Cyrille afin de gagner encore un peu de temps. Le résultat ne tarda pas. Quand elle sentit les premiers soubresauts annonciateurs, elle goba la totalité de la tige et ses lèvres se collèrent au pubis. Cyrille déchargea directement dans la gorge de sa suceuse qui ne laissa aucune goutte échapper à son appétit. Elle s’assura que l’urètre soit vidé des dernières traces de sperme, comme on presse un tube de dentifrice quand on a oublié d’en acheter un nouveau. Dès que la verge fut redevenue une petite limace inoffensive, Verena la recouvrit du petit morceau de tissu.

    ─ Voilà, tu seras plus à l’aise ainsi. Occupons-nous du haut maintenant !

Elle l’aida à enfiler le soutien-gorge, assorti au string, tant au niveau du tissu que de la taille. Il ne tarderait à marquer la peau de Cyrille. Elle lui passa une chemisette blanche qui se nouait juste sous les seins, enfin s’il en avait eu. Verena contempla le résultat.

    ─ Tu fais une belle étudiante. J’aurais presque envie de jouer le rôle du professeur faudra que j’y réfléchisse. Viens, on va ajouter une petite touche de maquillage pour compenser ces cheveux trop courts.

    ─ Euh, est-ce vraiment nécessaire ?

    ─ Non. Rien n’est nécessaire. Mais tu verras, tu ne regretteras pas.

Une fois maquillé, Cyrille fut amené au salon. Philippe faillit laisser tomber sa mâchoire au sol. Le plus dur restait cependant à faire. Enfiler puis surtout marcher avec des chaussures à talon. Verena pensa un instant renoncer aux bas et au porte-jarretelle pour lui faire porter une paire de baskets en toile rose, mais finalement Cyrille ne s’en tirait pas trop mal, à condition de marcher lentement.

    ─ Tout le monde à la voiture. Cyrille fait attention dans les escaliers, les parents de Philippe apprécieraient moyen de te voir revenir avec une cheville foulée ou même avec une belle entorse. J’amène de quoi vous bander les yeux et surtout des chaines pour notre petite voleuse.

Le terme faisait sourire Cyrille ; Verena l’employait toujours de manière affective. La tentative de larcin ratée aurait pu ternir les vacances si elle était arrivée aux oreilles d’Evelyne et Michel. Au contraire, elle allait faire de ces futures semaines les plus folles qu’il n’avait jamais vécues.

Verena passa des bracelets en cuir aux poignets, lia les deux bras l’un à l’autre, dans le dos ; le même genre d’attache fut placé aux chevilles et une lourde chaine relia les deux pieds, obligeant Cyrille à se déplacer par petits pas. Elle posa dans le coffre de la voiture une mallette en cuir noir qui devait contenir tout un tas d’objets de torture, de liens et autres gadgets qu’elle se ferait un plaisir d’utiliser. Elle aida ensuite Cyrille qui peinait à s’asseoir dans la voiture, gênée par les escarpins et les entraves. Éricka banda les yeux de Philippe.

    ─ Pour ne pas ruiner le maquillage, je ne vais pas trop serrer ton bandeau, mais joue le jeu : si tu vois quelque chose, dis-le et je le réajusterai. Ou ferme les yeux. Pour le fun, c’est mieux que tu respectes cette condition.

    ─ Ok c’est promis, répondit-il, la voix tremblante.

    ─ On dirait que tu angoisses quelque peu ?

    ─ Oui, je suis un peu inquiet, avoua-t-il

    ─ Ne crains rien. Je te promets, ce ne sera que du plaisir. Mais obéis, fait tout ce que je te demande net tout se passera bien. Nous ne te ferons rien que tu puisses regretter ou même qui puisse te nuire. Aie confiance.

    ─ OK !

    ─ Et si, malgré tout, quelque chose t’irrite ou te dégoûte, n’hésite pas à le faire savoir.

Verena noua le bandeau et pour s’assurer que Cyrille ne voyait vraiment rien, elle lui fit tourner la tête dans sa direction, approcha ses lèvres des siennes et l’embrassa délicatement. À en juger de sa réaction, il avait aimé ça mais n’avait rien vu venir. Pour parfaire la tenue, elle glissa une boule bâillon entre les lèvres qu’elle venait d’embrasser, puis ajusta la sangle à l’arrière de la tête.

    ─ Tu verras, tout se passera bien. Nous allons bien nous amuser. Par contre, rien ne dit que tu puisses effectuer le trajet retour assis, lui murmura-t-elle à l’oreille.

Verena crut entendre comme un petit couinement étouffé provenant de la bouche de Cyrille. Couinement qui sonnait comme un « mais qu’attendez-vous pour démarrer ? » prometteur.

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