J’avais rendez vous à Paris avec Alain, un ami du net que j’avais déjà rencontré auparavant. Cette fois nous devions passer trois jours ensemble chez lui. C’est avec plaisir que j’avais accepté. Alain est un homme doux, assez classique dirons-nous.
Nous discutions « logistique » sur le net quand un autre m’a contacté en parallèle.
Celui-ci est très différent. C’est un aventurier terriblement séduisant et très joueur. Il a l’art et la manière de vous emmener de vous pousser toujours plus loin dans ses extravagances..
— Kissxx
— Bonjour Vous
— Occupée ? Qui est l’heureuse victime cette fois ?
— Personne..
— Ne mens pas je sais
— Pfff si Vous voulez tout savoir, je règle ma prochaine visite parisienne.
— Humm quand dis moi ?
— Ce prochain jeudi.
— Gare du Nord ?
— Oui.
— L’heure d’arrivée ?
— Pourquoi ?
— Je pourrais avoir envie de passer
— J’ai rendez vous !
— Oui. Je n’ai pas dit que je restais !
— Alors à quoi bon ?
— Dis moi tu aimes toujours jouer ?
— Vous savez que oui..
— Bien. Dans ce cas je te propose un petit jeu.
— Allez y pour voir..
— Je serais sur le quai, je t’y attendrais. Tu m’indiqueras le numéro de ton Wagon que je sache où te cueillir. Toi, tu laisseras les passagers descendre. Que la foule soit devant. Nous en profiterons pour nous éclipser puisque je suppose qu’il sera au bout de ce quai
— Mais que lui dirais-je ?
— Tu trouveras bien La gare est grande, tu te seras perdue..
— Et après ?
— Un quart d’heure ! Pas plus. Le temps de te découvrir un peu ! Il me plait à penser qu’il te trouvera prête à être consommée
Moment d’hésitation. Je tremble mais l’idée est terriblement excitante. Nous ne nous connaissons qu’à travers des jeux de caméra. C’est de la folie mais pourtant
— Ok. Jeudi 11 h 16.
— Bien. Une chose encore. Je veux que tu portes ce fameux trench rouge, des bas noir et .. rien d’autre.
Souffle coupé ! J’imagine la situation, 1 h 35 de train quasiment nue. Mon ventre se creuse, je me mordille la lèvre et souris en hochant de la tête. Je suis dingue !
— Ok.
Jeudi
7 heures 30, je rentre de ma nuit de boulot. Je fonce à la douche. Je finis de boucler mon bagage ou "baise en ville" dirais-je en riant.
Un collègue, Michel, ne va pas tarder à arriver, il va me remplacer les deux prochaines nuits, je dois lui transmettre les listings de livraisons, les clés, les cartes magnétiquesmais, surtout il a accepté d’aller me conduire à la gare.
Hum je vais devoir tout de même enfiler une robe pour le recevoir et également pour le trajet en voiture. Je l’enlèverai dans le train.
Michel est un collègue de boulot, il ne me connait qu’en jean baskets, il va déjà assez être surpris de ma tenue Et puis, à la gare 1.78 sur talon aiguille, bas noir et imper rouge, ça ne vas pas passer inaperçu ! Je vais prendre mes lunettes de soleil aussi
8 heures 30, on sonne à la porte.
Je porte une robe noire plutôt moulante, en me voyant Michel a failli en avaler sa gitane maïs beurk ! Ca pue ce truc ! Michel a passé 60 ans, la vie ne l’a pas épargné, ça se voitSon mégot aux lèvres fait partie de lui. N’empêche, c’est un homme que j’apprécie beaucoup.
Je l’invite à me suivre il faut monter un escalier pour accéder aux pièces à vivre, il reste planté en bas.
— Ben alors ! Tu montes ?
Il me regarde hébété et bafouille..
— C’est moi toujours moi, remets toi ! Allez, on va être en retard, le train va pas m’attendre !
— Et en plus, elle m’engueule, ben merde alors !
J’éclate de rire.
— Ben écoute, t’as qu’à arrêter de me faire des yeux de merlan frit !
— T’es marrante toi, fallait prévenir !
— Pfff allez viens.
9 heures 15.
Je suis à la gare. Nombreux sont les regards qui se posent sur moi. Je me mords l’intérieur de la joue. J’espère ne croiser personne de ma connaissance. Je poursuis ma route. Le tableau d’affichage m’indique le train à l’heure, je gagne le quai. Le moment approche. La pression monte de nouveau, j’ai des papillons dans le ventre. Entre excitation et trouille j’adore. Je me surprends à sourire.
9 h 30
Je suis dans le train. Je passe par la cabine toilette, me défaits de la robe et de ma culotte et range le tout dans mon sac. Je les remettrai après pour rejoindre Alain. J’évite de trop réfléchir. Je remonte mes bas au plus haut, renfile mon trench, le boutonne et serre la ceinture.
La sensation est étrange. J’ai chaud j’ai froid, je ne sais plus. Mon bas ventre se contracte. Je serre les fesses.
En remontant la travée jusqu’à ma place, j’ai le sentiment que tous le monde me regarde, que tous savent. Mon cur bat fort, ma respiration est irrégulière
Ouf un peu de répit. Je suis sur une banquette simple et apparemment sans voisin de voyage
Je dois prendre garde à garder les jambes fermées et à ne pas les croiser pour ne pas laisser apparaître les jarretières de mes bas.
La doublure en satin de mon seul vêtement, glisse sur ma peau au moindre mouvement. Subtile caresse qui attise encore mes sens exacerbés. Je sens la pointe de mes seins se tendre, mon entrejambe s’humidifier.
Les vibrations du train en route depuis un moment maintenant ajoutent à mon émoi, En appui sur mon coude, les yeux rivés sur le paysage qui défile, je me mords un doigt. J’avoue, j’ai envie de glisser la main entre mes jambes J’imagine mon arrivée, je l’imagine il est si Me reviennent en mémoire ses photos, ses vidéos..Je ne peux contenir un gémissement. Humpf non, oublie ma grande pas maintenant Je serre les poings.
— Madame, madame !
Je reviens à moi, le contrôleur me demande mon billet.
Zut, il est dans mon sac de voyage Je pousse un fard en l’ouvrant. Dans la fébrilité du moment, j’ai mis ma robe et ma culotte par-dessus Bien entendu celle-ci décide de se montrer en premier. L’homme fait des yeux tout ronds et me parcourt du regard. J’ai l’impression d’être mise à nu Son regard s’accroche au mien, il pétille Se doute t-il ? Je me reprends lui tends me ticket.. Il finit par s’éloigner non sans regarder mes jambes, il a un sourire aux lèvres
10 h 55
Encore une vingtaine de minutes avant d’arrivée à destination Plus le moment approche, plus je me sens fébrile J’ai la peau hyper sensible, je frissonne. Il me tardeJe veux ses mains, je veux sa bouche
11 h 10.
Le train a ralenti, la locomotive s’accrochera à un autre train déjà arrivé en gare. Le tout reprendra route vers mon Nord et se séparera en chemin. Tout ça pour vous dire que je serais très loin de l’endroit ou doit m’attendre Alain.
Les questions se bousculent L’objet de ma folie sera-t-il vraiment là. Et si Alain nous voyait S’il ne m’attendais pas.. Et.. LUI, s’il ne me laissait pas partir
J’ai la boule à l’estomac, j’ai des frissons
« Veuillez attendre l’arrêt complet du train avant d’en descendre »
Voilà nous y sommes. Je regarde par la vitre. Le convoi roule au pas désormais. Quelques personnes sur cette partie éloignée du quai, mes yeux cherchent, accrochent visage après visage
Plus lent est le train, plus rapide sont les pulsations de mon cur, plus mon souffle se fait court, plus mon ventre se tord
Est-ce un intense désir qui sévit au creux de mon intimité où une envie pressante, mes sens se brouillent je ne sais plus tant la sensation, la tension est forte
Quand soudain, le temps s’arrête
Je le vois..
Il est là. Nonchalamment appuyé contre l’un de ses panneaux publicitaire qu’on trouve juste a l’entrée de cette immense hall
Il est sublime. Il a une allure folle, il ne porte pourtant qu’un jean et un pull fin qui lui moule le torse mais sa prestance, sa présence suffit à le rendre irrésistible.
Vous ai-je dis qu’il était danseur chorégraphe ? Qu’il a un corps de rêve ? Que sa façon de bouger est divine ? Qu’il a une intensité dans le regard qui me chavire ?
Nos yeux se croisent enfin je crois, pas certaine que lui me voit cependant cela suffit à me faire ressentir une vague de chaleur. Comme une décharge électrique qui se propage le long de mon échine et qui va s’écouler entre mes jambes. Oui vous comprenez Il a ce pouvoir sur moi. Derrière cette vitre c’est comme s’il était encore derrière l’écran, et je m’inonde
Le wagon est presque vide, je me lève, attrape mon sac. Une sensation d’intense fraicheur se fait sentir entre mes jambes, j’ai mouillé le haut de mes bas. L’espace d’un instant, j’avais oublié ma tenue, elle se rappelle à moi et une autre vague se manifeste. Je m’accroupis dans l’allée, une main serrant l’assise d’un fauteuil qui s’écrase sous la pression de mes doigts alors que je réprime un gémissement
Je me relève, je tremble de toute part, l’excitation se décuple à chaque pas, à chaque mouvement de mes jambes, mon antre se contracte, mon bouton irradie
Je suis sur le marche pied, il est là, juste devant moi. Je me fige. Il me parcoure du regard, un éclat prédateur dans l’iris, un sourire un peu moqueur.
Il me tend la main, s’empare de mon sac, et m’aide à descendre.
Je ne suis qu’à quelques centimètres de lui Il sent divinement bon, je suis à deux doigts de lui sauter dessus. Il se rapproche tout contre moi, sa bouche contre mon oreille, sa main libre glisse entre nous, entre les pans du trench, entre mes cuisse, elle est brûlante sur ma peau Instinctivement, mon bassin va à sa rencontre, je veux qu’il me touche là Il s’évertue à ne pas le faire, j’enrage. Il me pince juste au dessus du bas gauche.
— Tseeepatience ma belle. Je veux te voir d’abord !
Il se retire, me devance.
— Suis moi, nous n’avons pas beaucoup de temps !
Son arrogance, son assurance sont sans doute deux éléments qui me plaisent et me perturbent le plus chez lui. Soyons honnête, je n’ai pas l’âme, d’une suiveuse, encore moins d’une soumise et rares sont les personnes qui parviennent à me « contrôler », pourtant face à lui, je perds régulièrement les pédales. Son magnétisme agit en plein sur moi.
Il est juste devant moi, mon sac à la main, il se déplace avec aisance au travers de la foule qui semble s’ouvrir devant lui, lui laisser le passage. Mes yeux le parcourent, son dos si bien proportionné, son cul, ses jambes et de nouveau ses fesses si Des images surgissent en mon esprit, lui nu, m’offrant le spectacle d’une danse sensuelle ou encore lui, allongé sur le dos totalement abandonné et détendu, son membre couché sur le ventre sublime vue. Je manque de trébucher, je me raccroche à lui. Il se retourne, m’observe et arbore de nouveau ce sourire si agaçant si troublant. Le rouge me monte aux joues, ma bouche s’assèche.
— Un problème ma belle ? Reprends-toi, suis moi de près et reste derrière
Paravent !
Plus imposant que moi, il me sert de paravent. Nous remontons la travée quand un autre train stoppe sur la voie d’à côté. Il m’attrape par la main, nous entraîne de ce côte et nous mêle à cette nouvelle foule de passager. Nous sommes presqu’arrivés au bout.
— Ne cherche pas à le voir A moins que tu ne veuilles te faire repérer
Alain. Je l’avais complètement oublié celui-là, j’avoue !
La réalité de la situation me revient en plein d’un coup. J’ai le réflexe de vérifier ma tenue, j’ai soudain l’impression que mes bas ont glissé l’humidité entre mes cuisses hum non, ça va. Je suis fébrile, j’ai même un peu froid d’un coup. L’air qui s’engouffre sous mon imper me colle des frissons. Un bref tour d’horizon, la gare du Nord et son tumulte, sa grisaille, ses gens pressés Je croise des regards Appréciateurs des hommes, quelque peu dédaigneux voire agressifs de la part des femmes. Décidément, ma tenue ne passe pas inaperçue.
Nous sommes enfin au bout des rails, il m’entraîne sur la droite à l’opposé de l’endroit ou doit se trouver Alain, nous contournons un vendeur de boissons
Je sais. Je sais ou il m’emmène. Nous nous dirigeons vers les parkings souterrains.
Nous ne sommes qu’à deux dans l’ascenseur. Il pose mon sac. S’avance sur moi, me forçant à m’appuyer sur la paroi. Il défait la ceinture, ouvre les boutons de mon trench et en écarte les pans. Ses yeux scrutent ma nudité, n’épargnent aucun détail. Je les sens sur moi comme l’auraient fait ses doigts, j’en ai la chair de poule, mes tétons dardent sous son nez, réclament son attention qui ne vient pas, mon ventre se creuse, mon intimité se contracte, elle l’appelle. Mon désir est intense, je le veux Il revient à mon visage, à mes yeux, il me lit, il sait, pourtant il referme l’imper en nouant juste la ceinture.
Frustration.
Nous sortons de cette cabine.
L’endroit est sombre, triste, je m’en fiche. Nous croisons quelques voitures et piétons. J’ai hâte qu’on arrive là ou il me conduit. Il semble connaitre les lieux comme sa poche. Nous circulons entre les voitures, les pilasses nous nous arrêtons.
Un renfoncement plutôt bien éclairé près de ce qui me parait être un local technique, un pylône juste sur le coin en rend le passage trop exigu pour qu’une voiture puisse s’y garer, peut-être un emplacement pour moto.
-Personne ne se gare jamais ici hors champ des caméras. Approche.
Il attrape le bas de son pull et le passe par-dessus sa tête, défait la boucle de sa ceinture, ouvre son pantalon Surprise, lui aussi ne porte rien dessous ses vêtements. Sa main glisse de son torse à l’intérieur de son pantalon, je sais qu’il va aller jusqu’à ses bourses, les rouler dans sa main puis poursuivre sur sa tige, il la remontera ensuite sur son ventre prenant soin de m’exposer l’objet de ma concupiscence. Je l’ai vu maintes et maintes fois mais la réalité est de loin bien plus enivrante. Je suis cette main des yeux, n’en rate pas une miette, je m’en lèche les lèvres, les mordille Son membre prend doucement forme sous mes yeux, il s’allonge, enfle, ce n’est qu’un début. Son serpent, comme il aime à l’appeler a la particularité de prendre une longueur assez exceptionnelle. Je vous l’accorde ça n’a pas grand intérêt en fait, il n’ira jamais plus loin qu’au fond, mieux vaut l’épaisseur mais le spectacle en vaut le coup d’il
— T’aimes ça hein ma voyeuse ? T’aimes me regarder
Je le toise du regard.
— Oui. Vous savez bien que oui !
Tout en continuant de se caresser, d’attiser ma faim, il me sourit.
— Si tu veux continuer de voir, il faut que tu montres ma belle Tu connais la règle.
Face à lui, j’ouvre de nouveau mon trench, je m’apprête à le faire tomber sur le sol quand il m’arrête.
— Non, pas comme ça. Face au mur, fais le descendre doucement
J’obtempère face à ce mur. Je laisse glisser le satin sur ma peau. Je dévoile mes épaules puis lentement la cambrure de mes reins, le haut de mes fesses puis le tissus tombe Je ne le vois pas mais je l’entends, ses mouvements se sont juste fait un peu plus rapide, je l’ai entendu se claquer le gland contre son bas ventre, c’est une habitude qu’il a Les images défilent dans ma tête, je veux qu’il approche qu’enfin il me touche, qu’il me soulage, qu’il éteigne ce feu que j’ai en moi depuis l’instant ou je me suis prêtée à son jeu
— Penche toi, cambre toi, montre moi tu sais ce que je veux.
Oui, je sais, il veut que j’adopte cette pose sur l’une des photos que je lui ai envoyées. Mains au mur, jambes légèrement écartées, riens creusés
— Cambre toi encore, tends moi le cul, je veux voir tes muscles saillir, je veux te voir t’ouvrir.
Ses mots m’électrisent, je me sens bouillir de l’intérieur. Je me sens vide, je veux qu’il vienne. Je lui offre ce qu’il veut, je me sais luisante et rubiconde béante aussi, je ressens une certaine fraicheur juste là Un souffle court puis plus un bruit, je ne l’entends plus. Il ne bouge plus, il est toujours là, oui en arrêt. Je tiens la pause, j’attends.
Il apparait soudain à ma gauche. Par-dessous mon bras, j’ai tout loisir de voir sa main gauche empoignant son sexe. Il a maintenant pris toute son ampleur, j’ai l’envie de le toucher de le goûter de le prendre en moi Mes mains se crispent sur le mur, je serre la mâchoire, je ne dois pas bouger. Ce sont ses règles.
Enfin, je sens sa peau sur la mienne. Le bout de ses doigts se posent sur ma nuque, très doucement suivent la ligne creusée de ma colonne vertébrale. Ce contact me laisse une sensation de brûlure qui irradie mon corps. Je suis à fleur de peau. Bientôt il atteint le creux de mes reins, mon cul se dresse un peu plus encore, puis il glisse le long de ce sillon entre mes fesses, frôlent mon étoile, puis trouve ma fente trempée, ouverte et va titiller mon bourgeon douloureux.. Il nous masturbe tout les deux, mes jambes peine à me tenir.
— T’aime ça hein.
— Oui.. Parviens-je à lui dire.
Deux doigts, me semble t-il, s’introduisent en moi alors que du pouce, il taquine mon autre orifice. Je gémis.
-Tu es presque prête ma belle
Puis brutalement, il se retire, m’abandonne, retourne derrière moi.
— Je veux te voir te toucher Soulage-toi.
Ma main droite prend alors sa place. Majeur et annulaire s’immisce en moi, mon pouce appuie sur mon clitoris et mon auriculaire se pose sur mon anus.
Je me caresse sous ses yeux, je me fais plaisir encouragée par ses râles, ses souffles.qui s’ajoutent aux miens quand soudain il revient près de moi et explose en un premier puissant jet qui se répand sur le mur puis d’autres moindre s’écoulent sur ses doigts il me stoppe dans mon élan, accapare toute mon attention. Il s’appuie contre moi, essoufflé, je suis obligée de reprendre appui à deux mains pour ne pas perdre l’équilibre mon désir inassouvi
Une sonnerie retentit. Il se redresse.
— Il est temps de remonter, rhabille toi ma belle.
Hagarde, je m’exécute. Ouvre mon sac, enfile culotte, robe et imper. Il a remonté son pantalon. Son torse toujours à l’air, il se rapproche, porte son index à ma bouche et en force l’entrée, il est enduit de sa semence.
— Je veux que tu aies mon goût en bouche quand tu l’embrasseras lui, je veux que tu penses à moi quand il te baisera
Ses mots une fois de plus font mouche, de nouveau un intense besoin se manisfeste, il reprend mon sac et nous entraine dans l’ascenseur.
Sortie de l’ascenseur, toujours dans un état comateux, toujours cette envie au creux de mon ventre Je pars vers la droite, vers l’extérieur.
— Où vas-tu ? Il est par là bas
— Je vais faire le tour, par l’autre entrée, le prendre à revers..
Il me regarde, écarquille les yeux et éclate de rire.
— T’es incroyable ma belle c’est vrai, j’aurais dû y penser, tu la connais cette gare Tu n’en es pas à ton coup d’essai
Je le regarde en haussant les épaules.
— Moins bien que vous il me semble pourtant
Il me sourit.
— Allez file on t’attends..
Je me mets à marcher Il me rattrape par le bras.
— Une nuit ! Je veux une nuit avec toi penses- y.
Je ne parviens pas à décrypter ce que je vois à cet instant dans son regard. Je lui réponds par un sourire timide.
— Un jour qui sait.
Je passe l’entrée au pas de course. Je transpire et mon cur bat à toute vitesse. Mon sac pèse une tonne et ma culotte colle. C’est désagréable.
Sera-t-il encore là ? Saurais-je lui servir une explication valable ?
Bah on verra bien. Au pire, j’ai un autre point de chute.
Je le cherche dans la foule incessante de cette gare quand soudain je le vois.
Bien moins affolant que l’autre qui pourrait l’être d’ailleurs ? Il n’en est cependant pas moins séduisant. Plus jeune voire trop jeune me dis-je soudain pour qu’il me fasse vibrer autant Je chasse cette idée aussi vite qu’elle est venue, l’observe encore un instant. Grand, brun, d’allure classique, il a un charme plus commun, plus doux. Ne vous y trompez pas, il n’a rien d’un coincé, il est juste plus discret.
Allez j’y vais
Je lui tapote l’épaule, il se retourne, j’attaque.
— Ah ben, te voilà ! J’ai cru que tu m’avais oubliée quand je ne t’ai pas trouvé sur le quai !
Je le prends de court. Il a la mine perplexe.
— J’étais là, c’est que tu ne m’auras pas vu. Je comprends pas, j’aurais du te repérer. Je l’ai cherché ton imper rouge !
Je fronce les sourcils.
— Hum ouais
— Je t’assure, j’étais là !
-Ben, je t’ai pas vu ! Du coup je suis allée par devant la gare comme l’autre fois là, je me demandais si t’étais pas allé te garer en sous sol au final.
Il a l’air penaud. Rien de tel que de mordre la première ! Pour le peu, j’aurais presque de la peine pour lui.
-Non.. tu sais bien, j’aime pas ces parkings. Bon et puis te voilà au final, on s’est retrouvé, c’est le principal, non ? Viens dans mes bras !
Ouf ! Il lâche prise, ç’aura été facile !
Je pose mon sac et me blottis contre lui. Je ne peux m’empêcher de sourire par dessus son épaule. Il me serre très fort contre lui, son contact réveille ce désir toujours latent. J’en ferme les yeux, m’en mords les lèvres.
Quand je rouvre les paupières, je manque de défaillir.
IL est là, juste devant moi IL nous regarde
Sourire aux lèvres, il passe sa main sur son torse, par-dessus son pull, puis son ventre et poursuit sur son entrejambe. IL se fiche éperdument du monde autour, il n’a d’yeux que pour moi.
Ma bouche s’assèche, mon ventre se vrille, je suis prise de tremblements.
— Ca ne va pas ? Tu as froid ?
A contrecoeur, je quitte son regard pour celui d’Alain. Je le dévisage et parviens à lui sourire.
— Non, ça va. Je suis juste heureuse d’être dans tes bras. Embrasse-moi !
Il ne se fait pas prier. Il s’empare de ma bouche. Sa langue trouve la mienne. Me revient en mémoire son doigt à Lui, le goût de son miel Alain le perçoit il ?
Mes yeux sont ouverts et je le vois Lui, il s’est rapproché, il a cette moue moqueuse et arrogante il sait. Il me souffle un baiser et disparaît dans la foule.
A bout de souffle, Alain quitte mes lèvres Ses yeux sont étincelants.
— Et bienquel baiser ! Je t’ai donc tant manqué ?!
Je ne comprends pas vraiment, l’aurais-je dévoré sans m’en rendre compte
Oh je crois oui ! Je sens son érection se presser contre mon intimité
Oui. Oui voilà ce qu’il me faut
— Oui ! Dépêche toi emmène moi chez toi.