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Pot de colle – Chapitre 10




Je dois me secouer, je ne dois pas me laisser abattre parce que là, à quelques pas de moi, ma femme vêtue en tout et pour tout dun soutien gorge et dune mini jupe, fait aller son sexe dénudé sur la cuisse aussi dénudée de son cavalier,Louis, sans prêter attention aux paroles de « Le monde est gris le monde est bleu ». Ils dansent au ralenti, lèvres soudées. La main droite de lhomme parcourt létendue de peau au dessus de la ceinture de la jupe jusquaux épaules, va, vient et presse sur le dos pour écraser les seins si peu voilés contre Louis. La droite de Myriam, plus légère, griffe le dos auquel elle saccroche.

On change dair, le couple sarrête. Ma femme se défait de la jupe : le tissu quitte les hanches, descend. Myriam prend appui contre le flanc de Louis, se penche, arrondit son dos pour pousser la jupe plus bas. Elle est de trois quarts, moffre la vue sur langle bien rond et fourni des fesses dune femme de trente ans. La petite culotte arrive aux chevilles. Un pied se lève et se dégage, retourne au sol, lautre jambe répète le mouvement, tout le corps pivote légèrement et apparaît en un éclair, à la jonction des jambes labricot poilu et juteux si connu depuis des années.

Louis fait un pas en arrière, fait tourner sa cavalière tout doucement pour se remplir les yeux de la beauté de la taille, de la splendeur de la croupe, de la grâce des jambe. Il stoppe la rotation quand Ils se retrouvent face à face. Le chanteur sur le CD entonne « Une fleur, rien quune rose » Les yeux vont du visage figé de ma femme, à la poitrine, entraînent les mains à la découverte tactile du corps gagné enfin. Myriam attend le verdict de cet examen, Elle redoute peut-être que lamoureux ne remarque des traces ou petits bourrelets de cellulite sur l a peau dorange de ses cuisses. Les deux mains effleurent la taille, franchissent les hanches. Reviennent sur le mont de Vénus. Seule la droite bouge encore, descend et va se poser entre les cuisses pour couvrir les grandes lèvres. La main va et vient plusieurs fois sur le sexe tuméfié par les contacts avec ses jambes.

Myriam tressaille sous lattaque audacieuse. Elle jette un coup dil dans ma direction. Je joue lindifférent; elle peut se laisser tâter comme bétail à la foire. Salope, tu nes plus à moi, tu as désiré ces caresses, elles te troublent, je ne te montrerai pas comme tout ça me déçoit, me révolte et me dégoûte. Je me concentre sur les paroles de « Jentends siffler le train. »

Le geste est lent, lhomme ferme les paupières, savoure le toucher, explore du majeur recourbé en crochet la fente si désirée. Non,il ne rêve pas :Il est presque arrivé au but. La main remonte, va porter à ses narines lodeur de femme cueillie au saint des saints avant de tendre le majeur trempé et luisant de cyprine aux lèvres de Myriam et de lenfoncer dans sa bouche. Elle est émue de devoir sucer une phalange revêtue de ses sécrétions. A force de frotter elle a fondu de plaisir, dégouliné comme une source. Le doigt finit dans la bouche de Louis ravi de ce partage. Il va répéter plusieurs fois la manuvre et tous deux samusent comme des enfants à goûter le nectar humain. Ils ne dansent plus, se moquent de lair et des paroles de « Je mennuie de toi » mais reprennent, sans frein désormais, les baisers à langues fourrées. Quimportent ma présence et mes sentiments.

« Adieu chagrin »  na de sens que pour moi. Cest le signal musical de la chute du caleçon de Louis. Cest fait avec une incroyable rapidité. Le caleçon rejoint le pantalon, Louis se redresse, fait le paon. Non, il na pas une queue à illets multicolores, mais il arbore fièrement une verge dressée vers son nombril, aussitôt caressée de lintérieur de la main de Myriam, de bas en haut. Cest dire si elle attendait lapparition du futur trait dunion de leurs chairs. Elle est admirative, pleine de tendresse, lil mouillé à cause de ce bout de viande tellement gorgé de sang brûlant que le gland déborde du prépuce. Elle le couve des yeux, elle embrasse la tête du nud, se pourlèche les babines, retourne embrasser la bouche de son héros pour partager avec lui la perle liquide recueillie sur le méat.

Cest à croire que je nai plus ou nai jamais eu de pénis, et que celui de Louis est exceptionnel, phénoménal, adorable. Je naurais pourtant pas honte de déballer ma marchandise pour la comparer, je nai pas de quoi faire un complexe. Au contraire, sil y avait un concours, vu létat dans lequel mont mis leurs étreints, leurs caresses, leurs embrassements, mon pieu lemporterait en longueur comme en diamètre. La conduite éhontée, libidineuse, de ces deux adultes amoureux et égoïstes a brassé mon sang et a congestionné les corps caverneux dune bistouquette condamnée à lisolement. Jabandonne lidée daller de nouveau visiter ce vagin qui suinte dans lattente du cierge bénit de Louis le pieu, sans x !

Hélas ma verge a le défaut dêtre devenue une longue et vieille habitude; à force davoir servi, toujours vaillante et inusable, elle ne surprend plus son utilisatrice ordinaire, alors que celle du concurrent a le mérite davoir été rêvée pendant quelques jours et de se manifester à la vue de Myriam pour la première fois. Elle a léclat de la nouveauté « Tout ce qui est nouveau est beau » proclament les battements de ses cils. Une bite qui jaillit dans tes doigts, raide, dure et hardie en sortant du caleçon est promesse de plaisir et lérection perpétuelle annonce des orgasmes à répétition, des nuits sans sommeil, des valises damour sous les yeux, des envies de recommencer sans cesse. Ils dansent, sembrassent, une main refermée mais active sur le sexe de lautre, lautre main agrippée à une fesse. Louis a des bras plus longs et il peut se glisser par derrière dans la raie ou dans la fente accueillante de ma femme. Elle gigote sur le majeur qui force son anus. Gémit, déjà, quand son clitoris gonfle entre un index et un pouce.

Qui mexpliquera cet engouement ? Ils avaient beaucoup ri samedi; sont plus contractés aujourdhui. Pourquoi, Myriam tes tu amourachée de ce type ? Parce quil bande continuellement ?

Tels que je les vois, insoucieux de lenvironnement, occupés uniquement à se palper, à se lécher, à se sentir comme des clébards en chaleur, je pense avoir réussi parfaitement la mise en condition. Lui est chaud comme de la braise et ne résistera plus longtemps à lenvie de se jeter sur elle et de la prendre. Je lavais, il la voulue, il sent quelle nattend plus que la pénétration. Jarrête la musique. Ah! Je navais pas vu senvoler le soutien gorge : Louis se régale à téter les tétins tout durs. Cela retarde lestocade, fait rire Myriam. Elle aimerait me voir prendre plaisir à son bonheur. Cest vrai, jai promis de me réjouir de la savoir heureuse avec Celui quelle aime depuis peu. Jesquisse une grimace plus quun rire. Je vais me verser une coupe et je déclare verre levé :

— Il ny a pas de doute, vous êtes compatibles. Mais le serez-vous jusquau bout ?A votre succès, à lamour.

Par malice, je laisse entendre quil y a une paille possible dans lacier de leur amour et je les pousse à continuer la vérification. De toute façon il ne servirait à rien de vouloir récupérer la femelle qui succombe aussi aisément au charme du premier venu. Elle na pas voulu entendre lavertissement de Sabine. Elle croit sur parole Louis dont Sabine racontait quil était le plus grand séducteur du canton. Louis et ses attributs masculins ne peuvent être nouveaux que pour Myriam. Et le champagne quils viennent déguster avec moi ne len dissuadera pas. Par conséquent quils aillent au bout de leur rêve.

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