CHAPITRE 11 : LAMOUR AU FÉMININ
Plongée dans lobscurité totale, ma libido reprit sa cavalcade lorsquune main se posa sur ma croupe. Une voix d’outre-tombe, filtrée par un modificateur de voix, me flanqua les chocottes :
" Tu étais contrainte de respecter ta promesse dabstinence. Tu as trahi ta parole et gâché le travail de toute une équipe. Tu es devenue complètement inutile, voire toxique pour le personnel. "
Au secours ! Vous me faites peur Qui êtes-vous ? Détachez-moi !
" Je suis le prince Nabil et j’ai droit de vie et de mort sur mes sujets. J’ai décidé de me débarrasser de ta carcasse en la donnant à manger aux requins. "
Non, Monsieur, Sire, ne faites pas ça ! Vous avez dépensé une fortune pour mon tas d’os. J’ai six enfants à nourrir. Pensez à eux ! Mon plus grand a seize ans et s’appelle d’ailleurs Nabil en hommage à mon prince préféré.
" Pour que les squales arrivent en nombre, je vais te saigner en te coupant les tétons. "
Aaarh ! Non, pas les deux ! Laissez m’en un ! Comment vais-je nourrir mes enfants ? Aaarh ! Je perds tout mon sang. Je sens que je vais bientôt mourir.
" Non, petite Jade ! Avant, tu vas agoniser longtemps, très longtemps pour avoir corrompu ma collaboratrice la plus précieuse, quoique la plus moche. "
Ne dites pas cela, mon petit prince, de la plus belle fille qui ait croisé ma route ! Elle est pétrie de qualités et
" Suffit ! Elle m’a demandé de lui ramener un souvenir de toi avant que les requins ne te déchiquettent. "
J’aimerais tant lui faire plaisir, mais je n’ai rien sur moi
" Elle veut une chose très personnelle. J’ai pensé lui rapporter ton clitoris, si j’arrive à l’attraper tant il gigote. Voilà ! Là, je le tiens fermement ! À propos, ton sexe présente une grosse fuite. Il faudra penser à demander au plombier de réparer cela. "
Et la lumière fut.
Tu étais meilleure comédienne avec Hassan et Ahmed, ma petite Jade.
Ne te moque pas ! J’ai manqué l’infarctus d’un poil.
Nous avons douze heures devant nous pour nous éclater, ma petite Jade.
Seulement ?
Ne t’emballe pas ; laisse-moi dabord texpliquer comment ils tont placée sous linfluence de lhypnose. Ensuite tu décideras de ton sort.
C’est abominable. Je comprends tout maintenant : il leur suffisait de prononcer le mot « jade » pour que je devienne une obsédée de la masturbation incapable de se soulager sans le bon vouloir de ces messieurs. Comment Pascal et Michel ont-ils osé me faire cela ? Pourquoi m’avoir caché cette manipulation jubilatoire, sachant que je souhaitais ardemment vivre l’aventure en situation de totale dépendance ? Je ne leur pardonnerai jamais.
Pire ! Ils ont transmis tous les détails de ton envoûtement au prince via Hakim.
Et ton prince n’a pas hésité à renforcer son emprise sur moi en s’adjoignant le concours de son meilleur hypnothérapeute pour que son cobaye déguste encore plus. Voilà l’explication des spasmes qui me taraudaient quand on m’appelait " petite Jade ". Tu devrais m’appeler plus souvent ainsi, Nadia… pour servir la science, naturellement.
Ne préfères-tu pas que je t’appelle par ton vrai prénom : Chloé ?
Ah non ! On m’appelle Jade depuis vingt ans ; je ne vais pas changer pour Chloé. C’est moche d’ailleurs, ce prénom. Appelle-moi encore et encore " petite Jade " jusqu’à ce que je devienne ta chienne enragée ! Tu as hérité du pouvoir incomparable d’amener mon insatisfaction au-delà des limites du supportable. Utilise-le… si tu m’aimes !
Nadia m’embrassa passionnément. Un baiser furieux, passionné, qui me mit dans tous mes états. Quand les sentiments entrent en lice
Si tu veux vraiment jouer à ce jeu, ma petite Jade, cela risque d’être sportif pour toi. Mon pouvoir va nettement plus loin que tu ne le crois. Mes petites mains ont une faculté que tu ne soupçonnes pas pour te faire chavirer toute la nuit.
Toute la vie, si tu veux. Quand tes mains peignent mes cheveux, mes seins se tendent. Dès que tu me touches, mon épiderme se hérisse. Quand tu m’embrasses, mon ventre se calcine. Si tes mains cherchent mon plaisir…
…tu n’en éprouveras que le prélude et les affres d’une insatisfaction croissante.
Le comble du sadisme !
Pour la plus belle des masochistes.
Je sens que je vais beaucoup mouiller cette nuit, mon amour. Fais-moi connaître l’affolement des orgasmes avortés tout un tour d’horloge !
Tu nas déjà plus de force, ma petite Jade.
Tant mieux : ce sera encore meilleur quand je serai épuisée.
Nadia se pencha et manipula une manivelle au pied de mon portique. Mes pieds quittèrent le sol en me déracinant les épaules. Quand mes jambes atteignirent le grand écart parfait, elle se déshabilla avec une lenteur calculée pour que je me régale de ce corps ravissant qu’il m’était impossible de toucher.
Tu ne seras pas la seule à mouiller, et tu seras bien incapable d’esquiver ma langue quand elle te fouillera.
Le goût de ta bouche persistera éternellement dans la mienne, Nadia, mon amour.
Ne m’appelle pas « mon amour » ! Tu ne mempêcheras pas de rester sur mes gardes. La vie m’a déjà apporté trop de désillusions.
OK ! Je vais t’appeler « Maîtresse ».
C’est un bon choix pour ce qui t’attend !
Arrête de me faire languir Maîtresse, si tu ne me mènes pas aux confins des enfers et de la désespérance, je ne te parle plus.
Bien ! Alors, je te promets que demain tu ne me parleras plus. Je te torturerai jusquà ce que tes hurlements brisent tes cordes vocales. Jai une envie monstrueuse dabuser de ton corps ; tu mas envoûtée, ma belle, depuis que ton image est apparue sur mon écran en Arabie. Tu vas vivre un véritable calvaire. Je tembrasserai après chaque orgasme avorté ; tu nauras quà me refuser ta bouche quand tu auras assez dégusté.
Jamais je n’étais allée aussi vite aussi loin. Sa main eut à peine touché mon petit poisson qu’il se cabra. Je hennis lorsqu’un orgasme retentissant me coupa bras et jambes, qui auraient chu sur le carrelage s’ils n’étaient attachés aux quatre extrémités. Ce fut bref, très bref mais d’une virulence telle qu’une rétroversion réflexe de mon bassin envoya une éjaculation sur une porte vitrée située à trois mètres.
Se servant de son pouvoir, elle maccabla de caresses, transformant mon sexe en pistolet à eau.
Six ans de conservatoire de danse classique mavaient apporté une certaine souplesse.
Jouant avec un art consommé de ses manivelles, elle me fit prendre des positions dignes dune contorsionniste professionnelle pour accomplir toutes sortes de fantaisies sexuelles de plus en plus épicées.
Plus les heures avançaient, plus mes étoiles filantes devenaient météores.
Elle ne pouvait sempêcher de mexplorer en permanence en cherchant, de son pubis, le contact de ma chair. Mes guiboles distendues et luisantes la fascinaient au point qu’elle m’enfourcha et jouit comme une démente plusieurs fois au cours de la nuit.
Cest comme ça que je voudrais mourir
Après des heures de sadisme débridé, Nadia me détacha de mon portique.
Nous navons plus grand-chose à tapprendre. Physiquement, tu es déjà très affûtée ; ta capacité à jouir dépasse lentendement et tu es suffisamment élastique pour accepter les positions les plus excessives. Si nous prenions une bonne douche, vilaine fille ?
Une douche de quoi ?
Ses seins laiteux se plaquèrent sur mon torse arrosé par le pommeau.
Nadia me goûta longuement chaque millimètre dépiderme avant de constater ce que la Terre entière savait déjà :
Il est génial, ton petit poisson.
.
Ses mains averties malaxèrent mes galbes et sinsinuèrent dans toutes mes encoignures prohibées.
Elle glissa une jambe sous mon pubis et déclencha linéluctable aspersion de cyprine. Débarrassée de mon sortilège, je devins furie. Elle pire encore.
Roulant au sol, nos deux corps vibrèrent dune intense délectation simultanée.
Pour la première fois depuis mon départ de Belgique, je nétais plus cantonnée dans un rôle passif ; mes dernières inhibitions fondirent sous la frénésie de cette beauté orientale qui avait volé mon cur. Mes doigts et ma langue la gratifièrent à foison des pénétrations que mon esprit mavait toujours interdites.
Nadia cria près dun quart dheure sous mes caresses passionnées.
Découvrir la félicité dans une relation lesbienne amoureuse fut une véritable révélation confinant à lassuétude.
Nos caresses devinrent poèmes et nous écrivîmes nos sonnets sur nos corps la moitié de la nuit, entre sommeil et semi-conscience.
Nous nous sommes réveillées, main dans la main, les yeux dans les yeux.
Nadia sest rapidement habillée pour disparaître.
Zut ! Je vais être en retard au staff. Ne bouge pas dici, ils vont venir te chercher. Évite, sil te plaît, les gestes tendres et décris-moi comme une vaurienne quand tu comparaîtras devant le conseil scientifique !