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Marie-Hélène et les garçons – Chapitre 1




Le producteur vient de me prévenir pas SMS que ma première vidéo était en ligne. C’est un peu gênant car je suis au cabinet et une de mes deux collègues pourrait me surprendre. Mais ma curiosité envoie ma prudence balader. J’ouvre sur mon ordinateur le plus célèbre des sites amateurs français et me retrouve face à… moi-même.

Je lis :

« A Saint-Brieuc (22), pour rencontrer Marie-Hélène, 45ans, responsable d’une agence bancaire… Mariée depuis 13ans, mère de trois enfants, cette belle blonde d’1m80 adore le sexe…»

La vérité a été quelque peu travestie, comme prévu. Les coquins ont modifié les données pour aguicher le client.  En fait je m’appelle Clara, je suis bien bretonne mais je vis à Saint Malo où je travaille comme infirmière libérale et j’ai 52 ans, même si je ne les fais pas. Enfin je suis divorcée et n’ai pas la moindre progéniture.

Finalement les seules informations correctes sont ma taille, à 2 centimètres près, et le fait que j’adore le sexe, surtout avec de jeunes gens. C’est d’ailleurs ce qui m’a coûté mon mariage. Mon ancien  époux n’a finalement pas supporté mes nombreux écarts. Avoir des aventures avec des hommes beaucoup plus jeunes est le moyen que j’ai trouvé pour me donner l’illusion de ne pas vieillir. Je dois avouer qu’ils sont généralement assez fougueux, ce qui n’est pas pour me déplaire.

Je ferme le site car une collègue vient de rentrer pour me demander si je pourrai la remplacer ce vendredi. Je lui répond que c’est sans problème, par contre je me réserve le week-end car j’accueille mes neveux que je n’ai pas vu depuis fort longtemps.

Je repars dans mes rêveries. Ma rencontre  avec Jacquie & Michel a été le résultat d’un cheminement logique. Je suis assez exhibitionniste et cela faisait fort longtemps que je fantasmais sur l’idée de tourner un porno. Le fait que des inconnus me voit en train de baiser à l’écran m’excitait terriblement. J’ai donc pris le taureau par les cornes et j’ai envoyé un message à l’adresse mail indiquée sur le site.

La réponse n’a pas tardé. La production m’a priée d’expédier quelques photos. J’ai dû renseigner un questionnaire sur mes caractéristiques physiques, mes motivations et mes prétentions financières. On me demandait également si j’avais déjà tourné, quelles pratiques  sexuelles je  pouvais accepter ou refuser.

J’ai répondu consciencieusement à toutes les questions en expliquant que je n’avais pas d’expérience antérieure, que ce qui me guidait relevait purement de mon univers fantasmatique et qu’en conséquence je ne souhaitais pas être payée. Enfin j’ai précisé que je ne souhaitais rien de pervers ou de violent.

La production m’a rapidement recontactée en me proposant deux scénarios. C’est la où le dilemme a commencé. Je n’arrivais pas à me décider entre l’un et l’autre. Finalement le producteur, qui avait le sens du commerce au vu des conditions que je lui proposais, me demanda si j’étais d’accord pourd tourner les deux scènes en ajoutant que ce serait fait dans la même journée.

J’ai accepté.

Le tournage s’est fait le mois dernier. Dans le film qui vient de sortir on me voit m’exhiber dans la rue (Ce qui m’a le plus excitée) puis baiser avec un type dans un appartement loué pour l’occasion. Le deuxième film qui va sortir dans quelques jours est à peu près du même tonneau. J’ai bien aimé le tournage. Ces types sont de vrais pros. L’équipe est très réduite, le cameraman discret et  les acteurs savent y faire.

J’ai jouis quasiment à chaque prise grâce au savoir faire des gars mais aussi parce que je m’imaginais comme l’égérie future de dizaines de branleurs anonymes. Mon attente fut récompensée largement. Au bout de 48 heures, la production me préviendra que ma première vidéo avait été vue plus de cinq mille fois. Cette nouvelle apporta à mon ego un soutien certain.

En attendant il faut bosser un peu et préparer mon chez moi pour la venue de mes fameux neveux, Alain et Alex. Ce sont des jumeaux et ma sur a choisi ces prénoms comme un pied de nez à la nature qui l’avait comblée au delà de son espérance. Je tiens à les recevoir le plus correctement possible car cela fait un bon moment et de plus ce samedi est leur dix huitième anniversaire.

Le fait qu’ils aient choisi de le fêter chez moi résulte du fait que ma sur est en délicatesse dans son couple et comme l’ambiance à la maison est plus que mauvaise, elle leur a conseillé de venir passer le week-end à Saint Malo, qu’ils ne connaissent pas,  pour se changer les idées. Elle sait aussi même si nous ne nous voyons  pas souvent, que je saurai les recevoir.

Je consacre la matinée du samedi à mettre de l’ordre et faire des courses, puis vers midi je vais à la gare les récupérer au train de Paris. Au bout de quelques minutes les deux gamins débarquent. Ils me voient et me font des grands signes au cas, sans doute, où je ne les aurais pas reconnus. On s’embrasse, on se congratule et je leur souhaite  à tous deux un bon anniversaire.

Les deux gars sont tels que ma mémoire se les représentait, grands, minces et bruns comme leur mère. Ils sont pétillants de vie et se chahutent à tout bout de champ. Ils sont curieux de tout et visiblement ravis de leur escapade provinciale.

Nous montons dans ma voiture. En route, je me dis  que c’est une vraie chance qu’ils soient majeurs aujourd’hui. S’ils étaient venus la semaine dernière, la suite de cette histoire n’aurait malheureusement pas pu être publiée.

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